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de son existence, avait ressuscité quatorze
personnes. «Les écrivains catholiques lui
attribuent toujours le don des miracles: c'est
ainsi que le Père Coleridge, de la Société de
Jésus, réaffirme le don des langues dans une
biographie publiée en 1872.»(4)
A en juger par les exploits ci-dessus rapportés,
saint François Xavier a bien mérité l'auréole. Les
fils de Loyola devaient jouir en Chine d'une
longue faveur, entrecoupée de quelques
expulsions, mais c'est surtout en tant que
savants qu'ils l'obtinrent, et non sans devoir se
plier aux rites millénaires de cette antique
civilisation. «Ce fut une question de
météorologie. François Xavier avait déjà constaté
que les Japonais ignoraient la rondeur de la
terre et s'intéressaient vivement à ce qu'il leur
apprenait sur ce sujet et d'autres de même
nature. «En Chine, cela prit un caractère tout à
fait officiel, et les Chinois n'étant pas fanatiques,
les choses se déroulèrent d'abord pacifiquement.
«Un Italien, le Père Ricci, est l'initiateur de