Page 212 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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nécessaire
à
l'interprétation
du
mot.
Les éléments du monde ont pareillement des sens différents, qui sont expliqués
par le contexte (Gal., IV, 3, 9, 10. Héb., II, 5; VI, 5. 1 Cor., X, 11).
Il arrive souvent aussi, même dans le style de la narration, que certains détails
obscurs sont expliqués ou complétés par d'autres détails; ainsi les paires
d'animaux qui entrèrent dans l'arche (Gen., VI, 19, 20; VII, 2, 3; la cécité de
Jacob n'était que partielle (Gen., XLVIII, 8, 10); la fidélité dans
l'accomplissement des promesses faites à Jacob ne fut pleinement révélée aux
Israélites que lors de la sortie d'Egypte (Exode, VI, 3, cf. Gen., XIII, 4); le mot
tout (Exode, IX, 6) est expliqué au verset 20 par quelques réserves. D'après
Nomb., VIII, 24, cf. IV, 3, les lévites passaient par un noviciat de cinq ans avant
d'entrer en fonctions; Nomb., XIV, 30, se complète de même par Josué, XIV, 1;
- et Josué, XI, 19, par XV, 63.
En l'absence d'une définition Positive le sens d'un mot est quelquefois
déterminé, soit par l'emploi d'un mot synonyme, soit par l'opposition d'un mot
contraire. - Gal., III, 17, le testament fait avec Abraham est expliqué par la
promesse que Dieu lui fit. - Rom., VI, 23, la mort, salaire du péché, a un sens
profond que fait ressortir dans la phrase suivante la vie éternelle, don gratuit
de Dieu. - Les mots “enracinés et édifiés en Christ” sont expliqués par ceux qui
suivent, “affermis dans la foi (Col., II, 7).” - Rom., IV, 5, s'explique par
l'ensemble du chapitre, et notamment par verset 2, où l'apôtre expose ce qu'on
doit entendre par la foi qui justifie. De même Jacq., II, 14, s'explique par le
contexte en ce qui concerne les oeuvres véritables, bien distinctes des oeuvres
de la loi. Notre Seigneur dit de même: Qui croit au Fils a la vie éternelle (Jean,
III, 36), et le mot qui suit: “Celui qui ne croit pas,” signifie littéralement en grec
celui qui n'obéit pas, notre Seigneur voulant faire bien comprendre que la foi
qui sauve, c'est le principe d'une obéissance sans réserve.
On peut comparer encore 1 Jean, III, 9, avec I, 6; II, 4, 9, 15, où les mots “ne
pèche plus” s'expliquent de l'habitude du péché.
Le parallélisme de plusieurs passages des Ecritures sert souvent, quand on
l'examine de près, à faire mieux ressortir la portée de certaines expressions. On