Page 248 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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avait reçu des pièces secrètes de la Défense
nationale française. «Déjà quelque temps
auparavant, en juillet, Picquart estima que le
moment était venu d'avertir par lettre le chef
d'état-major, qui était à Vichy, de ses soupçons
contre Esterhazy. Le premier entretien eut lieu le
5 août 1896. Le général de Boisdeffre approuva
tout ce que Picquart avait jusque-là fait dans
cette affaire, et lui accorda l'autorisation de
poursuivre ses «recherches. «Le ministre de la
Guerre, général Billot, fut également, dès le mois
d'août, informé des soupçons de Picquart; il
approuva, lui aussi, les mesures prises par
Picquart. Esterhazy, congédié par moi, avait
essayé, en utilisant ses relations avec le député
Jules «Roche de se faire détacher au ministère
de la Guerre probablement pour pouvoir de cette
façon renouer ses rapports avec moi, et il avait
écrit plusieurs lettres aussi bien au ministre de
la Guerre . qu'à son aide de camp. Une de ses
lettres fut remise à Picquart qui, ainsi en
possession de son écriture, constata, pour la
première fois, qu'elle était la même que celle, du