Page 70 - VERSIONS ET RÉVISIONS DE LA BIBLE
P. 70
que le chinois, et Dieu a créé toutes les langues, et
chacune a ses avantages et ses limitations. Martin
Luther essaya d’utiliser les gloses des rabbins, mais il se
rendit compte qu’elles obscurcissaient le texte plutôt
qu’elles ne l’éclairaient. La Bible ce n’est pas le Coran, et
justement comme c’est la Parole de Dieu elle a la propriété
divine de ne perdre ni sa saveur ni sa clarté dans quelque
langue que ce soit. Pour la comprendre il ne faut pas la
lire en hébreu, en grec ou en araméen, il faut la lire en
demandant au Saint-Esprit de nous de nous diriger et de
nous y instruire correctement, et non selon les
interprétations particulières de tous et chacun. Certains
passages ont plus de saveur ou plus de clarté dans
certaines langues, mais il n’y a pas besoin de savoir
l’hébreu classique ou le grec koïnè pour comprendre
l’Écriture quoique ça peut aider pour ceux qui détiennent
une connaissance de ces langues; il faut l’aide, non du
paravent des suppositions, mais du Paraclet, c'est à dire
de la Sainte Présence de Christ, et une Bible protestante
traditionnelle, (ou plusieurs si possible). L’interprétation
correcte vient de l’Auteur des Écritures, Il parle toutes les
langues et par la Réforme protestante Il nous a donné Sa
Parole dans toutes les langues des nations. Ainsi donc
l’érudition n’est pas nécessaire pour avoir une claire
compréhension des Écritures. Augustin ne savait pas
beaucoup de grec, et quant à John Bunyan le fameux
pasteur puritain qui écrivit une soixantaine de livres et
traités comme « Le Voyage du Pèlerin » et « La Guerre
68