497
En tout cas, la branche française de cette
Œuvre, qui se dit: «de Dieu», ne semble pas
tellement clandestine si l'on en juge par ce qu'en
écrivit François Mauriac: «... J'ai reçu une
confidence étrange, si étrange que si elle n'était
signée d'un écrivain catholique de mes amis en
qui j'ai confiance, je croirais à une farce. Il avait
proposé un article à une revue qui l'accepta avec
joie, mais ne lui en accusa pas réception. Des
mois passent, mon ami s'inquiète, s'informe, et
reçoit enfin du directeur de la revue cette
réponse: Sans doute savez-vous que depuis
quelques mois l'«Opus Dei» a un droit de regard
sur nos sommaires. Or l'«Opus Dei» refusait
absolument que ce texte parût.» Cet ami me
pose la question: «Qu'est-ce que l' «Opus Dei ?»
Et moi je la pose ouvertement et
ingénument...»(7) Cette question - dont M.
François Mauriac nous laisse entendre qu'elle
est moins «ingénue» qu'il ne dit - l'éminent
académicien aurait pu la poser dans des milieux
qu'il connaissait bien: écrivains, éditeurs,
libraires, hommes de science, conférenciers,