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Refaire sa vie dans ces circonstances est très
difficile. Ils sont très souvent si profondément
affectés émotionnellement et psychologiquement,
qu’ils ont du mal à rencontrer quelqu’un pour
fonder une famille. Il leur est aussi parfois
difficile de trouver refuge dans leur propre
famille après tant d’années passées comme des
étrangers à cause de ce don total à l’Opus Dei. Il
arrive souvent qu’ils perdent tout repère dans la
vie et qu’ils aient le terrible sentiment d’avoir été
trompés et d’avoir gâché les plus belles années
de leur vie: une vie qui leur est étrangère car elle
s’est construite sans eux.
Pourquoi l’Opus Dei n’assumerait-t-elle pas sa
responsabilité envers la situation économique de
membres qui ont donné leur vie entière au
service de l’Église, dans une institution
reconnue par l’Église ?
Beaucoup s’en vont, donc. Mais très peu le font
par conscience d’avoir été abusés sur le plan
doctrinal et théologique, ce qui est pourtant
inacceptable pour une conscience droite.