LES MERVEILLES DE LA GRÂCE SOUVERAINE

 

par Jean leDuc

Octobre 2016

 

 

LE CHOIX DE DIEU

 

L'EXPÉRIENCE DE LA CONVERSION

 

LES GLOIRES DE L'ÉLECTION

 

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA GRÂCE

 

LES FAUSSES IDÉES SUR LA GRÂCE

 

LA BEAUTÉ DE LA GRÂCE DE DIEU

 

LA GRÂCE EST IRRÉSISTIBLE

 

L'HÉRÉSIE DE L'ARMINIANISME

 


 

À NOS LECTEURS

Nous vous envoyons ce document avec toutes les bénédictions de la Grâce de Dieu afin que vous soyez affermis dans votre assurance en Christ. Aucun sujet n'est plus vital en ces temps d'apostasie. Le grand jour approche dans lequel le Soleil d'en haut va être révélé dans toute sa splendeur. Nous sommes des enfants de la Lumière, ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons. Nous ne sommes point dans les ténèbres, pour que ce jour-là nous surprenne comme un voleur. «Or, que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout ce qui est en vous, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !» (1 Thessaloniciens 5:23).

 

Jean leDuc

 

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LE CHOIX DE DIEU

Une très grande multitude de gens qui se disent chrétiens comprennent mal ou interprètent mal la cause principale de la conversion et sont vulnérable au légalisme, à l’orgueil, à l'indépendance, à l'ingratitude, à la condamnation, et au manque d'assurance. Cette triste condition ne convient pas à des chrétiens authentiques en qui demeure la Sainte Présence de l'Esprit de Christ, en fait sans humilité, sans dépendance, sans gratitude, sans rémission, sans assurance, il est impossible de connaître la grâce du salut. Ceux qui comprennent correctement la nature de la conversion c'est-à-dire, quand ils sont donnés de saisir clairement le rôle de la grâce souveraine de Dieu dans l’élection, sont positionnés pour apprécier, d'une manière continue, les merveilleux avantages transformant de la vie qui ne sont disponibles que par l'évangile, c'est à dire par le message de la grâce souveraine qui engendre la puissance de la régénération d'une nouvelle vie qui est d'une différente origine. L'expression «naître de nouveau» porte aussi le sens de «différente origine» et cette origine est Christ, Lui seul est la nouvelle vie que nous recevons par sa Sainte Présence en nous. Les élus sont d'une différente origine, ils ne sont pas de ce monde (Jean 17:16), ils sont désignés pour renaitre à la vie éternelle et rien que puisse faire l'homme n'entravera leur destin de former une nouvelle race à l'image de Christ.

 

Mentionnons que l'Élection et l'Évangile sont identique, ils ne sont pas deux différents principes. L'Élection est la pure grâce tandis que l'Évangile est la proclamation du message de cette grâce. Le premier est d'une essence statique, le deuxième est d'une essence dynamique, les deux se complètent l'un dans l'autre, ils sont comme les deux côtés d'une même pièce de monnaie. L'Évangile dépend entièrement de l'élection c'est à dire du choix de Dieu dans la grâce du salut, et de ce fait la grâce est souveraine, elle est accordée seulement aux élus, à ceux qui ont été choisis de Dieu pour le salut en Christ dès avant la fondation du monde. Personne ne peut forcer la main de Dieu pour recevoir la grâce du salut, aucun ne peut l'obtenir par une décision personnel ou choix de croire, ni par son obéissance, ni par sa persévérance, ni par aucun effort ou capacité de la nature humaine. Le choix du salut appartient à Dieu seul et non à l'homme, et son choix a été prédéterminé de toute éternité. Rien ne peut s'opposer au bon plaisir de sa volonté souveraine et absolue (Éphésiens 1:5).

 

L'élection est une doctrine solidement biblique généralement élaborée en termes théologiques pour décrire le décret divin de la double prédestination. Dès que nous la rencontrerons, nous devons tous reconnaître qu'elle surpasse de loin toute notre compréhension, Christ est le seul qui nous en donne la connaissance. Pour ceux qui en n'ont pas reçu la révélation, c'est un endroit de confusion, un endroit qui engendre une centaine de questions, toutes des variations sur une question simple: «Comment réconcilier la souveraineté divine avec la responsabilité humaine?». Pourtant la réponse est relativement simple, il n'existe pas deux souverains, Dieu et l'homme, Dieu est entièrement Souverain sur toutes choses ou Il n'est pas Dieu du tout. L'homme n'est pas le Créateur ni le maître de son destin, même s'il se proclame ainsi, il n'est qu'une créature qui existe que par la volonté souveraine du Dieu Tout-Puissant. Qui se dit responsable se dit maître de sa vie, le souverain de son existence, et cela va à l'encontre de la souveraineté absolue de Dieu puisqu'il ne peut y avoir deux souverains.

 

En se disant être indépendant, le responsable de sa vie, le maître de son destin, le souverain de son existence, l'homme se dit dieu (Genèse 3:4,5) et se place dans une disposition de rébellion contre le Dieu Suprême qui est le Seul Maître de la vie comme de la mort (Apocalypse 1:18). Cette disposition est en effet le péché original qui engendra la chute dans le Jardin d'Éden, et depuis ce temps l'homme est sous l'esclavage du péché et de la mort à cause de sa défiance, toutes ses capacités sont sous la domination de la corruption, sa nature humaine est complètement déchue et il ne peut y échapper. Ses facultés sont complètement dépravées, ses choix, ses désirs, ses actions, rien en lui ne plait à Dieu, il est perdu pour l'éternité. Pour rectifier la situation il a besoin d'être d'une différente origine, de renaître à une nouvelle vie, mais il ne détient pas cette puissance, elle appartient à Dieu seul et Il l'engendre en qui Il a choisi d'avance en Christ de toute éternité, puissance qui est manifesté dans le sacrifice de la croix à la faveur de ses élus. Dieu serait-il injuste dans son choix, comme plusieurs le prétendent? Évidemment que non, car tous sont coupables et Dieu a déterminé d'avance que les réprouvés récolteront le salaire qui leur est dû pour manifester sa justice. Du temps de Noé Dieu n'a pas fait grâce à tous, seulement huit personnes pénétrèrent dans l'arche pour être sauvés (2 Pierre 2:5), le reste périrent tous misérablement comme Dieu l'avait déterminé (Genèse 6:7,8,13,17,18). Il n'y avait aucune bannière sur les côtés de l'arche qui disait: «Dieu vous aime tous et veut que tous soient sauvés», message proclamé par les imposteurs du christianisme contrefait moderne. Ainsi nous dit l'apôtre Paul: «Car plusieurs réglementent leur destin, je vous l'ai dit souvent, et maintenant je vous le redis en pleurant, qu'ils sont des ennemis de la croix de Christ» (Philippiens 3:18; Bible de Machaira 2016).

 

L'EXPÉRIENCE DE LA CONVERSION

La Parole de Dieu nous dit par l'entremise de l'apôtre Paul: «Selon qu'il nous a élus au salut en lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans reproches devant lui dans le renoncement;... C'est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés au salut, d'après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté;» (Éphésiens 1:4,11). Il s'agit ici de textes définitifs pour obtenir une compréhension biblique de l’expérience de conversion d’une personne. Et tandis qu'ils sont loin d’être les seuls textes au sujet de l'élection divine, il sont clairs, bien fondés, succincts, et suffisants pour nos objectifs actuels. Ces passages expliquent ce qui se passe réellement à ce moment de conversion: la manifestation d'un choix divin fait dans l'éternité passée. Ces passages nous indiquent que notre transition de la mort à la vie, du pécheur au saint, de l'objet de la colère à l'objet de la miséricorde, était exclusivement et entièrement le résultat de la grâce souveraine, c'est à dire uniquement du choix de Dieu. Votre première impression de votre conversion suggère-t-elle autrement ? Si oui, laissez cette vérité ajuster vos pensées: «Il nous a choisis en lui avant la fondation du monde». Il n'est pas dit: «Nous l'avons choisis par une décision personnelle de croire», car la Parole de Dieu dit aussi: «tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent» (Actes 13:48); «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement d'avoir la certitude (la foi) en lui, mais encore de souffrir pour lui» (Philippiens 1:29); «Car par grâce vous êtes sauvés en raison de cette assurance (foi) de Christ; et cela est l'offrande de L’ESPRIT DES VIVANTS et donc pas de vous même. Ce n'est point par vos actions, afin que personne ne s'en vante.» (Éphésiens 2:8,9): «Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de L’ESPRIT DES VIVANTS qui fait miséricorde... Il fait donc miséricorde à qui il veut, et il endurcit celui qu'il veut.» (Romains 9:16,18); «il leur a donné le pouvoir de devenir des fils de L’ESPRIT DES VIVANTS, savoir, à ceux qui sont donné de croire en son nom. Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté d'une personne responsable, mais de la volonté souveraine de L’ESPRIT DES VIVANTS.» (Jean 1:12,13).

 

Dans tout ce qui vient d'être dit, il importe de saisir que «la foi» que nous avons en Christ n'est pas la nôtre mais celle de Christ Lui-même qui nous est attribuée dans les mérites de son sacrifie comme étant la nôtre. Le but du ministère de Christ était le sacrifice de la croix pour la rédemption de ses élus, et il avait la pleine assurance (foi) de l'accomplir, jamais il ne dévia dans cette certitude (foi). Le mot «foi» signifie «assurance» (Hébreux 11:1,6), c'est à dire que la foi est une certitude, une confiance ferme et inébranlable dans l'accomplissement du sacrifice de Christ en notre faveur. Or, puisque nôtre nature humaine est complètement déchue, personne n'a une telle assurance dans le sacrifice de Christ. Il est impossible à l'homme naturel de croire en Christ, ni le désire-t-il, il en est incapable. La foi de l'homme naturel n'est que présomption, infatuation, et défiance, elle est instable et complètement charnelle dans toutes ses aspects. Mais la foi de Christ est un don de la grâce de Dieu à ses élus afin que nous puissions avoir une confiance certaine dans les mérites du sacrifice de la croix pour le salut de nôtre âme. Une telle assurance n'est pas de l'homme. En d'autres mots, nous ne croyons pas pour recevoir la grâce, nous recevons la grâce pour croire. Il faut naître de nouveau pour obtenir la foi, et non l'inverse comme l'enseignent les ennemis de la croix avec leur contrefaçon de l'évangile. La foi qui vient avant la nouvelle-naissance est une fausse foi généralement perçue comme étant un sentiment ou une capacité intellectuelle qui donne la gloire à l'homme par son désir de contribuer à son propre salut. En agissant ainsi l'homme se dit un être responsable, même devant la croix il se veut maître de son destin à tout prix. Cette obstination de la nature humaine déchue et rebelle refuse de lâcher prise, en aucune façon elle cèdera à la souveraineté à Christ, elle cherchera toujours à faire des compromis pour maintenir sa précieuse indépendance et en tirer quelque gloire. Elle doit subir le brisement et l'humiliation pour lâcher prise et être relevée à une nouvelle vie en Christ.

 

Dans les passages d'Éphésiens que nous avons vu, comme dans plusieurs autres, Paul nous emmène dans les coulisses. Il détourne notre attention de notre expérience limitée et personnelle, et vers le Souverain, régnant dans l'éternité passée, présente, et future. Inspiré par l'Esprit, Paul veut là que la clarté soit absolue sur ce point: le salut découle de l'élection divine. Chaque conversion, dans chaque ère, dans chaque nation, dans chaque territoire, dans chaque communauté, est arrivée et provoquée uniquement par la grâce souveraine. Jamais l'homme n'a pu y contribuer quoique ce soit. Qui peut ajouter au sacrifice de Christ lorsque le Seigneur dit Lui-même: «Tout est accompli.» (Jean 19:30). Mais cela ne satisfait pas au christianisme contrefait moderne pour qui l'homme est responsable pour son salut et sa perdition, car pour eux Dieu n'est pas le Souverain absolu, il doit plier le genou aux caprices de l'homme, il n'a aucun droit de s'imposer au prétendu libre-arbitre de ses créatures, disent-ils.

 

LES GLOIRES DE L'ÉLECTION

Avec les passages d'Éphésiens 1:4,11 comme notre guide, concentrons-nous maintenant sur ce qui est clair et certain concernant cette doctrine du choix de Dieu dans la grâce du salut. Explorons les gloires de l'élection, que nous pourrions en dériver les pleins avantages de l’intention de Dieu. Pendant que nous commençons à déballer ce sujet glorieux, nous devrions le faire ainsi dans le contexte des versets 3 et 4 qui pourrait être réduit à une seule phrase. Cette phrase commence par Paul célébrant des bénédictions spirituelles: «Béni soit L’ESPRIT DES VIVANTS et Père, L’ADMIRABLE de nous tous, Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, en le Messie promit. Selon qu'il nous a élus (choisis) au salut en lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans reproches devant lui dans le renoncement (Bible de Machaira 2016). Paul tourne alors un choix vertigineux de bénédictions, commençant par le fait que «Il nous a élus», c'est à dire «choisis».» L'effet de cette bénédiction initiale plus tard fait écho plusieurs fois dans le contexte de cette phrase - dans des mots tels que «prédestiné», «adoption», «rédemption» et «rémission» - pendant que Paul explore les merveilles de notre salut immérité et donc inconditionnel. Aucune condition n'est exigée de ceux qui sont choisis. Prenons Lazare comme exemple (Jean 11:1-44), il était mort depuis quatre jours, son corps était dans un état de décomposition, il n'avait donc aucune capacité en lui de croire ou d'obéir. Un mort n'a ni foi ni obéissance et ne peut revenir à la vie ou renaître par lui-même. Seul l'appel irrésistible de la Parole vivante détient cette puissance. Pourquoi Lazare est-il revenu à la vie et non un autre, car il s'y trouvait plusieurs morts dans ce lieu où les juifs embaumaient les trépassés? La raison est que Lazare avait été choisi en Christ depuis avant la fondation du monde pour revenir à la vie, afin que sa résurrection nous serve d'exemple au niveau de la nouvelle naissance. Les autres morts ne sont pas revenus à la vie car ils n'ont pas été choisis, le Seigneur les a laissé subir les ravages de la corruption. Tel est le principe de la double prédestination: l'élection et la réprobation. Dieu était-il injuste, devait-il des excuses aux autres morts pour avoir ressusciter seulement Lazare? Évidemment que non. Son choix d'en sauver certains et de laisser le reste dans la perdition serait-il illégitime et injurieux envers ceux qui sont rejetés de la grâce? Évidemment que non, car tous sont coupables, aucun dans la race humaine ne mérite le salut. Qu'Il accorde le salut à certains est selon le bon plaisir de sa volonté et à la gloire de son NOM.

 

Nous apprenons ainsi des Saintes Écritures que le choix divin précède la réaction humaine, car l'homme est spirituellement mort et soumis à la corruption de la chair et du péché. A la lumière de notre dépravation dominante, et la méchante hostilité pécheresses contre Dieu, Charles Spurgeon mentionne ceci: «Je crois en la doctrine de l'élection, parce que je suis tout à fait certain que, si Dieu ne m'avait pas choisi, je ne l’aurais jamais choisi; et je suis sûr qu'il m'a choisi avant que je ne naisse, sinon, il ne m’aurais jamais choisi après cela; et il doit m'avoir élu pour des raisons qui me sont inconnues, parce que je n’ai jamais pu trouvé une seule raison en moi pourquoi il devrait m’avoir considéré avec un amour spécial». Spurgeon avait été donné le comprendre le sens de l'élection souveraine, il réalisa pleinement qu'il n'y a rien en l'homme qui puisse plaire à Dieu, et que tout dans la grâce du salut provient de Dieu.

 

Voici ce qu’on lit dans l’épître à Tite au chapitre deux et à partir du verset 11: «Car la grâce de L’ESPRIT DES VIVANTS qui apporte le salut, a été manifestée à tous genres d'hommes; Et elle nous enseigne à renoncer à l'indifférence et aux convoitises mondaines, et à vivre, en ce présent siècle, dans la discrétion, dans la droiture, et dans le dévouement; en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand ESPRIT DES VIVANTS et Sauveur de nous tous, JÉSUS-CHRIST, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les réalisations gracieuses de la foi.» (Tite 2:11-14; Bible de Machaira 2016). Certains éléments méritent d'être mentionné ici.

- Premièrement le mot «homme» ou «anthropos» dans le Grec, ne signifie pas toute la race humaine, il signifie proprement: «tous les types, genres, ou sortes d'hommes», et s'applique à une catégorie ou une classification dans une collectivité qui se fonde sur les distinctions individuelles (pauvre, riche; vieux, jeune; mâle et femelle, etc). Un passage clé pour ceci est 1 Timothée 2:4 où le mot «homme» désigne exactement «toutes sortes d'hommes» sans impliquer toute la race humaine: «Car cela est bon et agréable aux yeux de L’ESPRIT DES VIVANTS notre Sauveur, Qui désire que toutes sortes d'hommes soient sauvés, en parvenant à la connaissance de la vérité.» (1 Timothée 2:3,4). La grâce du salut est manifesté aux élus seulement, les réprouvés n'en veulent pas ni sont-ils capables de la recevoir, ils récolteront le salaire qui leur est du et cela est juste devant Dieu qui l'a déterminé ainsi. Il ne s'agit pas de «quiconque croira», comme on voit dans les traductions frelatées de la Bible, mais de ceux qui ont été donné de croire (Actes 13:48). Les Écritures n'enseignent aucunement un salut universel ou national, ni un salut qui dépend d'une décision personnelle de l'homme, mais que la grâce s'applique envers «tous genres d'hommes» que Dieu a prédestiné selon son bon plaisir dans son plan d'élection, donnant ainsi l'évidence que le salut est selon la souveraineté de Dieu et non selon le choix individuel de l'homme.

- Deuxièmement, vivre dans «la discrétion, la droiture, et le dévouement» ne sont pas les caractéristiques du chrétien mais celles de Christ Lui-même dans lequel le peuple élu doit marcher par la foi en son Substitut qui fait sa demeure en eux par l'Esprit de sa Sainte Présence. Si ces caractéristiques seraient de l'homme il s'en vanterait pour en tirer quelque gloire afin de valoriser les efforts de sa nature humaine déchue, tout comme nous voyons dans les sectes évangéliques modernes. Les gens ont tendance à oublier que même si une personne est vraiment chrétienne et a reçue une nouvelle nature, celle de Christ en eux, ils portent encore leur vieille nature hostile et pécheresse et cela jusqu'à la fin de leur vie en ce monde. Vrai que nous devons résister, mais nous perdons plusieurs combats, toutefois il n'y a plus de condamnation pour ceux qui marchent selon l'Esprit (Romains 8:1), la victoire nous est assurée car Christ en nous a vaincu le monde et nous sommes vainqueur par la foi en Lui qui a tout accomplit en notre faveur. Telle est l'assurance des élus.

- Troisièmement, que Christ se forme «un peuple particulier» est l'évidence irréfutable qu'il ne s'agit pas du salut de tous les hommes, mais seulement de ceux qui ont été choisis d'avance en Christ de toute éternité. Le mot «particulier» signifie «exclusif», c'est à dire que Dieu a choisi un peuple spécifique et unique pour recevoir la grâce du salut et qu'il exclu ceux qui n'ont pas été choisi, ceux qui ont été désignés à être rejetés de la grâce d'après la volonté souveraine du Créateur Tout-Puissant. L'exclusion ou réprobation ne dépend pas de l'homme rebelle qui persiste à vivre dans le péché pour la perdition de son âme, mais de Dieu qui l'a déterminé ainsi de toute éternité (Romains 9:20-23).

- Quatrièmement, les traductions classiques, traditionnelles,  de la Bible portent l'expression «bonnes œuvres» dans ces passages. Or le sujet de faire des bonnes œuvres est très mal compris par la grande majorité des gens qui se disent chrétiens. Il ne s'agit pas d'aider les gens en besoins, de s'occuper des pauvres et des malades, de contribuer à des sociétés philanthropiques d'entre-aide, d'aider une vielle dame à traverser la rue, de nourrir le petit nègre dans le fond de l'Afrique, de protester lorsqu'un nègre criminel se fait flamber par la police, ou de tolérer les musulmans ennemis du christianisme et de notre société civilisée. Aucun besoin d'être chrétien pour ces choses, même que les non-chrétiens font mieux dans ces domaines que ceux qui sont chrétiens. Or cela n'est pas les bonnes-œuvres dans le contexte de la grâce de Dieu. Il s'agit plutôt des œuvres de la foi en Christ (Jean 6:28,29), c'est à dire «des réalisation gracieuse de la foi», de marcher dans l'assurance du sacrifice de la croix, d'être résigné à sa volonté, de faire confiance à Christ pour toutes choses dans notre vie car Il est notre Maître. Il est notre Roi, notre vie lui appartient et Il s'occupe des siens. Il est fidèle même quand nous sommes infidèles. Tels sont les bienfaits de la grâce souveraine, et encore plus.

 

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA GRÂCE

Dans le christianisme moderne, le mot «grâce» est beaucoup controversé et mal compris, particulièrement dans les sectes évangéliques qui se veulent des récipients de la grâce lorsqu'ils sont les vases d'une disgrâce exécrable. Il nous faut donc comprendre «la pensée de Christ» pour le mot «Grâce». La grâce est la faveur imméritée de Dieu envers ses élus qui abolit la condamnation du péché sur eux. Elle est le pardon de toutes les transgressions passées, présentes, et à venir par le sang de Christ versé sur la croix. Elle est la puissance de transformation dans le cœur de ceux qui sont choisis, afin qu'ils soient transformés en l'image de Christ lors de sa dernière apparition en ce monde de ténèbres. Elle est gratuite, inconditionnelle, et permanente en ceux qui sont donnés de la recevoir sans aucun effort ou choix de leur part. Elle est la manifestation de la Souveraineté de Dieu en Christ qu'il accorde à son peuple choisi dans les mérites de son sacrifice sur la croix. Elle contient plusieurs aspects ou caractéristiques dans son essence divine et souveraine.

 

I. La faveur imméritée

La Grâce de Dieu ne nous est pas octroyée parce que nous sommes méritants, ce ne serait plus une grâce, ce serait un mérite due à notre obéissance ou à un choix personnel de notre volonté qui, depuis le début des temps, est esclave de la chair et du péché. Elle ne nous est pas offerte parce que nous en sommes dignes ou que nous aurions choisi de croire, dans un tel cas elle ne serait plus la grâce, elle serait une chose que Dieu nous doit en récompense pour les œuvres charnelles de notre volonté. La nature humaine qui est entièrement dépravée serait ainsi glorifié et Dieu serait soumis aux caprices de l'homme qui se dit maitre de son destin. Mais la Grâce passe à côté de ceux qui s’en jugent dignes et elle atteint ceux qui s’en estiment indignes, qui sont abaissé dans la poussière de l'humilité par la puissance de l'Esprit de Dieu. Jugez par vous-mêmes, jamais on n’a gracié un innocent; seuls les coupables peuvent être graciés, et ceux-là seuls seront graciés qui sont donnés de se reconnaître coupables et indignes de la faveur divine, faveur qui est accordée seulement à ceux qui ont été élus en Christ depuis avant la fondation du monde. Eux-seuls d'entre tous genres d'hommes ont été choisis pour participer aux merveilles de la grâce souveraine. Le reste, les exclus ou rejetés de la grâce, persisteront dans leur défiance et leurs prétentions pour leur condamnation, car à ceci ils ont été prédestinés de toute éternité pour manifester la justice de Dieu. Que plusieurs ont été inclus dans la grâce de l'élection, indique par ce fait même que le reste ont été exclus de la grâce souveraine. Cela est la suite logique et rationnelle du principe de l'élection. La sélection de certains est automatiquement la rejection des autres, cela est indéniable. Celui qui a choisi une pomme parmi tant d'autres a consciencieusement exclu les autres, il ne peut en être autrement. Pour empêcher toutes discussions inutiles, il ne s'agit pas ici de savoir si la pomme choisie est bonne ou mauvaise, mais de décrire simplement le principe de sélection dans son essence primaire. D'ailleurs qui ne sais qu'une pomme peut avoir une belle apparence mais être mauvaise à l'intérieur, et il en est de même aussi avec plusieurs autres fruits. S'il en est ainsi avec la pomme, il en est ainsi aussi avec l'être humain dont la nature est complètement corrompue, quoique cela paraisse plus en certains que dans d'autres, mais ne vous y trompez pas car tous le sont sans exception.

 

Une des plus difficiles leçons que nous avons à apprendre c’est que nous avons besoin d’être graciés parce que nous sommes déjà condamnés à la perdition éternelle avec tout le reste de l'humanité. Il vous importe de croire les paroles du Seigneur Jésus qui a dit: «Chacun des élus qui a cette certitude en lui n'est point condamné, mais celui des réprouvés qui n'a point cette assurance est déjà condamné, parce qu'il n'a aucune confiance dans la désignation du seul engendré comme Fils, L’ESPRIT DES VIVANTS unique. (Jean 3:18; Bible de Machaira 2016). -Voyez cet homme dans sa cellule de prison, le verdict du tribunal a été: Coupable, et la sentence: la mort. Il est dans le couloir de la mort avec d'autres condamnés et il vit dans la crainte du jour qu’il ne connait pas où, tôt le matin, il sera tiré de son sommeil pour s’entendre dire qu’il lui reste une heure à vivre. Cet homme est déjà condamné, il n’attend plus que son exécution, à moins que, entre temps, la grâce royale ou présidentielle ne s’exerce en sa faveur. -Notre situation est pareille; tous nous sommes coupables d’avoir violé la loi de Dieu et la Bible dit que la sentence sur le péché, c’est la mort (Romains 6:23). Nous sommes tous des condamnés en attente d’exécution et, tôt ou tard, la sentence sera exécutée car il est écrit: «il est réservé aux hommes de mourir une fois après quoi vient le jugement» (Hébreux 9:27), à moins qu’entre temps la Grâce divine ne s’exerce en notre faveur, tandis que le reste des condamnés subiront le jugement qui leur est destiné dans le décret de réprobation.

 

II. La Grâce a été manifestée

Si vous vivez dans la crainte d’un lendemain incertain, dans la crainte de la mort ou dans la peur du grand jour du règlement des comptes et que vous n’avez aucune assurance pour l’Au-delà, le fait est que cette Grâce a déjà été manifestée dans le sacrifice de la croix. Cette Grâce qui est la seule planche de salut pour le condamné, peut seule transformer le jour de l’exécution en un jour de délivrance. Or, justement il est dit que cette Grâce a été manifestée, c’est-à-dire qu’elle a été rendue publique pour le salut des élus en Jésus-Christ: «Car la loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par JÉSUS LE MESSIE.» (Jean 1:17). Jésus est Dieu (L'Esprit des vivants) manifesté dans la chair, il s'est formé un corps dans le sein d'une vierge pour vivre parmi les hommes; il a parlé des choses du ciel dans le langage des hommes. Pour se faire comprendre d’eux et leur faire comprendre la Grâce, Dieu est devenu homme tout en demeurant Dieu. En lui il y a deux natures, la nature divine qui est le Père en lui; et la nature humaine, celle du Fils qui est l'enveloppe visible du Dieu invisible et Père éternel: «Personne n'a jamais vu L’ESPRIT DES VIVANTS; le seul Fils engendré, qui est l'enveloppe visible du Père invisible, est celui qui l'a manifesté dans la chair.» (Jean 1:18; Bible de Machaira 2016); «C'est lui qui est l'image visible de L’ESPRIT DES VIVANTS invisible, l'origine de toute la création.» (Colossiens 1:15; Bible de Machaira 2016).

 

On voit aussi la Grâce chez les pharisiens qui avaient traîné devant tous une femme prise en flagrant délit d’adultère. La loi de Moïse, dans sa stricte application, la condamnait à mourir lapidée, mais la Grâce triomphait du jugement car en s’adressant à la femme, Jésus lui dit: «Je ne te condamne pas non plus, va, et ne pèche plus.» (Jean 8:11). La Grâce va au –delà du pardon, elle est la puissance de briser l'emprise du péché et sa condamnation: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit.» (Romains 8:1). Il n'y a donc plus aucune condamnation pour nous car Christ, notre substitut, a payer à notre place, une fois pour toutes, la condamnation qui nous revenait. Depuis c'en est fait avec le péché, il ne détient plus aucune puissance d'accusation contre les élus, nous en sommes délivré une fois pour toutes. Vrai qu'il détient encore la puissance de faire des ravages en notre corps charnel qui demeure sous son emprise de corruption, mais nous ne sommes pas sauvé en la chair mais en l'Esprit de Christ qui habite en nous: «Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l'Esprit est vivant à cause de la justice de Christ.» (Romains 8:10).

 

La Grâce marchait sur les routes de Palestine, semant bienfaits sur bienfaits, entrant dans la maison des publicains et des gens de mauvaise vie, mangeant avec eux et leur parlant de la résignation de Dieu envers ceux qu'il a élu, car il veut pas la mort du pécheur mais son salut en une nouvelle vie par sa Sainte Présence en eux, leur donnant ainsi la repentance ou reconsidération envers son sacrifice sur la croix, l'assurance ou la foi qu'il détient et transmet à ses élus, la justification par son sang versé qui les purifie de tous péchés, la sanctification ou mise à part pour hériter la gloire éternelle, et l'adoption comme fils de Dieu.

 

La Grâce était à la croix lorsqu’elle déversa son pardon dans l’âme d’un brigand qui reconsidérait sa vie face à Celui crucifié à ses côtés qu'il estimait innocent, et lui assura un salut total par ces paroles: «Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.» (Luc 23:41-43). Spécifions que «le paradis» n'est pas une location géographique sur la terre ou sur une planète quelconque dans l'univers, mais l'état d'être divin et éternel de la présence de Dieu nommé aussi la Jérusalem Céleste, habitation spirituelle de tous les saints élus et des myriades d'anges (Hébreux 12:22-24), c'est à dire «le Royaume Éternel du Dieu Vivant»: «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde» (Matthieu 25:34; Bible de Machaira 2016). Il ne s'agit donc pas du royaume millénaire mythique des sectes évangéliques, mais d'un Royaume qui n'est pas de ce monde (Jean 18:36), c'est à dire d'un Royaume qui n'est pas selon les règles ou dispositions des hommes. Le Royaume c'est Christ Lui-même dans toute sa gloire sans fin et éternelle; le Royaume c'est le Nouveau Monde, le Nouvel Homme en qui se trouvera une Nouvelle Race céleste et éternelle dans une joie indescriptible.

 

La Grâce était là, crucifiée, insultée par les hommes et demandant le pardon pour ses bourreaux en ces termes: «Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font.». La Grâce personnifiée était là, agonisante et expirante, acquérant pour tous les élus qui en reçoivent l'appel, un salut parfaitement accompli scellé par ces dernières paroles: «Tout est accompli.».

 

III. La Grâce apporte le salut

Demandez à un condamné à mort ce qu’il pense de la grâce présidentielle qui lui a été accordée, il vous dira: «Ce jour-là a été le plus beau jour de ma vie; les murs gris de ma cellule m’ont paru plus beaux que les draperies d’un palais. Les portes de la prison se sont ouvertes devant moi puis fermées pour toujours derrière moi; j’ai retrouvé ma vocation première, être libre, être heureux et repartir sur des bases que je n’aurais jamais dû quitter; ma reconnaissance éternelle va à celui qui m’a gracié.». Mais la grâce d’un homme à un autre homme ne change pas fondamentalement sa nature corrompue. La Grâce de Dieu nous apporte beaucoup plus que celle accordée par un roi ou un président. C’est le ciel qui descend dans notre âme, c’est l’enfer qui se ferme sous nos pieds, c’est Jésus qui nous tient par la main, c’est le Saint Esprit qui nous conduit et c’est la gloire qui nous attend. Oui, elle nous apporte le salut, non pas un salut probable ou un salut incertain mais un salut parfait, total et éternel. Mais, comme nous l'avons mentionné, la Grâce n'apporte pas le salut à tous les hommes, mais à tous genres d'hommes choisis en Christ depuis avant la fondation du monde.

 

IV. A tous genres d'hommes

Elle s’étend, non à tous les hommes, mais à tous genres d'hommes, aux élus d'entre les hommes qui sont donnés d'en recevoir l'appel irrésistible, et cela gratuitement, sans efforts et sans distinction. Quelle que soit votre position sociale, financière, culturelle, religieuse, à quelque race que vous apparteniez, quelle que soit la couleur de la peau, de l’éducation reçue, de l’opinion qu’on peut avoir de vous ou que vous avez de vous-mêmes, vous recevez la Grâce de Dieu gratuitement. Aucun ne peut la recevoir sans être premièrement choisi et appelé de Dieu qui appelle les siens au salut. Chacun des élus en a besoin selon ce qui est écrit: «Il n’y a pas de juste, pas même un seul... Car tous ont péché, et sont privés de la gloire de L’ESPRIT DES VIVANTS.» (Romains 3:10,23). Tous les élus sans exception participent à la corruption du péché, c'est par Grâce qu'ils en sont sauvés.

 

LES FAUSSES IDÉES SUR LA GRÂCE

L’homme est enclin à considérer Dieu selon ses propres pensées, ou selon ce qu’il est lui-même, et à juger de ses actions, selon ses conceptions et ses sentiments limités, et plus encore, pervertis par le péché. L'homme a créé Dieu à sa propre image, selon son imagination. Le Jésus de leur croyance est une contrefaçon, un faux Christ qui se soumet aux caprices de l'homme et qui ne s'impose jamais à leur prétendu libre-arbitre par lequel ils se veulent maîtres de leur destin. Est-il étonnant qu’il arrive par ce chemin aux conclusions et aux affirmations les plus insensées et même les plus pernicieuses ? «Considère ce que je dis, et que L’ADMIRABLE te donne l'intelligence en toutes choses.» (2 Timothée 2:7), écrit Paul à Timothée. Si les gens qui se disent chrétiens cesseraient d'écouter leurs pasteurs de pacotilles, ils seraient plus conscients que le Seigneur seul peut éclairer leur entendement, et s’ils méditeraient avec prière et réflexion ce que Dieu leur dit dans sa Parole, combien d’égarements et de douleurs leur seraient épargnés et ils pourraient être en bénédiction à leur entourage ! Mais nous vivons dans des temps où l’on abandonne les saines paroles et où l’on détourne les oreilles de la vérité (2 Timothée 1:13; 4:4). C’est pourquoi les exhortations «Mais toi, sois sobre en toutes choses» (2 Timothée 4:5), ou «Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses» (1 Timothée 6:11), ou encore: «Toi donc,… fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus» (2 Timothée 2:1) résonnent toujours plus sérieusement, avec toujours plus d’insistance à nos oreilles. L’obstacle à la réception du salut surgit quand l’homme religieux prétend apporter sa propre contribution à l’action salvatrice de Dieu, accomplir la loi divine par ses propres forces, au lieu d’avouer son échec radical et, ensuite, s’abandonner avec humilité à la grâce, devant le fait que Jésus a déjà tout accompli pour nous à la croix. C’est là que le Christ a payé tout le prix de nos transgressions de la Loi, en versant son sang qui nous purifie de tout péché, et cela sans condition, même pas la foi car celle-ci nous est données dans les mérites de Christ qui nous sont attribués gratuitement. En d'autres mots, nous ne croyons pas pour être sauvé, nous sommes sauvés pour croire car la foi ou assurance est un don de Dieu. L’Évangile ou message de la grâce souveraine, tient en une seule déclaration solennelle: «Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités.» (Hébreux 10:17). Tel est le sens de la nouvelle alliance par le sang de Jésus-Christ: tous ceux qui sont donnés de croire en lui sont délivrés de toute condamnation, car Christ, notre Substitut, habite en eux comme seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5). Plusieurs fausses notions existent par rapport à la grâce, surtout dans la mouvance dite évangéliques et particulièrement dans les sectes pentecôtistes et charismatiques. Nous présentons ici les cinq déviations les plus populaires:

 

La grâce est la permission de pécher. D'après plusieurs, si Dieu pardonne le péché dans sa grâce, pourquoi s’efforcer de vivre une vie exempte de péché ? «Je suis doué pour pécher. Dieu est doué pour pardonner; c’est une harmonie céleste, n’est-ce pas ?» Cet état tordu d’esprit courant suppose que le travail de Dieu est de pardonner notre péché. Il est Dieu - c’est ce qu’il fait. Mais dès lors que l’on présuppose la grâce, il ne s’agit plus de la grâce mais d'une contrefaçon. La grâce n’est pas la permission de pécher, c’est la puissance de Dieu qui a vaincu le péché en Christ, victoire qui est assurée à ses élus par sa Sainte Présence en eux. Par la grâce, Dieu pardonne le péché et transforme les pécheurs choisis en saints. La sainteté n’est pas une condition préalable à la grâce, c’est un effet de la grâce qui nous met à part pour hériter la gloire éternelle. La sanctification du pécheur choisi est garantie en Jésus-Christ qui prend soin des siens, elle n'est pas un effort d'obéissance aux commandements comme se l'imaginent les ennemis de la croix, mais une question d'assurance en le sacrifice de Christ en notre faveur. Sans la grâce de la sanctification accomplie dans le sacrifice de Christ il est impossible d'être sauvé: «Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillant à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu...» (Hébreux 12:14,15). Le mot «rechercher» ou «dioko» en Grec, n'implique aucun effort de la part de l'homme, il signifie plutôt «aspirer» à la grâce de Dieu en Jésus-Christ et cela est un don de Dieu et non une faculté humaine. La Grâce divine et souveraine nous pousse à assister les hommes intègres, ceux qui sont justifiés, dans cette aspiration, de les encourager à se maintenir en elle par la foi en Christ, car nous poursuivons tous la gloire éternelle par la foi en Jésus-Christ.

 

La grâce comble les trous. On entend souvent dire: «Fais de ton mieux et Dieu fera le reste.». Selon cette compréhension ignoble, nous faisons le plus gros du travail nous-mêmes, puis Dieu vient nous aider dans les derniers mètres quand on est fatigué. Comme c’est gentil de la part de Dieu de venir finir ce que nous avons commencé. Le problème avec la vision aberrante selon laquelle «la grâce comble les trous», c’est qu’elle est elle-même un abîme de perversion qui sous-estime largement l’étendue du péché. La Bible ne dit pas que nous sommes des personnes qui avons besoin d’aide pour franchir la ligne d’arrivée. Elle dit que nous sommes des cadavres spirituels qui ont besoin de recevoir la vie (Éphésiens 2:1-5). Lorsque l’on aligne cela à l’enseignement biblique selon lequel le péché touche tous les aspects de notre être, alors on saisit que la grâce n’est pas seulement nécessaire pour mettre une couche de vernis sur nos accomplissements moraux; la grâce est le début, le milieu, et la fin de la vie chrétienne. Plus vous serez honnêtes vis-à-vis du péché, alors plus votre cœur se réjouira dans la grâce. Dieu ne vient pas finir ce que nous avons commencé, cette fausse notion est celle de ceux qui veulent demeurer maîtres de leur destin en cherchant à contribuer à leur salut avec des efforts charnels de la nature humaine déchue: choix, obéissance, persévérance, sentiments, etc. Dans de tels cas il ne s'agit plus du salut par la grâce mais du salut par les œuvres, c'est à dire un salut par le choix d'une décision personnelle pour Christ.

 

La grâce, c’est Dieu qui abandonne ses exigences. La plupart des gens pense que dans l’Ancien Testament Dieu était obsédé par la sainteté et maintenait un standard presque irréaliste pour son peuple. «Obéissez aux règles» était le slogan pour aller au paradis. Mais ensuite dans le Nouveau Testament, Dieu a dû se réveiller du bon côté du nuage et finalement décider d’abaisser ses standards et juste aimer les gens pour pour ce qu'ils sont. C’est cela ? Non. La grâce, ce n’est pas Dieu qui abandonne sa loi mais Dieu qui vient comme Fils pour l’accomplir. Jésus a vécu une vie parfaite, en gardant le contrat et en accomplissant la loi là où le peuple de Dieu avait échoué auparavant. Par les effets renouvelants de l’Évangile et la puissance du Saint Esprit, le chrétien peut vivre une nouvelle vie dans la résignation de Christ en notre faveur, car Christ a accomplit les standards saints de la loi de Dieu pour nous et nous devons nous reposer sur ce fait. Nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce de son accomplissement qui nous délivre de sa condamnation. La grâce ne nous accorde pas la capacité d'obéir à la loi mais d'être délivré du péché qui est la puissance de la loi (1 Corinthiens 15:56).

 

La grâce ne s’oppose pas à l’effort. Puisque «tout tourne autour de la grâce» alors clairement l’effort n’a rien à faire là-dedans. Mais certains réprouvés disent que «la grâce ne s’oppose pas à l’effort, elle s’oppose au mérite.». Ainsi, selon ces déformateurs et imposteurs, les chrétiens devraient travailler dur, s’efforcer, se donner de la peine, car pour eux nous ne le faisons pas pour la grâce mais à cause de la grâce. Cette hérésie subtile et dangereuse témoigne d'une ignorance grossière et répugnante à propos de la nature humaine déchue et des facultés ou principes fondamentales de l'être humain. Il n'y a aucune différence entre le mot «effort» et celui de «œuvre», ces termes signifient une seule et même chose. Selon le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales», faire un effort est une «Mise en œuvre de toutes les capacités d'un être vivant pour vaincre une résistance ou surmonter une difficulté.»; tandis que faire une œuvre est «L'Ensemble d'actions accomplies par quelqu'un en vue d'un certain résultat.». Nous venons de voir les définitions légitimes des mots «effort» et «œuvre», il ne devrait plus avoir de doute sur ce sujet dans l'esprit des gens: un effort est une œuvre et une œuvre est un effort. La Bible dit clairement que l'effort est le contraire de la grâce, comme la loi est le contraire de la foi. Mais de nos jours il existe malheureusement une grande méconnaissance sur ce sujet, et à cause de cela plusieurs sont séduits et marchent dans les voies d'un faux salut. Pour les gens du christianisme contrefait moderne, les règles officielles de grammaire importent peux, ils les déforment à leur gré comme ils déforment la Parole de Dieu afin de justifier leurs aberrations doctrinales. Pour eux la capacité de faire un choix n'est pas regardé comme un effort ou une œuvre, ce qui est entièrement faux car faire un choix est un effort de la volonté et la volonté de l'homme est esclave de la chair et du péché.

 

Plusieurs aussi s'imaginent que Dieu accorde le libre-choix au pécheur afin qu'il puisse accepter Christ, mais Dieu n'accorde aucun libre-choix à des gens qui sont morts spirituellement. Au contraire, ils doivent être abaissés dans la poussière de l'humilité et être traînés à la croix comme des esclaves rebelles et désobéissants, afin d'être relevés dans une nouvelle vie en Christ et par Christ. La notion du «choix de la foi», de «choisir de croire» ou de prendre une décision personnelle d'accepter Christ comme son Sauveur personnel, est un faux évangile, une déformation diabolique de la vérité. On veut nous faire croire que Dieu aurait créé l'homme avec le libre-arbitre, mais il n'y a aucun passage dans toute la Bible qui affirme cela. Le libre-arbitre ou notion du libre-choix n'est pas biblique, ce n'est qu'un principe philosophique élaboré par des rêveurs pour contrarier les Saintes-Écritures afin de glorifier la dignité humaine qui est hostile à Dieu dans toutes ses voies.

 

L'homme a été créé comme serviteur (esclave) de Dieu, et dans sa rébellion en Éden il a prit la décision personnelle d'être maître de son destin (le fruit défendu) et Dieu l'a abandonné à son sort, tout comme il l'avait déterminé d'avance dans son décret de réprobation pour manifester sa justice. La décision ou choix personnel provient de Satan, c'est à dire de l'esprit de la chair qui est hostile à l'Esprit de Dieu (Romains 8:7; Galates 5:17). La seule façon d'être réellement libre est d'être esclave de Christ, d'être serviteur de la vérité et non de la duplicité. Un grand nombre de prétentieux cherchent à justifier leurs efforts pour contribuer à leur salut en utilisant les passages de Philippiens 2:12,13 comme motivation d'un prétendu amour envers tous: «... travaillez à votre salut avec crainte et tremblement; Car c'est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir.» (Bible Ostervald 2008). Pour la grande majorité des gens qui se disent chrétiens, le mot «travailler» est une embûche, il signifie pour eux qu'un chrétien doit faire des efforts pour maintenir son salut autrement il risquerait de le perdre. Cette fausse doctrine est une contradiction totale de l'assurance du salut et une attaque directe au sacrifice de la croix. La vérité est que «c'est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire», cela ne dépend donc d'aucun effort humain. Le salut ne peut se perdre car il ne dépend pas de ce qu'on fait, mais de ce que Christ a fait pour nous. Aucun n'est maître de son salut, Christ seul est Maître et sa décision d'en sauver quelques-uns parmi les hommes et de les préserver pour la gloire éternelle est irrévocable. Rien de ce que nous faisons dans notre démarche de tous les jours ne peut changer le plan de Dieu à notre égard. La grâce du salut est permanente, immuable et inaltérable. Il importe de mentionner aussi que sans assurance il n'y a pas de salut possible.

 

Revenons sur le principe de l'amour parmi les sectes évangéliques. Ces gens mettent beaucoup d'emphase sur l'amour de Dieu et l'amour des frères. Mais il s'agit en réalité que d'un amour sentimental qui n'est que de la prostitution spirituelle. L'amour de Dieu n'est pas un sentiment comme chez les hommes, l'amour de Dieu est un sacrifice, un renoncement, une résignation. Par l'assurance, foi, certitude, ou confiance que nous recevons gratuitement dans les mérites du sacrifice de la croix, nous sommes résignés à Christ en vue de l'espérance de la gloire à venir. Étant résigné à Christ nous sommes donc conséquemment résignés aux frères qui partagent la même foi que nous, et nous marchons tous ensemble vers le même but.

 

La grâce est pour les personnes pieuses. Bien que la plupart du temps cela ne soit pas dit explicitement, beaucoup le croient au fond. Cela résulte de la simple idée fausse que Dieu aime les gens bons au lieu de la simple idée vraie que Dieu rend les gens bons. La Bible n’est pas l’histoire de Dieu qui cherche des hommes bons, mais celle de Dieu qui rachète des hommes pécheurs. Malheureusement, de nos jours, la dévotion à Christ relève plus des émotions fluctuantes que d’un engagement à vie. Cela est encore l'évidence que le christianisme moderne est un christianisme contrefait, c'est à dire un Juda, un traître, qui a vendu la vérité pour sa gloire personnelle (2 Thessaloniciens 2:3-12).

 

Il est commun parmi les sectes dites chrétiennes de déformer la vérité par rapport à la grâce du salut. La notion la plus populaire est que la grâce nous rend capable d'observer la loi, d'obéir aux commandements, dans le but de se sanctifier. Cela est non seulement une fausse doctrine mais une des pires hérésies dans ces nids de vermines insalubres. Commencer par la grâce et terminer par la l'observance de la loi, n'apporte pas la sanctification mais la déchéance car cela remet le croyant sous l'emprise et la condamnation du péché. Il ne s'agit donc plus de la grâce mais d'une disgrâce abominable. Les réprouvés qui enseignent cette notion excrémentielle sont généralement les Adventistes du Septième Jour, mais elle se retrouve aussi dans certains groupes charismatiques de la troisième vague, notamment chez la vipère Michelle d'Astier qui enseigne que la grâce et l'assurance du salut sont des doctrines exécrables, répugnantes, et diaboliques qu'elle nomme «l'hypergrâce». Or le terme «hypergrâce» signifie que la grâce de Dieu est au-dessus de tout, qu'elle est suprême et souveraine; cette réprouvée s'en prend donc consciemment à Dieu Lui-même. Il n'y a aucun doute que ces gens ont déformés la grâce du salut qu'ils ont en aversion. Il y a aussi une secte dite chrétienne qui se nomme «les Anabaptistes de Courtiron», qui se veulent l'Église de Maison par excellence et qui déforme littéralement la Parole de Dieu en déclarant: «La grâce n'est pas la faveur non-méritée. Une telle notion ne se trouve nulle part dans la Bible; cela appartient à des livres qui commencent par « Il était une fois ... »... La grâce est l'obéissance non-méritée.». Or la Parole de Dieu ne dit aucunement cela, il n'y a aucun verset dans toute la Bible qui supporte une telle aberration doctrinale. Pour ces gens détraqués, la grâce de Dieu, que nous recevons gratuitement dans les mérites du sacrifice de la croix, est un compte-de-fée, et ils ont l'audace de se dire chrétiens. Ils ont transformé la grâce en obéissance lorsqu'une telle notion est complètement étrange à toute l'histoire du christianisme, aucun n'a jamais avancé une telle absurdité odieuse qui contredit la Parole de Dieu. Un autre réprouvé, un pasteur de pacotilles nommé Christian Becquet, un démon sortit directement de l'abîme infernal, enseigne aussi la perte du salut à des crédules qu'il a séduit. Non satisfait de cela, il s'attaque avec véhémence à la Parole de Dieu qu'il déforme honteusement. Cet énergumène est tellement mentalement détraqué, que dans ses délires psychotiques il se dit le pasteur de millions de personnes. Voila un orgueilleux à l'extrême qui recherche la gloire personnelle, c'est juste s'il ne se dit pas Dieu lui-même. Ces gens ne sont que des exemples parmi tant d'autres, tellement nombreux que nous ne pouvons plus les compter. L'apostasie est vraiment à son comble, le jugement dernier est à la porte et ces disciples de Satan récolteront le salaire qui leur est du.

 

LA BEAUTÉ DE LA GRÂCE DE DIEU

Qu’est-ce que la grâce qui sauve? On ne peux entreprendre de vous présenter les nombreux textes de l’Écriture qui parlent de la grâce. Non plus, est-il possible dans un court essai, de traiter en détails les éléments variés de la grâce de Dieu. Pourtant, il y a plusieurs vérités que nous devons connaître de la grâce. Pour bien saisir l’idée de la grâce, il y a en particulier deux éléments qui requièrent une emphase. En première place, dans notre langue, la racine grammaticale du mot grâce, est beauté. Celui qui est gracieux est celui qui est plaisant en apparence. Deuxièmement, le terme grâce décrit une faveur qui est démontrée à quelqu’un. Souvent dans les Écritures le terme grâce est utilisé. Nous lisons souvent dans son texte sacré à propos de ceux qui ont trouvé grâce et faveur dans les yeux d’un autre.

 

Maintenant la grâce, en dépit de ceux qui le nie, est un attribut de Dieu. La grâce est cet attribut de Dieu qui amplifie le fait de son infinie et glorieuse perfection. Toute justice, vérité, sainteté, et résignation sont trouvés sans mesure dans le Dieu vivant. Ces perfections infinies sont sa beauté ou sa grâce. Le Psalmiste David le voyait bien dans le Psaume 27:4, «J'ai demandé une seule chose à L’ADMIRABLE, et je la rechercherai: c'est d'habiter dans la maison de L’ADMIRABLE tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté de L’ADMIRABLE, et pour visiter son palais.». Cette «beauté» est la grâce de Dieu.

 

On doit dire beaucoup plus de la grâce de Dieu. La grâce de Dieu en Lui-même est l’attribut dans lequel, Il voit ses propres perfections, et trouve faveur à Ses propres yeux en regard à Lui-même. Le Dieu éternel, se regardant Lui-même, se réjouissant éternellement d’être le Dieu de toutes les perfections, nous a révélé cette grâce merveilleuse en dehors de Lui-même, et cela selon le bon plaisir de sa volonté souveraine. Cet attribut de Dieu est reflété envers et dans son peuple pour la gloire de son propre Nom. Nous pouvons lire dans Romains 5:15: «Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense. Car, si par le péché d'un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de L’ESPRIT DES VIVANTS, et le don par la grâce qui vient d'un seul homme, savoir Jésus-Christ, s'est répandu abondamment sur plusieurs!» Il a plu à Dieu de révéler ses propres perfections en dehors de Lui-même à ce peuple qu’il avait choisi, par grâce, de toute éternité. Cette grâce de Dieu à son peuple est une faveur non méritée. N’avons-nous pas l’habitude d’utiliser ce terme de cette façon? L’Écriture et nous, parlons du contraste entre la grâce et les œuvres. L’Écriture déclare dans Romains 4:4, «Or, le salaire de celui qui travaille, est regardé, non comme une grâce, mais comme une dette.». Remarquez le contraste entre les œuvres et la grâce dans ce passage. La grâce, ici, est la faveur imméritée de Dieu, dont nous ne sommes pas dignes, mais qu’il a plu à Dieu de nous l’accorder par la résignation du Seigneur Jésus. C’est immérité, parce que nous ne méritons pas de la recevoir. Nous sommes mort dans nos péchés. Nous ne méritons rien. Rien ne nous est du. Ce que Dieu nous confère n’est pas mérité ou gagné par nous, mais ça nous est simplement donné par sa grâce libre et souveraine.

 

Or la grâce de Dieu est une grâce qui «œuvre», c'est à dire qu'elle se réalise en ceux qu'il a choisi d'avance en Christ depuis avant la fondation du monde. Cette faveur de Dieu qu’Il reflète à son peuple et dans son peuple, est une beauté qui est aussi une puissance manifestée dans le sacrifice de la croix d'après le décret d'élection. Elle façonne et forme son peuple selon le propre dessein de Dieu. Voici ce que l’apôtre Paul disait dans I Cor. 15:10: «Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis …» Une déclaration très brève mais quelle richesse elle contient! Paul avait persécuté les chrétiens dans le passé; il les avait poursuivis jusqu’à Damas; il les avait emprisonnés et a même participé à leurs exécutions. Ce même Paul fut touché par cette merveilleuse grâce de Dieu qu’il ne méritait aucunement, et fut transformé, de sorte que le persécuteur devint lui-même le persécuté, résultat de son union avec Christ. Maintenant Paul était emprisonné, on se moquait de lui, et il reçut le fouet plus d’une fois. «Par la grâce» il dit, «Je suis ce que je suis.» La puissance de la grâce de Dieu façonne son peuple. Il les forme afin qu’ils puissent dorénavant démontrer sa gloire. Ceci est la grâce merveilleuse de notre Dieu de gloire.

 

Quelle est l’importance d’une telle grâce? N’oubliez pas, en premier, la puissance de cette grâce! Ce n’est pas juste une influence, mais la puissance même de Dieu qui accomplit ce qu’Il a déterminé de faire. En deuxième, cette puissance de la grâce est révélée seulement en Jésus-Christ qui est Lui-même ce Dieu manifesté dans la chair. Sa faveur est démontrée en nulle autre façon que par Jésus. Ce n’est démontré à nul autre peuple que ceux qu'il a choisi d'avance avant la fondation du monde. Finalement, ce que nous devons aussi retenir: il y a seulement «une» grâce de Dieu. Cette grâce qui existe en Dieu Lui-même, c’est la grâce qu’Il nous révèle en dehors de Lui-même. Et cette grâce qui vient de Lui est révélée seulement à son peuple et à nul autre.

 

LA GRÂCE EST IRRÉSISTIBLE

La grâce de Dieu est irrésistible, aucun élu ne peut la résister. Son appel est efficace et accomplit sans manquer le but qu'elle s'est proposée. Vous comprenez l’ampleur du terme «irrésistible», le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales» en donne la définition: «A- Qui agit, se développe avec une telle force qu'il n'est pas possible de résister; B- Qui force l'adhésion intellectuelle, (spirituelle), émotive, sans que l'on puisse s'y opposer.». Un pécheur élu ne peut résister à la grâce car il est spirituellement mort, il est soumis à la corruption et est déjà dans un état de décomposition. Il ne peut pas ni ne veut pas accepter la grâce, cela est impossible pour lui. La grâce doit s'imposer pour le relever à la vie en forçant son adhésion à la croix. Elle accomplit cela par le brisement du cœur et le bouleversement de la volonté du pécheur. Elle l'abaisse dans la poussière de l'humilité et le traîne à la croix comme un esclave rebelle et désobéissant, et lève son regard vers Celui qui s'y trouve. Le brisement est le moyen par lequel l'Esprit de Dieu pénètre en lui pour le relever à une nouvelle vie. Le déchirement de l'être est nécessaire au salut, car aucun ne peut venir par lui-même sans premièrement réaliser sa perdition. L'Esprit le réveil à son état de pécheur, il doit subir le plein châtiment de la loi en Christ pour l'avoir transgressé, il doit mourir à la croix et à ce moment seul il est pardonné et relevé pour participer à la gloire de la résurrection (Romains 6:3-7). Il va presque sans dire que la grâce irrésistible ne connait aucun libre-arbitre, et rien de ce que l'homme puisse faire ne peut l'entraver. Dieu est entièrement Souverain, le choix du salut lui appartient, lui seul en est le Maître, notre destin est entre ses mains.

 

Ne pensez pas que la grâce irrésistible est une sorte de force aveugle qui arrache simplement le pécheur rebelle et récalcitrant, pour l’amener au ciel contre sa volonté, comme par exemple, un policier traînerait un prisonnier rebelle pour le mettre en prison. La grâce de Dieu n’est pas ce genre de puissance qui oblige d’aller au ciel ceux qui ne le désirent pas. La grâce de Dieu se rapporte aux élus seulement, elle est sélective et particulière, elle n'oblige pas les élus, elle s'impose à eux. Le pécheur élu n'a aucun choix ici, il ne décide pas de son salut car sa volonté est esclave de la chair et du péché, ce n'est que par grâce qu'il est sauvé. Ceux qui n'en veulent pas, qui la rejettent ou la déforment, sont les réprouvés qui en ont été exclus depuis avant la fondation du monde dans le décret de réprobation. N'importe quelle personne peut entendre l'appel de la grâce, mais si une personne n'est pas choisie pour la recevoir, la grâce ne pénètrera pas en elle. Tout ce qu'elle en obtiendra est un aperçu superficiel sans puissance de transformation réelle sur lequel elle fondra ses opinions. Le résultat est la déformation de la grâce souveraine en une contrefaçon qui plaît à l'entendement des réprouvés pour glorifier la dignité humaine dans ses choix, ses efforts, et son obéissance aux commandements.

 

De cette façon ils ont le sentiment d'être justifiés pour se dire «nés de nouveau», lorsqu'en réalité ils ne le sont pas. Le sentiment du salut n'est pas la grâce du salut. Pour eux la nouvelle naissance est un but à atteindre, et non un fait déjà accomplit en Christ. Ils ont transformés la justification par la foi en une justification par le choix, ce qui fait du salut par grâce un salut par les œuvres. Nous savons d'ailleurs que faire un choix est une œuvre de la volonté et que le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses (Jérémie 17:9), jamais il ne parviendra à la vérité car la duplicité est son lot. L'être humain est un hypocrite orgueilleux par nature et ce n'est pas une fausse grâce qui va changer cela. Les ennemis de la grâce irrésistible sont nombreux, leur ensemble ou collectivité est «le faux peuple de Dieu» que l'apôtre Paul nomme en sens figuratif comme étant «le fils de la perdition», faisant référence à Judas le traître (2 Thessaloniciens 2:3; Jean 17:12), c'est à dire «l'Antichrist». La doctrine du libre-choix dans la grâce du salut est la doctrine de l'Antichrist, inutile donc de rechercher l'ennemi plus loin, il se trouve devant vos yeux sous déguisement chrétien. La prétention est sa caractéristique prédominante chez les sectes chrétiennes traditionnelles comme évangéliques, ces ennemies de la croix sont très subtils, car l'apparence est tout pour eux, elle est la base du christianisme contrefait moderne avec ses nombreuses fausses doctrines.

 

L'HÉRÉSIE DE L'ARMINIANISME

Évidemment tous ne confessent pas la vérité de la grâce irrésistible, plusieurs la nient ou la déforment, comme nous avons vu dans le chapitre précédent. Celui qui croit que Christ est mort pour «tous» les hommes, ne peut pas croire la vérité de la grâce irrésistible, car la grâce est sélective, particulière, et entièrement souveraine. Il y a ceux qui maintiennent, comme nous le faisons, que nous sommes sauvés par la grâce «seule». Ils maintiennent comme nous, que le pécheur séparé de la grâce ne peut jamais être sauvé. Ils maintiennent comme nous, que c’est seulement par la puissance de la grâce de Dieu que le pécheur plie le genou; c’est seulement par la grâce que nous venons à Christ; seulement par la grâce sommes-nous préservés et guidés dans sa voie. «MAIS,» disent certains, «cette grâce de Dieu est une grâce dispensée à tous, tête pour tête, afin que ceux qui autrement ne pouvaient, maintenant il peuvent accepter Christ et désirent être sauvés MAIS SEULEMENT S'ILS LE VEULENT.» Ceci est l’ancienne hérésie de l’Arminianisme. La base de l'Arminianisme est la doctrine du libre-choix, doctrine qui provient des Jésuites et qui fut infiltrée dans le Protestantisme par des traîtres.

 

Ceux qui ont été donnés de connaître un peu l'histoire du christianisme, se rappelleront de Jacques Arminius, un Hollandais. Sous son instigation, plusieurs dans l’Église Réformée des Pays-Bas se sont éloignés des vérités de l’Écriture. À cette époque, en 1610, ceux qui s’étaient opposés au Calvinisme avaient présenté un document appelé «Les Cinq Articles des Remontrants», ou «Les Cinq Articles Arminiens». Ces cinq articles s’opposèrent aux cinq vérités que nous étudions dans ce document (voir TULIPE, les doctrines de la grâce et Les Canons de Dordrecht). Le quatrième article de ce document traite du sujet de la capacité de résister à la grâce. On peut lire comme suit: «Que cette grâce de Dieu est le commencement, la continuité, et accomplissement de tout bien, dans la mesure, que l’homme régénéré lui-même, sans la grâce co-opérative qui prévient, qui assiste et suit, peut ni penser, ni vouloir, ni faire le bien, non plus résister aux tentations du diable; afin que toutes bonnes œuvres ou mouvements, qui peuvent être conçus, doivent être attribués à la grâce de Dieu en Christ. Mais en respectant le mode d’opération de cette grâce, ce n’est pas irrésistible, selon qu’il est écrit concernant plusieurs, qu’ils ont résistés au Saint Esprit. Actes 7, et ailleurs à plusieurs places.».

 

Suivez-vous l’argument? Tout dépend de la grâce, au moyen de laquelle quelqu’un peut être sauvé. Mais «tous» reçoivent cette grâce. Et quelqu’un qui n’est pas sauvé, est non sauvé parce qu’il résiste à la grâce qui lui est donnée. D’un autre coté, quand quelqu’un est sauvé, c’est parce qu’il a reçu cette grâce et qu’il a accepté Christ. Alors le salut vient donc de cet homme qui ne résiste pas à la grâce de Dieu. Mais si un homme rejette cette grâce, le Saint Esprit est complètement impuissant par respect pour lui, disent les Arminiens. Jacques Arminius lui-même dans ses «Complete Works (vol. 1, pp. 253-254)» cite cela pratiquement de la même manière. Recherchant à démontrer la validité de ses vues, il écrit: «Dans cette attitude, j’attribue à la grâce le commencement, la continuité, et l’accomplissement de tout bien, et jusqu’à un certain point je réalise son influence, qu’un homme, même déjà régénéré, ne peut concevoir, ni désirer, ni faire aucun bien quel qu’il soit, ni résister aux tentations sans être motivé par cette grâce co-opérative, prévenante, excitante qui l’accompagne. De cette déclaration il apparaît clairement, que d’aucune façon je désire diminuer la valeur de la grâce, comme on dit de moi, en attribuant trop d’importance au libre choix de la volonté de l’homme. Car cette controverse se réduit elle-même à la solution de cette question: «Est-ce que la grâce de Dieu possède une certaine force irrésistible?» C’est que la controverse n’est pas reliée à ces actions ou opérations qui peuvent être attribuées à la grâce (car je reconnais et inculque que quelque soit le nombre de ces actions ou opérations que l’homme a jamais fait), mais c’est relié au mode d’opération, qu’il soit irrésistible ou pas. En respect de quoi, je crois, selon les Écritures, que plusieurs personnes résistent au Saint Esprit et rejette la grâce qui est offerte.».

 

Anciennement les Églises Réformées se sont toujours opposées à cette idée. Nous aussi devons nous opposer à cette fausse notion qu’il est possible de résister à cette grâce de Dieu, souveraine, glorieuse, imméritée et irrésistible. Malheureusement, nous devons mentionner que les Églises Réformées modernes ont besoin elles-mêmes d'être réformées, la majorité ne sont plus des églises à 5 points. En plus elles gardent encore dans leur seins plusieurs fausses doctrines et pratiques qui proviennent du catholicisme et, par défiance, elles refusent de s'en séparer. Pour ces nids de vipères, la Réforme est statique et non dynamique, elle s'est terminé au 16ie siècle, ce qui signifie qu'elle est devenue stagnante et improductive. Mais le pire est qu'elles sont toutes, sans exception, tombées dans l'idolâtrie de l'intellectualisme. Leur nombril est devenu leur Dieu et leur raison ou intelligence est considéré comme étant suprême et infaillible, et la majorité de leurs pasteurs sont des fourbes qui ont pliés le genou aux principes du monde. Les Églises Réformées sont devenues des églises mortes, la lumière de la vérité ne brille plus en elles, elle leur a été enlevée (Apocalypse 3:1-5). En aucune façon cela signifie-t-il que le Calvinisme n'est plus valide car l'essence du Calvinisme est la Souveraineté de Dieu, et cela ne changera jamais. Les Cinq Points du Calvinisme sont très vivants et encore actuels de nos jours parmi les vrais disciples de Christ qui ne sont plus sous l'esclave du formalisme et de l'orthodoxie.

 

A Christ seul soit la Gloire