confiancedans les chevaux est opposée à la foi en l'Éternel (Ps 20:833:17,Esa 30:16). Il
y eut pourtant des exceptions, surtout enIsraël: Joachaz paraît avoir eu une
nombreuse charrerie. Le roi deSyrie l'anéantit presque entièrement (2Ro 13:7). Les rois
deJuda n'eurent jamais qu'une quantité restreinte de chars de guerre.D'où la tendance
des derniers monarques à s'allier avec l'Egypte,dont la charrerie fut toujours puissante
(Ge 47:17,Ex 15:19,Esa31:1,3 36:9,Eze 17:15). Cette alliance était cherchée contre
laSyrie et surtout l'Assyrie, qui possédait de nombreux chevaux deguerre (Na 2:8). A
en juger par les sculptures de Ninive,ceux-ci étaient de très belle race, rapides et
ardents (Hab1:8). Après l'exil, les Juifs eurent des chevaux; sous Néhémie lacolonie de
Jérusalem en possédait 736 (Ne 7:68). L'apparition ducheval de guerre semble avoir
fortement impressionné le peuple élu;Job et les prophètes en conservent l'écho (Job
39:22-28,Jer47:3,Za 14:20). Le cheval était en général consacré au Soleil; avantles
réformes de Josias, on nourrissait dans le temple de Jérusalemdes chevaux sacrés
(2Ro 23:11). Chose étrange, l'Arabie, qui estaujourd'hui le centre d'élevage des plus
beaux chevaux, n'a connu cetanimal que relativement tard. Elle ne le connaissait pas
du temps deSaül (1Sa 15). Aux jours du 2 e Ésaïe le chameau était la seulemonture
employée (Esa 60:6). Salomon nourrissait ses chevauxavec de l'orge et de la paille
hachée (1Ro 4:28). La Bible mentionne comme équipement des chevaux, le mors,
labride, le fouet (2Ro 19:28,Ps 32:9 Pr 26:3,Jas 3:3,Ap 14:20),les clochettes: (Za 14:20)
des couvertures de prix garnissaientles chars (Eze 27:20). Ap 18:13 cite chevaux et
chariotsparmi les marchandises de prix jadis vendues à Babylone. Au temps del'A.T. le
ferrage était inconnu; sur le roc il fallait ralentirl'allure (Am 6:12). La Syrie et les pays
limitrophes possèdent aujourd'hui une racede petits et excellents chevaux. Rien ne les
arrête, ni pente rapide,ni lit desséché des torrents. Leur pied est très sûr, leur
docilitéextrême, leur ardeur et leur endurance incroyables. Dans la littérature
apocalyptique, le cheval est souvent lesymbole d'une puissance de combat aux
déplacements rapides etlointains (Za 6:1,8, Ap 6:1-8 9:7,17-19 19:14). Dans
lasymbolique funéraire des premiers chrétiens, le cheval seul ou atteléà un char
évoque l'image des courses du cirque appliquée à la viechrétienne. E. D.