Page 118 - LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION
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Notre  chef  sera  toujours  au  milieu  de  son  peuple;  on  le  verra

               entouré  d’une  foule  curieuse  d’hommes  et  de  femmes  qui

               occuperont  toujours,  comme  par  hasard,  les  rangs  les  plus

               rapprochés  de  lui  et  qui  tiendront  à  distance  la  populace  sans


               autre but apparent que celui de maintenir l’ordre pour l’amour de

               l’ordre. Cette attitude apprendra aux autres à savoir se posséder.

               Lorsqu’un  pétitionnaire  essayera  de  se  frayer  un  passage  à

               travers  la  foule  pour  présenter  sa  demande,  les  gens  des

               premiers  rangs  prendront  la  pétition  et  la  remettront  au


               souverain, en présence du pétitionnaire. Chacun saura ainsi que

               toutes les pétitions lui parviennent et qu’il s’occupe lui-même de

               toutes les affaires.

               Un pouvoir n’a de prestige que si les sujets peuvent se dire entre

               eux:  « Si  seulement  le  roi  savait  cela ! »  ou:  « Quand  le  roi  le


               saura ».

               Le  mystère  qui  entoure  la  personne  du  souverain  s’évanouit

               aussitôt qu’on voit une garde de police autour de lui. Devant une

               telle garde, un assassin n’a besoin que d’un peu d’audace pour se

               croire plus fort qu’elle; il prend ainsi conscience de sa force et n’a


               plus  qu’à  guetter  le  moment  favorable  pour  se  lancer  contre  le

               roi.

               Nous ne prêchons pas cette doctrine aux Gentils, et vous pouvez

               voir vous-mêmes les résultats qu’ils ont obtenus avec les gardes

               officielles.



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