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données à leur égard; il s'appuie sur cette idée pour les exhorter à ne pas
perdre courage à cause de ses souffrances; et il leur déclare qu'il prie
pour eux, afin qu'ils soient éclairés et fortifiés, et qu'ils aient la pleine
jouissance des bénédictions de l'amour rédempteur de Christ (chap. III).
Il.
Dans les autres chapitres de l'épître, qui sont principalement
pratiques, l'Apôtre conjure les Ephésiens de persévérer dans une
conduite et des dispositions dignes des grands privilèges auxquels ils ont
été appelés; il leur rappelle les grandes choses que les dons spirituels
qu'ils ont reçus sont destinés à réaliser; il leur prescrit une ligne de
conduite en opposition directe avec celle des païens qui les entourent et
avec leur première manière de vivre à eux-mêmes (voyez Col., III, 1-13); il
les exhorte à l'unité, à la sincérité', à la douceur, à l'honnêteté et au
travail; à la pureté dans les discours; à la bienveillance et à la générosité,
suivant l'exemple de Christ; à la droiture en toutes choses et à la sainteté
de la vie (IV; V, 1-20).
Il développe ensuite, et par des motifs particuliers à l'Evangile, tout ce
qui concerne les devoirs réciproques (V, 21 à VI, 9), et conclut par de
pressantes exhortations à la vaillance chrétienne, à la vigilance et à la
prière. Les derniers versets renferment une recommandation pour
Tychique, le porteur de l'épître, et la bénédiction apostolique (VI, 10-24)
(4).
Cette épître est surtout intéressante si l'on considère les circonstances
dans lesquelles elle fut écrite et l'histoire subséquente de l'Eglise
d'Ephèse. L'épître qui insiste le plus sur les richesses insondables de la
sagesse et de l'amour de Dieu fut écrite pendant que son auteur était
dans les liens. Un coeur rempli des pensées les plus spirituelles et toutes
célestes porte son attention sur les devoirs pratiques et moraux (IV, 28;
V; VI, 1-9), et en recommande l'accomplissement par des motifs tirés de
nos relations avec Christ et avec le Saint-Esprit (IV, 32; V, 2-25; VI, 5; IV,
30). Les Eglises auxquelles cette épître était adressée ne sont pas
représentées ici comme étant dans une condition fâcheuse; mais