CHAPITRE XXIV.FONDATION D’ABBAYES SUITE — ABBAYES AU NORD DES GRAMPIANS — DANS LA VALLÉE DE LA TWEED, MELROSE, KELSO, ETC. — DIVERS ORDRES DE FRÈRES. — SERMONS DES FRÈRES. — PERSPECTIVES DE L’ÉCOSSE. Nous poursuivons notre Récit de la fondation des abbayes, des prieurés et des monastères. L’ancien visage de L’Écosse disparaissait rapidement : une nouvelle terre s’élevait pour prendre la place de l’ancienne. Mais Le changement s’est surtout produit en surface. Au fond, caché à la vue par les Romains l’ecclésiastique et le laquage normand dont le roi David l’avait recouvert était le vieux Culdee Ecosse. Il sommeillera pendant quelques siècles, et puis, quand le spirituel Les cieux ont achevé leurs révolutions désignées, et leurs influences éternelles ont recommencé à agir sur la nation, Colomba, ressuscitant de sa tombe, pour ainsi dire, reconstruira les sanctuaires déchus de l’Église primitive d’Écosse, et son deuxième jour sera plus glorieux que le premier. Seules quelques-unes des abbayes et des églises Remarquons-nous les fondations, et celles-ci brièvement. Nous avons déjà enregistré l’incident ce qui amena Alexandre Ier à fonder l’abbaye d’Inchcolm. Cette abbaye jouxte la métropole d’Ecosse, d’où, par un matin clair ou un soir calme, ses ruines peuvent être les eaux du Forth ; autour d’elle un air d’isolement et de calme aussi profond que si, au lieu d’être le voisinage d’une grande capitale, elle était placée, comme Iona, au milieu des mers des Hébrides. Ses bâtiments sont encore merveilleusement entiers, plus que la plupart de nos Abbayes. Leur position sur une île peut contribuer à expliquer leur bonne conservation, par exemple Les ravages de l’homme sont encore plus destructeurs que ceux du temps. « Le toit de pierre La salle capitulaire octogonale est l’une des plus belles et des plus parfaites d’Ecosse, et le La maison de l’abbé, le réfectoire et le cloître sont encore relativement entiers.1 La tour carrée qui s’élève au centre de la cathédrale, et qui forme un objet si important dans les ruines, est si dans son architecture et sa forme à celle d’Iona, ce qui justifie la conclusion que le deux d’entre eux ont probablement le même âge. Parmi ses bâtiments se trouve une cellule plus primitive et plus grossière que les autres chambres, et peut-être, comme certains l’ont affirmé, la cellule dans laquelle Le roi Alexandre vécut pendant les trois jours où la tempête le retint prisonnier sur l’île. 2 Le nom de sa sainte patronne Colomba a prêté le abbaye une haute réputation pour la sainteté. À partir du moment où il a été changé d’un règlement de Columbites à un prieuré de moines augustins, il commença à être richement doté. Des terrains, des maisons, des églises, des villages fleurissaient, et les successeurs du pauvre anachorète, dont la subsistance avait été « le lait d’une vache et des crustacés », vit leurs granges débordent de grains, de malt et de fruits, produits de leurs nombreux domaines, et leurs caves remplies de tonneaux de bière des brasseries voisines, et tonneaux de vin des vignobles de France. Donibristle et d’autres domaines de foire sur le les rives nord du Forth, avec de nombreuses églises à l’intérieur des terres dans le Fife ; tofts à Édimbourg, Cramond, Haddington et d’autres villes des Lothians, les dons de David et les suivants rois, grossit le rôle des rentes de l’abbaye. Un cadeau est si particulier qu’il mérite d’être mentionner. C’est celle d’un millier d’anguilles annuellement de Strathendry, dans la paroisse de Leslie », ainsi que deux porcs et une vache, attachés aux chanoines sur rien de moins qu’un que la bulle du pape Alexandre III.3 Les chroniqueurs monastiques ont pris soin de dote Inchcolm d’autant de miracles que David et d’autres rois de terres. Columba a été croyait en faire l’objet de ses soins particuliers, et si le mal était fait, les moines, les Le malfaiteur ne tarda pas à ressentir la vengeance du saint. Si le couvent a été cambriolé et que son trésors rayés, il s’élevait certainement dans le Forth une telle tempête qu’elle obligeait les les fauteurs de retourner sur l’île avec leur gain mal acquis, ou de le jeter à la mer. Située dans le Forth, elle a été exposée aux ravages des pirates danois, mais ne l’a jamais été voleur de mer s’enfuit tranquillement avec son butin : il fut refoulé par les vents furieux, ou il rencontra un naufrage sur l’Inchkeith ; et tout cela selon le chroniqueurs, par l’interposition de Columba. Mais les grands saints aiment parfois les grands poètes hocher. Columba devait être endormi ou en voyage lorsque le malheur suivant arriva au moines d’Inchcolm. L’abbé et les membres du couvent, comme nous l’apprend Bower, avaient passé le l’été et l’automne de 1421 sur le continent, pour échapper aux visites des routiers anglais. Sur Le samedi 8 novembre, toute la communauté retourna dans l’île, court voyage en toute sécurité. Le lendemain, qui était un dimanche, l’abbé envoya le cellérier sur le continent pour aller chercher des provisions, et quelques barils de bière qui se trouvaient à la brasserie de Barnhill. Les marchandises furent expédiées, et vers trois heures de l’après-midi, le bateau se mit à l’eau à son retour sur l’île. Les marins ne sont pas satisfaits des progrès accomplis par le après avoir éprouvé les qualités de la bière avant de s’embarquer, hissa la voile jusqu’à Accélérez la vitesse. À ce moment, une bourrasque soudaine frappa la barque, déchira la toile en lambeaux, et Le timonier lâcha la barre, le vaisseau se remplit et coula. Sur les six personnes qui ont participé à l’enquête, le cellérier et deux matelots se noyèrent ; Les trois autres ont été sauvés. Monsieur Pierre, le chanoine, passa une heure et demie dans la mer, s’accrochant tout le temps à une corde, le dont l’une des extrémités était tenue, nous dit le chroniqueur, par Colomba. Sir Peter par la suite affirma avec confiance que le saint lui était apparu sous une forme corporelle. Les deux autres devaient leur évasion d’une tombe aqueuse vers une interposition d’un caractère beaucoup plus banal. Quelqu’un qui a été témoin de leur triste sort a réussi à leur jeter un brin de paille, qui les a empêchés de se battre. jusqu’à ce qu’une barque ait été envoyée à leur secours. La morale que Bower souhaite impressionné par l’histoire, c’est que les trois hommes qui ont été sauvés de la noyade les avaient tous ce jour-là, il assista à la messe dans l’église paroissiale de Dalgety.4 L’abbaye d’Inchcolm est devenue après les temps célèbre comme lieu de sépulture. Le monastère se trouvait dans le diocèse de Dunkeld, et plusieurs évêques de ce siège furent enterrés dans l’église de l’abbaye. Parmi certains, le cœur seulement, tandis que le corps reposait à Dunkeld. Mais, en vérité, dans l’île de Saint-Colme dormir les morts de diverses nationalités. pirates danois qui sont venus pour voler, mais qui ont été tués un combat, reçu ici un enterrement sans cérémonie. Les rovers anglais qui ont visité l’île pour un le même dessein rencontra ici leur destin, et furent jetés dans une tombe sur laquelle on ne chanta ni Chant funèbre ni requiem. Dans les jours qui suivirent, les bâtiments de l’abbaye connurent une grande variété de fortunes. Cessant d’être la demeure de l’abbé et du moine, ils furent affectés à des usages très ordinaires. À une certaine époque, nous trouvons l’abbaye un réceptacle de pirates ; à un autre, un lazaret, et des navires arrivant dans le Forth avec la peste à bord reçoivent l’ordre de débarquer leurs équipages à St. Colme. Quelques-uns des premiers Jacques en firent une prison d’État, et de nos jours nous avons vu C’est de nouveau une caserne, tantôt un lazaret. Des siècles avant que Burns et Scott n’aient d’une beauté et d’une grandeur qui fascinent tant de gens maintenant que la magie de leurs vers a dévoilé leurs gloires, les moines avaient ont montré leur appréciation des nobles caractéristiques de la terre écossaise en sélectionnant les endroits les plus riches, les plus doux et les plus pittoresques qu’on puisse y trouver comme le lieu de leur habitation. Ils plantèrent leurs abbayes et leurs prieurés en touffe dans la région frontalière, les déposant près du « gala précipité » et du « tweed argenté », et d’autres ruisseaux qui roulent au milieu de collines pastorales souriantes, et de vallées de forêts mêlées et champ de maïs, présentant une image de beauté qui ravit l’œil et suggérant une sens de l’abondance qui réjouit le cœur. Et ce n’était pas seulement dans les Basses-Terres, au milieu de la graisse de prairies et de richesses de terres à blé que les colons monastiques fixèrent leurs campements. Au-delà des Grampians, ils savaient que tout n’était pas que rocher stérile et lande sans profit. Ils n’avaient pas exploita le règne de la Dee et de la Spey, et trouva dans les vallées arrosées par les fleuves Plus d’un acre riche et plus d’un coin abrité où le moine pouvait planter sa tente et manger de la bien de la terre. Les solitudes du nord avaient un charme pour les esprits méditatifs. Le Straths, si solitaire et si immobile, n’offrait rien pour distraire l’esprit ou attirer les pensées loin de ces choses supérieures qui sont censées former les sujets de la vie monastique méditation. Les collines gigantesques plantant leurs pieds au milieu des pins vert foncé, et perdant Leurs sommets, s’élevant parmi les nuages, offraient des spectacles de grandeur qui nourrissait ceux qui les regardaient tous les jours et s’en inspiraient, la force et la sublimité de l’âme. Il y avait, outre les belles plaines fertiles de Moray, les vallées du Ross-shire, la superbe vallée de la Ness, offrant de nombreux spots éligibles pour ceux qui voulaient chanter leurs aves et réciter leurs paternosters en paix, et connaître qu’à l’heure du dîner, ils trouveraient la table du réfectoire chargée avec ce que la région produisait de meilleur, de la venaison de choix, et l’abondance de la mer et de la poissons de rivière. Les pères avaient appris l’art, bien qu’on ne leur eût pas enseigné l’expression : de « tirer le meilleur parti des deux mondes ». Il y avait d’autres considérations, sans doute, qui tirait les pas de cette foule de colons en cagoule et en robe à travers les Grampians. Ils se souvinrent que cette région avait été le lieu de consécration de l’Église colombienne. C’était là la première scène de l’évangélisation de Colomba, et c’est là qu’il avait planté de nombreuses colonies. Les nouveaux moines étaient venus pour défaire les travaux des précédents évangélistes, mais ils n’ont pas dédaigné pour cela de bâtir sur les fondements de leur Prédécesseurs. Qu’est-ce qui des églises de Culdee n’était pas allé tout à fait à la décadence, et qu’en est-il des églises de Culdee ? Leurs revenus n’avaient pas été dévorés par la cupidité de Mormaer et l’avarice de laïcs, échoir naturellement à leur sort, et formeraient le noyau de nouveaux et des dotations plus riches. En conséquence, sur tous les anciens sites de l’occupation colombienne, nous voyons maintenant des établissements conventuels de type romain surgissent ; comme, par exemple, à Monimusk, Cerfs, à Turin, à Urquhart, à Kinloss, à Rosemarkie, à Ferne, à Saint-Duthac, à Dornoch, et d’autres lieux, augustiniens, bénédictins et cisterciens, attirés par l’instinct vers les anciens sites dans la croyance, dans laquelle ils ne se trompaient pas, qu’ils y trouveraient l’air s’adoucit et le sol fructifié par l’ancienne présence du Colomban confrérie. La fine appréciation des qualités physiques affichés par les moines dans le choix de leurs lieux de repos est vu à Melrose. Un rare La combinaison de la terre, de l’air, du ruisseau et de la colline abritée fait de cette vallée une Charmante résidence. Là, en conséquence, nous les voyons planter un de leurs principaux colonies, et d’élever l’une de leurs plus fières cathédrales. La fondation du monastère de Melrose nous ramène au milieu du VIIe siècle. Son histoire antérieure relie avec celle de saint Cuthbert, qui y aurait vécu dix ans, de 651 à 651 à 661.5 À ce moment-là De bonne heure, il n’y avait pas un moine romain dans le pays ; et le monastère de Melrose, un humble tissu sans doute, existait comme une ramification d’Iona. Comme tant d’autres ramifications de Iona a changé de caractère sous le roi David. En l’an 1136, il a été converti en Monastère cistercien. L’ordre cistercien est alors à l’apogée de sa renommée. Le la maison mère était Clairvaux en France. De Clairvaux, une petite colonie de cisterciens émigrèrent en Angleterre et s’établirent dans l’abbaye de Rievaulx dans le Yorkshire. De Rievaulx, le roi David, qui avait une prédilection particulière pour l’ordre, amena un corps de Cisterciens pour peupler son abbaye de Melrose. Il fallait que les pères fussent malades pour plaire Ils n’étaient pas enchantés de l’extérieur de leur nouvelle demeure. Ce n’est qu’à l’intérieur qu’il pouvait y avoir ont été vus découragés ou sombres ; On ne peut pas non plus s’étonner si ses murs n’entouraient pas un grand nombre de cœurs affaissés, car maintenant nous voyons les pères commencer cette morne ronde de rituels Des performances que Monk était condamné à fouler, jour après jour, jusqu’à ce que la mort lui arrache la perle roula de sa main, et la cloche du couvent ne sonna plus pour lui. L’abbaye de Melrose, comme une évidence, a été richement doté. Sa confrérie cistercienne, bien qu’elle fût d’importation étrangère, leurs yeux sur l’Ecosse et disent de quelques-uns de ses endroits les plus choisis, « Ils sont les nôtres. De quel droit étaient-ils là ? Ils n’avaient pas combattu pour le pays contre les Danois, mais maintenant le roi David fait don de son pays au déshéritement de les hommes dont les pères avaient versé leur sang pour l’indépendance de la nation sur laquelle il régnait, et l’existence du trône sur lequel il était assis. Ne pas se contenter, semble-t-il, de l’abondante provision qui arrivait chaque jour aux portes du couvent de toutes les parties du Ecosse, les Cisterciens visaient à enrichir les revenus de leurs terres par les profits découlant d’activités mercantiles. Un incident de l’histoire de l’abbaye pères dans le caractère de commerçants. Richard II. d’Angleterre en l’an 1385 dormit une nuit à Melrose. Le lendemain matin, avant de partir, ses soldats mirent le feu à l’abbaye et la brûlèrent il. L’acte sacrilège de son armée pesait sur la conscience du roi, et, en guise de d’indemnisation aux moines, il leur accorda une remise de deux pence de droit sur chaque mille sacs de laine importés de Berwick. Les achats des moines ont dû être considérable si cette petite remise de droits constituait une compensation suffisante pour la perte soutenus par l’incendie de leur abbaye. Cette quantité de laine était bien au-delà de ce qui était nécessaires à l’usage des pères, et la plus grande partie en fut vendue sans doute par les moines à la population, par qui il serait travaillé en tissu. L’abbaye a eu une tempête carrière. Souvent, son bâtiment sombrait dans les cendres pour renaître de ses ruines. La vallée de la Tweed était la principale porte d’entrée des armées anglaises lorsqu’elles marchaient vers subjuguer l’Ecosse. Presque jamais ils passaient par là sans laisser leur empreinte sur ce chemin et les abbayes sœurs de la région frontalière. Ce sont les destructeurs qui ont converti notre édifices ecclésiastiques en ruines pittoresques. Après la guerre d’indépendance, Melrose L’abbaye s’est élevée dans une gloire qui est encore capable de ravir le visiteur. Pas de partie du présent ruines est plus ancienne que le XVe siècle. Le roi Robert Bruce lègue à l’abbaye un possession singulière ; son propre cœur, que les Bruce prièrent le Douglas de lui transmettre en Terre Sainte, mais le noble porteur de la précieuse relique périt dans une bataille les Sarrasins, il fut ramené d’Espagne et déposé dans l’enceinte de Melrose Abbaye. À quelques dizaines de kilomètres au sud de Melrose se trouve le abbaye de Jedburgh. Il a été fondé par David alors qu’il était encore comte de Cumbria, et a d’abord été un prieuré, élevé ensuite au rang d’abbaye, et garni de chanoines réguliers de Beauvais. Il possédait de vastes terres à Tweedale et avait de nombreuses dépendances dans les régions éloignées certaines parties de l’Ecosse. Elle exerçait sur toutes ses terres le droit de régulation, c’est-à-dire le droit de le pouvoir de juger les délinquants et de les mettre à mort. C’était un pouvoir dangereux à être logé entre de telles mains, et a souvent été grossièrement perverti pour la défense des criminels à la place de leur châtiment, et de défier les lois du roi dans la salle de l’application eux. Pendant la minorité de Jacques V, l’abbé de Jedburgh fut accusé d’avoir donné à l’intérieur des murs sacrés de son abbaye aux brigands de la Forêt, ce qui conduisait à une guerre entre l’abbé et le duc d’Albany, alors régent du royaume. Il ne s’agissait pas de exactement les usages pour lesquels l’abbaye avait été fondée et dotée, et si de cette manière elle l’attaque et la démolition, elle n’avait pour elle que son orgueilleux et turbulent abbé blâmer pour ses malheurs. S’étendant encore plus loin dans le pays frontalier que Melrose, l’abbaye de Jedburgh a davantage souffert des raids incessants et des pillages dont ce quartier de l’Ecosse était alors le théâtre. Au cours de certaines années, il a abandonné son caractère ecclésiastique, et ne devint guère mieux qu’un fort militaire. Au lieu de litanies et de prières dans son oratoire, et de moines tondus qui entrent et sortent à son oratoire. Il était rempli d’hommes armés et résonnait des bruits de la bataille. Maintenant, c’était le féroces frontaliers qui la tenaient, et jetaient du haut de ses murs un défi à quelque troupe d’assaut de Anglais; et il y a eu des occasions où la défense a été si obstinée que, plutôt que de les assiégés se soumirent à être brûlés dans leur forteresse. Parfois, les chanoines D’un autre côté, ils enlevaient leur surplis et leur chapelet, s’armant d’une cotte de mailles et d’une épée, et prenaient leur position aux côtés des bourgeois belliqueux, et se mêler au conflit Disputez chaque pouce de terrain, reculant devant l’ennemi de la cour de l’abbaye à l’église, de l’église à la tour, et voyant qu’ils ne pouvaient plus reculer, se tenant à distance, et tenant la tour au mépris du feu et de l’acier jusqu’à ce qu’elle soit enveloppée dans les flammes et tout ce qui s’y trouvait avait péri. À une occasion, nous trouvons l’abbaye en garnison par les Les Espagnols comme alliés des Anglais, tandis que les Français, alors alliés aux Écossais, sont les assiégeants. C’était le genre de vie, rude en vérité, que l’abbaye de Jedburgh a dirigé pendant environ deux siècles. Mieux pour la tranquillité du quartier qui Jamais on n’en avait posé pierre sur pierre. Il s’enfonçait dans la riche vallée du Jed les tempêtes de la guerre, et condamna les habitants à voir le produit de leurs champs piétinés dans la poussière par des hommes armés, et livrés eux-mêmes à la mort par l’épée ou par la flamme. Nous remarquons ensuite l’abbaye de Kelso. Il se tient debout au confluent de la Tweed et du Teviot. La vapeur unie qui roule, ajoutant Son influence fertilisante sur un sol riche et un air chaud, fait de la vallée un paradis de fleur et fruit, de prairie et de grain d’or. Les ruines de l’abbaye sont les seules sinistres dans un paysage autrement doux et paisible. Ils se tiennent debout avec une force sans fioritures, plus comme les vestiges d’un château normand que l’ancienne demeure de moines paisibles ; et dans vérité L’abbaye a eu une histoire aussi guerrière que l’aspect militaire de ses ruines le laisse supposer pour cela. Elle se trouvait, plus encore que Jedburgh, sur la grande route de la guerre, et souffrait de la Édouard et ses soldats. Quand il s’est reposé de leurs déprédations, il a été soumis au non incursions moins destructrices des flibustiers de la frontière. La richesse que l’on croit être thésaurisés en ces désagréables voisins n’étaient pas des visiteurs fréquents dans la vallée de la Tweed, et dans les occasions leur rapacité et leur violence tombaient indistinctement sur les moines et laboureur, sur serf et seigneur ; et l’abbaye et le district menaient une vie inquiète et anxieuse. L’ordre établi à Kelso était celui de la Tyronenses, ainsi appelé de Tyron, une ville de Picardie, dans le nord de la France. Il y a eu la établissement principal de l’ordre dont Robert d’Abbeville fut le fondateur (1109). La monasse n’étant que l’imitation extérieure et mécanique d’une séparation et d’une pureté qui spirituels et intérieurs, n’a pas pu se maintenir longtemps dans le domaine de son institution d’origine. L’un après l’autre, les ordres sombrèrent dans une dégénérescence grossière. Un remède a été l’institution de nouveaux ordres, associés à des règlements plus stricts, mais ceux-ci étant aussi des œuvres de la chair développées en temps voulu, selon la loi de leur nature, dans la corruption charnelle. Le célèbre Saint-Bernard pensait avoir découvert un remède à ce problème tendance inévitable à la putréfaction. Élevé à l’école la plus stricte de l’ascétisme, et Ayant une crainte salutaire de tout ce qui tendait à l’effémination, il ne trouva pas bon que le tout le temps d’un moine doit être consacré à la méditation ; et comme le meilleur conservateur de la tentations qui sont inhérentes à l’oisiveté, il cherchait à inventer une occupation pour les deux chefs et les mains des reclus. En conséquence, dans l’ordre dans lequel il prenait un si grand intérêt, Le moine et le citoyen étaient conjoints. Parmi les Tyronnèses, on trouva des hommes habiles des fermiers, des charpentiers et des forgerons experts, tandis que d’autres de l’ordre excellaient dans les arts de la l’architecture et le dessin. Leurs heures de dévotion alternaient avec des périodes de travail, ce qui les rendait d’autant plus capables de résister aux séductions de la coupe de vin et d’autres sollicitations qui assaillent l’indolence du monastère. L’abbaye tyronnienne de Kelso a été dotée avec des terres dans le Peeblesshire et dans d’autres parties de l’Écosse. Le siège épiscopal d’York s’efforçait de soumettre à sa juridiction, et d’exercer sur elle un pouvoir métropolitain. Le différend a été renvoyé à Rome, et le pape régnant, Alexandre III, se prononça en faveur de son indépendance, et Peu de temps après, l’abbaye s’éleva à l’éminence et s’implanta dans l’autre monastère Maisons. La grande abbaye d’Arbroath était approvisionnée par des moines de Kelso, et était à son apogée. le début d’une dépendance de l’establishment méridional. Mais bientôt la fille surpassa le mère en magnificence, et les orgueilleux abbés de la maison princière du rivage d’Angus dédaigna d’être soumis à l’abbaye de la Tweed, plus ancienne mais moins puissante. L’autre les ramifications de Kelso étaient Lesmahagow, Lindores et Kilwinning. Sur ces établissements, le le droit de sanctuaire a été conféré. Leur porte était ouverte au meurtrier et au brigand, qui, une fois franchi son seuil, était en sûreté, et tant qu’il choisissait de rester sous son toit était à l’abri du bras de la loi. La terre était sainte ; le pied de la justice ne ferait que le polluer. Les conditions auxquelles ce droit fut accordé à l’abbaye de Lesmahagow furent les suivantes : suit : « Quiconque, pour échapper au péril de sa vie et de son intégrité physique, s’enfuira dans ladite cellule, ou à l’intérieur des quatre croix qui l’entourent, en signe de révérence à Dieu et à saint Machutus, accorde-leur ma ferme paix. Il ressort des Canons de l’Église écossaise, par les conciles tenus à Perth en 1242 et 1269, que l’abus de « sanctuaire » était devenu tel qu’il n’était pas rare que les voleurs s’adonnaient à leur infâme commerce pendant le jour, et la nuit, ils se retirent à l’église pour dormir, d’où ils matin pour reprendre leur occupation impie. Avant de commencer les affaires d’une nouvelle journée, le brigand devait avoir l’absolution pour les actes du précédent, ce qui ne devait pas être le cas obtenu sans une grosse somme, au nom de la pénitence, à l’église. Parmi les temporalités accordées à l’abbaye était la ville de Kelso. L’abbé en était constitué le seigneur féodal, et, à ce titre, avait le pouvoir de le droit de dire qui devait être admis sur la liste de ses bourgeois ; qui devait avoir le le privilège d’exercer un métier ou une profession dans la ville ; qui pourrait acheter ou vendre dans son et à quelles conditions. De plus, en tant que supérieur féodal, l’abbé avait le pouvoir de juger les délinquants et de les juger au châtiment : en un mot, il avait la vie de ses citoyens entre ses mains. C’est ainsi que naquit ce pouvoir de juridiction civile que le l’Église romaine dans notre pays au moyen âge, et dont elle a fait une si cruelle lorsqu’il se rapprocha de la Réforme. Ses abbés, prieurs et évêques constituèrent devant un tribunal, jugeaient les causes et prononçaient la sentence contre ceux qu’il plaisait comme des délinquants, cosignant à la prison, ou les condamnant à l’étranglement et à la Brûlure. Ils pouvaient employer le bras du pouvoir civil pour exécuter leurs décrets cruels. Nous n’hésitez pas à dire que c’était un manque de patriotisme de la part de David et d’autres rois écossais de donner aux ecclésiastiques un tel pouvoir sur les indigènes du sol. Nous devons Gardez à l’esprit que ces ecclésiastiques étaient des étrangers. Depuis leur abbé jusqu’en bas, chaque l’homme d’entre eux était étranger par le sang aussi bien que par la religion ; mais que voyons-nous les rois de L’Ecosse le fait-elle ? Pourquoi, dépouillant leurs propres sujets pour enrichir une horde d’ecclésiastiques cupides de de l’autre côté de la mer. Qu’est-ce que cette armée de mummers avait fait pour qu’on les nourrisse du meilleur de ce qu’il y a de mieux jusqu’à ce qu’ils s’engraissent, qu’ils jouent au tyran et qu’ils fassent du peuple écossais des coupeurs de du bois et des tiroirs d’eau pour eux ? Et qui a donné à David le droit de vendre ses sujets à le pouvoir d’un sacerdoce étranger, et doter ce sacerdoce des acres que les Écossais possédaient cultivés depuis des générations, et les églises dans lesquelles leurs pères avaient adoré dans les Heure? Le caractère réel de ce que David a fait ne peut être ni dissimulé ni justifié. À Dire que c’était un acte de piété et de dévotion, c’est employer un langage qui affronte la religion. Ce n’est pas de la religion de vendre son pays, ou de donner ses propriétés, ses libertés, ses propriétés, et la vie de ses citoyens à des étrangers, et si c’est un roi qui le fait, le crime est d’autant plus odieux qu’elle est accomplie par l’homme dont c’est le devoir, avant celui de tous d’autres, pour défendre l’honneur de son pays, la liberté et le bonheur de son pays. Sujets. Lorsque nous en venons à l’étude de l’Ecosse Papauté, nous serons dans des circonstances plus aptes à répondre à la question : Le système monastique a-t-il conféré des avantages à notre pays ? Pour l’instant, nous écartons le sujet avec quelques autres faits d’ordre général touchant l’arrivée du corps monastique. Les chanoines réguliers de Saint-Augustin étaient, nous les premiers arrivés en Ecosse, en l’an 1114, dans leurs tuniques blanches et leurs Robes noires, elles montraient une merveilleuse aptitude à frayer et à se multiplier. Vingt ans n’avaient pas depuis leur première arrivée dans le pays jusqu’à ce que nous trouvions les Augustins à Scone, à St Andrews, à Holyrood, à Inchcolm, et en d’autres endroits. Finalement, ils ne l’avaient pas fait moins de vingt-sept maisons en Ecosse. D’autres ordres ont suivi. Les portes de la Une fois ouvert, une foule après l’autre de ces hommes élevés en cellule entrèrent et s’accroupirent sur la terre. S’ils étaient venus par la poste, leur entrée aurait été contestée ; Mais l' la perspicacité des Écossais s’en était allé avec l’Évangile, et ils se laissèrent aller à vaincu par un ennemi pire que le Danois sans livrer de bataille. D’après les Augustins vinrent les Frères Rouges ou Rédemptoristes, fondés en 1198 ; les Frères Noirs ou Dominicains, fondée en 543 ; les Frères Blancs, ou Carmélites, originaires du Mont Carmel.6 Il s’ensuivit, ou peut-être car nous ne pouvons pas être sûrs de l’ordre exact dans lequel ce capuchon et ce l’armée est arrivée dans notre pays ou fixer l’année où leurs pieds « saints » se sont touchés pour la première fois son sol, — les Prémontrés de Prémontré en France, les Cluniacennes de Clugny, les Bénédictins, les Tyronenses, les Cisterciens, les Chartreux et les Franciscains. L’une après l’autre, les troupes arrivèrent dans notre pays, et leurs maisons commencèrent à s’effondrer. parsemez le terrain au nord et au sud. Parallèlement à la plantation de maisons pour hommes, nous trouver des maisons pour les femmes qui surgissent dans diverses parties du royaume. Le couvent cistercien à Berwick, plusieurs couvents y étaient rattachés.7 Ce monastère fut ensuite supprimé par Robert III. en 1391, pour favoriser les Anglais, et l’abbaye de Dryburgh fut dotée de ses biens. Il se peut que intéresser le lecteur à savoir, quand il pense à qui dort dans cette abbaye, que Dryburgh était un Etablissement des Prémontrés. Et le roi David ne s’arrêta pas là. Il a introduit dans les ordres militaires des Hospitaliers, des Templiers et des Templiers, lazaristes de Jérusalem. David a mis la touche finale à son travail en l’érection de chapitres cathédraux. À ces organes a été donné le droit d’élire les évêque. Les évêchés, qui étaient maintenant au nombre de neuf en Écosse, étaient divisés en évêchés ruraux doyennés. Dans le diocèse de Saint-André, il y avait huit doyennés ; dans celui de Glasgow il y en avait neuf ; Aberdeen en avait cinq ; Moray et Dunkeld en avaient chacun quatre ; les autres diocèses ne le font pas ne semblent pas avoir été divisés en doyennés. De magnifiques cathédrales, des évêques mitrés et Les abbés seigneuriaux, avec leur nombreuse suite de chanoines, de frères et de moniales, sont, ou ne devrait être que le moyen d’arriver à une fin. Quelle était la fin que l’on cherchait à servir par la création d’un état-major si puissant d’ecclésiastiques richement dotés ? Ces fraternités ont été appelé à l’existence pour maintenir le culte de Dieu en Ecosse, et instruire son les gens dans la vérité divine. Rien ne leur a été refusé qui puisse les aider à remplir leurs leur fin. Pour eux s’élèvent des temples magnifiques ; c’est pour eux que la terre fait mûrir ses moissons ; pour les gens peinent et suent. En la personne du roi David, ils ont trouvé un père allaitant. Nous nous attendons à ce que de voir l’Écosse éclater dans une gloire qui surpassera de loin celle de ses premiers jours. Sa renommée car la piété se répandra parmi les nations de la terre, et la jeunesse des pays lointains affluera sur ses rivages, comme autrefois, pour apprendre la sagesse de ses écoles. Lorsque nous Pensez aux grandes choses qui ont été accomplies par la petite Iona, que ne pouvons-nous pas attendre de cette église magnifiquement équipée ? Mais, hélas ! Il y a une chose qui lui manque, et qui lui manque Ceci seul, tous les avantages apparents de ce magnifique appareil ne sont à aucun but. Iona a vaincu parce que c’était l’instinct avec la force divine. Au cœur de la la puissante organisation que David a mise en place, nous ne trouvons que des forces terrestres. Les pouvoirs et les Les grandeurs du monde ne peuvent jamais se vaincre elles-mêmes. D’où l’érection de ce l’ecclésiastique imposant forme la date non pas d’une nouvelle ère de lumière, mais du début de la les années sombres de l’Ecosse. Pourtant, cette nouvelle église de David l’a fait, après une le service divin dans le pays. Les cathédrales ont été ouvertes au culte, Mais dans quel but ? Les services publics de cette église dans le cadre desquels les Écossais avait été apporté était partout en latin. C’est la langue sacrée de Rome. Si, au lieu du gaélique, le latin avait été la langue maternelle des Écossais, ils auraient pu se joignirent aux offices de la cathédrale et furent édifiés par eux. En l’occurrence, leur n’a pas pu être atteint. La musique des litanies et des chants pourrait les charmer, ils pouvaient régaler l’œil avec les rites et les vêtements du clergé, mais au-delà de cela, ils ne pouvait pas adorer. Il est probable que la congrégation, en ces occasions, se composait de les prêtres et les immigrants anglo-normands, et que peu ou pas de paysans écossais ont pris part au service. Le bréviaire et le missel romains, ou plutôt cette modification l’un d’entre eux, en usage dans l’église de Sarum, a été adopté presque universellement.8 L’historien catholique romain que nous venons de citer aurait pu faire remonter le service dans les cathédrales écossaises, à une époque encore plus ancienne et modèle plus classique. Le rituel de Rome est fondé sur celui du paganisme. Le Pape chante messe en habit du Pontifex Maximus romain lors de l’offrande de sacrifices à Jupiter. Astarté a transféré sa couronne de Reine du Ciel à la tête de Marie. Les bougies allumées sont la forme moderne du « culte de la Flamme » si universel chez les nations primitives. Le La « croix » a été utilisée pendant des siècles comme symbole sacré dans le culte des Égyptiens avant qu’elle n’apparaisse sur les enseignes du christianisme, et les statues les fleurs, les l’encens et l’eau lustrale des églises romaines servaient dans les temples grecs avant de trouver leur chemin dans « l’Église chrétienne ». À cette époque, la Bible semble avoir disparu d’Ecosse. On ne le voit pas dans l’abbaye ; Nous ne trouvons pas non plus la lecture de celui-ci parmi les exercices prescrits par les moines ; Pourtant, il n’y a pas de doute qu’il en restait des copies dans le terre dans la cellule de Culdee, ou dans la famille de Culdee, l’œuvre de quelque pieux scribe d’un ancien génération. La prédication de l’Évangile doit avoir presque entièrement cessé. De la Culdee beaucoup d’églises étaient en ruines ; d’autres avaient été donnés aux abbayes, avec les terres qui qui leur appartenait. C’était l’office des frères de maintenir le service dans les églises, mais, hélas ! Les frères prêchaient, s’ils prêchaient, en saxon ou en français, tandis que leurs entendants ne comprenaient qu’en gaélique. Au cours d’un siècle environ, les frères peut-être acquis le pouvoir de prêcher dans la langue des Écossais, mais avant À cette époque, il est raisonnable de conclure que leur cadeau était considérablement rouillé, sinon tout à fait perdus ; et quand, enfin, leurs bouches furent ouvertes, ils n’avaient rien à faire. ou rien qui vaille la peine d’être dit. Nous perdons la trace ou le registre de l’instruction publique cette fois-ci. Nous n’entendons pas la cloche du sabbat ; Nous ne voyons pas d’assemblée de graves et de dévots les fidèles en route vers le sanctuaire. La cloche du couvent sonne, et comme sur des roulettes On entend de l’abbaye et du monastère le chant des Mattins et des vêpres ; mais de Glen et à flanc de montagne, il n’y a plus la grande mélodie des vieux psaumes chantés par l’assemblée des milliers de personnes dans la musique riche et plaintive des Gaëls. Ces gloires appartenaient au passé ; les sabbats d’aujourd’hui, quelle tristesse indicible ! Enfin les frères s’aventurèrent dans la chaire, et essaya de prêcher, mais, hélas ! Les sermons que leurs auditeurs étaient condamnés à écouter. Ils ne sont pas faciles à caractériser. Nous en donnerons un spécimen, et laissons au lecteur le soin d’en juger pour lui-même. Le champ de sélection est limité, car il n’y a que quelques exemples de « L’éloquence de la chaire » de l’époque est parvenue jusqu’à nous. Les illustrations suivantes proviennent d’une source amicale. Nous citons le Monasticon. Davies déclare : « Tous les dimanches Un sermon était prêché dans la cuisine,9 d’une heure à trois heures de l’après-midi, avant cela, à midi, La grosse cloche du couvent sonna trois quarts d’heure, et sonna le quatrième Heure moins le quart, afin que les gens soient avertis de venir entendre la parole de Dieu. Les frères y prêchaient aussi, et il y avait des sermons sur les jours saints et les autres solennités. Quelques-uns de ces sermons étaient très étranges et ridicules, comme le Les extraits suivants s’afficheront. « L’alouette est un oiseau qui chante un chant le souvenir des bienfaits de Dieu. Pour l’alouette, quand elle commence à monter, légèrement chante Deum, Deum, Deum ; quand elle monte un peu plus haut, elle chante plusieurs fois Deum, plusieurs fois Deum ; quand elle arrive au plus haut de tout, elle chante entièrement Deum. Ainsi l’âme pieuse par gratitude. Entre autres spécimens, le compilateur de l' Monasticon donne la suite de la prédication des frères. « Vous avez vu un homme portant une bougie allumée en plein air, et la gardant de ses deux mains au moins devrait être soufflée. Cet incident peu rare est ainsi spiritualisé. « Le l’âme du moine est la bougie, son corps la partie éclairée ; les trois vents susceptibles de soufflez-le sont le Monde, la Chair et le Diable ; Les deux mains qui tiennent la lumière sont l’aumône et le jeûne. « Un sermon aux nonnes sur les fleurs qui dégagent une odeur », dit le Monasticon, « comme le lys, est une suite de jeux de mots allégoriques ». Un autre dans le de l’Abbaye du Saint-Esprit est la suivante : « La première fille est La Chasteté, la seconde l’Humilité, la troisième la Miséricorde, et elle est la cellérière, qui fournit de la viande et boire ; la quatrième est la Modestie, et elle est la maîtresse des novices ; le cinquième est le Infirmaress, et elle est patience ; le sixième est l’obéissance. Ce qui suit est une meilleure exemple, et a un peu de saveur de la Bible à ce sujet. Il s’agit d’un point culminant, qui se déroule ainsi : « Et c’est grand, plus grand, plus grand ; grand, d’abjurer et de mépriser le monde ; plus grande, se réjouir dans la tribulation ; le plus grand, de soupirer doucement après Dieu.10 Ces sélections montrent que les frères avaient une génie décidé pour la métaphore et l’allégorie ; Mais le pas entre la rhétorique et la grotesque, comme ce qui sépare le sublime du ridicule, est petit, et Il n’est pas rare que les frères le dépassent. Par-dessus tout, ils avaient horreur d’être ennuyeux, et cultivait assidûment la veine comique, étant beaucoup plus heureux que leur Les auditeurs devraient rire plutôt que de bâiller. De plus, le vaste champ de la mythologie la fable et la légende traditionnelle s’offraient à eux, et ils en tiraient un glanage assidu région luxuriante, tout ce qu’il y avait de plus étrange et de plus merveilleux pour l’amusement si pas l’instruction de ceux qui se sont rassemblés pour les entendre. Leurs efforts de bonheur ne font que chatouillait l’oreille ou amusait l’imagination, ils ne pénétraient jamais dans la poitrine ni ne touchaient le conscience. Telle était l’instruction à laquelle les Écossais se conformaient Les expositions scéniques de la cathédrale et de l’hebdomadal bouffonnerie des frères. Il n’y avait ici de nourriture ni pour l’intellect ni pour l’âme. Dans un tel régime, que pouvons-nous attendre des Écossais ? Ils ne peuvent devenir rien d’autre qu’une race flétrie, nain, frivole, ratatinée, incapable désormais de toute aspiration, ou toute noble réalisation. Leur destin a été fatalement changé. Ils le feront ne comptent pour rien dans l’histoire future des nations. C’est à eux que la connaissance ne doit rien de nouveau l’agrandissement de son domaine, et la liberté n’aura pas à les remercier de nouveaux triomphes héroïsme. C’est ce qu’il semblait, et il en aurait été de même, si d’autres influences contraires avaient été n’était pas entré en jeu pour préserver de l’extinction une race imprégnée de riches et de puissantes idiosyncrasies. Les troupes d’hommes vêtus de noir qui grouillaient dans tout le pays n’était pas venu des moines et des cellules des pays étrangers pour assister à l’enterrement des la nation écossaise, et chanter des chants funèbres et des requiem sur sa tombe, bien qu’elle ait regardé cela comme si c’était là le sens de leur apparence prodigieuse. Les Écossais ne devaient pas terminent leur carrière au XIIe siècle, et sont relégués dans les catacombes de l’histoire, comme les moines momifiés du couvent des Capucins à Rome, et être montrés dans l’après-midi siècles comme les reliques d’une nation qui, devenue l’esclave de l’Église, est morte avec le collier de l’abbaye autour du cou. Les Écossais s’en sont pris à eux-mêmes inondation qui a submergé leur passé et menacé d’anéantissement de leur avenir. Ils Ils ont vu la nuit venir, mais ils n’ont pas regardé. Les étoiles disparurent de leur ciel l’une après l’autre, Pourtant, ils n’ont pas ressenti d’alarme. Ils n’arrivaient pas à croire que la journée s’en allait. Et maintenant Il y a des ténèbres sur tout le pays. Il y a un matin au-delà, mais à quelle distance. De Ceux qui vivent là maintenant n’en ont pas un seul qui verra l’aube du jour nouveau. Dans le dixième génération, mais pas avant, les Écossais doivent-ils revenir de la captivité dans laquelle nous les voyons maintenant qu’ils soient portés. Mais il faut d’abord qu’ils soient purifiés, et que la purification des nations soit s’accomplit dans le feu. Leur soumission volontaire à un seul joug sera châtiée, comme c’est souvent le cas, par leur soumission forcée à l’autre. À l’esclavage spirituel s’ajoutera l’esclavage politique. Leurs facultés sont, à cette heure, trop engourdies pour sentir l’intelligence et la honte du premier ; le second les mettra au vif. Ils retourneront à l' champ de bataille pour retrouver leur virilité. Leur guerre contre les Danois était passée, ou presque, avec Édouard d’Angleterre n’était pas encore venu. Dans ces luttes plus terribles, les léthargiques le sommeil dans lequel les Écossais ont sombré sera effectivement rompu. Remué à nouveau par le aspirations patriotiques, ils se débarrasseront de leur stupeur, et s’avanceront avec des leur seconde et plus grande bataille, même celle de briser leurs chaînes spirituelles et libérant l’âme. Notes 1. Monasticon, i. 60. 2. Un jour, lorsque sir James Simpson visita l’île, il trouva dans cette intéressante cellule la demeure de deux cochons ; Lors d’une autre visite Il la trouva occupée par une vache. Des faits plus tragiques ont été mis en lumière dans le cadre de la abbaye. « Un squelette humain a été trouvé il y a plusieurs années, emmuré et construit à l’intérieur ces vieux murs ecclésiastiques. — Monasticon, i. 54. 3. Aberdour et Inchcolme, par le Dr. William Ross, p. 121. Voir dans l’ouvrage de M. Ross une énumération des divers possessions d’Inchcolm. 4. Dr W. Ross, Aberdour et Inchcolme, p. 116 et 117. Voir aussi Monasticon, i. 54, 55, et Scoti-chronicon, lib. xv., casquette. 38, et lib. XIII., cap. 34. 5. Bède. Skene, Histoire celtique de l’Ecosse, ii. Chapitre 206. 6. Les Carmélites avaient au moins une maison à Écosse. Un prieuré carmélite a été fondé à South Queensferry en 1330 par Sir George Dundass, comme l’attestent les documents conservés dans le coffre à charte de la famille. Après l' À la Réforme, il passa en possession de la Couronne et fut rendu par Jacques IV. À l famille de son fondateur, Dundas de Dundas. Il est actuellement en cours de restauration en tant que lieu de adorer. 7. D’Alexandre II, Jean le Major dit : « Ubicunque locorum mulieres religiosae instituuntur. » Hist. Scot., Lib. iv. Cap. 10, p. 146. 8. L’histoire de la Église catholique d’Écosse, i. 306. 9. Un grenier dans le couvent pour l’abbé famille pour voir les processions. 10. Gordon : Monasticon, i. 19, 10. Glasgow, 1868. |