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passage se trouve aussi dans le manuscrit «r», un manuscrit en vieux latin du
5ie siècle, et dans le Speculum, un traité qui contient le texte en vieux latin.
Toutefois il ne fut pas inclus dans l’édition originale de la Vulgate Latine de
Jérôme, mais fut ajouté dans son texte vers l’an 800 à partir des manuscrits en
vieux latin qui datent d'avant la Vulgate. Il se trouva par après dans la grande
masse des manuscrits de la Vulgate Latine. Donc, sur la base des évidences
externes, nous voyons que ce passage disparu d’une manière mystérieuse du
texte des manuscrits en Grec pour être préservé dans le Latin. Les érudits
réprouvés de la Critique Textuelle Néologique qui refusent l’authenticité de ce
passage, déclarent qu’il est une interprétation trinitaire de 1 Jean 5:8. Mais
leur point de vue est invalide par le fait que la formule populaire de la Trinité
est «le Père, le Fils, et le Saint-Esprit», et non «le Père, la Parole, et le Saint-
Esprit» comme l’atteste 1 Jean 5:7 qui, par son unité des trois témoins célestes
contredit la division de Dieu en trois personnes. Ceci est un fait remarquable
qu’il ne faille point oublier, car pourquoi un tel passage serait-il inclus dans les
manuscrits en Latin de l’Église Latine s’il n’était pas authentique, car il défait
sa théologie trinitaire ontologique et sûrement il aurait été enlevé des
manuscrits de la Vulgate Latine à cause de cela. Nous réalisons ainsi pourquoi
Érasme hésita un instant avant d’ajouter ce passage qui contredit la foi
trinitaire dans laquelle il fut éduqué depuis sa jeunesse, et pourquoi ce
passage engendra une si grande controverse non seulement au niveau du
Catholicisme qui le retrancha de ses versions modernes, mais aussi du
Protestantisme qui fait de même. En fait, de nos jours, presque tout le
Protestantisme s’est prostitué au Catholicisme par le truchement de
l’œcuménisme qui supporte fortement le Texte Critique, et dont le pire ennemi
est le Texte Reçu qu’ils ont en aversion.
La raison principale pour laquelle 1 Jean 5:7 se trouve dans peu de manuscrits
en Grec, quoiqu’il s’en découvre de plus en plus, se rapporte à l’hérésie du
Sabellianisme entre les années 200-270. Sabellius avait repris le Modalisme
Patripacien de Noët et Praexas en y ajoutant le Saint-Esprit. Le Modalisme
enseignait que le Père et le Fils étaient identique, une seule Personne, mais