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siècle-ci, pour: dans ce présent siècle. — Luc, VII, 24. Les messagers de Jean,
pour: ies disciples de Jean.
4°
Des copistes pouvaient avoir la connaissance de langues orien-taies ou de
dialectes autres que ceux des manuscrits qu’ils copiaient, et leur travail
pouvait s’en ressentir, soit par la substitution de mots plus connus, soit
simplement dans l’orthographe même des mots.
5°
L’absence de ponctuation et la réunion des mots, sans aucune espèce de
séparation, a amené quelques variantes, moins cependant qu’on n’aurait pu le
prévoir. — Ps. XLV11I, 44. jusqu’à la mort (
תוימ־לע
); quelques manuscrits, en
réunissant ces deux mots, lisent: à toujours, ce qui n’altère même pas le sens.
— Par une erreur semblable, on pourrait lire, Ps. XXV, 17: Augmente les
détresses de mon cœur, tire-moi, etc. Cf. encore Ps. IV, 3, et les Septante.
6°
Quelques abréviations pouvaient être mal comprises. Le (1) des Hébreux
est une abréviation du nom de Jéhovah; c'est aussi le Pronom mon. De là,
dans la traduction des Septante, une erreur de traduction; ils ont mis
ma fureur au lieu de: la fureur de l'Eternel. De même encore les lettres ΧΣ (4
Pierre, II, 3); elles peuvent signifier
χρηστός
, gracieux; quelques Pères, Clément
d’Alexandrie, Grégoire de Nazianze, Théophile, les ont traduites par
χριστός,
Christ. (Il pourrait cependant y avoir eu aussi, dans ce cas, confusion de lettres
par suite de l’itacisme, prononciation des Grecs postérieurs qui est encore celle
des Grecs modernes et celle des Anglais; les deux lettres
מ
et
1
se prononçant
de la même manière, les deux mots pouvaient être pris l’un pour l’autre.)
C’est de la même manière encore que s’expliquent les variantes nombreuses de
4 Tim., III, 46. Le mot Dieu, («oc, s’écrivait par abréviation ΘΣ; quelques
copistes peuvent avoir lu 02 simplement, et d'autres en auront fait O pour
l’accorder avec le mot neutre ρυσ-
Ttiptov
qui précède. Le contraire a pu arriver
également.
7°
Comme il n’y avait aucune séparation des mots hébreux è la fin d’une ligne
et que, d’un autre cêté, les copistes n’aimaient pas à laisser des espaces
blancs, ils remplissaient volontiers la fin d’une ligne, soit par quelque lettre
favorite, soit par un signe quelconque, soit par la lettre initiale du mot suivant