LA ROYAUTÉ INTRINSÈQUE DE
JÉSUS-CHRIST
par
Jean leDuc
Février 2025
Qui est ce Roi de gloire? Le SOUVERAIN SUPRÊME des armées; c'est lui qui est le Roi de gloire! (Psm. 24:10)Sélah
Mise en page par
Jean leDuc et Alexandre Cousinier
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LA PROCESSION DU ROI DE GLOIRE
LE POUVOIR SPIRITUEL DU ROI DE GLOIRE
LA ROYAUTÉ SUBLIME LONGTEMPS ATTENDUE
La Royauté déclarée dès le début:
La Royauté dévoilée progressivement:
La Royauté resplendissante sur la croix:
La royauté interne de Jésus et le problème du mal:
La Royauté glorieuse à la fin des temps:
FIN DE L'ANCIENNE CRÉATION ET SPLENDEUR DE LA NOUVELLE
L’Apôtre Pierre: un homme complètement nouveau:
LA ROYAUTÉ DE CHRIST N'EST PAS DE CE MONDE
Le Royaume glorieux de la vérité:
Un règne qui s’étend progressivement:
Une puissance royale de transformation:
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LA PROCESSION DU ROI DE GLOIRE
Un moment inoubliable se déroule dans la suprématie exaltée. De grandes commotions se font ressentir dans la multitude infinie d'êtres vivants. Les trompettes des anges résonnent avec puissance, et nous font tous vibrer d'anticipation. Le Souverain Prince est sur le point d'arriver parmi nous et en nous. La joie et la paix règnent en maîtres et le jour tant attendu est enfin arrivé.
Bien avant son avènement, des messagers le précèdent pour préparer son chemin et annoncer sa venue. Un spectacle éclatant se présente devant le monde et annonce à tous les peuples et à toutes les nations que le Promis est venu.
Abraham, père de nombreuses nations, dont la descendance doit bénir tous les peuples de la terre, ouvre la procession. Jacob, de qui sortiront un sceptre et un chef, annonce à Juda: « Tes frères te loueront, […] le sceptre ne sera point enlevé de Juda jusqu’à ce qu’il vienne, […] et il sera l’attendu des nations. » Après ces patriarches vient le prophète royal, David, dans un plus bel ensemble, chantant dans ses psaumes la dignité et l’autorité du Roi qui doit venir: « Il est établi sur Sion, sa montagne sainte, […] Il dominera d’une mer à l’autre, et tous les rois de la terre l’adoreront, et toutes les nations le serviront. » Celui qui doit naître pour gouverner toute la race humaine est annoncé par ses patriarches, et la royauté en la personne du roi prophète, David, annonce son empire universel.
Mais sa fonction est plus élevée que celle d’un simple dirigeant temporel, il est le Souverain Spirituel absolu, et dans ce spectacle coloré qui se déroule lentement sous nos yeux étonnés, la royauté cède la place à des hommes qui, dans la repentir et la vigueur spirituelle, proclament joyeusement: « Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'autorité est mise sur son épaule: on l'appellera l'ADMIRABLE, le CONSEILLER, L’ESPRIT DES VIVANTS fort, le PÈRE ÉTERNEL, le PRINCE de la paix;. » (Ésaie 9:5,6). Vous remarquerez que le Fils est appelé PÈRE ÉTERNEL, et que ceci est confirmé par l'autorité de la Parole de Dieu, seule norme de notre foi. Comprenez aussi que le mot Père signifie aussi Source et désigne la Souveraineté Suprême YHAWEH qui demeure en Christ comme nature divine. Le Père est en Christ, car Christ est l'incarnation du Père. Philippe, un disciple de Christ était troublé par ces choses et demanda au Seigneur Jésus de lui montrer le Père, la Source de toute existence:
8 SOUVERAIN PRINCE, montre-nous la Source de l'existence, et cela nous suffit.
9 Jésus lui dit: Il y a si longtemps que JE SUIS avec vous, et tu ne m'as pas connu! Philippe, celui qui m'a vu, a vu la Source*. Comment donc dis-tu: Montre-nous la Source de l'existence? És. 9. 6; Jn. 1. 18; Jn. 10. 30; 1 Jn. 5. 7; *évidence irréfutable que Jésus est lui-même le Père, la Source, manifesté dans la chair et dont il est l’enveloppe corporelle.
10 N'as-tu pas la certitude que JE SUIS la manifestation de la Source, et que la Source est la nature divine de mon existence? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais de la Source qui demeure en moi, et qui fait elle-même les œuvres que je fais. Jn. 5. 17; Jn. 7. 16; Jn. 8. 28; Jn. 10. 38; Jn. 12. 49; Jn. 14. 24; Jn. 16. 13; Jn. 17. 21;
11 Soyez assuré en moi quand je dis que JE SUIS la Source, et que ma Source est en moi-même; sinon, ayez la certitude en moi à cause de ces œuvres mêmes qui en sont l'évidence. (Jean 14:8-11).
Jérémie prophétise: « Voici, les jours viennent, dit L’ADMIRABLE, où je susciterai à David un GERME juste. Il régnera en ROI; il prospérera, et il exercera le droit et la justice sur la terre.» (Jer. 23:5). Ainsi, l’avant-garde de sa royauté se déplace et, aux jours de la captivité d’Israël, Daniel dit au peuple élu que « Soixante-dix semaines sont déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour mettre fin à la transgression, pour enfermer les péchés, pour expier l'iniquité, pour amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints (Dan. 9:24). ». Aggée proclame que pendant la gloire du second temple, « le Désir (le Messie) de toutes les nations arrivera » (Ag. 2:6); et Michée avertit la ville de Bethléem, la ville de David, de se préparer à recevoir son roi car « toi, Bethléem, tu es une petite entre les milliers de Juda ; de toi sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. (Mic. 5:2) ».
Ainsi les hérauts défilent en rangs brillants, formant le cortège royal des patriarches, des rois et des prophètes, annonçant le temps et le lieu de l’avènement du Souverain ainsi que sa lignée. Lui, le Roi de l’univers, Maître du ciel et de la terre, est immédiatement précédé par un ange, comme l’avait prédit Malachie: « Voici, je vais envoyer mon messager, et il préparera la voie de ta présence, et soudain entrera dans son temple LE SEIGNEUR que vous cherchez, lui qui est LE MESSAGER DE L'ALLIANCE que vous désirez. Voici, il vient, a dit L’ADMIRABLE des armées. » (Mal. 3:1). Et il arriva que l’ange Gabriel annonça à la Vierge Marie, qui était de la lignée royale de David et dont la lignée pouvait être retracée jusqu’à Juda: « Voici que tu concevras dans ton sein et tu enfanteras un fils… et il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut; et le Seigneur lui donnera le trône de David son père; il régnera sur la maison de Jacob pour toujours, et son royaume n’aura pas de fin. » L’arrivée de celui tant attendue est proche, l’Ange a préparé le chemin devant sa face et dans le calme de la nuit orientale, alors que le calme régnait sur la colline de Judée, à Bethléem, il arriva que ses jours étaient accomplis pour qu’elle soit délivrée. Le calme de cette nuit est rompu, le silence est déchiré par l’éclatement du ciel, des voix angéliques annoncent la naissance du Roi divin, des chœurs célestes proclament la présence du Seigneur et Maître universel: « Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ Seigneur. » Jésus-Christ, Empereur suprême de toutes les créatures, nous est né. Celui promis à nos premiers parents lorsqu’ils furent chassés du jardin du paradis, celui que les patriarches attendaient et que David chantait dans ses psaumes de louanges; celui qu’Ésaïe appelait Admirable et que Jérémie proclamait comme la Branche juste de David, le Roi qui devait régner et exercer la justice et le jugement; enfin annoncé par l'ange, est venu sur la terre pour prendre son sceptre et gouverner son empire qui n'aura pas de fin.
Il est notre Roi. Dans le récit biblique, ses propres paroles parlent de son pouvoir suprême: « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » Tout pouvoir, législatif, judiciaire et exécutif, un triple pouvoir sans lequel on ne peut être un vrai Roi. Les évangiles racontent les lois qu’il a établies et la perfection de ces lois. Le Nouveau Testament a été promulgué par lui: « Allez, enseignez toutes les nations… enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » Il a donné ses ordres pour accomplir la loi comme notre Substitut, c’était le but pour lequel il est venu: « Je suis venu… pour accomplir. » Ce qui était imparfait, il l’a rendu parfait, et la nouvelle voie de vie dont parle l'apôtre Paul nous a été donnée par lui. La loi qu’il a promulguée durera pour toujours et « tant que le ciel et la terre ne passeront pas, un seul iota ou un seul trait de lettre de la loi ne disparaîtra pas. » La législation du Souverain Prince est la loi la plus élevée possible et surpasse toutes les autres, car elle dirige a Christ pour être délivré de son fardeau. Elle est une directive pour le plus grand bien parce qu’elle conduit l’homme à l'Esprit des vivants lui-même qui est la bonté incréée. Elle enseigne à l’homme à se surmonter et à rechercher les choses qui sont au-dessus et éternelles.
Jésus-Christ, le Dieu-homme, dont la venue fut annoncée à travers les siècles et à la naissance duquel les armées angéliques éclatèrent en chants de louange, est Roi avec plénitude de pouvoir sur tous les êtres. En raison du pouvoir judiciaire universel de Jésus-Christ, il est Roi, puisque ce pouvoir est concomitant de la dignité royale. Les paroles du Christ lui-même en réponse à la question que lui posait Pilate: « Es-tu le roi des Juifs ? », étaient si pleines de dignité et d'autorité que Pilate fit proclamer sa suprématie dans la langue des Juifs, dans la langue grecque, la langue des maîtres des arts et des chefs de la culture, dans la langue des Romains qui furent les conquérants, et les maîtres politiques de la terre. Il est Roi, Maître universel parce qu'il est le Père, Créateur du monde, notre seul Sauveur et Pasteur.
LE POUVOIR SPIRITUEL DU ROI DE GLOIRE
Le pouvoir exercé par le Christ était et est spirituel. Non pas qu’il n’ait pas eu de pouvoir temporel, mais simplement qu’il n’ait pas voulu exercer une telle souveraineté mondaine. Il n’a pas désiré être un dirigeant temporel. A plus d’une occasion, il a montré aux Juifs, et même aux apôtres, la fausseté de l’opinion et la vanité de l’espoir qu’il rétablirait la suprématie politique d’Israël. Il a nourri les multitudes; elles ont voulu le proclamer roi; il s’est enfui dans les montagnes. Bien que le Christ ait été Roi de toute éternité, puisqu'il est Lui-même l'Esprit des vivants, il n’a pas voulu, pendant son séjour sur terre, gouverner temporairement un royaume terrestre, et c’est pourquoi il a dit dans sa réponse à Pilate: « Mon royaume n’est pas de ce monde », ce qui met un frein a l'hérésie du millénarisme, particulièrement au Prémillénarisme-dispensationaliste avec ses insanités diaboliques. Que le Christ était vraiment Roi, il n’a jamais exercé de pouvoir temporel parce qu’il ne le voulait pas. La puissance de sa royauté quoique purement spirituelle, devait attendre la déification de son corps de résurrection au moment de son exaltation ou ascension. Il fut remarqué que « Il est bon que celui qui est descendu sur terre avec un dessein divin se tienne à l’écart de toutes les préoccupations temporelles ». Son royaume est spirituel dans le cœur de ses élus, et nous apprenons des Évangiles que l’entrée dans son empire éternel de merveilles sans fin se fait par la foi seule, ce qui est la grâce du salut par la puissance de son habitation en nous. Son règne intrinsèque consiste à détruire les puissances des ténèbres, en brisant leurs liens par la régénération intérieure des facultés de réfléchir, de penser, de s'exprimer, et d'agir.
Son royaume spirituel est particulier parce qu’il a apporté le salut à tous les élus seulement. Il a mérité la gloire pour nous tous comme notre Substitut. Christ est né pour nous, afin que nous naissions de nouveau pour Lui. En hommage au Roi nouveau-né, des chœurs d'anges remplissent de louanges les collines de Judée. Sur le lieu de sa naissance, une brillante armée représentant toute la nature l'adore. Des esprits célestes se trouvent autour d'eux en éclatant en chants joyeux: « Gloire à l'Esprit des vivants au plus haut des suprématies exaltées, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. » Le Prince de la Paix est né et sa présence est annoncée aux pauvres bergers qui surveillent leurs troupeaux dans le silence de la nuit: « Voici que je vous apporte une bonne nouvelle qui vous réjouit beaucoup... car aujourd'hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » Ces bergers, effrayés par la voix du messager rompant le calme habituel de la nuit, se hâtent vers la cité de David, chef de la famille royale d'Israël, et là ils adorent le Roi Enfant. Cependant, la royauté, en la personne de Marie et de Joseph, est là devant eux. Marie, sa mère, et Joseph, son père adoptif, tous deux descendants d’Abraham, le père de nombreuses nations, dont la descendance bénit toutes les nations de la terre, adorent la branche juste de Jacob. Jésus naît à Bethléem comme l’avait prédit Michée et la gloire du second temple attend son entrée comme l’avait prophétisé Aggée. Une étoile, symbole d'une perception divine, éclipsant tous les astres célestes conduisit les rois mages d’Orient pour qu’ils rendent hommage et offrent des présents coûteux au Roi de gloire dont le prophète royal chantait: « Les rois d’Arabie et de Saba apporteront des présents »: « Et tous les rois de la terre l’adoreront. » C’est dans cette foule d’adorateurs à la crèche que sont convoqués les enfants de son empire qui sont appelés a renaitre. Le Christ nous est né, venez adorons-le.
LA ROYAUTÉ SUBLIME LONGTEMPS ATTENDUE
La royauté de Jésus est préfigurée avec symboles et prophéties dans l’Ancien Testament. Le premier livre de la Bible, la Genèse, présente la prophétie du patriarche Jacob (Gen. 49: 8). La prophétie de Natan au roi David annonce le futur Roi Messie (1 Chr. 17:11-14). Aussi les psaumes célèbrent la royauté du Seigneur Jésus (Psm. 2; 71; 109). Au prophète Isaïe a été révélée la naissance du Messie (És. 9:2.5-6). Jérémie annonce les temps nouveaux messianiques (Jér. 23:5) et Michée le lieux où il serait né ce roi (Mi. 5: 1.3). Daniel annonce la remise de la souveraineté au Messie (Dan. 7:13-14), et la fin des sacrifices pour les péchés par celui de Christ (Dan. 9:27).
La Royauté déclarée dès le début:
Que Jésus soit le Roi-Messie promis par l'Esprit des vivants à son peuple, descendant de la dynastie de David, est manifestement professée par le christianisme dès le début, comme le témoignent l’évangéliste Mathieu (Mt. 1:1) ou l’apôtre Paul (Ac. 13: 23). La royauté de l’Enfant est mise en lumière avec l’Annonciation, dans les paroles de l’archange Gabriel (Lc. 1:30-38):
31 Et voici tu concevras en ton sein et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JÉSUS. És. 7. 14; Mt. 1. 21;
32 Il sera grand, et sera appelé le Fils, le Très-Haut Lui-même, et SOUVERAIN PRINCE, et L’ESPRIT DES VIVANTS lui donnera le trône de David son père*. 2 S. 7. 12; Ps. 132. 11; És. 9. 7; És. 54. 5; *Sa source ou nature charnelle;
33 Et il régnera pour l'éternité sur la maison de Jacob, et il n'y aura point de fin à son règne. 1 Ch. 22. 10; Ps. 45. 6; Ps. 89. 36; Jé. 23. 5; Da. 7. 14; Da. 7. 27; Mi. 4. 7; Hé. 1. 8;
34 Alors Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme?
35 Et l'ange lui répondit et dit: La Sainte Présence viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi LE PRODIGIEUX qui naîtra de toi sera appelé le Fils, L’ESPRIT DES VIVANTS Lui-même.
36 Et voilà, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils en sa vieillesse; et c'est ici le sixième mois de celle qui était appelée stérile.
37 Car rien ne ce qui est dit n'est impossible à L’ESPRIT DES VIVANTS. Job 42. 2; Jé. 32. 17; Za. 8. 6; Mt. 19. 26; Lu. 18. 27;
38 Et Marie dit: Voici la servante du SOUVERAIN PRINCE; qu'il me soit fait selon ta Parole. Et l'ange se retira d'auprès d'elle.
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La dignité royale de l’Enfant est certifiée de façon manifeste par l’adoration des Mages, qui, même en venant de loin, et étant des païens, cherchent explicitement « le Roi des Juifs » (Mt. 2:2) et dès qu’ils le trouvent lui, se prosternent devant et parmi les différents dons, ils lui offrent de l’or et de l’encens.
La Royauté dévoilée progressivement:
La longue période de vie quotidienne à Nazareth cache sa dignité royale aux yeux des hommes, mais celle-ci est pressentie, même si de façon obscure, pendant sa mission publique, en raison de l’autorité avec laquelle il enseigne et des miracles qu’il accomplit. Toute la prédication de Jésus est centrée sur le Royaume interne que Lui même est venu instaurer et de ce royaume intérieur en ses élus il revendique la primauté (Mt. 6:33), il en promulgue les principes avec les Béatitudes (voir Mt. 5); il en précise les comportements par les instructions (voir Mt. 6:7) ; il en décrit la nature par les paraboles du royaume (voir Mt.13); il en enseigne l’hymne avec la prière du Notre Père; il en dresse la liste des invités et des exclus (Lc. 6:20-26); enfin, il en achève les signes spécifiques, c’est-à-dire les guérisons et les libérations des démons, c'est à dire de consciences déréglées (voir Mt. 11: 4-6). Spécifions que le Royaume intérieur, se dit aussi Royaume d'Emmanuel du fait de sa signification de l'Esprit des vivants en nous et avec nous. Jésus dit clairement que ce royaume intérieur commence par Lui qui l’emporte sur la domination de Satan (esprit de la chair) sur les hommes, et il rétablit la seigneurie de l'Esprit des vivants (voir Mt. 12:28). Il réprimande, par la suite, que pour entrer dans le Royaume intérieur, il faut devenir comme les enfants (être simple et dépendant), et que dans ce royaume intérieur le plus grand sera celui qui s’est fait le plus petit (voir Mt. 18:3), c’est-à-dire qui est devenu le serviteur de tous (voir Mc. 9:35). Ces choses nous indiquent que l'humilité dans la soumission est l'essence du renoncement en l'Esprit des vivants, le principe de son existence éternelle, et de la grâce du salut dans son décret d'élection de la double prédestination.
La Royauté resplendissante sur la croix:
L’apôtre Jean présente la passion du Christ comme le cérémonial d’investiture du Roi de gloire: la croix est son trône, car il est sur ce bois maudit qui resplendit de son renoncement; c’est dans son sang qu’il s'est sacrifié pour nous « jusqu’à la fin »; c’est du Calvaire qui nous a attirés tous à soi. Cette souveraineté d’abnégation du Christ s’est manifestée puissamment dans sa glorieuse résurrection et son ascension. En effet, le triomphe de Jésus ressuscité et exalté c’est le cœur de la foi chrétienne réelle, comme la Pâque et l’Ascension exprime très bien. En fait, l'ascension ou exaltation est la phase finale de la résurrection, préparation à l'inauguration du Roi de gloire dans son nouveau corps glorifié, pour ouvrir la voie a son habitation en ses élus; ce qui en fait des temples de sa Sainte Présence, fondation du Royaume intérieur.
La royauté interne de Jésus et le problème du mal:
La puissance du renoncement de Christ n'est pas donnée à tous, cela est évident puisque l'habitation de Christ est réservée strictement aux élus. L'Esprit de Christ n'habite pas en ceux qui sont exclus de la grâce du salut. L’abnégation de Jésus marque l’avènement du Royaume intérieur des sublimités exaltées; quand il est rejeté, il marque l’avènement de l’« empire des ténèbres », empire qui a son heure d’apparente victoire ou imposture. Le combat entre Christ Roi, « lumière du monde » (Jn. 8:12) et Satan, « ténèbres du raisonnement charnel » (Gen. 3:1), nous met devant le problème du mal présent dans le monde corrompu en voie de destruction. « Comme les nuages peuvent créer des zones d’ombre, mais jamais éteindre la lumière du soleil, ainsi les ténèbres du mal peuvent éprouver la foi du chrétien authentique, ils ne peuvent pas anéantir la lumière du Ressuscité et enlever la certitude de sa victoire qu'il nous accorde dans sa grâce. Il faut donc persévérer dans la foi même au milieu des épreuves, car la victoire nous est assurée.
Le mot «péché» (Hébreux) Hata't et (Grec) Hamartia signifie littéralement «manquer le but, dévier de la cible», en d'autres mots le péché est une déviation, une déformation ou distorsion, une rétroversion ou inversion, c'est à dire une hérésie dont le mot même signifie « opinion libre, libre choix. » Ce qui nous indique que tous ceux qui se basent sur leur libre-choix dans le salut et la sanctification sont des hérétiques, tous ceux qui acceptent Christ comme Sauveur par une décision personnelle sont des faux christiens, des imposteurs. La doctrine du libre-choix est une hérésie, elle est le contraire de la Souveraineté de Dieu, elle est une déviation sérieuse par rapport à la vérité, une déformation de la grâce du salut qui en porte un grand nombre en enfer.
L'Épître de 1 Jean parle beaucoup du «péché». La chose la plus importante à remarquer dans la majorité des passages de 1 Jean 3:4-10 est que le mot «péché» est au singulier et non au pluriel, ce qui veut dire qu'il s'agit ici du caractère même du péché et non de ses effets variés comme l'adultère, la perversion, l'impureté, la débauche, le vol, le meurtre, etc. L'essence même du péché est décrite clairement dans sa signification même, il est «une déviation et une déformation» mais de quoi ? Quel est l'élément primordial que le péché déforme si ce n'est celui de la grâce de Dieu ! Il est évident que l'apôtre Jean parle ici dans un contexte Juif qui se rapporte à la loi, comme nous l'indique le contexte immédiat: «Celui qui pèche, transgresse aussi la loi; car le péché est une transgression de la loi.» (1 Jean 3:4) En d'autres mots, par son expression «pratiquer le péché», l'apôtre Jean indique qu'il s'agit d'une pratique ou habitude persistante à se justifier par les œuvres, et que cette pratique ou attitude est une déviation de la vérité par rapport à la grâce. Ce qui veut dire qu'il est complètement impossible à un vrai chrétien de pratiquer ou de persister dans la déviation de la justification par les œuvres, autrement il ne serait pas chrétien mais un imposteur et un réprouvé.
La justification par les œuvres nommée aussi justification par le choix est diamétralement opposé à la justification par la foi dans le don gratuit de la grâce, les deux sont complètement incompatibles. Le péché des fripouilles évangéliques, aveugles comme des taupes, consiste donc à persister de s'obstiner dans leur voie de perdition d'un salut par les œuvres qu'ils présentent d'une manière subtile et sophistiquée comme étant le salut par la grâce, et cela indique, selon l'apôtre Jean, qu'ils sont des enfants du Diable. Le chrétien réel ne peut plus péché, il ne peut plus être dans la déviation de la justification par les œuvres «parce que la semence de l'Esprit des vivants demeure en lui» et cette semence est l'Esprit de la grâce de Christ, il ne peut donc plus s'égaré dans la fausse voie d'une autojustification qui chercherait à valoriser ses efforts par son propre choix, son obéissance à la loi ou par sa persévérance capricieuse qu'il appliquerait pour demeurer dans la foi, car la grâce l'a libérée de la loi (Col. 2:14,15), et Christ est en lui pour le diriger et le préserver jusqu'à la fin. Qui oserait dire que Christ n'est pas digne de toute confiance, pourtant c'est bien cela que les vermines évangéliques font en ajoutant à la grâce leurs efforts pour obéir a des principes de la loi , faisant de salut un salut qui est conditionnel à leurs caprices et leurs œuvres, et cela est un blasphème hautain contre l'Esprit de la grâce.
A la mort de Christ sur la croix le temps a touché à l'éternité, car Christ est l'Éternel notre Esprit des vivants enveloppé d'un corps de chair. Lorsque Christ a prit tous nos péchés sur lui comme notre substitut, il n'en a laissé aucun de côté, il a payé la rançon pour tous nos péchés, passé, présent et futur, aucun en échappe. L'évidence de ceci est que nous n'étions pas encore né en ce monde qu'il avait déjà payé à notre place le prix pour tous nos péchés. Comme le roi David avait dit: «sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m'étaient réservés», et puisque tous nos jours sont inscrits dans le livre de l'Esprit des vivants, il est évident que toutes nos pensées, nos paroles et nos actions le sont aussi. Ce qui veut dire qu'aucun de nous ne péchera moins ou ne péchera plus que ce qui a été déterminé d'avance dans le Conseil de l'Esprit des vivants. En d'autres mots, tous nos péchés sont connus de l'Esprit des vivants et il a payé pleinement pour chacun d'eux dans son sacrifice sur la croix avant même que nous existions. Ainsi il donne à ses élus seuls la pleine réalisation de cette délivrance merveilleuse en leur faveur. Dire qu'un seul de nos péché ne serait pas pardonné, mais que son pardon dépendrait de notre obéissance, est un blasphème hautain et une grave attaque envers la valeur du sacrifice de Christ sur la croix dans lequel il a versé son sang pour nous purifier de toutes iniquités.
Nous en venons ainsi aux péchés que nous commettons dans notre corps de chair après avoir connu la grâce de la délivrance. Comme nous venons de le faire remarquer, ces péchés sont déjà payés et pardonnés, autrement il faudrait que le sacrifice de Christ soit renouvelé en notre faveur chaque fois que nous commettons un péché et cela est impossible. Le sacrilège qui profane le sang de la Nouvelle Alliance n'est pas de commettre des péchés, mais en refusant d'en reconnaître le pardon déjà acquis dans le sacrifice sur la croix. Cette reconnaissance d'une délivrance déjà accomplie est l'élément primordial qui manque dans le discernement d'un grand nombre de christiens, et cela leur occasionne beaucoup d'afflictions et d'angoisses inutiles qu'ils n'ont pas besoin dans leur vie. Chaque fois qu'on manque de reconnaître cette délivrance, nous donnons de la puissance au péché dans notre chair, et plus que nous péchons plus que le péché semble dominer sur nous, et remarquez bien que je dis « semble » car la réalité est toute autre pour un christien authentique. Néanmoins cette prise de conscience ne nous parviens pas d'un seul coup, elle nécessite parfois de nombreuses épreuves pour de longues années avant de porter fruit. Mais de temps en temps nous en obtenons quelques lueurs par la puissance de l'Esprit, surtout au début de notre vie christienne lorsque la Sainte Présence de Christ est toute fraîche en nous, et que les lumières des révélations de la grâce nous éblouissent de plus en plus. Mais nous ne pouvons demeurer sur la montagne de la gloire plus longtemps que le Seigneur le permet, il nous fait descendre dans la vallée de l'humiliation où il y a toutes sortes d'épreuves pour fortifier notre foi.
Un des passages qui jette un peu de lumière sur ce sujet est Romains 8:10 où nous voyons l'apôtre Paul nous dire: «Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l'esprit est vivant à cause de la justice.» Que notre corps de chair est mort à cause du péché est la raison principale que les christiens commettre encore des péchés. Notre corps demeure sous l'effet de la loi tout le temps de notre existence en ce monde, et la loi est la puissance du péché (1 Cor. 15:56). Le christien n'est donc pas exempt de commettre des péchés puisqu'il demeure encore dans un corps de chair qui est sous la puissance de la loi, et le péché continue à exercer ses ravages dont le dernier sera la mort physique. Notre corps doit mourir à cause du péché, cela est inévitable, mais Paul ajoute que « notre esprit est vivant à cause de la justice » de Christ en nous, en d'autres mots nous sommes sauvé dans l'esprit et non dans notre corps. Toutefois nous obtiendrons un corps nouveau dans le Royaume dans lequel notre nouvel esprit habitera en pleine communion éternelle avec l'Esprit de Christ en nous qui nous aura transformé en son image.
Cela ne signifie aucunement que nous devons laisser libre accès au péché et se donner à une vie de relâchements, car si nous le ferions nous en subirions les conséquences et celles-ci sont très douloureuses parfois, je voudrais vous en épargner. Ainsi vous n'auriez point perdu votre salut à cause de péchés commis, mais vous seriez sauvé comme à travers le feu (1 Cor. 3:15), et ne vous imaginez pas que le feu est une chose plaisante. Nous subissons tous des épreuves pour notre foi, cela est absolument nécessaire, toutefois il y a des épreuves qui ne sont pas pour tous, certaines se rapportent aux péchés à différents degrés dans la vie d'un christien et d'autres à la purification de la foi par des pressions légères jusqu'à des moyens très sévères. Pensez aux anciens Vaudois qui ont été atrocement persécutés pour leur foi, torturés et massacrés sans pitié, et vous comprendrez. Il fut même dit que les soldats papistes en firent littéralement de la viande hachée, et que des femmes se jetèrent en bas des falaises dans les Alpes pour éviter d'être torturés. Ne vous illusionnez pas, la souffrance fait partie de la vie christienne: «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui.» (Phil. 1:29). Tout vrai christien est châtié de Dieu dans le combat contre le péché, si vous ne l'êtes pas vous être des faux christiens (Héb. 12:4-11).
Le combat contre le péché ne signifie pas que nos péchés ne sont pas pardonnés d'avance à la croix avant même que nous les commettions. Au contraire car là est exactement la nature du combat, puisque nous devons apprendre à reconnaître ce fait chaque fois que nous commettons un péché pour en avoir la victoire. Puisqu'un christien est encore dans un corps de chair qui est voué au péché de façon naturelle, il est évident que tous vrais christiens commettent des péchés. Celui ou celle qui dit autrement est un menteur (1 Jean 1:8-10). Dans un sens le problème n'est pas dans le fait de commettre des péchés, mais avec le fait d'avoir la victoire sur le péché. Inutile de demander pardon à l'Esprit des vivants chaque fois que nous commettons un péché, car nous sommes déjà pardonné et si nous persisterions dans cela nous aggraverions notre cas, mais nous devons lui confesser (1 Jean 1:9), en d'autres mots nous devons êtres honnêtes et lui admettre nos égarements. Non pas que le Seigneur ne sait pas que nous avons mal agis, il sait très bien que nous allons commettre des péchés, en fait comme nous savons il a déjà payé pour tous et chacun, mais il demande simplement que nous soyons honnête avec lui et que nous lui admettons nos torts. Si dans notre honte nous hésitons à lui confesser nos péchés, nous serons châtié encore plus jusqu'à ce que nous apprenions notre leçon. Il est même possible à un christien de passer de nombreuses années dans un état de péché et d'être châtié répétitivement, jusqu'à ce que sa volonté soit brisée et qu'il soit humilié, et alors le Seigneur le ramènera dans sa pleine communion. Qu'il soit clair une fois pour toutes, nous ne perdons pas notre salut à cause que nous commettons des péchés, mais nous nous égarons des bénédictions de sa Sainte Présence en nous, jusqu'à ce que nous apprenions à marcher dans la droiture. Tout comme des petits enfants qu'un père soutient, nous devons apprendre à marcher avant de courir, autrement nous risquerions de faire des chutes douloureuses. Même lorsque nous avons appris à courir, nous devons apprendre à courir avec un but fixe, celui de la vérité pour la gloire de notre Esprit des vivants qui nous soutient comme un Père. Sans but fixe nous risquerions de frapper un mur et de nous péter la face, car le mur des fausses doctrines est très épais et très dur et plusieurs lui ont laissé les empreintes d'une vie ruinée.
Regrettablement toutes sortes de fausses notions existent par rapport au combat contre le péché. La pire et la plus populaire est enseignée par les imposteurs évangéliques. Selon eux le combat consiste à mettre tous nos efforts pour résister au péché. Nous devons nous efforcer par toutes sortes de moyens ou de préceptes pour nous en séparer. Certains idiots attribuent même les péchés à des démons et les gens doivent subir des pratiques de délivrances ou exorcismes pour en être délivrés. D'autres ignorants se fustigent volontairement, se frappent, se flagellent, se réprimandent sans relâche dans le but d'apaiser leur conscience. Tandis que d'autres se donnent à de longues séances de prières et de supplications, à des jeûnes sévères qui mettent leur santé en danger, ou se retirent complètement de la société. Les préceptes sont multiples, allant de la modération à l'exagération.
Les opinions sont variées, les prescriptions vont du ridicule à l'absurde: on ne va pas au cinéma, on ne boit pas de vin ou d'alcool, on ne célèbre pas les fêtes, on ne fume pas la cigarette, on n'assiste pas à des danses, on ne porte pas une chemise déboutonnée, on ne regarde pas les femmes de crainte de les désirer, on ne mange pas de tels aliments, on ne porte pas tels habillements, on ne fait rien d'illégal comme prendre de la drogue, on respecte la loi qui nous opprime, on se soumet au gouvernement rapace qui nous domine et on embrasse le cul des politiciens qui nous exploitent pour les remercier de nous avoir voler, on doit plier le genoux à la police de crainte de se faire battre ou de se faire tuer, on ne prend pas les armes pour se défendre, on doit tolérer les autres religions qui menaces notre sécurité, on doit voter pour le plus grand hypocrite, on ne fait pas ceci on ne fait pas cela, on ne dit pas ceci on ne dit pas cela, etc, etc, etc... Nous avons plus d'obligations et d'interdictions que Moïse a imposé au peuple Hébreu. Mais la Parole de Dieu nous dit: «Si donc vous êtes morts avec Christ, quant aux rudiments de cette disposition, pourquoi vous charge-t-on de ces préceptes, comme si vous viviez encore à cette disposition? En vous disant: Ne mange pas, ne goûte pas, ne touche pas; Préceptes qui sont tous pernicieux par leurs abus, suivant les ordonnances et les doctrines des hommes, Lesquelles ont, à la vérité, quelque apparence de sagesse dans un culte volontaire, et dans une certaine humilité, et dans une austérité du corps, qui n'a aucune vraie valeur et qui satisfait seulement la chair.» (Col. 2:20-23)
Or le vrai combat contre le péché ne consiste pas dans notre capacité physique de résister, mais de nous tenir ferme dans la vérité. Le combat physique demande des efforts, mais le combat spirituel demande de nous reposer dans un fait déjà accomplit. La victoire a déjà été apportée par Christ à la croix, il nous faut le réaliser, nous avons qu'à regarder derrière nous (la repentance) à la croix chaque fois que nous commettons un péché et celui-ci perdra sa puissance sur nous, plus nous pratiquons ceci plus nous serons victorieux. C'est de cette façon que nous mettons à mort les membres de notre corps qui nous portent à pécher, nous devons réaliser que nous sommes mort avec Christ et la victoire viendra car elle a déjà été acquise pour nous, nous avons qu'à y marcher par la foi qui nous est donnée de la part de Christ. De la même manière nous amenons toutes pensées captives à Christ et nous obtenons la paix qui vient avec l'assurance de la foi. Or nous devons apprendre a faire confiance a Christ en nous pour toutes choses en notre vie de tous les jours.
La Royauté glorieuse à la fin des temps:
Le triomphe du Christ et de ses élus se dévoilera totalement et soudainement à la fin de l’histoire, lors du surgissement de Christ du cœur de ses élus dans la lumière éblouissante d'un feu dévorant (Apo. 20:8-10; 2 Pi. 3:10-13; 1 Ths. 5:2-5; 2 Ths. 1:7-10).
Or vous le savez parfaitement vous-mêmes, il se manifestera avec une grande exactitude avec une grande clarté et une grande perspicacité, comme une vérité certaine, qui leur était rendue claire et évidente, et au sujet de laquelle il ne pouvait y avoir aucun doute ; et dont ils avaient une connaissance parfaite, soit par les paroles du Christ, soit par le ministère de l'apôtre et de ses compagnons d'œuvre, lorsqu'ils étaient parmi eux: que le jour du Seigneur Jésus, quand il se montrera comme Roi des rois, et Seigneur des seigneurs, et le Juge de toute la terre; et qui est parfois appelé le jour du Fils de l'homme, et le jour de l'Esprit des vivants. Car le Christ apparaîtra alors très glorieusement, à la fois dans sa nature divine et humaine d'en ses élus, les transformant en son image. Le jour de la rédemption, c'est-à-dire du corps du tombeau, et de la corruption et de la mortalité; et le dernier jour où aura lieu la résurrection des morts, et le jour du jugement, où le Christ viendra pour juger les vivants et les morts; et dans lequel on n'a égard ni au caractère du voleur, ni à la fin de sa venue, mais à la manière dont elle se produira, dans l'obscurité, indiscernable, soudaine, sans qu'on y ait pensé ni qu'on l'attende. Telle sera le jour de l'Émergence du Christ, elle sera soudaine, inconnue d'avance, et au moment où on y pensera le moins et où on l'attendra le moins.
Car quand ils diront: paix et sécurité; quand ils chanteront un requiem pour eux-mêmes, se promettront beaucoup de facilité et de paix pour les années à venir, et imagineront que leurs personnes et leurs biens sont très à l'abri des ennemis et des oppresseurs, et se flatteront d'un bonheur temporel long et abondant: alors une destruction soudaine viendra sur eux, comme sur les hommes de l'ancien monde au temps de Noé, et sur les habitants de Sodome et de Gomorrhe au temps de Lot ; car comme en ces jours seront les jours du Fils de l'homme, comme au temps de la destruction de Jérusalem, ainsi au dernier jour (voir Luc 17:26) et comme fut la destruction de Babylone littérale, ainsi fut celle de Babylone dans un sens mystique, ou de l'Antichrist qui siège a Rome et de ses disciples papistes: et ce sera comme les douleurs d'une femme enceinte, dont l'angoisse et les douleurs sont très vives, dont la cause est en elle-même, et qui viennent soudainement sur elle, et sont inévitables; et ainsi la métaphore exprime la dureté et la sévérité de la destruction des méchants, ainsi les calamités sur la nation juive sont exprimées par un mot qui signifie les douleurs, les douleurs et les affres de l'enfantement d'une femme en travail (Mt. 24:8), et de même que la cause en vient d'eux-mêmes, de leurs propres péchés et transgressions; et aussi la soudaineté de ce qui viendra sur eux au milieu de toute leur joie, de leur gaieté et de leur sécurité; et de plus, son caractère inévitable, cela viendra certainement au moment opportun, bien que cela ne soit pas connu: et ils n'échapperont pas ; au juste jugement de l'Esprit des vivants, à la colère de l'Agneau, ou à tomber entre ses mains; échapper est impossible, les rochers, les collines et les montagnes ne les couvriront pas et ne les cacheront pas; devant le siège du jugement du Christ, ils doivent se tenir debout, et dans le châtiment éternel ils doivent aller dans la séquestration d'un feu dévorant.
Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, dans un état de non-régénération, qui est un état de ténèbres, d'aveuglement et d'ignorance, et qui est la condition de tous les hommes par nature; ils naissent dans les ténèbres, y sont élevés et y marchent volontairement; ils en sont couverts, comme la terre était couverte de ténèbres lors de sa première création ; et y demeurent, comme les Égyptiens pendant quelques jours, dans une obscurité épaisse, obscurité qui pouvait être ressentie; leur entendement est obscurci par rapport à la vraie connaissance de l'Esprit des vivants, à la nature du péché, à la voie du salut par Christ, à l'œuvre de l'Esprit de Dieu sur l'âme et à sa nécessité, aux Écritures de vérité et aux mystères de l'Évangile ou message de la grâce souveraine; et c'est le cas des élus de 'Esprit des vivants eux-mêmes, alors qu'ils ne sont pas régénérés d'en haut dès l'origine: mais maintenant ces personnes ont été appelées à sortir des ténèbres, s'en sont détournées et ont été délivrées de leur pouvoir ; et par conséquent, elles savaient que le jour du Seigneur viendrait comme décrit ci-dessus, par les métaphores d'un voleur dans la nuit et d'une femme enceinte, et n'avaient pas besoin d'être informées à ce sujet; ou que ce jour vous surprenne comme un voleur, ou qu'il vous saisisse comme un voleur qui vient dans l'obscurité et saisit une personne soudainement; mais ces saints n'étaient pas dans l'obscurité, mais dans la lumière, et pouvaient ainsi voir quand le jour du Seigneur viendrait; et ne seraient pas surpris par lui, comme un homme est saisi de terreur et d'effroi, lorsqu'il est saisi par un voleur; car ils seraient, ou du moins devraient être sur leurs gardes, et guetter, et se hâter vers la venue du jour de l'Esprit des vivants.
Vous êtes tous des enfants de lumière, des personnes éclairées, dont les intelligences furent éclairées par la Réflexion Vivifiante de l'Esprit des vivants, pour voir leur état perdu par nature, l'extrême gravité du péché, l'insuffisance de leur justice pour les justifier devant l'Esprit des vivants, la plénitude, la convenance et l'excellence de la justice de Christ, la voie du salut par Christ, et que tout cela est par grâce du début à la fin; pour comprendre dans une certaine mesure les Écritures de la vérité et les mystères de l'Évangile ou message de la grâce souveraine; pour avoir connaissance de certaines choses qui doivent encore être faites sur la terre: et cela l'apôtre dit d'eux tous, dans un jugement de charité, comme étant sous une profession de la grâce de l'Esprit des vivants, et dans un état de renaissance, et rien n'apparaissant contre eux pourquoi un tel caractère ne leur appartenait pas: et les enfants du jour; du jour de la grâce du salut en distinction avec la nuit des ténèbres juives; et du jour de grâce qui était venu sur leurs âmes, en opposition à la nuit d'ignorance et d'incrédulité, qui était passée; et du jour éternel de gloire, étant héritiers et ayant droit à l'héritage des saints dans la lumière, et dignes de l'héritage de ceux-ci.
Nous ne sommes pas de la nuit, ni des ténèbres; ce ne sont pas les enfants des ténèbres, comme le disent les versions syriaque et arabe ; et la première change la personne et dit: « vous n'êtes pas les enfants de la nuit », etc. de la nuit de la dispensation légale, ou de l'ignorance des Gentils; ou d'un état de ténèbres naturelles, sans régénération et il n'était pas nécessaire de leur écrire concernant le temps et la saison de l'apparition du Christ, et pose les bases des exhortations suivantes.
C'est pourquoi ne dormons pas comme les autres païens, comme les inconvertis, qui sont dans un état de ténèbres et qui sont des enfants de la nuit, ne faisons pas comme eux, et ne soyons pas comme eux. C'est ce que font trop les professeurs et prétendus pasteurs d'une religion faussement chrétienne, quand ils se livrent aux convoitises et aux plaisirs charnels, et sont insouciants de la venue du jour du Seigneur, et tombent dans un état d'esprit stupide, somnolent et endormi, quand la grâce sommeille comme si elle n'était pas, et qu'ils deviennent réticents et paresseux dans l'accomplissement de leurs devoirs, et se contentent des simples apparences de la religion, et deviennent tièdes et indifférents à l'égard des vérités et des ordonnances de l'Évangile, de la cause de l'Esprit des vivants, de l'intérêt de la relation interne et de la gloire de Christ, et ne se soucient pas des péchés d'omission ou de commission, et sont prêts à continuer dans une telle position, étant mécontents de chaque avertissement et exhortation qui leur sont donnés de se réveiller; mais cela ne convient pas aux enfants de la lumière et du jour.
Mais veillons sur nous-mêmes, sur nos cœurs, nos pensées, nos affections, nos paroles et nos actions, et sur les autres, nos frères chrétiens, afin qu'ils ne cèdent pas à de mauvais principes et à de mauvaises pratiques, et contre le péché et toute apparence de celui-ci, contre les tentations de l'esprit de la chair nommé Satan, les pièges du monde et les erreurs des hommes méchants qui se cachent pour tromper, et dans la parole et les ordonnances, et particulièrement dans la prière, à la fois pour elle, en elle et après elle, et pour l'apparition finale du Christ lors de son Émergence du cœur de ses élus, avec foi, affection et patience, et d'autant plus à cause de l'incertitude de son temps, et soyez sobres, non seulement de corps, en vous abstenant de manger et de boire avec excès, en usant de ce monde et de ses biens, de manière à ne pas en abuser, ni de vous-mêmes avec eux; mais aussi d'esprit, afin que le cœur soit surchargé des soucis de ce monde; car les hommes peuvent être enivrés par le monde aussi bien que par le vin ; et l'un est aussi préjudiciable à l'âme que l'autre l'est au corps; car un souci immodéré et une poursuite du monde étouffent la Parole, la rendent stérile et précipitent les personnes dans divers pièges et tentations, et dans des convoitises nuisibles. La version arabe le rend par « repentons-nous »; et la version éthiopienne par « comprenons »; comme visant la sobriété de l'esprit, le repentir ou reconsidération étant une pensée après coup de l'esprit, une réflexion sérieuse sur les les idées et agissements du moment, sur les actions passées avec tristesse et inquiétude; et penser sobrement, et pas plus haut qu'un homme ne devrait penser de lui-même, de ses dons, de ses facultés, de ses réalisations et de ses capacités, en opposition à l'orgueil, à la vanité et à la suffisance, est très convenable; et montre une compréhension et un jugement vrais et bien informés, et qu'un homme est vraiment sobre, et en toute humilité dans la soumission de lui-même à l'Esprit des vivants.
FIN DE L'ANCIENNE CRÉATION ET SPLENDEUR DE LA NOUVELLE
Pour participer à la Nouvelle Création du Roi de gloire, il faut premièrement être une nouvelle créature. Cela est un concept dans les épîtres de Paul, et aussi dans celles de Pierre. Évidemment que l'ancienne doit faire place à la nouvelle, et cela implique par nécessité de grands bouleversements. L'apôtre Pierre en peint un tableau qui n'est pas très attrayant pour ceux qui en sont exclus (2 Pi. 3:7-14):
7 Or, les cieux et la terre d'à présent sont gardés par la même Réflexion Vivifiante, et réservés pour le feu, au jour du jugement et de la perdition des hommes renégats. Ps. 102. 26; És. 51. 6; 2 Th. 1. 8; Hé. 1. 11; 2 Pi. 3. 10;
8 Toutefois, vous très-dévoués, n'ignorez pas une chose, c'est que pour le SOUVERAIN PRINCE un jour est comme mille ans, et milles ans sont comme un jour. Ps. 90. 4; Ap. 20. 2-7;
9 Le SOUVERAIN PRINCE ne retarde point l'exécution de sa promesse, comme quelques-uns estiment qu'il y ait du retard; mais il use de patience envers nous, ne voulant point que les élus d'entre les hommes périssent, mais que chacun d'eux cèdent à la reconsidération. És. 30. 18; Éz. 18. 32; Éz. 33. 11; Ha. 2. 3; Ro. 2. 4; 1 Ti. 2. 4; 1 Pi. 3. 20; 2 Pi. 3. 15;
10 Or, le jour du SOUVERAIN PRINCE viendra comme un voleur dans la nuit; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Mt. 24. 43-44; 1 Th. 5. 2; Ap. 3. 3; Ap. 16. 15;
11 Puisque toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre révérence,
12 Attendant, et accélérant la venue du jour de L’ESPRIT DES VIVANTS, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront? Ps. 50. 3; 2 Th. 1. 8;
13 Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans laquelle habite la justice. És. 65. 17; És. 66. 22; Ap. 21. 1;
L’Apôtre
Pierre: un homme complètement nouveau:
Qu’est-il arrivé à Pierre pour qu’il change aussi radicalement et en si peu de
temps ?Voici certaines choses que nous savons à propos de l’Apôtre Pierre:
Il avait une foi
tellement faible qu’il a failli être englouti par les vagues lorsqu’il a pris
peur. Jésus lui dit: « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu
14: 28-31). Plus tard nous voyons qu'il avait une foi tellement grande qu’il
accomplissait régulièrement des miracles au nom de Jésus. (Actes 5, 12). Lorsque
Jésus a été amené pour être crucifié, Pierre a nié le connaître à trois
reprises, parce qu’il avait peur de ce qui pourrait lui arriver. (Mat. 26:
69-75).
Pierre a prêché le nom de Jésus avec tellement d’assurance et de force que le
nombre de disciples a augmenté de trois mille âmes en un seul jour. (Actes 2:
14)
On pourrait presque avoir l’impression de parler de deux hommes différents. Qu’est-il arrivé à l’Apôtre Pierre pour qu’il change aussi radicalement et en si peu de temps ? Il a tout simplement été imprégné de la Sainte Présence de Christ qui vint habiter en lui, le jour de son retour à la Pentecôte, ce qui est souvent nommé être baptisé du Saint-Esprit, c'est à dire être assimilé à la Réflexion Vivifiante.
Création d’une nouvelle terre:
La Bible affirme clairement que Christ est Roi de toute la création en tant que Créateur de toutes choses visibles et invisibles (Jn. 1:3). Cela signifie que Christ est également Roi dans chaque domaine de l'existence humaine. La maitrise des domaines découle évidemment de la Source de sa création. Nous avons ainsi comme principe que chaque domaine culturelle a sa propre place dans le plan de l'Esprit des vivants pour la création, et que chacune d'entre eux est directement soumis à la domination divine de Christ qui en est le Maitre absolu. Cela nous indique des modèles évidents d'interaction culturelle - la vie de famille, les affaires, le travail journalier, l'art, l'université, la cuisine, l'économie, les relations, la religion, le gouvernement, l'informatique, la médecine, et diverses sciences, - et chacune de ces sphères est destinée par l'Esprit des vivants à faire son propre travail; chacune a un rôle différent dans le dessein de l'Esprit des vivants envers sa création et pour le bien-être de la société. Par conséquent, aucune sphère ne devrait régner sur une autre sphère, mais toutes les sphères sont directement sous la domination du Christ.
Or après la chute de l'homme lors de la rébellion en Éden, chaque sphère de la création a été imprégnée par la force destructrice du péché. Cependant, lorsque vous regardez autour de vous dans la création, vous pouvez encore voir certains biens. Cela indique clairement que l'homme, désirant son indépendance de l'Esprit des vivants en se faisant maitre de son destin, a mangé le fruit interdit de la connaissance du bien et du mal, et que ces deux principes demeurent en lui pour tous les temps, jusqu'à la fin des temps. La création entière devint ainsi soumise a la déchéance et la corruption de la nature humaine déchue. Dorénavant l'homme devint maitre de la déception et de la duplicité, tout ce qu'il fait de bien est de rechercher son avantage dans une vaine tentative de justifier son existence dépravée et corrompue. Il exploite la misère et les besoins des autres pour s'enrichir ou se faire une renommé. L'apparence est tout ce qui importe pour lui, et il va s'abaisser seulement pour embrasser le cul d'un autre qu'il considère plus important, tout en se réservant le droit d'assassiner son caractère pour se glorifier de ses manigances, ou pour mettre quelques dollars dans sa poche. Il ne peut en être autrement car la nature de l'homme est complètement égocentrique, et son raisonnement sinueux est plein d'orgueil, de condescendance et d'arrogance, dans lesquels l'hypocrisie joue un très grand rôle.
C’est évidemment en vain que l’homme essaie de déterminer le dessein de la création d’après la nature des œuvres de l'Esprit des vivants et d’après le cours de sa providence. Cela exigerait une connaissance de l’univers entier et de son histoire jusqu’à sa consommation. La seule méthode satisfaisante pour trancher la question est de faire appel aux Écritures. Il ne faut surtout pas oublier que tout ce qui a été créé a un commencement et une fin, et que l'existence de toutes choses est désignée pour un but très spécifique dans le plan de l'Esprit des vivants. En d'autres mots, l'ancienne création naturelle est désignée pour faire place a une nouvelle création surnaturelle ou spirituelle qui remplacera la première. Parlant de notre corps humain, l'apôtre Paul nous dit dans 1 Cor. 15:42-46:
43 Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force;
44 Il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel; il y a un corps naturel, et il y a un corps spirituel,
45 Suivant qu'il est écrit: Le premier genre d'homme, Adam*, a été fait une âme vivante; mais le dernier Adam est une Réflexion Vivifiante; Ge. 2. 7; 2 Co. 3. 17; 2 Co. 5. 16; *terme singulier qui représente un pluriel ou «l'humanité» comme aspect figuratif du Corps de Christ.
46 Or, ce n'est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est naturel, qui est le premier; ce qui est spirituel vient après.
Nous partons donc du monde visible extérieur vers le monde invisible intérieur ou Christ règne dans le cœur de ses élus, principe fondamental de la nouvelle création, prémice de notre nouvelle existence éternelle en l'image de Christ.
Il y est explicitement enseigné que la gloire de l'Esprit des vivants, la manifestation de ses perfections, est la fin dernière de toutes ses œuvres. C’est, l’extrémité la plus élevée possible. La connaissance de l'Esprit des vivants, c’est la vie éternelle. C’est la Source de toute sainteté et de toute béatitude pour les créatures raisonnables. Ceci dans la Bible est déclaré être la fin de l’univers dans son ensemble; du monde extérieur ou des œuvres de la nature; du plan de rédemption ; de tout le cours de l’histoire ; de la manière dont l'Esprit des vivants administre sa providence et dispense sa grâce. l'Esprit des vivants, comme infiniment sage et bon, cherche la fin suprême ; et comme toutes les créatures sont comme la poussière de la balance comparées à lui, il s’ensuit que sa gloire est une fin infiniment plus élevée que tout ce qui les concerne exclusivement. C'est la raison pour laquelle l'apôtre Paul dit dans (1 Cor. 15:24-26):
Après cela viendra la fin, quand il remettra, comme ESPRIT DES VIVANTS et SOUVERAIN SUPRÊME, le royaume à ses élus, après avoir détruit tout principe, toute autorité et toute puissance; 1 Co. 2. 6;
25 Car il doit régner dans ses élus jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Ps. 110. 1; Ac. 2. 34; Ép. 1. 20; Col. 3. 1; Hé. 1. 13; Hé. 10. 12;
26 L'ennemi qui sera détruit le dernier, c'est la mort;
LA ROYAUTÉ DE CHRIST N'EST PAS DE CE MONDE
Nous devons retourner à l'interrogatoire de Jésus pour faire la lumière sur ce sujet. Le Seigneur Jésus subit un interrogatoire de la part de Pilate, gouverneur romain de la Judée. Le chef d’accusation ? Prétendre être le Roi des juifs ( judéens ). Jésus est suspecté de vouloir soulever le peuple pour renverser le pouvoir en place. Sur la Croix, sera cloué le motif de sa condamnation: « Jésus de Nazareth, le Roi des juifs ». Les crucifix, idoles des papistes, reproduisent les initiales des quatre mots qui composent cette inscription: INRI. L'expression INRI serait le sigle, dit Titulus Crucis, de l'expression latine Iesvs Nazarenvs, Rex Ivdæorvm généralement traduit par : « Jésus le Nazaréen, roi des Judéens » ou « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». La royauté de Jésus est affichée sur l’instrument de son supplice. Sur terre, dans le monde externe et visible, Jésus n’a pas eu d’autre trône que la Croix, signalant le renoncement supreme de l'Esprit des vivants envers ses élus seuls.
Jésus règne chez ceux qui cherchent sincèrement à connaître et à progresser dans la vérité.
Jésus répond à Pilate que sa royauté n’est pas de ce monde, elle n'est pas de cet agencement ou disposition de l'ordre des choses. Elle n'est pas du monde visible, mais du monde invisible intérieur du cœur des élus. Comprenons donc que Jésus n’est pas roi à la manière de ce monde visible. S’il l’avait été, il aurait eu autour de lui des gardes, des partisans, qui l’auraient défendu. Pierre a bien essayé... Tout ce qu’il a réussi à faire, c’est couper l’oreille du serviteur du Grand-Prêtre ! Acte dérisoire qui montre que les disciples à Gethsémani n’avaient encore rien compris. Jésus commande à Pierre de rengainer son épée. Ce n’est pas ainsi qu’il est roi. Il ne prétend pas prendre le pouvoir. Il ne cherche pas à imposer la loi de l'Esprit des vivants par la force des armes. Il l’inscrit dans les cœurs par la grâce de la Réflexion Vivifiante, et avec les temps cette meme loi dévoila la corruption entière de la nature humaine déchue et de son coeur tortueux par dessus toutes choses.
Le Royaume
glorieux de la vérité:
Or Jésus est venu dans le monde pour annoncer la venue du Royaume de l'Esprit
des vivants.
« Les temps sont accomplis: le règne de l'Esprit des vivants est tout proche. Convertissez-vous
et ayez confiance au message de la grace souveraine », tel est le résumé de sa prédication (Mc. 1: 15). Les
miracles qu’il accomplit sont les signes que l'Esprit des vivants a commencé à déloger le «
Prince de ce monde, l'esprit de la chair » des positions qu’il occupait solidement. Le diable
ou contrariété de la nature humaine est
menteur depuis l’origine. Il détourne l’humanité de l'Esprit des vivants en travestissant son
visage, comme cela est raconté dans le récit du premier péché, en faisant penser
à Adam et Ève que l'Esprit des vivants veut conserver
pour lui seul le privilège de connaître le bien et le mal. Le diable du
raisonnement charnel est rusé,
intriguant, manœuvrier. Par ses suggestions habiles dans le raisonnement sinueux de la
femme, il transforme dans les
pensées l'Esprit des vivants de renoncement en un Esprit des vivants d’interdits.
Jésus, lui, notre Esprit des vivants incarné, est venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité, comme il le dit à Pilate. Jésus est sans détour. Il dit ce qu’il a entendu auprès de son Père ou nature divine qui habite en Lui, il accomplit parfaitement sa volonté. Quiconque appartient à la vérité écoute sa voix. Jésus règne en ceux qui cherchent sincèrement à connaître et à vivre la vérité. En fait l'Esprit des vivants demande aux élus de l'adorer en raisonnant la vérité (Jn. 4: 23,24).
La Vérité sait que l’idée d’un moi séparé ou indépendant est une illusion, et qu’attribuer de la substance à ce moi est un leurre (artifice spécieux dont l'apparence séduisante est destinée à tromper). Comprenons ici, dans le contexte que nous étudions, que ce qui est réel n'est pas l'aspect ou apparence physique des choses, mais la nature spirituelle de la Vérité comme étant la manifestation concrète de la résignation comme principe de renoncement qui doit être démontré dans la démarche chrétienne par ceux qui sont résignés à la révélation de la Vérité, par la puissance de la Sainte Présence de Christ qui les habite, les dirige et les instruit. La Vérité et le renoncement ne voient que ce qui est réel dans le sens de cette révélation qui leur donne la certitude de la présence de Christ en eux, de la réflexion Vivifiante en leur faculté de penser et de raisonner. La Vérité et la résignation n’accordent aucune considération à ce qui n’est qu’une illusion, prétention ou opinion. Ainsi, le renoncement ne peut pas se résigner au moi illusoire de la personnalité; le renoncement ne peut se résigner qu'à ce qui Vrai et certain, parce ce que c’est la réalité de la révélation de Christ en nous, et le mensonge ou duplicité n'habite pas en Christ, tout en lui n'est que certitude (2 Cor. 1:19).
Un règne qui s’étend
progressivement:
Le règne de l'Esprit des vivants ne s’identifie avec aucune société ni
organisation humaine. Il a débuté à la Pentecôte avec le retour spirituel de
Jésus et son habitation dans le cœur de ses élus. Il sera parfaitement réalisé à la fin des temps
lors de son Émergence de ses élus, lorsque l'Esprit des vivants sera tout en tous.
A ce moment prédéterminé de toute éternité,
sa lumière éblouissante aura chassé toutes les zones d’ombres, tous les recoins obscurs de
nos existences. Cependant, ne pensons pas que le Royaume de l'Esprit des vivants est seulement
pour après, pour plus tard, car le Royaume est la Sainte Présence de Christ en
nous. Depuis la Pentecôte, il s’étend progressivement par ses élus chez
tous les peuples, dans toutes les sociétés, au moins à l’état de germe, puisque
Christ en eux se forme un nouveau corps mieux adapté a une existence éternelle. Le Royaume de
l'Esprit des vivants
est une réalité spirituelle transcendante qui marque de son empreinte les réalités sociales
à tous les niveaux.
Une puissance royale de transformation:
Dans le premier chapitre du livre des Actes (Ac. 1: 8,9), le Seigneur Jésus, qui doit quitter le monde visible extérieur pour le monde invisible intérieur de sa Source ou Nature Divine qui habite en en Lui, dit a ses disciples qu'une puissance va venir sur eux qui transformera toute leur vie:
8 Mais vous recevrez la puissance de ma Sainte Présence, qui habitera en vous; et vous me servirez ainsi de martyrs*, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. És. 2. 3; És. 43. 10; Lu. 24. 48; Jn. 15. 27; Ac. 2. 4; Ac. 2. 32; *celui qui subi la souffrance pour la vérité; un représentant affligé; une re-présence ou deuxième présence de Christ en ce monde.
9 Et après qu'il eut dit ces paroles, il fut exalté pendant qu'ils le regardaient, et une multitude sublime infinie* divine le déroba à leurs yeux. Mc. 16. 19; Lu. 24. 51; *une multitude infinie d'élus, une armée
Le texte traditionnel nous dit qu'il s'agit du phénomène nommé « Baptême du Saint-Esprit», et que notre texte nomme « assimilé dans la Sainte Présence », (Ac. 1:5):
5 C'est que Jean a véritablement consacré d'eau, mais que vous, vous serez assimilés* dans ma Sainte Présence instamment en ces peu de jours. És. 44. 3; Joë. 2. 28; Mt. 3. 11; Mc. 1. 8; Lu. 3. 16; Jn. 1. 26; Ac. 2. 4; Ac. 11. 15; Ac. 11. 16; Ac. 19. 4; 1 Co. 12. 13; *baptisé, consacré, identifié, engagé, assimilé, imprégné.
Considèrent toutes les nuances des termes utilisés dans le Grec et le Français, nous obtenons la description de ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte. Ce fut en effet le retour officiel du Seigneur Jésus, son deuxième avènement. Il revint spirituellement pour habiter le cœur de ses élus, et établir le Royaume intérieur invisible de l'Esprit des vivants. Ses disciples, pris par surprise, furent complètement étonnés et instantanément imprégnés et assimilés a sa Réflexion Vivifiante transcendante, et la lumière glorieuse de ses révélations surgit dans leur conscience, et ils en exprimèrent tous les merveilles. Ils devinrent tous des temples de la Sainte Présence de Christ, des sanctuaires de sa Majesté Royale. Le Souverain Prince et Sauveur était en chacun d'eux et parmi eux comme un frère, un ami, et un confident.
La Bible est formelle à ce sujet, l'apôtre Paul affirme qu'il existe qu'un seul baptême pour le chrétien: «Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et parmi tous et en tous» (Éph. 4:5,6). Comprenons que le mot «baptême» porte différentes signification d'après le contexte dans lequel il est utilisé. Son sens original sous l'Ancienne Alliance de la loi, est celui de consécration ou principe d'identification avec le sacrifice pour le pardon des péchés. Il est faux de dire que ce mot signifie toujours «immersion», on voit cela clairement dans Ac. 2:17 où l'apôtre Pierre cite la prophétie de Joël pour expliquer aux Juifs le phénomène du Baptême du Saint-Esprit du retour de Christ qui vient de se produire: «Il arrivera dans les derniers jours, dit l'Esprit des vivants, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair...». L'Esprit a été «répandu», du Grec «ekcheo», terme qui signifie « effusion, verser, arroser, infuser, vider, asperger, et remplir». Il est clair dans ce contexte que l'Esprit de Christ a été versé ou répandu sur les apôtres, et que ce n'est pas les apôtres qui ont été «immergés» dans l'Esprit. Même que l'apôtre Pierre associe cette expérience au baptême en Ac. 2:38, où nous voyons que le mot Grec utilisé est «baptizo»: «Et Pierre leur dit: Convertissez-vous; et que chacun de vous soit baptisé «baptizo» au nom de Jésus-Christ, pour obtenir la rémission des péchés; et vous recevrez ce don du Saint-Esprit.» Dans ce passage le don est le pardon des péchés, et non le Saint-Esprit ou Réflexion Vivifiante de Christ. En plus, nous voyons dans Marc 7:4 que le même verbe Grec de «baptizo» est utilisé et traduit dans presque toutes les versions de la Bible par «lavé»: «Et lorsqu'ils reviennent des places publiques, ils ne mangent point non plus sans s'être lavés «baptizo». Il y a aussi beaucoup d'autres choses qu'ils ont reçues pour les observer, comme de laver «baptismos» les coupes, les pots, les vaisseaux d'airain et les lits.» Nous faisons donc face à un sérieux problème, car tous les théologiens, exégètes, docteurs, et pasteurs évangélipaïens trinitarés, qu'ils soient démons baptistes, darbystes, adventistes, pentecôtistes, charismatiques, ou autres vermines de la sorte, affirment tous que le mot baptême signifie toujours immersion et cela sans exception; lorsque nous voyons clairement que la Bible dit autrement. Le mot Grec pour immersion est kataduo et non baptizo, et ce terme fut utilisé pour désigner le baptême par immersion pratiqué dans les religions à mystères babyloniens. Qui allons nous croire, les déformateurs de la vérité ou la Parole de Dieu? Cette question est facilement répondue par tous vrais chrétiens. Il y a aussi le passage particulier de Héb. 6:2 où le mot baptême (baptismos) est utilisé au pluriel, nous indiquant qu'il y avait plusieurs différents baptêmes ou consécrations pratiqués dans l'ère apostolique: «La doctrine des baptêmes «baptismos», l'imposition des mains, la résurrection des morts...», ainsi que dans Héb. 9:10 où le mot baptême est traduit par «ablutions»: «Lequel ne consistait qu'en des viandes et des breuvages, en diverses ablutions (baptismos), et en des cérémonies charnelles...» Et que dire de 1 Cor. 10:1,2 où il est dit que le peuple Hébreu qui suivait Moïse lors de l'Exode, furent tous baptisés dans la nuée et dans la mer: «je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, et qu'ils ont tous passé au travers de la mer; et qu'ils ont tous été baptisés «baptizo» en Moïse dans la nuée et dans la mer.» Or nous savons tous que ce fut les égyptiens qui furent immergés sous les eaux et non le peuple Hébreu qu'ils poursuivaient. Il est évident que le peuple qui traversait la mer fut «arrosé» par les eaux que Moïse avait séparé, ils ont été «arrosés, mouillés, trempés, ou aspergés», mais ils n'ont jamais été «immergés».
Il est clair que le baptême par immersion est une idole évangélique, et les adorateurs du plongeon dans l'eau de leurs aberrations sont dévoilés pour ce qu'ils sont, des déformateurs de la vérité et des imposteurs qui s'imaginent êtres chrétiens. Nous pourrions citer un grand nombre de passages qui sont tous dans le même sens, mais ceux-ci suffisent. Si vous désirez plus d'informations sur le baptême, voir: Le seul vrai baptême. Signalons seulement que le mot «baptême» ou «baptizo» en Grec, provient du verbe «bapto». Or le mot «BAPTO» est un mot composé de «BA» et «APTO». Ce fut la pratique courante en utilisant des mots composés, d’enlever une voyelle si celle-ci était suivie immédiatement d’une voyelle similaire. Ainsi «BA-APTO» devient «BAPTO», et il est intéressant de voir que «BA» signifie littéralement «un cri, un appel» et que «APTO» signifie «engager d'en haut». Nous obtenons ainsi le sens réel du mot «baptême», il signifie «l'appel à être engagé en Christ, c'est à dire d'être introduit, incorporé, assimilé, allié, ou identifié avec lui dans sa mort et sa résurrection (Rom. 6:3-5). L'appel est céleste, elle vient directement de l'Esprit des vivants et non d'un pasteur manipulateur prétentieux ou de quelques autres imposteurs, elle est irrésistible pour les élus, elle est l'engagement ou introduction de notre conscience dans une nouvelle vie, elle est notre adoption et incorporation au Corps de Christ. Cela est le Baptême de l'Esprit, le seul vrai Baptême, car être «Baptisé de l'Esprit» signifie littéralement être «engagé dans la Sainte Présence de Christ» qui habite dans notre cœur et d'où il règne comme Roi des rois. Le baptême d'eau est sans valeur dans tout cela, il est même complètement inutile, il faisait parti de l'ancienne dispensation de la loi et a été aboli avec toutes ses ordonnances par le sacrifice de Christ (Col. 2:14), et complètement supprimé par la destruction de Jérusalem et du temple par les armées romaines en l'an 70. Il n'est plus d'aucune utilité sous la dispensation de la grâce, sauf pour causer des ennuis, des conflits, et des divisions parmi le peuple de l'Esprit des vivants..
Jean-Baptiste, parlant du Christ, annonce: «Moi, je vous ai baptisés d'eau; lui, il vous baptisera du Saint-Esprit» (Mc 1:8). D'après Matthieu 3:11 et Luc 3:16: «lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu». Avant de monter au ciel, Jésus rappela ces paroles de son précurseur et dit à ses disciples: «Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit» (Ac. 1:5). En prononçant ces mots, il faisait allusion à la Pentecôte «dans peu de jours», demandant aux apôtres de «ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il» (Ac. 1:4). Puis Pierre, assimilant à la Pentecôte l'événement dont bénéficia Corneille, fondateur de l'église Italique ou Vaudoise, raconte: «Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux (Corneille et les siens), comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit» (Ac. 11:16). Enfin, Paul écrit aux Corinthiens, dans le texte où il parle du don des langues ou parler en éloquence hébraïque: «Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit» (1 Cor. 12:13). On notera qu'il ne vise pas seulement ceux qui parlent en langues, mais «tous», l'ensemble des croyants, qu'ils possèdent ou non à cette période le don provisoire de parler en langues, c'est à dire de parler avec éloquence hébraïque. Parler du «baptême du Saint-Esprit», c'est laisser entendre qu'il existait à ce temps, une expérience par laquelle tous les croyants sont censés passer, parce qu'inscrite dans le plan de salut divin, quelque chose qui permet au chrétien d'accéder à un niveau spirituel supérieur, un stade nouveau où l'Esprit Saint agit en lui avec plénitude. C'est Christ en nous, l'anticipation de la gloire (Col. 1:27), qui engendre notre nouvelle existence.
L'Écriture Sainte atteste l'existence de nombreuses bénédictions et d'expériences multiples, mais elle ne connaît pas d'événement au cours duquel le chrétien serait appelé à recevoir une mesure supplémentaire, voire extraordinaire du Saint-Esprit. Le pécheur est appelé à la repentance et la foi. Une fois converti par la puissance de l'Esprit des vivants, c'est-à-dire régénéré par le Saint-Esprit, il doit croître dans la foi, revêtir toutes les armes de Dieu, se laisser gouverner par le Saint-Esprit et en porter les fruits qui sont «le renoncement, la joie, la paix, l'endurance, la bienveillance, la compassion, la fidélité, l'honnêteté, la discipline.» (Gal. 5:22.23). Il lui est demandé, de lutter contre le péché, et de combattre pour la foi et la vérité. Bref, de se soumettre aux instructions et directions de la Sainte Présence de Christ qui habite en lui. C'est cela, la vie chrétienne normale. La Bible fait, bien sûr, état d'expériences extraordinaires que l'Esprit des vivants accorde à qui il veut et quand il le veut; mais elle ne parle jamais d'une expérience extraordinaire et bien définie par laquelle les croyants devraient s'efforcer de d'expérimenter, et qui leur permettrait d'accéder par leurs efforts à un stade de spiritualité plus élevé, leur assurant une puissance particulière pour la vie et le service chrétiens, et les dotant de la plénitude de l'Esprit. Une telle expérience serait du mysticisme et non du christianisme. Lorsque l'expérience a la prépondérance, nous avons quitté le domaine de la foi pour celui de la défiance. Quand le Christ et les apôtres exposent le plan de salut divin (notamment dans les épîtres de Paul), ils ignorent entièrement cette soi-disant étape dans l'existence du chrétien. La plénitude de l'Esprit est accordée au moment même de la régénération, car le Saint-Esprit ne se laisse pas morceler et ne fait aucune discrimination dans l'attribution de ses dons de la grâce; il s'agit simplement de vivre dans cette plénitude en le laissant agir dans le cœur, c'est-à-dire en lui permettant en toute humilité et soumission, d'édifier et de fortifier dans la connaissance, la foi et le dévouement. Et il le fait par les moyens de grâce qu'il accorde gratuitement à ses élus. Il s'agit donc d'une marche constante et d'un combat persévérant avec le Seigneur, et non pas d'une expérience particulière ou seconde bénédiction permettant d'entrer presque ponctuellement dans une sorte de catégorie des chrétiens d'élite. La doctrine d'une «deuxième bénédiction» ou d'une expérience particulière est strictement de la mouvance pentecôtiste-charismatique, et sans aucun support biblique. Elle s'est développée graduellement à partir d'idées énoncées par les «revivalistes» du 19ie siècle, en particulier par le faux prophète et pseudo-chrétien, John Wesley, vigoureux défenseur de l'hérésie arminienne du libre-choix contre la souveraineté de l'Esprit des vivants, et fondateur de l'église Méthodiste qui donna naissance au mouvement Pentecôtiste. Cette notion spirite fut reprise par le théologien réprouvé, Charles Finney, et élaborée en doctrine de cinglés extatiques.
Pour les Pentecôtistes et les Charismatiques, le baptême du Saint Esprit ou «engagement dans la Sainte Présence» de Christ qui vient habiter dans nos cœurs lors de la conversion, est une expérience successive au baptême d’eau, une deuxième expérience après la nouvelle naissance, comme nous voyons dans leur déclaration de foi: «Le baptême du St Esprit ne doit pas être confondu avec la nouvelle naissance. Lors de la nouvelle naissance le Saint Esprit agit en nous afin de nous convaincre de péché de justice et de jugement, lors du baptême du Saint Esprit il nous revêt de puissance dans le but de faire de nous des témoins". Donc, disent les charismatiques, nous devons nous attendre à deux expériences distinctes: conversion et baptême de l'Esprit. Mais la Bible enseigne que la Pentecôte (Ac. 2:1-4) est un événement unique dans l'histoire, comme la création ou comme la mort et la résurrection du Christ. La Pentecôte est le retour officiel de Jésus comme Sainte Présence". Toutes les promesses des Évangiles sur la venue de l'Esprit ne sont possible qu'à partir de ce moment précis (Jn. 7:39;16:7). En plus, 1 Cor. 12:13 enseigne clairement que le baptême de l'Esprit a pour objectif de nous intégrer au Corps du Christ. Un homme peut-il être chrétien sans faire partie du Corps ? Impossible! «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas». Nous voyons ainsi que Ac. 2:37-42 décrit un événement unique dans l'histoire du christianisme, le Saint-Esprit fait résidence dans les cœurs de tout homme qui est destiné et donné par la grâce de renaître, afin de se repentir de ses fautes dans la confiance que Dieu seul peut le pardonner par Christ (Actes 13:48). Ainsi, selon la Parole de Dieu, si un homme n'est pas baptisé dans l'Esprit lors de sa conversion, il n'est pas chrétien (1 Cor. 12:13), et si un homme n'a pas le Saint-Esprit, il n'appartient pas à Christ (Rom. 8:9-11). Le baptême du Saint Esprit chez les pentecôtistes et les charismatiques n'est pas celui mentionné dans le Nouveau Testament, mais une contrefaçon mystique et occulte nommé un baptême de démons. Le fait qu'il est séparé de la conversion initiale pour en faire une seconde expérience, indique qu'il est un retranchement de la grâce fondamentale du salut qui fait de nous des enfants de Dieu, en nous incorporant au Corps de Christ. Cette doctrine est clairement un blasphème contre le Saint Esprit, le péché impardonnable.
Dans ces sectes extatiques on appelle souvent le Baptême de l'Esprit «le Baptême de Feu» et on a tendance à décrire l'expérience des langues comme «des langues en feu», même que plusieurs de ces réprouvés considèrent ce baptême comme étant l'expérience d'une «boule chaude» qu'ils ressentent descendre en eux. Ils ne réalisent pas que cette «boule chaude» est le résultat des flatulences cervicales de leurs délires psychotiques, et que l'Esprit Saint qu'ils reçoivent n'est pas un esprit sain, mais un imposteur. Considérant les liens occultes du mouvement Charismatique, nous voyons qu'il existe un rapport étroit avec leurs enseignements et l'ancien Culte du Feu. Toute leur terminologie en est l'indication. Puisque le Catholicisme est l'ancien Culte du Soleil déguisé sous des apparences chrétiennes, il n'est donc pas étrange de voir que le Pentecôtisme ou Charismatisme est l'ancien Culte du Feu déguisé sous des apparences bibliques.
Tous ceux qui appartiennent à Christ ont reçu le Saint Esprit (Rom. 8:9), ils ont tous été consacrés, engagés ou introduit dans «la Sainte Présence de Christ» pour former un seul Corps avec lui, et par ce fait ont tous été baptisés en lui. Le Baptême de l’Esprit n’est donc point une seconde étape dans la vie chrétienne comme prétendent certains auteurs pentecôtistes comme A. Hofer (Église où es-tu?): «S’il est suffisant d’être né de nouveau pour être sauvé, il est indispensable d’être baptisé du Saint Esprit pour faire partie du Corps de Christ… Un enfant de Dieu qui n’a pas fait l’expérience du baptême du Saint Esprit, qui partage la Cène avec ses frères, ne participera donc pas au Corps de Christ, mais seulement à la vie de son Sauveur». Cette vipère pentecôtiste enlève l'incorporation au Corps de Christ qui se fait lors de la nouvelle naissance, pour en faire une deuxième expérience imaginaire qui égare les gens de la vérité. Il est clair que les pentecôtistes et les charismatiques font une distinction entre «être née de nouveau» et le «baptême du Saint Esprit», lorsque la Bible enseigne que les deux se produisent au même moment lors de notre conversion. Aucun texte de la Bible présente le Baptême de l’Esprit comme une seconde expérience dont le but serait l’attribution de dons spirituels pour le service de l'Esprit des vivants. Puisque le Saint Esprit est nul autre que Jésus Lui-même dans son existence glorifiée, la seule conclusion possible est que les Charismatiques-Pentecôtistes «prêchent un autre Jésus que celui de la Bible, et ont reçu un autre esprit que l’Esprit de Christ » (2 Cor.11:4). Ils confirment même qu’ils ont reçu «une puissance d’égarement pour qu’ils croient aux mensonges» (2 Thes. 2:11,12). Mais celui qui est sauvé a la certitude d’avoir été Baptisé du Saint Esprit et d’appartenir au peuple de Dieu, car la Sainte Présence de Christ habite en lui.
A Christ seul soit la Gloire