Page 84 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Finis «la simplicité enfantine, la joie, la
fraîcheur, l'amour naïf de la nature...» «Les
élèves des Jésuites sont bien trop cléricaux,
dévots, habitués au pathos sentimental, pour
conserver ces qualités. Ils sont épris de
merveilleux et de visions extatiques; ils
s'enivrent littéralement de la peinture de
mortifications effrayantes et des supplices
atroces des martyrs; ils ont besoin de pompes,
de clinquant, d'une mise en scène d'opéra. La
littérature et l'art italiens, dès la fin du 16e
siècle, sont le fidèle miroir de cette
transformation
morale...
L'agitation,
l'ostentation, la prétention offensante, qui
caractérisent les créations de cette période,
blessent à chaque instant notre sentiment
intime et éveillent, au lieu d'un élan de
sympathie, plutôt un éloignement pour les
croyances qu'elles prétendent interpréter et
glorifier»(3).