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Sarto qui est élu. Par la manœuvre de l'Autriche,
qui s'est substituée au Saint-Esprit pour
«inspirer» les conclavistes, cette élection est une
victoire pour les Jésuites. En effet, le nouveau
Pontife, que l'on a défini comme un mélange de
«curé de village et d'archange au glaive de feu»,
est le plus parfait «intégriste» que l'Ordre pouvait
souhaiter. Écoutons ses paroles, citées par M.
Adrien Dansette: «Quand on aime le pape, on ne
limite pas le champ «où il peut et doit exercer sa
volonté.»(109) Ou encore, dans sa première
allocution consistoriale: «Nous ne cacherons pas
que nous choquerons quelques personnes en
disant
que
Nous
nous
occuperons
nécessairement de politique. Mais quiconque
veut juger équitablement voit bien que le
Souverain Pontife, investi par Dieu d'un
magistère suprême, n'a pas le droit d'arracher
les affaires politiques du domaine de la foi et des
mœurs.»(110)
Ainsi Pie X. dès son accession au trône de Saint
Pierre, manifestait publiquement que, pour lui,