Page 81 - ISRAEL EST L

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particulièrement précieux par les leaders de l’État hébreu:
face aux adversaires arabes, l’alliance judéo-chrétienne
s’impose en dépit de ses ambiguïtés.
Bien que les sionistes chrétiens proclament que Dieu a
irrévocablement attribué à Israël un droit prééminent sur
l’ancien pays de Canaan, ils n’ont pas toujours été
indifférents ou hostiles aux Palestiniens dont la
composante chrétienne a été très influente. Quand les
juifs foulaient trop brutalement aux pieds les droits des
Palestiniens, jusqu’à recourir à des actes qualifiables de
terroristes, certains de ces sionistes rappelaient que les
Arabes sont eux aussi issus d’Abraham en qui Dieu a
promis de bénir toutes les nations, et que l’épreuve de la
Shoah n’a pas aboli la justice. Évidemment ils ne donnent
aucune considération à l'Israël spirituel du Dieu Vivant
composé de tous les enfants de la promesse. Mais à
mesure que l’antagonisme entre les deux peuples a
progressé et que l’islam a dynamisé la résistance
palestinienne, ces bons sentiments se sont érodés. Le
délitement des régimes arabes laïcs et marxisants a
contribué à durcir les clivages religieux. Puis le
développement du terrorisme islamique a fini par éloigner
le sionisme chrétien de la cause palestinienne accusée de
collusion avec le Hezbollah libanais et l’islamisme iranien.
Les Intifada de 1987 et 2000 ont scellé la rupture. Les
victoires d’Israël qui ont conclu la guerre des Six Jours
puis celle du Kippour, en 1967 et en 1973, sont apparues
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