Page 101 - LE MANUEL DE LA BIBLE

Version HTML de base

101
Tim., V, 18, comme un texte de l'Ecriture. Irénée, Tertullien, Origène, parlent
de cet Evangile comme ayant été sanctionné par Paul et comme étant
généralement reçu dans l'Eglise.
Quant à saint Paul, sa mission est également représentée comme divine. Il fut
appelé de Dieu au ministère apostolique; il réclame lui-même tous les droits
apostoliques, il revendique l'autorité des apôtres et justifie ses prétentions par
ses miracles; il communiquait à d'autres les dons surnaturels, il montra le plus
grand désintéressement, supporta les épreuves les plus douloureuses, fut
reconnu par les autres apôtres et obtint les plus grands succès. Quand il parle,
c'est toujours au nom de Christ (1 Cor., XV, 8. Actes, XXVI, 12-17; IX, 13-17;
XIX, 6. 2 Cor., XI, 5. Gal., I, 1-12; Il, 6-9. 2 Tim., 1, 6, 14).
Les écrits des apôtres sont représentés comme ayant été composés par le
commandement de Dieu et en accomplissement d'une mission spéciale (1
Thes., IV, 15. 1 Tim., IV, 1. Apoc., 1, 19. Jean, XX, 31. 1 Jean, V, 13. 1 Cor.,
XIV,
37).
Les apôtres avaient, en écrivant, le même objet, le même but que lorsqu'ils
prêchaient la Parole (Jude, 3. Héb., XIII, 22. I Jean, II, 1, 26).
Leurs écrits ne sont autre chose que leur enseignement oral résumé et
permanent, et ils doivent être reçus comme ayant la même autorité (Ephés., III,
3-5. 1 Jean, I, 1-5; II, 12-14. 2 Pierre, 1, 15; III, 1, 2. 2 Thes., Il, 15; III, 14. 1
Cor., XV, 1; II, 13).
Ces écrits furent en effet reçus dans l'Eglise primitive comme ayant la même
autorité que la prédication des apôtres, et comme agissant avec la même
puissance (Actes, XV, 19-31; XVI, 4. 2 Cor., VII, 8-10. 2 Thes., Il, 1, 9).
On peut donc affirmer que, dès le commencement, les écrits des apôtres furent
regardés comme étant, aussi bien que les livres de l'Ancien-Testament, la
sainte et vraie Parole de Dieu (2 Pierre, III, 15, 16. Jacq., IV, 5. cf. Gal., V, 17-
21. Jacq., II, 8. cf. Matth., XXII, 39).
La religion juive et les saints écrits des Hébreux sont considérés dans le
Nouveau-Testament comme étant d'origine divine; Jésus-Christ et les apôtres
n'ont à cet égard qu'un seul et même langage (Jean, IV, 22. Actes, III, 13. Rom.,