champs cultivés en général (2Ro 23:4,Jer 31:40), comme
khôra
dans Jas 5:4. Voir
Agriculture. C'est dans un champ deblé (litt. «dans les blés») que Jésus et les Douze
passaient un jourde sabbat (Mr 2:23 et parallèle); c'est ce genre de champ quilui a
fourni le fond de plusieurs importantes paraboles: le grain demoutarde (Mt 13:31), le
trésor caché (Mt 13:44), où lechamp n'a guère de valeur symbolique, et surtout le
semeur (Mr4:4
et suivants
et parallèle), où sans être nommé le champ estdécrit dans ses
différents genres de sol, sur lesquels portent lesapplications spirituelles (verset 15
et
suivants
); enfin l'ivraie,qui montre le champ (Mt 13:24
et suivants
), c-à-d. «le
monde»(verset 31), ensemencé par le bon semeur et par l'Ennemi (voirIVRAIE). Du
même ordre est l'image du «champ que Dieucultive» (1Co 3:9), et, au point de vue du
moissonneur, des«champs (Vers. Syn.: campagnes) qui blanchissent pour lamoisson»
(Jn 4:35).
2°
Un sens dérivé du précédent est celui de pièce deterre appartenant à un
individu ou à une famille, quelque chose comme
fonds de terre
ou
propriété foncière,
quel que soit l'usagequi en est fait: celui d'Éphron qu'Abraham acheta (Ge 23:1325:9
et
suivant
), ceux des Égyptiens (Ge 47:20),d'Othniel (Jos 15:18), de Josué (1Sa 6:14), de
Joab (hébreu
khelqâ,
2Sa 14:30
et suivants
), de Hanaméel que Jérémieacheta en plein
siège de Jérusalem, pour prêcher la foi à sescompatriotes (Jer 32:7 s), de Manassé
(Jug 8:3), deJoseph (Jn 4:6), etc.; ceux qui deviennent tout naturellementdes noms de
districts ou de localités: le champ du Foulon (Esa7:3), le champ de la sépulture des
rois (2Ch 26:23), le champdu Potier, devenu le champ du Sang (Mt 27:7 ss Ac1:18),
etc., et tous ceux que désignent des expressionsgénérales (Le 27:16,De 5:21,Pr
31:16,Mic 2:2 etc.). C'est parceque ces pièces de terre n'étaient souvent marquées que
par quelquesbornes (voir ce mot), trop faciles à déplacer (De 19:14,Job24:2 etc.), ou
par un petit mur en pierres sèches sujettes às'écrouler (Pr 24:31), que tout terrain
cultivé non enclospouvait s'appeler un champ, quels qu'en fussent les dimensions et
lesproduits particuliers.
3°
Une trentaine de fois,
sâdèh
équivaut à notre
territoire,
ou
district dépendant plus ou moins d'une ville oud'une tribu (Ge 36:35 41:48,Le
25:34,Jug 5:4,Ru 1:18,Ps78:12,43, 1Ma 16:10 etc.).
4°
Enfin
sâdèh
et
sâdaï
désignent
la terre
par opposition à la mer,dans 1Ch 16:32,Ps 96:12 (cf. Sag 19:7), et
probablement le continent par oppositionà l'île de Tyr dans Eze 26:8-8.Ch.-Ed. M. et
Jn L.