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seulement que nous pouvons être reconnus comme ses enfants (III, 8-10; II, 5;
IV, 13; V, 11).
Les erreurs qui étaient ainsi condamnées devinrent bientôt des hérésies, et
leurs promoteurs reçurent différents noms. Il est douteux qu'à l'époque où
l'épître fut écrite ces erreurs eussent fait assez de progrès pour former des
sectes définies; mais les arguments de l'apôtre réfutent des principes et des
erreurs semblables, soit anciennes, soit modernes, et sous ce rapport ils ont
une valeur particulière.
Cependant, quoique la réfutation de l'erreur qui tendait à prévaloir fût
clairement un des buts de l'épître, elle n'était pas le seul, peut-être même pas
le principal. L'auteur aborde et discute d'autres sujets du plus haut intérêt, en
présence desquels le premier paraît n'avoir qu'une importance secondaire.
I.
Il nous fait connaître la véritable nature de la communion avec Dieu (I, 3) (1).
Dieu est lumière (I, 5) et amour, et l'idée de communion implique celle de
conformité avec lui. Lumière, par conséquent il faut être purifié et racheté (I, 7;
II, 1); lumière, il faut être saint (II, 27); amour, c'est pourquoi nous devons
nous aimer les uns les autres (II, 27). Si l'on renie Christ, toutes ces
bénédictions sont perdues (II, 22-24).
II.
Nous apprenons à connaître les bénédictions et les devoirs qui se rapportent
à la qualité d'enfants de Dieu. Non-seulement la communion, mais l'adoption
est notre privilège en Christ; et nous sommes encore conduits aux mêmes
résultats. Dieu est juste; comme ses enfants, nous devons l'être aussi (II, 29;
III, 3). Christ est venu pour enlever le péché; en lui il n'y a pas de péché; nous
devons lui être semblables (III, 4-10). Il a donné sa vie pour nous, et dans son
amour nous trouvons notre modèle (11-18). Etant animés de son esprit, nous
devons participer de même à ses autres grâces et bénédictions (19-24). Mais
qu'ici encore on renie Christ, principalement quant à sa nature humaine, et ces
bénédictions sont perdues (III, 19; IV, 6).
III.
Il a commencé par établir que Dieu est lumière; il a ensuite montré ce
qu'est la communion avec lui et la nature des relations d'adoption qui en
découlent. Il se place maintenant à un autre point de vue. Dieu est amour (IV,