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la culture non chrétienne (Eugene PETERSON, «
Spirituality for All the Wrong Reasons »,
Christianity Today, mars 2005, p. 45.). De
même, l’idolâtrie du temps de l’Ancien
Testament n’était pas seulement le problème des
peuples païens. Israël était tout aussi concerné.
Adam était le modèle de l’individu égoïste et
égocentrique, et le prototype du reste de
l’humanité déchue, comme nous l’avons vu par
exemple dans l’exemple du roi de Tyr. Ce culte
du « moi » s’exprime aussi dans l’usage que fait
la culture occidentale des expressions « image de
soi » et « estime de soi ». On peut définir ainsi
l’estime de soi: « confiance en soi [seulement] et
satisfaction de soi ». On utilise parfois ce langage
dans le contexte de la psychologie et de la
relation d’aide, lorsque les problèmes de la
personne sont liés à une mauvaise image de soi,
et dans un contexte éducatif lorsque les mauvais
résultats des élèves sont (trop souvent) rattachés
à une mauvaise estime de soi. On considère que
si les gens peuvent se sentir bien avec eux-
mêmes, alors leur motivation en sera changée et
ils cesseront d’agir selon les mauvaises
habitudes qu’ils ont adoptées. S’il est vrai
qu’une image de soi trop mauvaise peut causer
des problèmes, une mauvaise compréhension de
ce que sont l’estime de soi et l’image de soi peut
tout autant conduire à de graves problèmes.
Trop souvent, on définit une bonne image de soi
comme un amour de soi, au sens où « nous