Page 145 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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On peut lire, dans un ouvrage récent consacré à
l'apologie des «réductions» jésuites: «Le coupable,
revêtu d'un habit de pénitent, était conduit à
l'église où il avouait sa faute. Il était ensuite
fustigé sur la place, selon le tarif du code
pénal... Les coupables reçoivent toujours cette
correction non seulement sans murmurer, mais
encore avec action de grâces... «Le coupable puni
et réconcilié baisait la main qui l'avait frappé en
disant: «Dieu vous récompense de m'avoir
soustrait par cette punition légère aux peines
éternelles dont j'étais menacé»(10).
On comprend, dans ces conditions, la
conclusion de M. H. Boehmer: «La vie morale du
Guarani ne s'est enrichie, sous la discipline des
Pères, que d'un petit nombre d'acquisitions
nouvelles, mais qui produisent ici une
impression plutôt étrange. Il est devenu un
catholique dévot et superstitieux, qui voit
partout des miracles et trouve une sorte de
jouissance à se flageller jusqu'au sang; il a
appris à obéir, et il est attaché aux bons Pères