Page 1033 - Dictionnaire Westphal

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produits nommés dansEx 30:34. La racine du mot hébreu indique une
substancerecueillie en gouttes, mais l'identification en est douteuse. On apensé au
styrax (voir ci-dessus, 1); mais il peut n'être pas troptéméraire de conjecturer qu'il
s'agit du baume de La Mecque, ou deJudée, ou du Caire, produit du
balsamodendron
opobalsamum
Kunth,fam. des Burséracées (=
commiphora opobalsamum
des
botanistesrécents).
5.
môr,
grec
smyrna.
On est d'accord pour y voir lamyrrhe. Comme
«myrrhe vierge» (Ex 30:28), c-à-d. fluide (soitcelle qui découle naturellement de
l'arbuste, soit celle qui a subiune préparation de choix), elle entrait dans la
composition del'huile de l'onction sainte; parfum de luxe (Ps 45:8,Pr 7:17,Ca3:6
5:1,5,Est 2:12), elle sert de terme de comparaison aux chants dela Sulamite (Ca 1:13
4:14 5:13); elle embaume les montagnes oùon la récolte (Ca 4:6). Elle fait partie des
trésors apportéspar les mages à Bethléhem (Mt 2:11); Nicodème en embaume lecorps
de Jésus (Jn 19:39). La myrrhe est une gomme-résine quisuinte naturellement des
branches d'un arbrisseau de la fam. desBurséracées, le
balsamodendron myrrha
ou
commiphoraabyssinica,
plante de l'Arabie mérid. et de l'Abyssinie septentr.Liquide
épais, d'odeur forte et agréable, devenant brun foncé en sedesséchant; se trouve dans
le commerce en larmes irrégulières etarrondies ou en petites masses agglutinées
mélangées d'impuretés. Levin mêlé de myrrhe qui fut offert au Crucifié (Mr 15:23)
étaitcertainement le narcotique que les Romains présentaient toujours, parhumanité,
aux suppliciés sur la croix: ils l'appelaient
sopor
;Mt 27:34, qui parle d'un mélange de
fiel, désigne probablementla même potion somnifère, mais en rappelant le terme de
Ps69:22. Jésus refusa l'adoucissement du breuvage soporifique, parcequ'il voulait
affronter la mort en pleine possession de soi et«donner sa vie de lui-même» (Jn 10:18).
6.
bedôlakh.
Substance mentionnée dans Ge 2:12 commese trouvant avec l'or et l'onyx
au pays de Havila, et dans No11:7 comme ressemblant à la manne. Il est difficile de
précisers'il s'agit dans les deux cas d'une sorte de perle, ou d'unegomme-résine
odorante et jaunâtre, le bdellion, produite par le
balsamodendron mukul,
fam. des
Burséracées, du N.-O, de l'Inde etdu Béloutchistan, dont Dioscoride décrit trois sortes
et à laquellePline consacre tout un chapitre. Peut-être le premier de ces deuxtextes
parle-t-il de la perle, et le deuxième du bdellion. La Vers.Syn. ne conserve ce dernier
mot que dans No 11:7; dans Ge2:12 elle le remplace par un équivalent: ambre. Ch.-
Ed. M.