Page 1261 - Dictionnaire Westphal

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BOEUF
Hébreu:
1.
behémâh,
bétail en général, y compris les bovidés, Ge 34:23.
2.
bâqdr,
troupeau de boeufs, sans distinction d'âgeou de sexe.
3.
chôr,
Ge 32:5,1Sa 22:19, etc.
(araméen
tôt,
Esd 6:9,17,Da 4:25-32
et suivant
), tantôt un troupeau, tantôt un individu
isolé, quels que soient l'âge et le sexe.
4.
par,
jeune taureau, fém.
pârâh,
génisse.
5.
égel,
fém.
églâh,
veau d'un an, appliquéexceptionnellement à une génisse dressée, Os
10:11; à unelaitière, Esa 7:21; à une génisse de labour, Jug 14:18;à une génisse de
trois ans, Ge 15:9.
6.
abbîr,
pluriel
abbîrîm,
les forts, désignedans quelques passages
des taureaux, Ps 22:13 50:13,Esa 34:7.
7.
alâphîm,
pluriel, terme général pour boeuf,
De7:13 28:4,18,51,Ps 8:8,Pr 14:4,Esa 30:24.
8.
reêm,
boeuf sauvage, No 23:3, etc.Le
boeuf était le principal animal domestique des anciens Juifs. Lespatriarches, qui
étaient des semi-nomades, en possédaient de grandstroupeaux. Établis en Canaan, les
Israélites en réduisirent l'élevageet le proportionnèrent aux ressources de leur pays. Le
désert deJuda, la plaine maritime, la Galilée, la Trans-jordanie surtout (lebétail de
Basan était célèbre: Ps 22:13,Am 4:1), restèrent despays d'élevage. Ailleurs on ne
garda guère que les bêtes nécessairesaux travaux des champs (labourage, De
22:10,1Ro 19:19;dépiquage, De 25:4,Os 10:11; charrois, No 7:3, cf. 1Sa6:7, etc.;
transports à dos, 1Ch 12:40), et on ne leur donnaitqu'une maigre pitance,
probablement comme aujourd'hui quelquespoignées de paille d'orge (Esa 11:7 30:24).
On se nourrissait deleur laitage (2Sa 17:29,Esa 7:21
et suivant
); mais on nemangeait de
leur chair qu'aux jours de fête (De 14:4,1Ro 1:9). Al'hôte de passage on offrait
généralement un veau (Ge 18:7,Lu15:23). Les bêtes destinées à être mangées étaient
engraissées àl'étable (1Ro 4:23,Pr 15:17,Am 6:4,Mal 4:2,Lu 13:15). Onimmolait
surtout les boeufs pour le sacrifice (Ge 15:9,1Ro8:63,2Ch 29:33). La loi de Moïse
renfermait des prescriptionsrelatives à la protection du bétail (Ex 23:12,De 25:4). Le
boeufgardé à l'étable est ordinairement doux, mais celui qui jouit de laliberté des
pâturages est à demi-sauvage et peut devenir dangereux. Ces animaux ont l'habitude
d'entourer l'objet qui les étonne etfinissent quelques fois par le charger (Ps 22:13). La
loimosaïque règle les dommages causés par ces attaques (Ex21:28-36). Les boeufs en
liberté résistent énergiquement aux fauves,ils enferment dans un cercle les vaches et
les veaux et font face,cornes baissées, à l'ennemi. Les boeufs actuels de la Palestine
nesont qu'une race dégénérée, faute de soins et d'une nourrituresuffisante. Dans les
régions riches en herbages (les mêmes qu'auxtemps bibliques), le bétail est plus beau.
Dans la vallée du Jourdainle boeuf commun
(bos taurus)
est remplacé par le
buffle(
bubalus)
. Il faut à ce dernier le marécage. Il s'y enfonce dansle jour jusqu'au
cou, comme on en voit aujourd'hui couramment dansles bras du Delta d'Egypte. Cette
bête énorme et disgracieuse estredoutable. Elle vient de l'Inde où elle existe à l'état
sauvage.Elle est arrivée par la Perse, trop tard pour être mentionnée dans laBible.
Dans l'antique Orient le boeuf, ou plus exactement le taureau,était considéré comme le
symbole de la puissance, de la fécondité, dela vie. En Egypte, le dieu Apis à Memphis,