CHAPITRE XXVI.


RÈGNES DE MALCOLM IV. — WILLIAM LE LION. — ALEXANDRE III. — BATAILLE DE LARGS.

Ayant établi l’Église de Rome en Ecosse, David Ier alla dans sa tombe, laissant cette Église faire son œuvre dans le la chute de sa maison et la ruine partielle du pays. Le premier de ces problèmes est survenu plus tôt que David n’aurait peut-être pu l’espérer. La carrière de la famille anglo-celtique qui gouvernait maintenant l’Écosse touchait à sa fin. Il a ouvert ses portes avec l’arrivée de Margaret d’Angleterre en 1068, et elle s’est terminée quand Alexandre III, tombant du haut des falaises d’un un peu à l’est de l’endroit où Margaret avait posé le pied pour la première fois sur la terre d’Écosse, se terminait sa vie et son règne. Un court récit suffira pour clore l’histoire de cette branche de la maison royale.

Son petit-fils Malcolm lui succéda IV. (1153), jeune homme de douze ans. Son éducation était telle qu’elle le rendait apte à la capuche plutôt que le trône. Il est plus connu sous le nom de Malcolm the Maiden, un nom qu’il à ses traits de jeune fille et à son tempérament efféminé. Dans toutes les qualités qui ont été Il manquait cruellement à sa position et à son âge, et à peine avait-il commencé son règne jusqu’à ce que les ombres de la calamité se soient rassemblées. L’Ecosse souffrait d’une cruelle famine qui présentait de jour en jour un nombre croissant de morts. À la frontière occidentale de le royaume, Summerled, le puissant thane d’Argyll, avait élevé l’étendard de rébellion, et ses adhérents étaient recrutés parmi les mécontents et les débauché. Le pays, si tranquille sous l’ancien sceptre, et que David était que l’on croyait établi sur des bases solides, est devenu en un bref espace convulsé par factions, et perplexes par la crainte de maux encore plus grands qui semblaient imminents.

Le quartier d’où le jeune roi avait le plus à l’effroi était l’Angleterre. Le trône de ce pays était occupé par un homme astucieux, résolu et l’ambitieux Henri II, dont le nom est désagréablement associé à l’assassinat de Thomas Becket, et la soumission de l’Irlande à la papauté. Henri II. était le fils de l' L’impératrice Maud et la cousine de Malcolm IV. maintenant sur le trône d’Ecosse, mais les liens de et même l’obligation des traités n’avaient que peu d’importance dans l’histoire d’Henri. lorsqu’ils se dressaient sur le chemin de son ambition. Lorsqu’il s’agenouilla devant David à Carlisle pour recevoir l’honneur d’être fait chevalier de sa main, Henri jura qu’il ne le ferait jamais troubler le roi d’Écosse ni sa postérité dans la possession de leurs Principautés. David était maintenant dans sa tombe, son trône était rempli par un jeune homme de tendresse. ans et de parties superficielles, et le peu scrupuleux Henri, oublieux de son serment, et résolu à L’agrandissement exigea de Malcolm la cession de ses domaines en Angleterre. Henry Il avait fait valoir sa demande par l’épée, mais lui-même sentait que la procédure serait trop scandaleux et injuste d’être ouvertement tenté, et il résolut d’employer les arts cachés de la politique, dont il était un adepte, pour atteindre son but. Il demanda au roi d’Écosse de Rencontrez-le à Chester et conférez avec lui au sujet de l’affaire. Malcolm s’exécuta faiblement. Le Il en résulta, comme on pouvait s’y attendre, que le jeune homme fut cajolé par son astucieux cousin à rendre hommage à ses principautés anglaises. Ce n’était pas non plus la fin de la affaire. Sa propre disgrâce et l’humiliation de la nation ont été complétées par son être peu de temps après, il fut dépouillé des principautés de Cumbria et de Northumberland. Le L’indignation des Écossais fut si grande que Malcolm IV. Il avait failli perdre son trône dans le Les dernières années de sa vie se passèrent au milieu d’insurrections et de troubles.

Si jeune que fût Malcolm, et si petit que fût le période pendant laquelle il occupa le trône, il donna des preuves abondantes qu’avec le sang de son arrière-grand-mère Margaret hérita de sa profonde dévotion à l’Église romaine. Pendant son règne, des monastères et des couvents s’élevèrent dans tout le pays. Après les nombreuses fondations du règne précédent, on se demande quel besoin il pourrait y avoir de plus Maisons. Compte tenu de sa population, l’Ecosse était déjà surpeuplée de Institutions. Mais Malcolm pensait qu’il n’y aurait jamais assez de couvents et de moines. L’Écosse devait désormais faire sa religion par procuration. Une armée d’étrangers cagoulés devait chanter des litanies et réciter des paternosters pendant que ses propres fils labouraient et bêchaient et une admirable division du travail qui a permis au pays d’être à la fois un modèle d’industrie et modèle de religion. La moitié de sa population est vendue pour sillonner la la bêche et la charrue, et l’autre moitié est mise à part pour compter les perles et chanter les aves. Il ne sera pas la faute des descendants de Margaret si l’Ecosse, dans les siècles à venir, est pas le pays lévitique de l’Europe ! À toute courte distance les tours de l’abbaye ou Le monastère rencontra le regard, et les carillons du couvent saluèrent l’oreille. Les nouvelles maisons avec lesquelles Malcolm la Vierge a grossi la liste des fondations de David étaient Cupar à Angus et Manuel de Linlithgow, les deux établissements cisterciens. A Saltre, sur les confins de Lothian, était un hôpital pour « les pèlerins, les voyageurs et les pauvres gens », avec le privilège de « sanctuaire », et marqué, comme l’étaient tous les refuges de vagabonds, avec chaîne et croix. Les nobles qui voulaient bien se tenir à la cour suivirent l’exemple de le Roi, sachant quel plaisir cela donnerait à la « Jeune Fille », qui n’était pas seulement une parangon de la vertu que le nom implique, de voir de tels édifices s’élever pour sanctifier son royaume. Des couvents cisterciens ont été fondés à Eccles et à Coldstream par Gospatrick, comte de Mars; à Saint-Bathans par Ada, comtesse de Dunbar ; à Haddington par Ada, comtesse de Huntingdon, mère du roi ; à Édimbourg, à St. Mary’s Wend ; et un cistercien abbaye de Cantyre, fondée par Réginald, fils de Somerled, seigneur des îles, qui s’éleva en rébellion contre Malcolm, mais tomba au combat. La principale maison religieuse fondée en ce règne était l’abbaye de Paisley. Ses fondations ont été posées en 1164 par Walter Fitz-Allan, grand intendant d’Écosse et ancêtre de la maison royale des Stuart. Le l’abbaye, richement dotée de terres, et devint l’une des principales en Ecosse, a été colonisée par un corps de moines bénédictins dont l’origine maison était à Clunisiac en France, d’où le nom de Clunienses. Malcolm IV. Mort en 1165, ayant régna douze ans.

Son frère William lui succède. Il est connu sous le nom de William le Lion, non pas à cause d’une magnanimité d’âme exceptionnelle, ou d’une l’exploit de bravoure qu’il accomplit comme un lion, mais parce qu’il avait l’humble distinction de étant le premier à arborer l’étendard national de l’Ecosse, le « lion-rampant », dans la chambre du « dragon » qui, de temps immémorial, avait occupait cette place d’honneur. Sous William, il était impossible de s’arrêter, et encore moins de tourner la marée défavorable qui s’était abattue sur les affaires de l’Écosse. La tendance était toujours en bas. Il était naturel que William songeât à recouvrer les terres d’Angleterre que Malcolm avait si doucement lâchée, mais la tentative n’a fait que faire atterrir la nation dans une plus grande des pertes et une disgrâce plus profonde.

William envahit l’Angleterre, et renouvela le misérable région frontalière, la tragédie souvent répétée du sac, de l’incendie et du massacre. Son armée se trouvait devant Alnwick, ville d’un intérêt inquiétant pour les Écossais, depuis que Malcolm Canmore avait rencontré son destin sous ses murs. Le roi d’Angleterre combattait alors en France, mais les barons du nord, réveillés par les dévastations des Écossais, se réunirent à York pour conférer sur les mesures à prendre pour la défense du pays. Bien qu’il n’y ait que quatre cents et, enveloppés d’une lourde cotte de mailles, ils résolurent de faire une promenade de nuit jusqu’à Alnwick. Démarrage de Newcastle, ils arrivèrent dans les environs d’Alnwick au point du jour. Le matin s’est levé dans une brume épaisse, et les chevaliers aventureux, craignant au moins de chevaucher à l’improviste le cœur du camp écossais, résolut de s’arrêter. Soudain, la brume se leva et révéla à leur vue, un petit groupe de cavaliers s’inclinait dans une prairie au-dessous d’eux. Les Anglais Des cavaliers se précipitèrent sur la petite troupe, et, saisissant le chevalier qui se faisait le plus Remarquable par sa résistance, l’emporta en Angleterre. On peut concevoir la surprise de les barons anglais, lorsqu’ils découvrirent que leur captif n’était pas moins un personnage que William le Lion, roi d’Écosse. Les chroniqueurs de l’Église disent que ce bien la fortune arriva au roi d’Angleterre le jour même où il subit sa fameuse pénitence au sanctuaire de Thomas a Becket. On regrette qu’une légende qui se lit ainsi devrait être grossièrement dissipée par le fait que le roi d’Angleterre était à la temps en France.

Les barons emmenèrent leur royal captif à travers à Falaise en Normandie, et le livrèrent à leur maître. Henry était fou de joie, croyant qu’en capturant un roi, il s’était emparé d’un royaume. Quoi qu’il en soit, il était décida que Malcolm paierait sa rançon à un royaume. L’acte dans lequel Malcolm de L’Écosse devait posséder Henri d’Angleterre comme son seigneur seigneur, et le peuple écossais le sujets de la couronne d’Angleterre, a été soigneusement et habilement dessiné. Henry veilla à ce qu’en le document, il ne devrait pas y avoir de faille ou d’échappatoire par laquelle le magnifique prix qu’il avait si longtemps et si ardemment convoité, et si souvent manigancé pour s’approprier, et qu’un heureux accident qu’il avait jeté entre ses mains, quand il ne l’avait pas cherché, son emprise. Toutes les formalités, phrases, promesses et serments connus de l’âge féodal, et employée pour donner force obligatoire à ses engagements, était présente dans cet acte. William accepta l’engagement et jura fidélité au roi d’Angleterre en tant qu’homme de confiance. Et lui seul ; Ses évêques et ses nobles étaient associés à lui dans cette reddition de l’ancienne l’indépendance de leur pays, et la transaction fut conclue, et l’emprise d’Henri sur l’Ecosse rendue complète par la remise entre ses mains des châteaux d’Edimbourg, Sterling, Berwick, Roxburgh et Jedburgh, qui étaient maintenant en garnison avec ses troupes. Le eut lieu le 10 août 1175.

Il n’y a pas de jour plus sombre dans les annales de Écosse. L’indépendance de l’Écosse avait souvent été extrêmement menacée, mais elle ne l’avait jamais été ont été complètement perdus. Il était venu intact et triomphant à travers d’innombrables intestins rébellions, et à travers de nombreuses invasions étrangères ; mais pas une nationalité qui avait revendiqué sa prétention à être indépendante sur tant de champs de bataille, et face à la supériorité numérique, passa en vassalité sans qu’un coup fût porté. William le Lion a donné l’Écosse pour son liberté. C’était un lourd tribut à payer pour un seul homme, même si cet homme était un roi. Il On avait coutume de dire autrefois : « Il est doux de mourir pour son pays. » William le Lion n’était pas de cet avis. Son patriotisme évitait tout ce genre de romantisme et de idées dangereuses. Son credo était très sûr, même s’il est en train de devenir que le royaume devrait mourir pour son roi. La mort pour la patrie était un luxe pour lequel il n’éprouvait aucune ambition. Son Le sang était trop précieux pour être versé pour une telle cause. À quoi pourrait bien servir un pays vivant Roi mort ? Elle n’ouvrirait pas les portes de son sépulcre et ne lui permettrait pas d’échanger le le linceul pour le manteau royal, ou le silence de la tombe pour les voix de ses courtisans ; et voyant qu’il ne pouvait pas le faire, William jugea qu’il valait mieux que son pays qu’il mourrait en renonçant à son indépendance, et que lui-même vivrait. Mais qu’en est-il de la « Lion » qu’il avait blasonné sur l’étendard national ? Est-ce qu’il a effacé cela symbole de courage et de liberté du drapeau écossais, voyant qu’il n’était plus une bannière d’être vu dans la main d’une nation vassale ? Nous ne lisons pas qu’il l’ait fait. Il y avait un double honte dans l’humiliation que William, qui n’était pas un Lion, fit subir à l’Écosse. Le roi à dont il avait posé l’indépendance avait lui-même tenu l’étrier de son hautain prélat quand il monta sur sa mule ; 1 Et peu de temps après, Henri se baissa encore plus bas, il offrit sa nudité pour être flagellé par les moines sur la tombe de ce même prélat, Thomas a Becket, Archevêque de Cantorbéry. L’Église était devenue si hautaine et si basse qu’elle s’était abaissée monarque. Grâce à ses prétendus pouvoirs surnaturels, elle était capable de frapper les princes de l’époque avec terreur, et transformez-les en cravens.

L’indépendance politique de l’Ecosse l’indépendance ecclésiastique de l’Église. Cela montre que l’assujettissement complet du pays et son annexion en tant que partie intégrante de l’Angleterre avait été résolue. L’Église d’Angleterre (1176) exigea des évêques écossais se soumettre à sa compétence. Pour cela, cependant, les prélats écossais n’étaient pas préparé. Ils avaient juré fidélité politique à Henri ; Ils ont résisté aux revendications spirituelles maintenant par les métropolites de Cantorbéry et d’York. L’affaire a été portée en appel à Rome, et le pape régnant, Alexandre III, rendit un jugement en faveur des évêques écossais. Néanmoins, le jugement servit de prétexte à la venue d’un légat dans le royaume, d’un fonctionnaire dont l’apparence n’a jamais été de bon augure pour l’Ecosse, ni pour aucun pays. Liberté meurt sur ses pas, et fit l’herbe sous le sabot du cheval du calife.

C’est à peu près à cette époque que William le Lion jeté les bases d’une abbaye destinée à devenir l’une des plus riches et des plus grandioses de tous les mondes. Ecosse, et qui, liant son histoire à la puissante et sanglante maison de Beatoun, et à travers cette maison avec quelques-unes des scènes martyres de la Réforme, s’est rassemblée dans un nuage de souvenirs tragiques : Aberbrothock. Où est maintenant sa grandeur ? Plus l’abbé s’avance à sa porte sur sa mule richement caparaçonnée ; La troupe de les frères défilent avec des bannières et des changements ; ou les vêpres viennent flotter le soir air; le vaste tas élevé par William a cédé au temps, laissant jusqu’à nos jours sa majestueuse ruines pour témoigner de sa magnificence et de son étendue d’antan.

William n’avait pas encore achevé l’élevage de ce temple puissant pour le culte romain, qu’il dédia à Thomas Becket, lorsqu’il s’est trouvé en guerre avec le chef de l’Église romaine. La querelle est née d’une misérable dispute entre Robert de St Andrews et Jean d’Aberdeen, la question étant lequel des deux devrait occuper le siège épiscopal de St Andrews. Cette affaire aussi a été portée en appel à Rome, et le roi d’Écosse et le pontife prirent des partis opposés. Le bien-fondé de la querelle a été pas le moindre intérêt pour qui que ce soit aujourd’hui, excepté pour les partisans de l’apostolisme et nous ne le remarquons qu’à cause de l’infliction qu’il a infligée à l’Écosse. À réprimander William d’avoir prétendu avoir un esprit à lui en la matière, et de ne pas avoir cédé Se conformant immédiatement à la volonté papale, le royaume fut frappé d’excommunication. De toutes les armes de l’arsenal de Rome, la plus terrible peut-être, étaient interdites. Il s’agissait d’une des signes et des signes si visibles de la colère divine que le cœur le plus vaillant Et la peur se lisait sur tous les visages, depuis le monarque jusqu’en bas. La terreur s’est répandue dans le terre. La vengeance qui grondait des Sept Collines était considérée comme la vengeance des Tout-puissant. Tous les canaux de la grâce ont été arrêtés, et tous les symboles du salut Retiré. Les prêtres abandonnèrent les temples ; les lumières de l’autel s’éteignirent ; le les portes de l’église étaient fermées ; les cloches pendaient silencieusement dans les clochers ; la voix de l’épouse et de l’époux cessa ; les enfants ne pouvaient être baptisés, et les morts ne pouvaient être enterrés qu’en et là-bas, ni chant funèbre ni requiem ne pouvaient être chantés. Cette terrible catastrophe projetée son ombre dans le monde de l’au-delà, car les portes du Paradis étaient fermées, et des foules de des esprits désincarnés erraient inconsolables sur les rives sombres du Styx, attendant jusqu’à ce que L’interdit doit être levé et les portes fermées doivent être rouvertes. Aux rois L’interdiction était particulièrement redoutable. En dehors de ses terreurs fantomatiques, il avait pour eux de graves conséquences politiques. Ce missile enflammé lancé au milieu de leur population n’a pas l’insurrection et la rébellion dans leurs royaumes, ce qui a eu pour résultat la destruction de l’ordre et la chute du trône. Aujourd’hui, nous sourions à ce stade Les hommes de ce jour-là tremblèrent et se hâtèrent de faire la paix avec le Pontife. Il se trouve que le pape Alexandre III. mourut à ce moment-là, et son successeur Lucius III. étant un homme plus conciliant, et de plus, n’étant pas personnellement concerné dans la querelle, L’Écosse était débarrassée de ce tourment.

La mort, elle aussi, s’est liée d’amitié avec le pays dans le de sa vassalité politique. Au bout de quinze ans, Henri II. d’Angleterre a quitté ce et laissa son trône à Richard Cœur de Lion. Ce monarque s’enflamma de la passion de combattre les Sarrasins et de gagner la gloire sur les champs de bataille de Palestine. Mais il n’a pas Il avait cruellement besoin d’argent pour lui permettre de se joindre aux croisades dans lesquelles le Pape entraînait les princes de l’époque, à l’affaiblissement de leur pouvoir et à l’agrandissement de son propre importance. Cent mille livres sterling seraient plus utiles au Lion dans ce détroit que l’hommage féodal de l’Ecosse, et étant en même temps d’un romantique et chevaleresque, il offrit de relever le roi et le royaume d’Écosse de leur serment de fidélité (5 décembre 1189) pour cette somme. Le marché fut conclu ; L’Ecosse avait l’indépendance, les châteaux tenus en gage par l’Angleterre furent cédés aux Écossais, et Richard Cœur de Lion partit à la conquête d’un nom éternel de conquérant des infidèles et le libérateur du « Saint-Sépulcre ». L’Écosse était à nouveau libre. Mais elle ne devait rien grâce à sa monarchie. Elle aurait pu être dans les fers jusqu’à ce jour si son émancipation avait été dépendait de l’esprit, ou de la politique, ou de l’épée de William le Lion.

Rien n’a plus ravi la postérité de la reine Margaret que de voir l’Église multiplier ses prêtres, et augmenter le nombre de ses Acres. David, on pourrait le penser, avait suffisamment pourvu à ses besoins à ces deux égards. compte tenu de la taille et de la population de l’Écosse. Mais tous les rois de sa maison semblaient ont pour ambition d’augmenter les fondements religieux et de multiplier les moines ordres. Sous le règne de William, les « Frères Rouges » s’installèrent à Aberdeen, le les clunisiens à Lenders, les cisterciens à Glenluce et à Inchaffray ; Une maison de chanoines-réguliers à Strathearn. Sous ce règne, Iona apparaît à nouveau. Ronald Lord of the Isles en En 1203, il reconstruisit son célèbre monastère à plus grande échelle et le colonisa avec des bénédictins. Les Culdee s’étaient attardés sur place jusqu’à ce moment-là. Une partie d’entre eux fusionner avec la communauté bénédictine et les autres s’éteindraient. 2

Le règne de William fut mémorable, d’ailleurs, sur un autre compte. L’indépendance ecclésiastique de l’Ecosse était désormais définitive Justifié. Cette question fait l’objet de débats depuis plus d’un siècle. Si les rois de L’Angleterre convoitait la seigneurie temporelle de l’Écosse, l’Église d’Angleterre ambitionnait de étant son supérieur spirituel. Tantôt c’était York, tantôt c’était Canterbury qui intriguait introduire la mince limite de leur suprématie en revendiquant de plein droit la consécration des évêques de St. Andrews, en signe que tous les sièges d’Écosse étaient soumis à leur juridiction, et que tout le royaume d’Écosse était inclus dans leur diocèse. William a vu que le plus Le moyen le plus efficace d’éteindre la suprématie inférieure était de lui opposer une suprématie plus grande. Il a posé son église aux pieds d’un maître plus élevé que York ou Cantorbéry, le pontife à savoir. Il envoya une députation à Rome dans le but d’obtenir du pape une déclaration formelle que l’Église écossaise devait une allégeance directe et immédiate aux Siège romain et à aucun autre. La députation fut couronnée de succès, et le 11 mars 1188, Clément III. publia une bulle dans laquelle il appelait affectueusement l’Église d’Écosse son « fille », et prit ce plus jeune né de sa famille sous la protection de 3 Les prélats anglais furent forcés de s’incliner devant cette décision, et les prétentions d’York et de Cantorbéry sur l’Église d’Écosse prirent fin. William mourut en 1214 à l’âge de soixante-quatorze ans, après avoir régné quarante-neuf ans.

Son fils, Alexandre II, lui succéda à l’âge de seize ans. En Angleterre aussi, les scènes avaient changé. Cœur de Lion était mort, et Jean était sur le trône. C’est sous ce prince pusillanime que Némésis a rattrapé L’Angleterre pour son traitement de l’Écosse sous le règne de William. L’Angleterre avait volé L’Écosse de son indépendance, et maintenant nous voyons l’Angleterre dépouillée de sa propre indépendance. L’Écosse était sortie de la vassalité, l’Angleterre y est entrée. Jean déposa sa couronne et royaume au pied de la chaire pontificale, jurant d’être le légitimateur d’Innocent III, et s’engageant pour lui-même et ses successeurs à tenir le royaume en tant que vassaux du pape. C’était une servitude plus humiliante que toutes celles dans lesquelles l’Écosse avait jamais été réduite. voyant qu’elle donnait au peuple anglais un prêtre pour maître. Cette transaction a permis de après la guerre civile en Angleterre, et les nobles de ce pays, s’enfuyant à la cour d’Écosse de la tyrannie de Jean, tira Alexandre II. dans la querelle. Il s’était échappé de son imbroglio en peu de temps, mais pas pour trouver le repos. Les soulèvements commencèrent à détourner l’attention des siens et il n’y eut pas de jour pour Alexandre qui ne prît soin d’elle. Son règne, qui dura du De 1114 à 1149, fut du début à la fin pleine de perplexité et de labeur. Mais aucun pays au moment de la Cet âge-là s’en est mieux sorti, et il y en a qui ont fait encore pire. C’était l’époque de la grand pontife Innocent III. Le ciel de la papauté était sans nuage. Autour du trône du Pape tout semblait stable ; mais la terre de la société politique vacillait çà et là, et le cœur des hommes leur manquait par crainte d’un changement et d’une dissolution imminents.

Il n’y a pas de règne écossais, pas même David est plus profondément ecclésiastique dans son esprit et sa politique que celui de Alexandre II. L’Église, nous la voyons devenir chaque jour un peu plus la seule institution qui Les rois et les nobles rivalisent entre eux pour s’enrichir de richesses. Nouvelles abbayes et religieux maisons s’élèvent dans diverses parties du pays, et de nouveaux ordres d’habitudes et de Des noms inconnus arrivent en Ecosse pour grossir son armée de moines déjà envahie par la végétation. Maintenant a été fondée l’abbaye cistercienne de Culross, ainsi que le monastère cistercien de Balmerino. Il y avait alors trois maisons de l’Ordre de Vallis Caulium, Pluscardin à Moray, Beaulieu près d’Inverness, et Ardchattan à Lorn. Les bénédictins clunisiens étaient établi à Crossraguel à Carrick, les Prémontrés à Ferne à Ross et le Trinitaires, ou Frères Rouges, à Dunbar. Les Frères Mendiants, récemment fondés par St. François d’Assise, se frayèrent rapidement un chemin vers l’Ecosse, et s’établirent à Roxburgh et Berwick. Les favoris du roi parmi les hommes qui portaient des robes et des On dit qu’il s’agissait des Dominicains, qu’il établit à Inverness, Elgin, Aberdeen, Montrose, Perth, Stirling, Ayr et Berwick. Leur fondateur était saint Dominique, pour qu’avec Innocent III. le monde est redevable au « Saint-Office ». Pendant Sous le règne d’Alexandre, de nombreux synodes diocésains et conciles provinciaux se tinrent, et quelques canons importants promulgués qui jettent de la lumière sur l’état de l’Écosse à cette époque, mais qui reviendra mieux sous notre attention à un stade ultérieur. En 1122, Adam, évêque de Caithness, perdit la vie dans une querelle avec ses paroissiens au sujet de ses dîmes. Le Roi prit une terrible vengeance pour son meurtre par la pendaison de quatre cents habitants.4 L’insurrection dans les Hébrides appela soudain Alexandre dans les îles occidentales. Lorsqu’il est juste sur sur le point de réussir dans son expédition, il tomba malade de la fièvre et mourut (8 juillet 1249) le l’île de Kerrara. Il fut enterré dans l’abbaye de Melrose, et son fils, un enfant de huit ans, lui succéda sur le trône.

L’enfant fut transporté à Scone, trônant sur le pierre du destin, et avec des pompes d’autant plus nombreuses et imposantes, à l’égard de ses années Il fut d’abord anobli puis couronné sous le nom d’Alexandre III. Il n’y a pas d’autre un couronnement à Scone aussi brillant que celui-ci, comme si les Écossais cherchaient un soulagement dans ces cérémonies voyantes des craintes dont les années d’enfance du roi les oppressaient. Le petit monarque était assis en robe, en couronne et en sceptre, tandis que les nobles d’Écosse venaient l’un après l’autre et lui jurèrent fidélité. Le dernier de tous s’est levé de la Un grand barde des Highlands à l’allure vénérable. À genoux, ses cheveux blancs tombant ses épaules, et sa barbe d’argent ruisselant sur sa poitrine, il récitait avec un stentor la généalogie d’Alexandre depuis le premier monarque écossais jusqu’en bas. C’était une rencontre que toutes ces formalités doivent être observées en l’espèce. Ils couronnaient le dernier héritier de la maison de Fergus, bien qu’ils ne le sachent pas.

Les augures qui ont anéanti les splendeurs au milieu de que le règne de notre dernier roi celtique s’ouvrit bientôt commença à se réaliser. Le féodal nobles d’Écosse étaient autant de rois, leurs vastes territoires tant de royaumes, et leurs de nombreux serviteurs, autant d’armées, et dès que la cérémonie fut terminée, ils sortirent des chambres du couronnement de Scone pour lutter les uns avec les autres pour la possession de la roi, et avec la personne royale le gouvernement du royaume. Le prix tant convoité a été par Comyn, le puissant comte de Menteith. Il y eut des temps plus heureux pour la maison Comyn et leurs amis, mais il s’en sortit mal avec leurs rivaux, et pire que tout avec les pays. Les paysans ont été retirés de la charrue pour livrer les batailles de faction, les Les champs non cultivés refusèrent leurs récoltes, et la famine vint aggraver les misères de la guerre. Les nobles déçus complotèrent comment ils pourraient contrecarrer l’influence des Comyns, et libérèrent le roi de leur emprise. Ils résolurent de marier leur jeune souveraine à la fille d’Henri III. d’Angleterre, et donner au Roi, en qualité de tuteur et de conseiller, le Monarque anglais. Le match fut arrangé, bien qu’Alexandre n’eût alors que dix ans. Si L’Ecosse n’était pas gardée du côté de la faction Comyn, de nouveaux dangers étaient créés en un autre quart ; car les conseils que le roi Henri pourrait donner à son gendre toujours dans l’intérêt et l’honneur de l’Ecosse. À mesure qu’Alexandre atteignait l’âge d’homme, Cependant, il a développé un esprit robuste et une bonne pénétration, ce qui lui a permis de tenir dans le jeu qui l’opposait au roi d’Angleterre. Les deux cours se sont rencontrées à York en 1251, pour célébrer Noël et le mariage. Matthew Paris nous a laissé un description des festivités, des tournois, des robes magnifiques, et, en en particulier, les robes ornées de pierres précieuses de la reine douairière d’Écosse, dans lesquelles elle éclipsait les dames des deux cours. Le lendemain de Noël, Alexandre épousa Margaret. fille d’Henri III. d’Angleterre. À cette occasion, le roi d’Écosse aurait fait hommage à ses principautés anglaises ; mais Henri, présumant de la jeunesse d’Alexandre, lui demanda de faire aussi allégeance à l’Écosse, sur quoi le jeune et courageux monarque répondit que il était venu à York pour recevoir sa fiancée, et non pour abandonner son royaume.

Alexandre III. hérité de la faiblesse de tous qui avaient le sang de Margaret dans les veines. Avec son règne vinrent plus d’abbayes et plus 6 Parmi les nouvelles fondations, car il serait fastidieux de tout raconter, nous choisissons un seul, à cause de l’incident touchant et romanesque qui a conduit à son érection. Il est l’abbaye cistercienne de Sweetheart, près de Dumfries, fondée par Devorgoil, épouse de John Baliol. À la mort de son mari en 1269, elle fit embaumer son cœur et le conserva dans un afin qu’elle pût être placée dans le même cercueil qu’elle-même, et enterrée dans le même cercueil qu’elle-même. l’abbaye qu’elle avait fondée. D’où son nom. Elle est également connue sous le nom de Nouvelle Abbaye. À peu près la même chose Deux fois, qui n’avaient pas été moins tendrement unis dans leur vie, furent réunis dans la tombe. Sur Le 13 juin 1250, les restes de la reine Margaret ont été transférés du cercueil de pierre à qu’ils avaient couché pendant un siècle et demi, dans un sanctuaire abondamment orné d’or et de bijoux, dans l’allée des dames de l’abbaye de Dunfermline. Le corps de Malcolm Canmore fut exhumé en même temps et placé à côté de celui de sa reine. Quand les reliques de Margaret, disent les chroniqueurs, furent introduits dans l’abbaye, « tout le temple fut rempli d’une odeur des plus douces. 7

Bientôt, le chevalier écossais eut d’autres choses à faire Pensez-y. C’était sous le règne d’Alexandre III. que les Vikings ont fait leur dernière tentative sur l’Ecosse, et reçurent leur dernière et décisive défaite. La puissance nordique avait été renversé sur le continent de l’Ecosse, mais il subsistait encore dans les Orcades et les Shetland, et dans les îles qui parsèment la mer occidentale jusqu’à l’île de Man. Chacune de ces îles était une principauté indépendante, sous le règne d’un prince nordique, qui possédait Haco, roi de Norvège, en tant que seigneur féodal. Ces petites souverainetés étaient une source de danger, car si méprisables individuellement, ils étaient redoutables lorsqu’ils étaient combinés, et toujours prêts à attaquer l’ouest quand l’Angleterre a frappé dans le sud. Alexandre II. tenté de se débarrasser de la danger en éradiquant les petites souverainetés. Cela attira sur son successeur le lourd bras du roi de Norvège, qui voyait dans la suppression de ces principautés insulaires la destruction de son pouvoir en Ecosse. C’est alors qu’apparut l’une des plus puissantes flottes nordiques qui n’avait jamais été vu au large des côtes écossaises.

Au milieu du mois d’août 1263, une armada nordique, de cent soixante voiles, leurs bannières blasonnées des vieux symboles de la terreur, et leurs ponts remplis de guerriers en armure de chaînes, terreurs d’un plus grand nombre de substantiel — balayé autour du Mull of Canter, saisi sur les îles d’Aaran et Bute, et est finalement venu jeter l’ancre au large de Largs. Haco, roi de Norvège, commandait en personne, et nous nous attendons à ce que le guerrier vétéran frappe avant que l’armée écossaise n’ait eu le temps de se rassembler. Mais non : l’envahisseur ne vit pas de défenseurs sur le rivage, et pensa qu’il pourrait prendre son temps pour S’emparer de la victoire qui était déjà la sienne. Pendant ce temps, les hommes du Nord se livraient à leur l’amour caractéristique du pillage, de la collecte de butin, mais de la perte d’heures inestimables. L’un des Leurs expéditions de rapine étaient d’un genre tout à fait unique et extraordinaire. Envoi soixante de leurs navires remontèrent le Loch Long, et traînèrent leurs transports à travers l’étroit col de entre Archer et Tarbat, ils les lancèrent sur le Loch Lomond. C’était la première et la première La dernière fois que ce navire de guerre a été vu dans ces eaux intérieures. La tempête nordique a balayé le long de la ravageant ses îles, saccageant les demeures de ses rives, massacrant les habitants, et transformant une scène d’une beauté romantique en une scène de désolation lugubre. Après avoir accompli cet exploit, les Scandinaves retournèrent à leurs navires.

Le roi de Norvège, comme s’il était ensorcelé sont restés inactifs. Bien que familier avec les batailles, Haco se laissa déjouer par son jeune antagoniste, le roi d’Ecosse, qui, dans cette circonstance, se montra le stratège supérieur. Alexandre envoya à bord de la flotte norvégienne une ambassade de aux pieds nus pour négocier les conditions de la paix. Les frères allaient et venaient, et bien que la paix n’a pas été arrangé, ni peut-être désiré, le temps a été gagné. Pendant que les frères négociaient, La position d’Haco devenait à chaque instant plus périlleuse. Devant lui, l’Écossais l’armée se rassemblait en plus grand nombre, bien qu’elle se cachât derrière les collines et derrière lui les tempêtes automnales de l’Atlantique se déplaçaient à toute vitesse vers la scène de l’action, sur laquelle ils devaient jouer un rôle plus important que l’homme. Il C’était maintenant la fin de septembre, et les jours qui raccourcissaient et le ciel qui s’abaissait annonçaient à Haco qu’il faut qu’il se batte, ou qu’il retourne dans son pays.

Le 1er octobre, à minuit, un orage s’est levé du sud-ouest. Les vents s’élevarent, apportant avec eux des torrents de grêle et de pluie, et le les vagues des montagnes qui s’abattaient sur la terre faisaient jeu avec les navires d’Haco, les jetant, avec leur charge de guerriers armés et leurs bannières ornées de corbeaux, vers les cieux moment, pour les précipiter sur la plage rocheuse le lendemain. La tempête n’a donc traité qu’une partie de la flotte norvégienne ; une autre partie qu’il a conduite avant elle en remontant la Clyde. Ici, l' La confusion et la destruction n’étaient pas moins grandes que sur le rivage de Largs. À la dérive avant Les vents étaient une masse de galères de guerre, s’écrasant à chaque instant les unes contre les autres dans la plaine. l’obscurité, certains coulant avec leurs équipages, et d’autres lancés comme des carcasses échouées sur les rives de la rivière.

La nuit avait été pleine de terreurs, mais le Le matin était plus terrible encore, car sa lumière révélait les horreurs de la nuit. Haco, Tandis qu’il regardait du pont de ses derniers navires, il vit le coup qui s’était abattu sur lui lui. Il sentait que le coup avait été porté, non pas par les Écossais, mais par des forces plus puissantes qui lui faisaient la guerre, les puissances, même de l’air et de l’océan, dont la fureur avait été laissée lâcher sur lui. Pour ajouter à sa perplexité, la tempête ne montrait aucun signe d’apaisement. Le look Seaff le consterna, tout hardi vétéran qu’il était, car la tempête grondait toujours ses nuages noirs, et roulant toujours en avant ses puissantes vagues. Ce serait assez de travail pour le jour, pensa Haco, pour lutter contre les flots ; demain, si ses vaisseaux tenaient bon, et la tempête apaisée, il transporterait son armée à terre, et combattrait les Écossais.

Haco s’imaginait que les puissances obscures de La sorcellerie avait été convoquée pour s’opposer à lui. Le sort d’une sorcière avait soulevé cette violente tempête en faveur des Ecossais. Il conjurait les éléments pour qu’ils se reposent par un lieu plus saint Arts. Débarquant dans l’île de Cumbrae, et improvisant un autel grossier, il fit son Les prêtres disent la messe. Ce fut en vain. Les vents hurlaient toujours, et l’Atlantique ondulait a continué à faire du sport avec ses navires brisés.

L’arrivée de l’armement norvégien connu; En fait, les envahisseurs eux-mêmes avaient signalé leur approche par les ravages qu’ils avaient infligés au pays alors qu’ils se dirigeaient vers le sud, et les préparatifs d’Alexandre, poussés avec vigueur, étaient maintenant complets. L’armée écossaise se composait d’un corps d’armée nombreux et un beau corps de cavalerie, au nombre de quinze cents cavaliers, pour la plupart chevaliers et barons, revêtus d’armures de la tête aux pieds, et montés sur des chevaux espagnols. Le pied les soldats, armés de lances et d’arcs, étaient conduits par Alexandre, grand intendant d’Écosse, arrière-grand-père de Robert II, le premier de la lignée Stewart. La deuxième journée s’est ouverte avec la tempête ne s’adoucit que légèrement, mais Haco sentit qu’il fallait livrer bataille, car il y avait des provisions et chaque heure infligeait de nouveaux désastres à la flotte. Il envoya neuf cents guerriers farouches et vaillants. Au fur et à mesure qu’ils avançaient à travers les vagues dans leur transports, ils aperçurent la cavalerie ennemie rangée sur les hauteurs au-dessus du village de Largs, leurs formes se détachant hardiment sur les nuages rouges de l’orage. Une foule de soldats armés Les paysans ont contribué à grossir leur nombre apparent. À leurs côtés se trouvaient les hommes d’armes leurs lances et leurs casques d’acier, touchés par le soleil levant, étincelants comme le feu à travers les nuages à la dérive.

Une division de l’armée norvégienne s’avança À la hauteur de l’attaque, un autre corps prit position sur la plage. Bientôt, les deux Les armées étaient en conflit. Les Écossais, sous la direction du Grand Intendant d’Ecosse, se comportèrent avec bravoure et repoussa le fourgon norvégien. La bataille se déplaçait maintenant vers le rivage, et toute l’armée norvégienne entra en action. Le roi Haco, qui était sur les lieux, se mit en route dans son transport vers la flotte, pour apporter des renforts à ses hommes. À ce moment critique L’orage s’élevant avec plus de fureur, non seulement rendait impossible l’envoi de secours à l’armée à terre, mais brisa les navires de manière à ce qu’ils soient presque totalement détruits. La flotte de Haco. Pendant ce temps, la bataille se poursuivait, la masse en lutte allait et venait sur le rivage avec un vacarme terrible et incessant, que même le grondement des vents et le tonnerre de le ressac ne pouvait pas se noyer, le bruit mêlé des cris des capitaines, la sonnerie des coups de mille épées sur des armures d’acier, et les gémissements et les hurlements des mourants Guerriers. Les Écossais étaient plus nombreux que les Norvégiens, et ceux-ci, se voyant en danger d’être enfermé et coupé en morceaux, formé à la hâte en un corps compact hérissé partout avec des lances en acier. La cavalerie écossaise attaqua mais ne put briser ce cuirassé masse et se frayent un chemin dans le cercle norvégien.

Vers le soir, la tempête s’apaisant un peu, Des renforts arrivèrent des navires. Les Norvégiens, s’élançant au maximum fureur, attaqua les Écossais et délogea ceux d’entre eux qui occupaient encore la Hauteurs. Mais on n’eut pas le temps de regagner la fortune de la journée : le sort de la L’expédition était scellée. Le champ de bataille était couvert de cadavres norvégiens : des morts de la matinée Il ne restait plus qu’un reste épuisé et découragé : sous le couvert des ténèbres qu’ils prirent leurs transports, et, se frayant un chemin à travers un ressac formidable, ils s’échappèrent vers leur flotte.

L’Écosse avait vu le dernier des Danois. Dans un navire brisé, le vestige de son armada jadis magnifique, Haco mit le cap sur la Norvège, qu’il ne devait jamais atteindre. Il tomba malade de fatigue et de chagrin et mourut dans les Orcades. Dès lors, les Hébrides furent soumises au sceptre écossais, et l’étoffe commença en l’union des Pictes et des Scots était maintenant couronnée. De plus, des préparatifs ont été faits pour la « Guerre d’Indépendance ». La réduction des îles occidentales était une indispensable condition du succès dans ce conflit à venir. Avec une multitude de roitelets hostiles sur son flanc, l’Ecosse n’aurait jamais pu faire valoir sa nationalité contre un adversaire puissant comme l’Angleterre. La bataille de Largs a apporté un signal de délivrance à la nation, et en est une des époques de l’histoire écossaise.

Mais la nuée ne s’éloigna pas de la maison de Margaret. Les plans d’Alexandre, sages et politiques, pour régler la couronne dans sa famille, n’a rien donné. Une suite de calamités, se succédant rapidement, désola son maison. Sa reine est morte. Elle a été suivie jusqu’à la tombe par son deuxième fils, encore un garçon. Son premier-né, Alexandre, prince d’Écosse, qui se serait assis sur le trône après lui, s’enfonça ensuite dans la tombe. Puis vint la nouvelle de Norvège que sa fille, épouse de Le roi Éric était mort, laissant une fille unique, Margaret, la « Pucelle de Norvège ». Alexandre, dans la fleur de l’âge, se retrouva veuf et sans enfant. Il s’est marié Ioleta, fille du comte de Dreux, dans l’espoir de recouvrer la fortune de son maison; mais une grande calamité était proche. Il revenait d’Édimbourg, et comme il chevauchait le long du rivage près de Kinghorn, dans l’obscurité, le 16 mars 1286, son cheval trébucha, roula par-dessus la falaise, et Alexandre fut tué. Le deuil universel de la mort du roi fut bientôt suivie d’une consternation et d’une consternation, non moins universelles, devant la nuit noire qui s’était abattu sur l’Ecosse.


NOTES

1. Histoire d’Angleterre de Hume, vol. I., chap. VIII, p. 144. Londres.

2. C’est ce que dit le Catalogue de Silgravce, tel qu’il est donné dans les Conciles de Hadden et Stub, ii, 181

3. Les bulles papales sont nommées d’après leur en commençant par les mots. C’est ce qu’on appelle le Bull Cum universi. Il se déroule ainsi : Praesentis scripti pagina duximus statuendum, ut Scotticana Ecclesia Apostolicae Sedi, cujus filia specialis exstititm nullo medicante subjaceat. Hoveden Chron., ii 360, 361

4. Belesheim, Église catholique de Stotland, i. 359.


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