sprépare Mal 3:1 4:1-6. Les auteurs du N.T., prolongeant laligne, voient dans le Messie
Jésus l'apparition historique de l'Êtredivin qui parlait au nom de l'Éternel,
accompagnait et guidait Israëlau désert (1Co 10:4-9) et suscitait les prophètes
(Jn12:41), porteur des révélations de Dieu (comp. Da 10:5-7 avecAp 1:13-15), après
avoir été à l'origine l'agent de la création(Col 1:15,1Co 8:6,Jn 1:1-4,Heb 1:2-4, comp.
Sag 7:24-27). Pasplus qu'on ne peut distinguer dans les textes de l'A.T. le
divinreprésentant de l'Éternel qui l'envoie, on ne peut, dans ceux duNouveau, séparer
Jésus de son Père. «Qui m'a vu a vu le Père» (Jn14:9). Dieu était en Christ...(2Co 5:19)
On comprend que laplupart des Pères de l'Église aux quatre premiers siècles
(Irénée,Justin, Origène, Tertullien, Eusèbe de Césarée, Chrysostome, Grégoirede
Nazianze, etc.) aient considéré que, dans l'apparition de l'Angede l'Éternel, le Fils de
Dieu poursuivait son oeuvre créatrice etrévélatrice et préparait son incarnation.
Depuis lors, la théologies'est divisée en opinions diverses. Les scolastiques, et déjà
Jérôme,ont confondu l'Ange de l'Éternel avec les autres anges, se réclamantdes textes
où il est dit que nul n'a jamais vu Dieu. Ailleurs, on avoulu spécifier que l'Ange de
l'Éternel était la seconde personne dela Trinité; mais la question, qui reste
mystérieuse, vu que l'hommeen ces matières tâtonne dans l'obscurité, ne gagne rien à
êtretransportée sur le terrain de la dogmatique ou de la métaphysique. Ilnous paraît
que, si l'on veut conserver leur valeur à l'ensemble destextes que l'on peut invoquer ici,
le mieux est de conclure avecBossuet
(Élév. sur les Mystères,
10 e sem., 6 e élév.):
«Croyonsque toutes ces apparitions ou du Fils de Dieu ou du Père même étaientaux
hommes un gage certain que Dieu ne regardait pas la naturehumaine comme
étrangère à la sienne, depuis qu'il avait été résoluque le Fils de Dieu, égal à son Père,
se ferait homme comme nous.Toutes ces apparitions préparaient et commençaient
l'incarnation duFils de Dieu, l'incarnation n'étant autre chose qu'une apparition
deDieu (1Ti 3:16) au milieu des hommes, plus réelle et plusauthentique que toutes les
autres.» Alex. W.