CHAPITRE III.


877-889 apr. J.-C.

ETH—GRIG—LA PERSÉCUTION PICTE DE L’ÉGLISE COLOMBIENNE—LA TOLÉRANCE.

Quand l’Ecosse leva les yeux du champ de bataille de Crail, il n’apparaissait de tous côtés que des désastres et des ruine apparente. Le trône vide, la fleur de l’armée tombée sur le champ de bataille, et le l’adhésion des Pictes devenait douteuse, l’Union paraissait plus en péril qu’elle ne l’était auparavant. depuis la grande bataille sur les rives de la Tay, qui opposa les Scots et les Pictes ensemble dans une seule nation. Mais la dynastie de Fergus ne s’arrête pas là ; Le petit pays doit rassembler ses forces et réparer ses pertes avant que les Danois n’aient le temps de revenir et frapper un second coup.

Le premier soin des Écossais fut d’en choisir un pour remplir le trône vacant. Le choix de la nation tomba sur Eth ou Aodh, le frère de Constantin. Ce prince avait assisté à la récente bataille, et quand le roi tomba, il rallia les rangs rompus et les fit quitter le champ de bataille. De tous ses exploits, celui-ci n’a Venez nous voir. Il est connu sous le nom d’Eth du pied rapide, à cause d’une agilité anormale de ses membres ce qui lui a permis de devancer tous ses camarades. John Major l’appelle un Asaël, et dit que personne ne pouvait le suivre en courant.1 D’Eth, comme de tous les monarques écossais de l’époque, très différents Des portraits ont été dessinés. C’est en vain qu’on s’est plongé dans les ténèbres du IXe siècle à la recherche du véritable Eth. Il s’est éloigné de nous pour toujours, mais nous n’avons aucune preuve qu’il possédait ostensiblement les talents propres à gouverner dans les pays inquiets et malheureux époque où il lui incombait d’occuper le trône. Une brève année résume la période de son règne, et « Pied Rapide » fut transporté à Iona.

Alors que des événements d’une grande importance se passent comme indigne d’être rapportés, les premiers chroniqueurs nous retiennent souvent avec des occurrences d’aucun d’importance, surtout s’ils ont en eux autant de merveilleux que de les faire passer pour des prodiges. Si l’on en croit ces écrivains, la terre, la mer et la l’air envoyait, dans ces âges, continuellement des présages surnaturels pour avertir ou terrifier les hommes. Pendant le règne d’Eth, un banc de poissons appelés « moines de la mer » apparut sur la côte. Ces habitants des profondeurs tirent leur nom de la ressemblance avec laquelle ils À la fraternité cagoulée, dont l’habitat est la terre. Ils ressemblaient à une armée de moines immergés dans les vagues et luttant pour atteindre le rivage. Les paysans qui les considéraient comme certains pronostiqueurs de désastres, voyaient leur approche avec inquiétude, sinon avec horreur. Il n’était certainement pas nécessaire d’envoyer un banc de moines de la mer pour prédire les calamités qui s’incarnaient déjà de manière palpable dans les galères de guerre des Danois, dans les tombes de Balcombie Bay, et les sons du chagrin qui résonnaient encore dans le château et le cottage dans toute l’Écosse.

Avec le règne suivant, le teint s’est amélioré fois. La blessure profonde que l’Écosse avait reçue sur le champ de bataille de Crail commençait à se faire sentir Guéri. Nous trouvons maintenant Grig, ou, comme on l’appelle parfois Grégoire, sur le trône. Le La lignée de cet homme ne peut être retracée avec certitude. Il y a présomption qu’il n’était pas royale, ou, au mieux, mais lointainement apparentée, et qu’il s’ouvrit la voie à la couronné par son ambition et ses talents, favorisés par les distractions de l’époque. Il s’est levé parmi les rois d’Ecosse, comme Cromwell, plus tard, s’éleva parmi les monarques de l’Angleterre, pour montrer que des hommes qui ne sont pas « nés dans la pourpre » peuvent néanmoins posséder la le don de gouverner, et que les nations ne sont pas fermées pour accepter un prince insensé ou méchant comme leur maître, simplement parce qu’il se trouve qu’il est issu d’une famille qui a donné des rois à eux d’autrefois. La vigueur et la fermeté de Grégoire stabilisèrent un état chancelant, et ramena sur le trône le prestige qu’elle avait perdu sous le règne précédent. Il avait gagné sa position élevée sur un grand nombre de rivaux, mais il savait comment vaincre ses ennemis en pardonnant eux. Le premier acte de son administration fut d’accorder une indemnité à tous ceux qui avaient été en armes contre lui. Un acte de grâce qui augurait bien de son futur règne.

Le règne de Grégoire a été rendu célèbre par un loi votée par lui en faveur des ministres du culte. Il est écrit de lui dans le « Chronique picte » et dans le « Registre du monastère de St. Andrews », deux documents anciens de la plus haute autorité, qu’il « était le d’abord qui a donné la liberté à l’Église écossaise qui avait été dans l’esclavage jusqu’à ce moment-là, selon la règle et la coutume des Pictes.2 L’église de ce temps-là est tenue à l’abri des regards. L’ancien Les chroniqueurs, si pleins de discussions sur d’autres sujets, sont très réticents à ce sujet. Columba et Iona semble avoir disparu de leur mémoire. Mais il y a eu au cours de la leurs narrations qui sont une levée de voile, et qui nous donnent un aperçu momentané de la position des hommes d’Église et de l’état de la religion. C’est l’un des ces déclarations incidentes. Elle est brève, mais prégnante, et ne mérite pas qu’une ou deux conclusions sans importance.

Tout d’abord, il convient de noter qu’il s’agit d’une c’est la première fois dans l’histoire que nous rencontrons le terme « Église écossaise ». Ceci est d’une grande importance. Nous n’avons pas encore rencontré le nom « Ecosse » s’applique à l’ensemble du pays. Il s’agit toujours d’Alban. L’église a la préséance sur le et nous lisons l’histoire de « l’Église écossaise » avant de lire l’histoire de l’Église écossaise. « Royaume d’Écosse ». Il ne fait aucun doute que « l’église » qui nous voyons ici Grégoire libéré de l’esclavage des Pictes était l’église dont le Colomban Le clergé était le ministre. Il n’y avait pas encore de sacerdoce étranger dans le pays. Là Il y avait, il est vrai, quelques missionnaires propagandistes et moines itinérants dans le pays mais leurs travaux de prosélytisme se limitaient surtout à la cour de Rome. princes ou le monastère de l’abbé, où ils s’efforçaient de s’insinuer dans confiance par l’affectation d’une sainteté qu’ils ne possédaient pas, et tout le temps complotant de supplanter le clergé de la nation en l’accusant de pratiquer un culte rites barbares, et les ridiculisant comme portant la tonsure de Simon le Magicien. Cependant, ils ont été exclus de tout grand projet de propagande parmi les par leur ignorance de la langue du pays. Il n’y a pas d’organisme ecclésiastique à ce moment-là. en Écosse n’avait aucune prétention au statut d’église, si ce n’est que la organisation qui avait son berceau dans la colonie écossaise de Dalriada, son centre dans la l’école écossaise d’Iona, et qui, à partir de ce centre, s’était répandue sur le territoire écossais. terre. Cette église avait toujours été desservie principalement par des Écossais, tant dans sa maison que dans son champ étranger, et quand cette petite phrase lève le voile à la fin de la neuvième siècle, on le voit encore exister dans son état corporatif, et recevoir des reconnaissance en tant qu’Église nationale d’Écosse.

Il se peut que ni le tronc ni la branche ne le soient robustes et vigoureux comme ils l’étaient aux VIe et VIIe siècles, mais il y a là vieil arbre encore, et là autour de lui sont le peuple écossais, et dans cet édit royal nous voir la place faite pour qu’il se répande plus largement à l’étranger. Nous pouvons nous risquer à déduire plus loin que l'« Église d’Écosse » de cette époque jouissait d’une certaine liberté parmi les Scots, ce qui lui a été refusé par les Pictes. L’esclavage dans lequel se livrent les « Écossais » L’Église » est ici considérée comme une servitude typiquement picte. Quelle qu’ait pu être la nature de cette servitude, il n’est pas facile de la conjecturer déclaration si brève, il semblerait qu’elle ait été limitée au Pictland, et inconnue dans le le territoire des Écossais, où l’on adopta un traitement plus libéral à l’égard du clergé.

Cela jettera peut-être un peu de lumière sur cette question si nous nous souvenons d’un événement qui s’était passé chez les Pictes un siècle et demi auparavant l’époque de Grégoire, le premier libérateur de l’Église écossaise. Nectan était à ce moment-là sur le trône picte (717 apr. J.-C.). Il vint à la cour de Nectan des missionnaires, « rabatteurs ecclésiastiques », venus du Sud, qui criaient les rites romains général, et vanta puissamment la tonsure de Roman et de ses Pâques et dénonçait aussi bruyamment tous les usages de l’Église écossaise. « Les rites de votre clergé, disaient ces étrangers au monarque picte, n’ont aucune efficacité en eux, et sont mécontents de la Divinité. Vos prêtres n’ont pas de vraie tonsure et pas de vraie Pâques. Les voies qu’ils suivent sont contraires à l’Église universelle ; nous venons pour vous guider et ton peuple dans le droit chemin, afin que tu n’offenses plus Dieu et que tu ne hasardes plus ta vie. le salut par l’observance d’un rituel barbare. Ces paroles n’en avaient fait que plus influence auprès de Nectan qu’ils furent fortifiés par une lettre de l’abbé Ceolfrid de Jarrow, Northumbrie, qui jouissait d’une grande réputation comme canoniste et ecclésiastique, et à qui le roi Nectan. avait déjà écrit sur le sujet, car il commençait à se lasser du simple Colomban rites, et d’aspirer aux cérémonies les plus ornées et au culte plus pompeux de Rome, avec laquelle il désirait s’allier. Il n’était donc pas nécessaire d’argumenter de manière élaborée pour Faites un converti d’un homme qui était déjà plus qu’à moitié convaincu. Après avoir goûté le nouveau le vin de Rome, le jus de la vigne d’Iona avaient perdu pour lui leur saveur. Le nouveau, dit Le nectan, c’est mieux que l’ancien.

L’historien Bède a donné une minute et description graphique de la scène, et ce faisant, il raconte ce qui s’est passé dans sa vie. sa propre journée. La lettre de l’abbé Ceolfrid est adressée en termes aussi magniloquents que si le moine avait écrit à un grand potentat oriental au lieu d’un roi picte. L’inscription « Au très excellent seigneur et au très glorieux roi Naiton. » « C’est ce que nous avons lettre, dit Bède, ayant été lue en présence du roi Naiton, et de beaucoup d’autres des hommes les plus savants, et soigneusement interprétée dans sa propre langue par ceux qui qui pouvait le comprendre, on dit qu’il s’est beaucoup réjoui de l’exhortation, en tant de que, se levant du milieu de ses grands qui étaient assis autour de lui, il s’agenouilla à terre, rendant grâces à Dieu de ce qu’il avait été jugé digne de recevoir un tel présent de la terre des Angles, et, dit-il, « Je savais bien auparavant que c’était là la vraie fête de Pâques ; mais maintenant je connais si bien la raison de l’observance de ce temps que je semble convaincu que j’en savais très peu de choses auparavant. C’est pourquoi je déclare publiquement et proteste à vous qui êtes ici présents, que je préserverai à jamais ce temps de Pâques, avec toute ma nation ; et je décrète que cette tonsure, que nous avons entendu est très raisonnable, sera reçu par tout le clergé de mon royaume. En conséquence, il exécuta immédiatement par son autorité royale ce qu’il avait dit. Pour l' cycles de dix-neuf ans ont été envoyés par ordre public à travers toutes les provinces de la Pictes à transcrire, à apprendre et à observer, les révolutions erronées de quatre-vingt-quatre années étant partout effacées. Tous les ministres de l’autel et les moines adoptèrent la tonsure coronale ; et la nation, ainsi réformée, se réjouissait d’être nouvellement placée sous la direction de Pierre, le prince très béni des Apôtres, et mis en sécurité sous sa protection.3

Bède baisse le rideau alors que la scène est à le meilleur, le roi louant et remerciant, et les nobles et le peuple se joignant à leurs Acclamations avec leur souverain sur cette grande réforme religieuse ! Tout un clergé avait été transformé en orthodoxe par quelques « clips » de ciseaux récupérés dans Rome. Les fêtes de l’Église avaient été placées sur la base solide et solide d’une calendrier réformé ; et un royaume, jadis flétri et moqué par des hérétiques et des des rites barbares, et exercés par des prêtres avec l’horrible tonsure de Simon le Magicien, avaient s’enrichissent et fructifient par des ordonnances pleines d’efficacité et de grâce mystique, et servent par des prêtres sans doute saints, puisqu’ils ont écrit la « sainteté » sur leur têtes par les ciseaux qui ont imprimé sur elles la tonsure orthodoxe. C’est peut-être le cas Pictavia, réjouissez-vous ! C’est une nouvelle époque qui s’ouvre ! Et il se pourrait bien que « le très excellent Seigneur et le très glorieux roi Naiton » se réjouissent, puisqu’il a trouvé ce qu’il a cette Parole qui rend sage pour le salut ? Cette Parole qu’un roi d’autrefois a faite une lampe à ses pieds ? Cette Parole qui a montré aux nations le chemin de la grandeur ? « le très excellent seigneur et glorieux roi Naiton » a trouvé — un Calendrier de Pâques !

Il y a un autre aspect à ce tableau lumineux. Des voix qui ne sont pas tout à fait à l’unisson se mêlent à ce chœur de réjouissance. D’où viennent ces sons discordants ? Ce sont là les protestations de certains les membres récalcitrants du clergé colomban qui refusent de se soumettre à la tonte de la tête à la suite de cette mode nouvelle et étrange. Peu importe, nous pouvons les entendre insister, que le tête d’être tonsurée après ce mode ou après cela, ou si elle doit être tonsurée du tout. Le nôtre n’est pas un évangile de tonsure d’une manière ou d’une autre. Colomba n’a pas traversé la mer et n’a pas institué sa fraternité à Iona dans le seul but d’initier l’Écosse au mystère de la tonsure. Le la vérité de notre doctrine et l’efficacité de nos sacrements ne résident pas dans la tonsure de l’homme qui les dispense. Qui devaient faire du christianisme un système d’enfantillage mimétisme ou de méchante jonglerie. Le pouvoir d’édification de l’Eucharistie ne dépend pas non plus de son solennisé un jour particulier. C’est le grand fait de la Résurrection qui donne la fête chrétienne sa signification sublime. Tonsure ou pas tonsure, c’est donc noter A nous. Mais c’est tout ce que c’est que de soumettre nos têtes à l’impression de la insigne de soumission à Rome. C’était renoncer à la foi de nos pères. Il s’agissait de accuser et condamner Colomba et les anciens d’Iona comme ayant toujours été dans l’erreur, et coupable de schisme en vivant séparé de Rome, et en suivant avec rébellion les préceptes de l’Écriture alors qu’ils auraient dû se soumettre aux conciles de l’Église. Sachez donc, Ô roi, que nous n’obéissions pas à nos ordres et que nous ne recevions pas ta tonsure.

C’était une conduite vraiment fidèle et magnanime. Cela montre que l’esprit de Colomba vivait encore dans l’Église écossaise, et que le peuple d’Ecosse, instruit par des pasteurs capables d’intelligence et de fermeté sacrificiel et les émoluments au sanctuaire de la vérité, n’avaient pas dégénéré jusqu’à présent Le silence des historiens moines des jours d’après nous ferait réfléchir. Il doit encore y avoir Il n’y a pas eu une quantité négligeable de piété et de connaissance chrétienne en Écosse.

Mais ces plaidoiries furent adressées à Nectan en vain. Il était si rempli de l’adulation de l’abbé Ceolfrid et des flatteries de la missionnaires de Rome qu’il n’avait pas l’oreille d’écouter les remontrances de son propre clergé. Il ne pouvait souffrir l’affront à son autorité que leur courageuse résolution impliquait. et il n’en fut que plus envoyé à l’exécution de sa « réforme ». En conséquence, comme Bède nous informe : « Il pria pour qu’on l’envoie construire une église dans son pays. nation à la manière romaine, promettant de la dédier en l’honneur du bienheureux Pierre, le prince des Apôtres, et que lui et tout son peuple suivraient toujours la coutume de la Sainte Église Apostolique Romaine, dans la mesure où ils ont pu s’assurer de la même conséquence de leur éloignement de la langue et de la nation romaines.4 Il a poursuivi en mesures immédiates pour achever la révolution dans son Église et dans son Royaume en envoyant messagers à travers ses domaines pour que les tables de Pâques soient modifiées par rapport au cycle des quatre-vingt-quatre ans au cycle de dix-neuf ans, et le festival s’est maintenu conformément à la nouveau calcul ; De plus, les messagers reçurent l’ordre de veiller à ce que tous les ministres de religion se faisait tondre la tête à la mode romaine, et si quelqu’un refusait de s’y conformer on devait lui dire qu’il n’y avait plus de place pour lui dans les domaines du roi Nectan. Nous ne savons pas combien, mais il y a lieu de conclure qu’un très grand nombre de Le clergé colomban refusa d’obtempérer et dut s’exiler. Ils étaient hospitaliers reçus par leurs frères du côté écossais de Drumalban.

Dans cette occurrence, nous voyons le « Scottish l’Église » dans les dominions pictes qui tombaient en esclavage. Elle doit se soumettre dorénavant à la la volonté royale, et faire les ordres royaux en matière de tonsure et de Pâques. C’est vrai probable que ces deux choses n’étaient que les commencements de la servitude dans laquelle les le clergé était conservé par les rois pictes. Il est de la nature d’une telle servitude de grandir. Le Les hommes qui avaient jusque-là cédé, plutôt que d’aller en exil avec leurs frères, auraient dû céder encore davantage, et se voir imposer d’autres fardeaux. Peut-être des exactions laïques ont été ajoutés avec le temps à leurs sacrifices et disqualifications ecclésiastiques et spirituels. Des fardeaux seraient imposés à leurs biens aussi bien qu’à leur conscience. Il avait été coutumier d’exempter leurs terres des impôts et taxes de l’État : ces immunités ils n’en profiteraient plus. Peut-être ont-ils été complètement dépouillés de leurs terres. Et maintenant depuis un siècle et plus, le clergé colomban avait été soumis à cette servitude dans le Les dominions pictes.

Quand nous savons ce qu’était la servitude, nous pouvons mieux conjecturer le genre et l’étendue de l’étendue de la liberté que le roi Grégoire a donnée l'« Église écossaise ». Dans le décret de Nectan, nous avons la « loi et la coutume » de la monarchie picte dans les affaires ecclésiastiques. Il enjoignait, sous de lourdes conditions, pénalisants, l’observance romaine. C’est ce qui a poussé le clergé colomban à traverser la Drumalban, et non les fardeaux séculiers et les impostes qui ont peut-être été ajoutés par la suite. Ils auraient pu s’y soumettre en toute bonne conscience, bien qu’ils eussent pu les a jugés injustes et oppressifs ; mais la première, l’observance romaine, touchait conscience, et ne leur laissa pas d’autre choix que de quitter leur pays. Ici donc, dans le révocation de l’édit de Nectan même, la libération de la « République écossaise » l’Église » commencent. C’était la partie de la « servitude » qui pesait sur le âme. Libération des fardeaux et des exactions de nature laïque qui ont pu être imposés leurs terres, et qui seraient exigibles par le Roi ou le Mormaer, suivraient en bonne et due forme cours; Mais d’abord, il faut que la conscience soit libérée, et cela ne peut être donné que par révoquant le décret de Nectan, et laissant aux Columbites la liberté de reprendre les coutumes de leur ancienne Église. Que ce décret a été révoqué, et que l’ancienne liberté de culte rendu au clergé colombien, nous en avons la preuve indubitable. Deux cents ans plus tard, lorsque les pasteurs colombiens se réunirent en conférence avec la reine Marguerite et ses évêques, le l’accusation portée contre eux était qu’ils pratiquaient des rites barbares, et qu’ils n’avaient pas non plus ni la tonsure, ni la matière de l’eucharistie ne se conformaient aux lois de Rome. Aucun preuve satisfaisante de la liberté que Grégoire a donnée à l’Église écossaise, et l’usage qu’elle en a fait. Cela lui a donné deux cents ans de plus de son ancienne discipline et l’adoration.

Cette mesure tyrannique retomba sur Nectan et son royaume. Il a créé une rupture entre les Pictes et les Scots, qui a publié en Des guerres sanglantes entre les deux races. La conversion des nations pictes par Colomba a été suivi d’un rengainage instantané de l’épée ; Et maintenant, depuis un siècle et demi, à peine s’il y avait eu une bataille entre les Pictes et les Scots. Il n’y a pas de preuve plus puissante de la puissance de l’Écossais. christianisme pour lier les nations dans l’amitié et bannir la guerre, que dans un pays comme l’Ecosse de ce jour-là, et entre deux nations telles que les Pictes et les Scots, il aurait dû y avoir une paix de plus d’un siècle. C’est pourtant le cas. Les deux nations ont été l’union entre eux se serait faite sans combat et sans effusion de sang, si la bigoterie de Nectan, n’avait pas rallumé les vieux feux, et rendu impossible que les deux races s’uniraient jusqu’à ce qu’il eût été démontré d’abord par une série de terribles et Des combats sanglants pour savoir lequel des deux était le plus fort sur le champ de bataille. Et ce n’est pas tout. Il est probable que la politique de Nectan coûta aux Pictes la souveraineté de l’Écosse. Ils étaient les plus nombreuses, et à certains égards les plus puissantes des deux nations, et avaient l’union par des moyens pacifiques, les Pictes auraient sans doute donné des rois aux trône et leur nom au pays, mais lorsqu’ils ont forcé la décision de la l’injustice et la cruauté de Nectan, à l’égard de l’Église de Colomban, pesaient sur l’injustice et la cruauté de Nectan. sur leur épée et en tourna le tranchant au jour de la bataille. Ils se sont battus avec la vaillance de leur race, ils ont versé leur sang à torrents, mais ils n’ont pas réussi à gagner le royaume, et Leur nom a péri.

Le roi Nectan et sa lignée disparaissent, mais le l’église de Columba, qu’il a chassée de ses États, revient habiter de nouveau l’ancienne terre. L’une des premières mesures de Kenneth MacAlpin après son accession au trône le Royaume-Uni devait, comme nous l’avons vu, rappeler le clergé colombien et le placer dans une les anciennes fondations ecclésiastiques laissées vacantes par l’expulsion de leurs pères. Autre Un demi-siècle s’écoule et l’église de Colomban s’agrandit à nouveau sous le roi Grégoire, et maintenant, après avoir été arrachés et chassés du territoire picte, nous la voir reprendre racine et s’épanouir dans la jouissance de ses anciens privilèges et Libertés. Les historiens ont été peu attentifs à ce fait, et certainement peu observant sa leçon, mais elle est pleine d’instruction, elle en ajoute une autre aux nombreuses exemples dans l’histoire de la vérité de la parole de Bèze, qui n’a pas encore été prononcée, que « le L’Église est une enclume qui a usé plus d’un marteau. Nectan frappa de toutes ses forces mais en mourant dans le capuchon d’un moine, il vit sans doute que le coup avait eu son effet. s’il avait vécu plus longtemps, il aurait vu qu’il avait manqué l’enclume et frappé son propre trône. Ces faits bien authentifiés font taire les chroniqueurs monastiques du Xe siècle en ce qui concerne l’état de l’église de Colomban moment. Nous sommes indépendants de leur témoignage ; car c’est ici que nous avons de grands monuments historiques qui nous assurent que l’église de Colomba n’avait pas disparu de l’existence, comme leur le silence conduirait à conclure, mais, au contraire, qu’il restait enraciné dans la terre en tant qu’organisation indépendante, assurant le service divin formule simple de Columba ; qu’il vivait dans les ténèbres du douzième et du XIIIe siècle, en gardant vivante la connaissance chrétienne du peuple écossais, dont les générations successives ont été l’instructeur, en un mot, que c’était l’ancre d’écoute du pays qui le retenait au milieu des furieuses tempêtes qui s’abattaient sur lui, maintenant des montagnes du nord, tantôt des Danois au-delà de la mer, tantôt de la Saxons d’Angleterre.


NOTES

1. Historia Britannioe, Lib. iii. casquette. II, p. 90.

2. « Hic primus dedit libertatem Ecclesiae Scoticanae, qui sub servitude erat usque ad illud tempus, ex constitutione et more Pictorum. — Chron. Pictes et Scots, p. 151.

3. Bède, Hist. Eccl., Lib. v. c. xxi.

4. Bède, Hist. Eccl., Lib. v. c. xxi.

 


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