Page 250 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Von Schwartzkoppen écrit plus loin: «Ma
situation devint extrêmement pénible. La
question se dressait devant moi si je ne devais
pas proclamer la vérité tout entière, afin de
disculper l'horrible erreur et amener ainsi la
libération de l'innocent condamné. Si j'avais pu
agir comme je l'aurais voulu, j'aurais
certainement fait cela ! Examinant les choses de
plus près, j'en vins cependant à la décision de ne
pas me mêler de cette affaire, car, dans les
conditions données, on ne m'aurait tout de
même pas cru; en outre, des considérations
diplomatiques s'opposaient à une action pareille.
La considération que le gouvernement français
était désormais en état de prendre lui-même les
mesures nécessaires pour faire la lumière et
réparer l'injustice commise, me raffermit
également dans, ma décision.»(77) «On voit
naître la tactique qui sera celle de l'état-major»,
note M. Adrien Dansette: «Si Esterhazy est
coupable, les officiers qui ont provoqué la
condamnation illégale de Dreyfus et d'abord le
général Mercier, ministre de la Guerre à