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Cette vie de famille tant revendiquée par l’Opus
Dei n’est finalement qu’un faux-semblant. Elle
n’est en fait qu’une vie solitaire en commun.
Isolée et sans les relations affectives d’une
famille
normale,
l’existence
devient
insupportable pour beaucoup de membres qui
s’étaient aussi engagés dans l’Opus Dei parce
qu’on leur promettait l’affection d’une vraie
famille.
La vulnérabilité de celui qui est ainsi isolé est
colossale. Non seulement à cause de cette
impossibilité de relations sincères avec les
autres et de la pratique de la correction
fraternelle, mais surtout et cela est pire, parce
que les membres ne peuvent communiquer entre
eux sur la formation qu’ils reçoivent ensemble
dans l’Œuvre. Ils finissent donc par s’auto-
culpabiliser lorsqu’ils perçoivent des erreurs
dans la pratique de l’esprit de l’Opus Dei. Et ce
sentiment de culpabilité est autant infondé que
destructeur. Alors, en vertu de l’esprit de
l’Œuvre, chacun exerce un contrôle idéologique
sur lui-même et sur les autres car il considère