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l'expérience de leur profession, et à sanctifier le
travail professionnel.»
L'antienne n'est pas neuve, et M. Fesquet le sait
bien, lui qui dit un peu plus loin: «Ils sont
accusés - et le fait ne semble pas niable - de
vouloir occuper les postes-clés du pays, de
chercher
à
noyauter
l'Université,
l'administration, le gouvernement, de s'efforcer
d'en interdire l'accès ou même d'en chasser les
incroyants et les libéraux.» L'«Opus» aurait
pénétré «clandestinement» en France en
novembre 1954, en la personne de deux prêtres
et de cinq laïcs, médecins ou étudiants en
médecine. C'est fort possible, mais nous doutons
que ce renfort venu de «tras los montes» fût bien
nécessaire à la poursuite d'un travail de
noyautage qui sévit depuis longtemps en France,
principalement dans les milieux médicaux et
universitaires, comme l'ont révélé certains
scandales dans les examens et les concours.