Page 7 - Sorcières et Sorciers chrétiens
P. 7
LA SUPERSTITION EST L'ESSENCE DE LA SORCELLERIE
L’évolution que connait l’idée de sorcellerie au cours du Moyen-âge est
parallèle à la diabolisation des hérétiques par l'Église Catholique
Romaine. En pratique, il s’opère un retournement historique
audacieux: des prétendus chrétiens accusent ceux qui dévient du
dogme de ce qu’on leur reprochait à l’origine. Ces accusations sont
toujours une manière d’exclure les personnes incriminées de la société
humaine en les accusant sans aucune preuve de transgresser
l’ensemble des tabous communément admis (inceste, partouze,
manger des bébés, boire le sang des victimes, zoophilie, etc…). C’est
valable pour les Vaudois, les Cathares, les Albigeois, et plusieurs
autres communautés chrétiennes qui sont ciblées par la croyance
dominante. Ces choses démontrent l’utilisation machiavélique qui a
pu être faite de ce type d’accusations contre des personnes
innocentes, pauvres et misérables, souvent accusées d'êtres des
sorcières et des sorciers qui pactisaient avec le diable, concept inventé
de toutes pièces pour maîtriser les peuples ignorants avec la peur et
des superstitions de tous genres. Néanmoins ne vous y trompez pas, il
existe réellement des sorcières et des sorciers, mais non pas dans le
sens traditionnel retrouvé dans les légendes et les mythes folkloriques.
Le discours sur la sorcellerie s’impose comme une réalité quotidienne
de la vie sociale et des rapports humains, y compris dans le milieu
urbain des sociétés dites modernes. Si le champ de l’imaginaire
sorcellerie s’amplifie en milieu urbain, la famille et les proches
demeurent traditionnellement considérés comme la source principale
du pouvoir sorcier car la est la source des superstitions qui se
7