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Cette épître devait être envoyée à Laodicée, et les Colossiens devaient
recevoir des Laodicéens l'épître qui avait dû être envoyée directement à
ces
derniers,
probablement
celle
aux
Ephésiens.
L'épître se divise en deux parties principales: l'une doctrinale, l'autre
pratique.
I. Après les salutations d'usage, Paul exprime sa reconnaissance envers
Dieu pour les effets produits par l'Evangile au milieu des Colossiens; il
raconte comment il prie, avec une constante sollicitude, pour qu'ils
continuent de faire des progrès en toute connaissance spirituelle et dans
la pratique des vertus chrétiennes (I, 1-14); il expose les gloires divines et
médiatrices du Rédempteur, et donne une vue sublime de toute la
doctrine de la réconciliation par Christ, tant dans son étendue, comme
embrassant tous les êtres créés, que dans son application individuelle
aux croyants par leur conversion personnelle à Dieu (1, 14-21). Il parle
ensuite de ses propres travaux et de ses souffrances comme apôtre des
Gentils, et manifeste la sollicitude la plus vive pour leur stabilité et leur
persévérance (I, 21; II, 5).
Il les met ensuite en garde contre des erreurs particulières; leur
montrant que ni les spéculations philosophiques, ni les ordonnances et
les traditions humaines, ni les austérités ascétiques ne peuvent élever
l'âme vers les choses d'en haut et la rendre capable de réaliser les choses
invisibles et éternelles. D'un autre côté, ajoute-t-il, nous avons en Christ
un parfait salut; la foi en lui, non-seulement nous réconcilie avec Dieu,
mais, en nous unissant à un Rédempteur élevé au ciel, elle dirige nos
pensées et nos désirs vers les choses qui sont en haut (II, 6; III, 4).
Il. Dans la seconde partie, il développe d'une manière pratique la
doctrine qui précède; il fait ressortir l'opération de cette foi vivifiante, qui
subjugue les penchants de la vieille nature pécheresse, qui produit et
entretient la sainteté du nouvel homme sous tous les rapports, et surtout
qui féconde l'amour fraternel en l'exerçant par l'adoration en commun et
par l'édification mutuelle (III, 4-16). il donne de courtes directions pour