Page 15 - CORRUPTION DE LA NATURE HUMAINE
P. 15

cœur, c'est à dire la conscience dans ses perceptions de
               ses  sentiments,  de  sa  connaissance,  de  sa  dignité,  de

               ses  valeurs  et  vertus  du  point  de  vue  moral,  du
               caractère de ce qui peut être apprécié ou jugé selon les
               notions  de  bien  et  de  mal  instaurées  en  son  esprit
               depuis sa chute en Éden, ce qui implique évidemment sa

               conduite et son comportement social. Par «corps» il faut
               comprendre  l'ensemble  des  caractéristiques  qui  se
               rapportent  à  la  vie  charnelle,  matérielle  et  mortelle  de

               l'être humain en ce monde, les habitudes, les coutumes,
               les croyances, les goûts, les activités, les traditions, etc.
               Il  est  important  de  remarquer  que  les  trois  phases
               d'existence    que   nous    venons    d'énumérées,     se

               rapportent  toutes  essentiellement  au  fait  que  l'homme
               est indépendant de Dieu. On ne pourra jamais assez le
               souligner  tellement  que  cela  est  vital  à  notre

               compréhension du sujet et à notre salut, car l'existence
               naturelle de l'être humain est une existence de rébellion
               dans laquelle l'homme se veut maître de son destin. Le
               chrétien cesserait-il d'être humain à cause de son salut?

               Évidemment  que  non!  Vrai  qu'il  est  une  nouvelle
               créature,  mais  vrai  aussi  qu'il  traîne  avec  lui  son  vieil
               homme  corrompu  partout  où  il  va,  il  en  sera  détaché
               seulement qu'à sa mort physique.






                                           13
   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20