CATHOLIQUES (épîtres)
D'assez bonne heure, l'Église appliqua ce titre aux ép. de Jacques,Pierre (1 et 2), Jean
(1, 2 et 3) et Jude, qui sont donc «les septép. catholiques» (Eusèbe,
H.E.,
2:23 6:14).
L'épithète grec
katholicos,
qui n'est pas dans la Bible, estun terme fort courant dans le
sens de général, universel; c'est ainsiqu'au II e siècle un juge en Egypte déclare avoir
ajourné une affaired'héritage, «parce qu'elle était
katholicon
=d'intérêt général»;que
Clément d'Alexandrie
(Strom.
4) qualifie de «catholique» lalettre du synode de
Jérusalem, adressée aux frères d'un immensepays (Ac 15:23
et suivants
); et que le
Symbole des apôtresconfesse la foi «en la sainte Église catholique =universelle». Voilà
comment les ép. adressées à la chrétienté, aux Églises engénéral, furent désignées
sous ce nom, par opposition à celles quesaint Paul avait adressées a des Églises
précises, locales ourégionales, ou à des particuliers. Cette distinction comporte deux
exceptions, qui s'expliquent:
(a)
2 et 3Jean sont des billets destinés à desindividus;
mais on les a jugés avec raison inséparables de 1Jean,pour leur parenté de style et de
pensée;
(b)
l'épître aux Heb n'a pas été jointe aux«catholiques», quoique les
destinataires n'en soient pas limités,parce qu'elle passait pour être de saint Paul:
ainsi, «ép. cathol.»était devenu terme équivalent de «non-paulinienne». Nos
vieillesversions, comme Ost., qui ont le titre d' «ép. cathol.» en tête deJacques, 1 et 2
P., Jude et 1Jean (jamais 2 et 3 Jean), suiventen cela des manuscrits tardifs; nos
versions modernes se conformentaux plus anciens manuscrits, qui n'avaient pas
encore cetteappellation.--Voir Canon du N.T. Jn L.