Page 458 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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en vingt-quatre séries plus petites. La première classe dépendait des
sacrificateurs et les servait; la seconde formait les choeurs des chantres dans le
temple; la troisième faisait office de portiers et de gardiens du temple (1 Chron.,
XXIV-XXVI).
Il est probable aussi que les lévites, lorsqu'ils n'étaient pas employés au service
du tabernacle, s'occupaient de l'instruction du peuple; en fait, ils formaient la
partie lettrée de la nation.
Ils avaient en propriétés et revenus quarante-huit villes avec leur banlieue,
réparties assez régulièrement dans tout le pays; plus la dîme de tous les
produits du sol et du bétail (Lév., XXVII, 30. Nomb., XXXV, 1-8). La dîme de
cette dîme était prélevée pour les prêtres proprement dits. Ils avaient en outre
leur part d'un autre dixième que le peuple avait l'habitude de dépenser en
festins d'actions de grâces, festins auxquels les lévites étaient conviés de droit
(Deut., XIV, 22-27).
En dehors de leurs fonctions sacerdotales les prêtres étaient vêtus comme tout
le monde, mais, pendant le service, leurs tuniques, caleçons, coiffure, tout
devait être de fin lin blanc (Exode, XXXIX, 27, 28). Les vêtements du souverain
sacrificateur étaient splendides et riches en signification emblématique. Sur sa
tunique blanche était une robe de laine bleu de ciel, garnie à ses franges de
clochettes d'or (Exode, XXVIII, 31-34). Par-dessus était encore l'éphod de fin
lin, d'or et de pourpre, sans manches, qui se croisait par devant; le pectoral, du
même tissu, était un drap doublé, carré, sur lequel étaient quatre rangs de
pierres précieuses, portant les noms des douze tribus d'Israël (XXVIII, 5-12); il
renfermait l'Urim et le Thummim. Au front, sur une bande hyacinthe, était une
lame d'or, avec ces mots gravés . La sainteté à l'Eternel.
Tous les prêtres, quelles que fussent leurs fonctions, étaient consacrés par
l'onction sainte.
§ 29. Les sacrifices.
- Comme chez tous les peuples de l'antiquité, les
sacrifices formaient chez les Juifs la portion essentielle du culte public. A
cause de l'importance du sujet et des difficultés qu'il présente (les diverses lois