avoir affaire, à Guérar, auroi (philistin? Ge 21:31) Abimélec avec lequel, à la suite
dedivers démêlés, il fait finalement alliance. Cette histoire avaitpour les Israélites
postérieurs un grand intérêt, parce qu'ils yvoyaient la consécration de leurs droits sur
Béer-Séba, localitéfrontière et lieu de culte réputé.
13°
Le sacrifice d'Isaac
(Ge 22,
E).D'autres peuples ont des traditions analogues (Phéniciens, Grecs),mais ici le récit
est particulièrement animé et émouvant. A traversle texte actuel semblent
transparaître, d'une part, certaines donnéessur un très antique sanctuaire
(l'étymologie de Morija: Ge 222,14 est obscure; Gunkel conclut d'une étude très
ingénieuse qu'ildevait s'agir primitivement d'un lieu de culte appelé Ieruel), etd'autre
part un mouvement de protestation contre les sacrificesd'enfants dont la pratique,
extrêmement ancienne, s'est maintenuetrès longtemps en Israël (la fille de Jephté, Jug
11:34-40, cf.aussi Mic 6:7). Avec la simplicité des anciens âges, le conteurmet la
demande du sacrifice dans la bouche même de Dieu. Mais c'estafin de mieux montrer
ensuite que Dieu lui-même refuse l'offrandecontre nature. Le verset 12 est le diamant
spirituel auquel tout lerécit sert d'écrin: «Parce que tu n'as pas refusé ton fils,
tonunique, je reconnais que tu crains Dieu!»
14°
La caverne de Macpela
(Ge 23). P,
dontles données sur Abraham sont en général squelettiques, raconte icitout au long, et
avec des notations psychologiques très exactes,l'achat de cette caverne (située à
Hébron) comme sépulture pour Sara.Il a évidemment trouvé ce récit dans une
tradition ancienne, laquellese plaisait à revendiquer pour Israël la légitime possession
de celieu saint: le tombeau des grands ancêtres.
15°
Le mariage d'Isaac
(Ge 24, J).
L'une deshistoires les plus touchantes de l'A.T. On sent la joie du conteur àdécrire la
fidélité et la piété du serviteur (qui n'est pas forcémentl'Éliézer de Ge 15:2), la bonté et
la beauté de la jeune fillequi sera, après Sara, la mère du peuple d'Israël, la réussite
d'uneentreprise si visiblement conduite par Dieu, la réserve chaste de lafiancée
arrivant en vue de son futur époux, la consolation apportéepar un mariage si heureux
à Isaac orphelin.
16°
La mort d'Abraham
(Ge 25:1-11). Aprèsque J a mentionné
quelques données, très anciennes sans doute, surdes points de détail (verset 1-6), c'est
P qui donne la conclusion del'épopée d'Abraham; dans son langage hiératique, il
montre lepatriarche vivant une heureuse vieillesse, puis mourant rassasié dejours, et
léguant à son fils Isaac cette bénédiction divine qui nel'a lui-même jamais abandonné
(verset 7-11). A. Ae.Sur la personnalité d'Abraham, voir encore Genèse,
périodepatriarcale.
--Comp. A. Westphal,
Jéhovah,
II e p.
(lesAncêtres)
et, dans la
Préface, I,
le postulat de la foi: comme
l'oeuvre des prophètes postule la personnalité de
Moïse, l'oeuvre deMoïse postule la personnalité d'Abraham.