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1. Fanatisme. On peut dire que tout ce qui
entrave la bonne réflexion de l’homme d’une
manière ou d’une autre, est une forme
d’idolâtrie, pour là qu’elle est irraisonnée et
asservie l’homme. Commençons cette réflexion
en regardant brièvement à l’Ancien Testament
sur le sujet du roi de Tyr et son idolâtrie de lui-
même. Il s’agissait d’une imitation de l’adoration
de soi que l’on trouve chez Adam au chapitre 3
de la Genèse. Le chapitre 28 d'Ézéchiel n'est pas
la description d'un ange mythique nommé
Satan, interprétation forcée et faussée du texte
de ce prophète par la majorité des sectes dites
évangéliques. S'il y a un Satan dans ce texte
c'est bien l'esprit de la chair qui est en l'homme,
son intellect, sa capacité de raisonner. Les
passages d'Ézéchiel 28 dresse le portrait du
péché et du jugement du roi de Tyr, à la lumière
du péché et du jugement d’Adam, le péché du roi
de Tyr étant considéré comme une sorte de
reproduction du péché primordial d’Adam, c'est
à dire une nouvelle mise en scène d'un même
drame qui porte les mêmes répercussions. Par
conséquent, selon Ézéchiel 28 et son
interprétation de Genèse 3, le péché est la
réorganisation de l’existence humaine autour de
soi, l’être humain entrant ainsi dans une
relation idolâtre à lui-même, dans laquelle il est
celui qui crée, guérit et soutient. Il devient
indépendant de Dieu et le maître de son destin,
décidant par son propre choix et sa propre