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Écoutons la «Ratio Studiorum», traité
fondamental de la pédagogie des Jésuites, citée
par le R.P. Charmot: «On prendra soin d'écarter
les sujets profanes et «qui ne favorisent pas les
bonnes mœurs ou la piété, «on composera des
poésies; mais que nos poètes soient chrétiens et
ne suivent pas les païens dans «l'invocation des
Muses, des Oréades, des Néréïdes, de Calliope,
d'Apollon, etc.... ou autres dieux et déesses. Bien
plus, qu'on ne les nomme pas, si ce n'est pour
s'en moquer, puisqu'en fin de compte ce sont
des démons...»(9).
Il va de soi que les sciences - surtout les
sciences naturelles - seront pareillement
«interprétées». Au reste, le R.P. Charmot ne nous
le cache pas quand il dit, en 1943, du professeur
jésuite: «Il enseigne les sciences non pour elles-
mêmes «mais seulement en vue de procurer la
plus grande «gloire de Dieu. C'est la règle posée
par saint Ignace «dans ses Constitutions»(10). Et
encore: «Par culture intégrale, nous n'entendons
pas l'enseignement de toute matière et de toute