vont s'amplifiant à mesure que le documents'éloigne des origines et appartient à la
littérature sacerdotale.C'est ainsi que le vieux récit Jug 18 nous montre la tribu deDan
assemblant 600 hommes sur son petit territoire pour allerconquérir de plus larges
espaces, tandis que la tradition sacerdotaleraconte que, déjà au temps de Moïse, Dan
comptait 64.400guerriers (No 26:43). 1Ro 20 donne 7.000 hommes comme legros de
l'armée d'Achab, tandis que 2Ch 17 attribue à Josaphat,son contemporain et roi d'un
plus petit territoire, une armée de1.160.000 hommes, sans compter les troupes des
places fortes. Leschiffres fort vraisemblables, indiqués dans 2Ro 13:7 24:16,montrent
ce qu'il faut penser du récit de bataille que nous fait2Ch 13, où nous voyons 400.000
hommes de Juda affronter 800.000hommes d'Israël, et exterminer 500.000 hommes
de cette armée. Ici,comme bien souvent ailleurs, nous nous trouvons en dehors
desperspectives historiques comme des possibilités de la Palestine, etnous avons à
nous souvenir que, pour le rédacteur de 2Sa 24,faire un recensement équivalait à
pécher contre Jéhovah.6.Ravitaillement.Avant les rois, les troupes n'étant réunies
qu'occasionnellement,chacun pourvoyait à son équipement et à sa subsistance. (cf.
1Sa17:17
et suivant
) Nous trouvons pourtant dans Jug 20:10 unrudiment d'intendance.
Les dons volontaires et les réquisitionsjouaient leur rôle (2Sa 17:28
et suivant
, Jug 8:5-
17),l'intimidation aussi (1Sa 25), sans parler des pillages et desrazzias. Le butin devait
être partagé entre les combattants et ceuxqui étaient restés près des bagages (1Sa
30:24). Quand l'arméeeut une organisation permanente, les rois prirent à leur charge
lanourriture des soldats. (cf. 1Ro 4:27) Des arsenauxfournissaient le matériel de
guerre (2Ro 20:13,Ne 3:19, cf.Jer 50:25). Mais les milices ne paraissent pas avoir reçu
desolde en Israël jusqu'à l'époque des Macchabées. Seules les troupesmercenaires
touchaient de l'argent. Josèphe
(Ant.,
XIII, 8:4)raconte que Jean Hyrcan profana la
sépulture de David pour en tirerles talents nécessaires à la solde de ses troupes
étrangères. Bientôtle métier des armes devint une carrière lucrative, si bien que
nousvoyons les Juifs eux-mêmes s'enrôler à prix d'argent dans les arméesdes
Séleucides et des Ptolémées, où ils étaient très recherchés àcause de leur loyalisme et
de leur courage (Jos.,
Ant.,
XI, 8:5,etc.; 1Ma 10:34-36).7. Armées étrangères.Les
principales armées contre lesquelles Israël eut à lutter sont:l'armée
assyrienne,
terrible
par ses chars, ses cavaliers et lacruauté de ses moeurs (Na 2); elle était commandée
par unTartan, et les plus hauts dignitaires de son état-major portaient letitre de Rab
Chaké et Rab Saris (2Ro 18:17). L'armée
caldéenne,
armée de proie comme
l'assyrienne, et qui possédait,outre ses troupes de terre, une armée de mer (Esa
43:14);Babylone est restée célèbre comme Ninive par ses destructions et
sesdéportations en masse (2Ro 25:9-11,Jer 39:8
et suivant
). L'armée
égyptienne,
bien
disciplinée, habile à manier les chars à deuxchevaux, et qui enrôlait beaucoup
d'auxiliaires et demercenaires (Jer 46:9). L'armée
philistine,
très entraînée,de
tempérament guerrier, et possédant de solides armures (1Sa17:5-7, cf. Jug 1:19,1Sa
13:19
et suivant
); les Philistinsfurent les instructeurs de David (1Sa 27:2). L'armée