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(Esaïe, VIII, 1. Jér., XXXVI, 2. Zach., V, 1), et à contenir une portion entière des
saintes Ecritures, le Pentateuque ou les prophètes, par exemple. Quelques-uns
des plus anciens manuscrits qui existent dans le monde sont des copies du
Pentateuque sous cette forme.
Après les peaux préparées vint le parchemin, ainsi nommé de la ville de
Pergame où on le travailla pour la première fois; il tient la seconde place en
date comme en solidité. La plupart des manuscrits antérieurs au sixième siècle
qui sont parvenus jusqu'à nous sont écrits sur du parchemin.
Quelquefois on se servait de tables de pierre ou de bois, appelées en latin
caudices ou codices (troncs d'arbre, souches) (voyez Exode, XXXII, 15. Deut.,
VI, 9. Esaïe, XXX, 8. Habacuc, II, 2. Luc, I, 63. 2 Cor., III, 3); c'est de là que le
mot codex (code) passa peu à peu dans le langage ordinaire pour désigner toute
espèce de manuscrit. L'usage de ces tables était fréquent, surtout pour la
conservation de documents importants, en matière de législation, par exemple,
et c'est à cette circonstance qu'est dû le nom de code donné à un système de
lois. Quelquefois on enduisait d'une espèce de cire la tablette de bois et l'on
écrivait sur la cire; mais, quand on voulait assurer à l'écriture plus de durée,
on marquait les caractères sur la tablette elle-même; dans l'un et l'autre cas,
on se servait d'un poinçon communément appelé stylus. Le mot style a bientôt
passé du propre, au figuré, et il a fini par signifier la manière d'écrire d'un
auteur, indépendamment de toutes les circonstances matérielles de l'écriture.
Pendant longtemps, et c'était un progrès, on se servit du papyrus égyptien,
travaillé de manière à lui conserver sa légèreté en lui donnant plus d'étendue et
de solidité. La fabrication de cet objet atteignit chez les Romains une grande
perfection. Néanmoins, déjà vers la fin du neuvième siècle, le papyrus fut
presque totalement supprimé et remplacé par un papier (l'ancien nom resta)
fait de la plante du coton, et assez semblable au papier de l'Inde et de la Chine;
enfin, vers la fin du dixième siècle et au commencement du onzième, du vieux
linge fut substitué dans les manufactures à toute autre matière première.
Les auteurs profanes mentionnent ces diverses espèces de matériaux. Hérodote
(V, 58) parle de peaux de chèvres et de moutons grossièrement préparées, en