Page 1220 - Dictionnaire Westphal

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que tu marcheshumblement avec ton Dieu»
(Mic 6:8). Le bien (=l'obéissance àJéhovah)
est lié par De 30:15 au bonheur et à la vie; le mal(=la désobéissance) au malheur et à
la mort (cf.Deut.28). De ces textescapitaux ressort la vérité de la parole du Psalmiste:
«M'approcher deDieu, c'est mon bien» (Ps 73:28). Malheureusement l'homme,dévoyé
dès ses origines, ne peut de lui-même renouer la communionperdue, suivre la voie du
bien qui assure la vie et le bonheur(Jer 13:23, cf. Ps 51:7-12). Aussi, dès le temps
d'Esaïeles prophètes tournent-ils les regards du peuple élu vers la venue duMessie,
dont l'oeuvre aura pour conséquence le salut d'Israël et lerétablissement du bien dans
la création (Esa 5:5
et suivant
2:2-4,Mic 4:1-3, etc.). Le bien sera personnifié dans
lapersonne d'Emmanuel: «Dieu avec nous» (Esa 7:14, cf. Mt1:23,Esa 8:8). Le N.T.
confirme et continue l'enseignement de l'A.T. sur lebien. «Dieu seul est bon», dit Jésus
(Mr 10:18,Mt 19:17,Lu18:19), mais il dit aussi: «Qui m'a vu a vu le Père» (Jn
14:9).L'A.T. nous avait montré le bien dans l'activité générale, lajustice, la bonté et
l'amour de Jéhovah: le N.T. nous le manifesteréalisé, vivant et agissant parmi les
hommes. La personne de Jésuss'avère la personne parfaite, la personne dont la
présence bénit laterre, dont l'exemple oriente les hommes et dont l'oeuvre rend à
lacréature rachetée la force morale, le bonheur et la vie qu'elle avaitperdus (Jn 15:11,
etc., 3:15, 36 6:40, etc., Mt 11:28,Jn15:5, etc.). Dans les paroles de Jésus: «Venez à
moi...» et «Horsde moi vous ne pouvez rien faire», s'affirme la vanité de tout espoirde
fonder le règne du bien sur la terre par des théories, par deslois humaines. La raison
est une lumière froide; elle n'anime pas cequ'elle éclaire. Quand on dit que la
conscience enseigne le devoir,on oublie que la conscience s'en tient à l'impératif: «tu
dois», maisqu'elle a besoin d'être éclairée pour connaître la nature du devoir,le
caractère du véritable bien. Aussi voit-on tous les jours des gensdont la conscience
parle sans lumière commettre en toute consciencedes erreurs et des fautes, parfois
même des actes monstrueux. En voustuant, disait Jésus à ses disciples, les Juifs
croiront «rendre unculte à Dieu» (Jn 16:2, cf. Ro 7:15 10:2). En outre,connaître le
devoir, envisager le bien ne suffit pas, il fautposséder en soi l'énergie de faire passer la
théorie dans lapratique. Un poteau indicateur montre le bon chemin mais ne donne
pasla force de le suivre. L'histoire humaine est là pour confirmerl'aveu d'Ovide: «
Video
meliora proboque, détériora sequor
». (cf.Ro 7:15
et suivant
) C'est parce que Jésus seul a
donné tout à lafois: le précepte, l'exemple et la force d'imiter, le Saint-Esprit,que seul il
a accompli ici-bas l'oeuvre où toutes les religions ettoutes les philosophies ont échoué:
constituer sur la terre un milieusocial qui, dans ses membres fidèles, réalise les
éléments dejustice, de bonté, d'amour, de liberté morale et de force spirituellequi sont
proprement les caractères du royaume du bien (=le royaumede Dieu ou de Christ).
Ainsi la Bible et l'expérience humaines'accordent pour proclamer que le bien c'est
Dieu; que l'incarnationdu bien sur la terre c'est Jésus-Christ, et que l'homme de bien
ausens intégral du mot, c'est l'imitateur du Christ. Cela dit, qu'on nous permette ici
quelques observationscomplémentaires:
1.
Il est courant dans les milieux non