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On comprend, dès lors, ce qui semblait d'abord
inexplicable: la précipitation que mit ce
gouvernement à tirer un «casus belli» des termes
d'une dépêche tronquée, dont on n'attendit
même
pas
de
recevoir
confirmation.
«Conséquence: l'effondrement de l'Empire et le
contre-coup qui s'ensuivit pour le trône papal...
L'édifice impérial et l'édifice papal couronnés par
les Jésuites, s'écroulaient dans la même boue,
malgré l'Immaculée Conception, malgré
l'infaillibilité papale; mais, hélas c'était sur les
cendres de la France.»(45)
6. LES JÉSUITES A ROME LE SYLLABUS
On lit dans un ouvrage de l'abbé Brugerette, au
chapitre «Le clergé sous le Second Empire»: «Les
dévotions particulières, anciennes ou nouvelles,
étaient de plus en plus en honneur, à une
époque où le romantisme exaltait encore le
sentiment au préjudice de l'austère raison. Le
culte des saints et de leurs reliques, contenu si
longtemps par le souffle glacial du rationalisme,
avait repris une vigueur nouvelle. Le culte de la