Page 49 - ORGUEIL ET DÉFIANCE
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UNE TRANSPLANTATION DE CŒUR
L’homme acceptera d’accomplir les rites d’une religion, de
se soumettre à toutes sortes de cérémonies, mais il n’aime
pas qu’on lui dévoile l’état de son cœur. À plus forte raison
ne peut-il accepter de reconnaître que son cœur est
mauvais et «incurable» ! S’il veut bien convenir,
généralement, que tout n’est pas parfait en lui, il est
convaincu cependant qu’il y a de bonnes choses dans son
cœur et il déploie souvent des efforts méritoires pour
essayer de les mettre en valeur, pour améliorer sa vie ou
celle des autres.
Dieu s’adresse à celui qui est ainsi aveuglé quant à son
état, mais désire pourtant bien se conduire. Il parle à la
conscience de ceux qui ne connaissent pas encore les
merveilles de la grâce du salut: «Rejetez loin de vous
toutes les transgressions dont vous vous êtes rendus
coupables, et faites-vous un cœur nouveau et un esprit
nouveau; car pourquoi mourriez-vous, ô maison d'Israël?»
(Ézéch. 18:31). Ce n’est pas encore l’appel de la grâce
réservée au Nouveau Israël, c'est à dire à l'Église dont le
sens particulier du terme est «l'appel à renaître», indiquant
clairement que l'Église n'est pas une assemblée mais une
convocation à répondre à l'appel de la grâce. Dieu déclare,
en quelque sorte, à celui qui espère devenir meilleur, que
son cœur étant mauvais et incurable, il ne pourra faire le
bien qu’avec un cœur nouveau et le Seigneur le met à
l’épreuve en lui disant «fais-toi un cœur nouveau», sachant
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