CHAPITRE XXII.


A.D. 1128.

FONDATION ET DOTATION DE L’ABBAYE DE HOLYROOD.

Après avoir dégagé la voie par la suppression des anciennes institutions, qui, selon David, n’étaient que des encombrants du terrain, le Roi s’occupa de la seconde partie de sa tâche, qui était de d’élever des étoffes convenables pour le nouveau culte, et d’amener les ecclésiastiques de l’étranger y effectuer les services. Ceci nous amène à parler des abbayes, prieurés, et autres maisons religieuses qui s’élevaient maintenant dans toutes les parties du pays, les lumières qui Rome s’est allumée pour illuminer notre pays après avoir éteint le cierge d’Iona.

Il y a d’abord la fondation de l’abbaye de Holyrood. Non pas que Holyrood ait été le plus ancien, ni même le plus important d’entre eux Établissements. St. Andrews l’a précédée à la fois par le temps et par le rang. étant le siège de la primauté, et renommé en outre pour la puissance de son abbé, le la richesse de ses revenus, le nombre et la somptuosité de ses édifices ecclésiastiques, mais ce n’est qu’en 1472 qu’elle exerça la juridiction métropolitaine. Son évêque était rechigna à plusieurs reprises dans ses demandes de pallium à Rome, le Pape soupçonnant, peut-être qu’il avait une souche de sang colomban dans les veines.

L’abbaye de Holyrood a été fondée par le roi David en 1128. L’incident qui a conduit à sa fondation a été transformé en une jolie roman des vieux chroniqueurs, et il est difficile de dire dans quelle mesure l’histoire est vraie et combien c’est la fable. On peut dire sans risque de se tromper que la fable prédomine. C’était le jour de la fête de l’eau. anniversaire de l’exaltation de la Croix, et David, comme il convenait au fils dévot d’un mère éminemment pieuse, avait passé la matinée avec sa Cour dans les exercices religieux propre à la journée. Ces représentations dûment acquittées, quelques-uns des jeunes nobles de son La Cour s’approcha de lui, implorant qu’on lui permît de se dérober aux austérités de la matin, dans la liberté des bois et les excitations de la chasse. Aussi affectueux que David l’était Il doit d’abord consulter son confesseur, Alwin.1 Son conseiller spirituel lui interdit le passe-temps comme une profanation du saint jour de Rood, et dangereux pour les âmes de ceux qui ils ont poursuivi leurs récréations au mépris de l’observance de la saison sacrée. Le Cependant les jeunes galants insistèrent, et le roi, cédant à leur importunité, monta à cheval, et, sonnant son clairon, s’éloigna à la tête de sa suite, et plongé dans les fourrés et les terrains de chasse qui jouxtaient le château d’Édimbourg, où lui et sa cour résidaient alors. Comme le paysage qui présentait était différent lui-même vu du rocher du château à l’époque de David de la magnificence palatiale de temple et de statue, de jardin et de fontaine qui s’étend maintenant autour de ces vénérables remparts. Le vieux rocher était là, mais il s’élevait dans une grandeur sans fioritures. Cela rocher a probablement été le site d’une sorte de forteresse depuis l’époque où notre l’île a d’abord été habitée. Il se dresse dans la grande strate qui s’étend de l’ouest à la la partie orientale de l’Ecosse, et qui, il y a longtemps, a probablement été remplie par la mer. Le Gulf Stream qui frappe maintenant sur le rivage d’Ayr et les montagnes d’Argyll, dans ces jours s’écoulaient à travers elle. La force des eaux tumultueuses s’épuiserait et emporterait les matériaux plus tendres qui formaient le lit de cette grande rive de l’océan, les transportant dans le la mer d’Allemagne, et laissant les rochers plus durs du piège former les éminences audacieuses et proéminentes qui attirent et ravissent l’œil en ce jour. C’est à ces causes qu’ont agi alors qu’il n’y avait ni œil pour les marquer, ni plume pour les enregistrer, que la capitale de l’Écosse son environnement escarpé, et plus particulièrement son grand rocher central, qui domine au cœur de la ville, tel un monarque, avec son diadème de bastions et de créneaux.

Des tribus sauvages continuellement en guerre contre l’un d’eux un autre chercherait le point le plus inexpugnable sur lequel ériger sa demeure. Peu de meilleurs endroits auraient pu être trouvés pour camper en toute sécurité que ce rocher. Il est probable que le La première forteresse érigée sur celle-ci consisterait en quelques monticules de gazon, entourés d’un palissade de bois, telle que les sauvages de la Nouvelle-Zélande avaient coutume d’en ériger dans les temps peu longs passé ; Viendrait ensuite un fort vitrifié, qui était la deuxième forme de forteresse en Écosse; et enfin s’élèverait un édifice en pierre, entouré d’un rempart et tel que nous le voyons de nos jours. Tel était ce qu’était devenu le Rocher du Château à l’époque de Le roi David.

Rappelons-nous le paysage qui s’offrait à nous Aux yeux du monarque qui l’examinait depuis la forteresse où il se trouvait maintenant tenir sa cour. Nous sommes en l’an 1128. Au pied du rocher, accroché à lui pendant protection, est un petit hameau. C’est l’Édimbourg de l’époque. A l’extérieur du hameau, séparée d’elle par un champ vert, se trouve une église dans la vallée, l’église de Saint-Cuthbert, à l’origine l’un des établissements de Culdee. À l’est se trouve une traînée de terre, le dépôt du grand courant océanique des âges passés, formant la longue rive inclinée sur laquelle le Haut Street et Canongate se dressent aujourd’hui. Le pays tout autour est aussi sauvage, rude et indompté que nous peut bien imaginer le paysage être. Il est en grande partie recouvert de bois. Ici se dressent des forêts denses de grands arbres, une fine pousse de broussailles recouvre le sol. Les lochs brillent ici et là, tandis que les oiseaux aquatiques qui en font leur repaire sont protégés de l’intrusion par la nature du sol qui les entoure, qui est marécageux et marécageux. À l’extrême ouest on voit les sommets de la chaîne des Grampians, derrière lesquels, nuit après nuit, le soleil de l’été est qu’on voit tomber dans l’océan occidental, près de l’endroit où fut le berceau des Écossais, et l’île illustre qui rattache sa gloire à l’histoire de leur race. D’un autre côté, à l’est, à un mille de distance, s’élève un beau croissant de falaises nues, et dominant c’est la masse en forme de lion d’Arthur’s Seat. Plus loin, dans la même ligne de vue, c’est le Firth, avec ses îles et ses deux lois, Largo au nord, et North Berwick au nord. au sud, sur les sommets coniques desquels, bien avant l’époque de David, les druides avaient coutume d’allumer les feux de Baal.

C’était le jour du jumelé, comme nous l’avons dit. Le matin avaient été dûment honorés par des actes religieux, et le champ de chasse réclamait le reste heures de la journée. C’était la quatrième année du règne de David, dit le chroniqueur, et Il était venu visiter le château de la Vierge. « À propos de ce château, continue-t-il, « C’était une grande forêt pleine de poils, de hynds, de toddis (renards) et de gens malades comme des gens bêtes, car le pays était plus à stocker de bestiaux que n’importe quelle production de blés. Le narrateur laisse entendre que tel était l’état de tout le pays, c’est-à-dire le bois et le prairie, et rarement champ de maïs. « Enfin, dit-il, quand le roi fut venu à travers le vallon qui se trouve à l’est dudit château, où se trouve maintenant la porte des canons, l’écume traversait le bois avec un bruit maladif et un vacarme de rachis et de bugillis, et Toutes les bêtes ont été élevées dans leurs tanières. Le roi était maintenant près du pied de la et, par hasard, séparé de sa compagnie et seul dans le bois, « quand il Tout à coup, dit le chroniqueur, apparut à son sycht le plus beau cerf qui fût n’a jamais été vu auparavant par Leavand Creatour. À la vue de ses bois ramifiés, le Le cheval du roi prit peur et s’enfuit. Le cerf se mit à sa poursuite, et, rattrapant le cheval, il lança à la fois le cheval et le cavalier au sol. Le roi étendant les mains derrière lui pour sauver des cornes du cerf, on glissa en eux une croix, à la vue de que le cerf s’enfuit du roi aussi vite qu’il l’avait poursuivi auparavant. Le roi David était par la suite, il fut averti dans une vision de construire une abbaye à l’endroit où il avait fait l’expérience cette délivrance miraculeuse. Telle est la légende de la fondation de l’abbaye de Holyrood.2

On peut admettre que le Roi eut une rencontre avec un cerf à la chasse, sans croire, ce que la légende insinue clairement, que le qui assaillit le roi avec l’intention de le tuer, était un ange maléfique sous la forme d’un cerf, et que son évasion du démon était due à l’intervention miraculeuse de une croix qui avait glissé du ciel, ou qui avait été enfoncée dans la maison du Roi. main d’un gardien invisible dont le devoir était d’assister le bon monarque. C’est ce que nous pouvons faire avec toute la déférence que l’on doit au fait que la croix mystérieuse a été montrée dans le château après, jusqu’à ce qu’il fût transporté en Angleterre par Édouard Ier, et bien qu’il fût ramené en Écosse, a de nouveau disparu et est irrémédiablement perdu. 3

Le but pieux ayant été pris de construire une abbaye à l’endroit où il avait vécu ce qu’on a appelé son miraculeux délivrance, le roi David, en 1128, entreprit des préparatifs actifs pour l’érection. Scotch Les maçons ne semblent pas avoir été employés sur le bâtiment. « Le Roi incontinent, dit Bellenden, envoya ses serviteurs les plus fidèles en France et Flandre, et brocht rycht astucieux maçons pour agrandir cette abbaye. Ecclésiastique L’architecture est l’étude principale du XIIe siècle. Il a été spécialement cultivé par les allemands, qui formaient une corporation nombreuse et honorable, dont les membres voyageaient à travers l’Europe, et construisit pour les rois et les nobles ces merveilleuses cathédrales-églises qui subsistent encore, les uns entiers, les autres en ruines, pour témoigner de l’irrépressible l’ecclésiastique de l’époque, et le génie et l’art merveilleux qu’elle enrôlait dans son service. Les maçons de Holyrood ont fait leur travail avec leur habileté et leur soin habituels. Le les piliers, les arêtes du toit, les entrelacs des fenêtres sont riches et beaux, et L’ensemble est magnifique, ou plutôt l’était, car la ruine et la négligence ont maintenant gâché sa gloire, et l’on regrette moins l’encombrement et l’inactivité du palais, la création de la l’âge de Charles II, qui s’élève à côté d’elle, et cache les restes charmants, mais brisés, de la Œuvre des architectes du XIIe siècle.

Il n’est pas nécessaire de supposer que le Le bâtiment était terminé avant que les chanoines ne soient amenés à l’occuper. Il suffisait que le Les cellules et les maisons nécessaires à leur quotidien ont été érigées et prêtes. Cela étant, un corps de chanoines réguliers de la Règle de Saint-Augustin fut apporté par David de l’abbaye de Saint-André à sa nouvelle abbaye, qu’il dédia à Holyrood, à la Vierge Marie et à tous les autres. Saints. Le devoir attendu des chanoines était de servir Dieu, et la manière particulière dont ils devaient servir Dieu, c’était d’abord, en s’adonnant à la méditation spirituelle, et deuxièmement, en disant des messes quotidiennes pour l’âme du roi David et celles de ses ancêtres. Cela rien ne pourrait détourner leurs pensées des choses saintes, ni entraver l’œuvre qu’ils ont accomplie messes quotidiennes, des dispositions ont été prises dans un style magnifique pour leurs besoins temporels et corporels. Confort. En d’autres termes, l’abbaye était richement dotée. La charte de fondation est toujours en vigueur existe déjà, étant entré en possession de la ville d’Édimbourg en 1633, lorsque les citoyens Il acquit les possessions de l’abbaye de la noble famille de Roxburgh.4

Il ressort de la charte que la disposition les canons du roi n’étaient pas d’une ampleur limitée. Tout ce que l’Écosse de l’époque produisait qu’ils étaient autorisés à partager. Il y avait peu de comtés dans lesquels des biens d’un genre ou d’une un autre ne leur avait pas été remis. C’étaient de grands propriétaires terriens. Partout où il y avait Carse de terres vertes, arrosées par un ruisseau ou une rivière, ou abritées par un bois ou une montagne, avec un salubre, on était sûr de trouver des acres non nombreux que l’abbé et les moines de Holyrood a été autorisé à appeler le leur. Sur le meilleur des pâturages et sur les terres les plus riches des prairies, ils pouvaient engraisser leurs vaches et les préparer à la conservation en temps voulu la table du réfectoire. Le maïs des sols les plus riches remplissait leurs granges et était cuit leurs fours. Qu’en est-il des produits de leurs domaines vastes et variés dont ils n’avaient pas besoin ? leur propre consommation, qu’ils pouvaient mettre sur le marché sans payer les droits exigibles du reste de la population. Quand la moisson fut rentrée, et que le grain fut les moines le broyaient en farine dans leur propre moulin, et échappaient ainsi à l’impôt de muletier, et de péage allant et venant. La mule de l’abbé et le chariot de l’abbé, comme l’abbé lui-même, étaient privilégiés et pouvaient aller et venir sur la grande route sans péage ni taxe. « J’accorde, dit le monarque dans sa charte, que le que les chanoines soient libres de tout péage et de toute coutume dans tous mes bourgs et dans toutes mes terres pour tout ils achètent et vendent.

Comme si les richesses de la terre ne suffisaient pas, les trésors de l’abîme s’y ajoutèrent. Dans les rivières et les estuaires qui ont été connus pour être fréquentés par le saumon ou d’autres espèces de poissons, les chanoines avaient le droit de jetés dans leurs filets aussi souvent qu’ils le voulaient. Le Roi leur donne un « toft à Stirling, avec le tirant d’eau d’un filet de pêche, un toft à Berwick, avec le tirant de deux filets à Spittal, et un toft à Renfrew de cinq perches, et le tirant d’eau d’un filet pour le saumon, et la liberté d’y pêcher le hareng.5 Le roi donne, en outre, dans sa charte, la liberté d’ériger du sel et commande à ses serviteurs et aux forestiers dans le comté de Stirling et de Clackmannan, « Donner à l’abbé et au couvent toute liberté de prendre de tous mes bois et de toutes mes forêts autant de bois qu’il leur plaira et qu’ils désireront pour la construction de leur église et de leurs maisons, et à d’autres fins. 6 De plus, ils avaient le pouvoir de prélever la dîme sur une grande variété d’articles. Ils avaient droit à « la moitié des cuirs, peaux et suifs des animaux massacré à Édimbourg.7 Les peaux de tous les béliers, de toutes les brebis et de tous les agneaux de ma seigneurie de le château et de Linlithgow ; huit chalders de farine, huit de malt et trente charrettes de broussailles de Libberton ; la dîme de toutes les baleines et animaux marins qui m’est due de la rivière Avon jusqu’à Cockburnspath », font partie des privilèges qui leur sont accordés. Ils pouvaient prélever des droits sur tous les navires entrant dans les ports de Leith et de Perth, et au-delà et au-delà. au-dessus, ils recevaient de l’argent de l’Échiquier du Roi.

Comme si toute cette réserve de richesses dans les champs de maïs et verger, en prairie et en vermi, en poissons et en volailles, en dîmes des caves du Roi et les abattoirs, en oblations et en redevances du peuple, n’avaient pas suffi, les chanoines de Holy-rood furent faits propriétaires de tofts ou tènements dans les divers bourgs de le royaume.

Ces nombreuses dédicaces et dons n’étaient que des les prémices d’une plus grande récolte dans les années à venir. L’exemple de David a suscité la libéralité d’autres qui s’efforçaient d’égaler le Roi, et de rivaliser les uns avec les autres pour arroser sur les terres de l’abbaye, les églises et autres possessions. Robert, évêque de St. Andrews, leur accorda l’église de Carriden, avec deux portes de labour. Thor, le fils de Suanus, leur donna l’église de Tranent, ses terres, ses pâturages et ses dîmes. Là suivait l’église de Kinnel, avec une porte de terre à charrue ; l’église de Paxtun et le église de Bathgate, avec une porte de charrue 8 de terre, échangée par la suite contre certaines terres dans la Carse de Falkirk.

Au XIIe siècle, Fergus, seigneur de Galloway, qui devint plus tard moine de Holyrood, fut un magnifique bienfaiteur de la abbaye. Lui et son fils Uchtrech donnèrent aux moines des terres et onze églises, dont quatre d’entre elles. qui avait appartenu aux Culdees.9 David, fils de Terr, donna à l’abbaye douze églises. situés dans diverses parties du pays, et dont certains, peut-être la meilleure moitié, avaient été des établissements colombiens. À l’une de ces douze églises s’attache une tragique intérêt. C’était l’église de « Sainte-Marie-aux-Champs », « sur le site de que se trouve aujourd’hui le Collège, et qui, sous le nom de peuplier de la « Kirk-of'-Field », était destiné à être si tragiquement associé à la l’histoire de certains futurs occupants de Holyrood.10 Lors de la Réforme, Adam Bothwell, évêque des Orcades, possession des revenus de l’abbaye, et il paraît que vingt-sept églises appartenait au grand monastère du roi David.

Dans l’église de l’abbaye, il y avait des chapelles et des autels dédiés à divers saints. Dans les archives de Burgh de Canongate, il est fait mention de « l’autel de Notre-Dame », auquel appartenait le « Layde Land ». Il n’y a pas eu de ainsi que la « chapelle de l’abbé », à laquelle appartenaient deux candélabres d’argent. Là étaient, en outre, un autel à la « Sainte Croix » et « l’autel paroissial ».11 Il y avait un autel à saint Andrew, et un autre à Sainte-Catherine, fondée par George Creichton, évêque de Dunkeld, qui érigé par le même acte la maison d’aumône de Saint-Thomas, près de la porte de l’eau. À cet égard, sept pauvres hommes qui devaient, les dimanches et les fêtes, se revêtir « leurs robes rouges, et, à la grand’messe, s’assoient devant l’autel de la chapelle dans la dite conventuel, et là disent cinquante Ave Marias, cinq Pater Nosters, et un Credo.12 Il y avait un autel à saint Étienne, et il est fait mention d’un autel dédiée à sainte Anne par les tailleurs d’Édimbourg, et une autre à saint Crispin et Crispinien, par les cordiers ou cordonniers de la ville, avec les statues de ces saints sur elle. « Nous sommes d’or que ces autels aient été érigés par les métiers au retour de quelques-uns de leurs membres, qui avaient fait des prodiges de valeur en Terre Sainte, où nous sont informés de la fameuse « Couverture Bleue », l’étendard des audacieux artisans de Édimbourg, s’était fait remarquer dans le fourgon de la bataille, avant d’être suspendu au-dessus de la autel de Saint-Eloi dans l’église de Saint-Gilles.13

Des allocations annuelles étaient versées aux chanoines dont le devoir était de chanter le placebo et le chant funèbre 14 à l’occasion de l’anniversaire de la mort du fondateur, et une messe le lendemain pour le repos de son âme. Argent huit cierges de cire pour éclairer le chœur, les autels et le tombeau du fondateur, ainsi que aussi pour les cierges brûlés à la messe, et pour sonner la grosse cloche, et les cloches à main les villes d’Édimbourg et de Canongate, ainsi que pour les porteurs de torches autour des autels et le tombeau du fondateur, et quatre cierges de cire pour être brûlés sur lesdits autels, décemment orné pendant les première et deuxième vêpres, et les fêtes respectives tout au long de l’année.

Quel que soit le placebo et le chant funèbre, la masse et la cire bougies et la sonnerie des cloches pouvaient faire pour le bien-être du monarque défunt, c’était sûrement le devoir des chanoines de Holyrood de veiller à ce qu’il soit fait. David s’était souvenu de leur confort, en prenant soin qu’ils ne manquent de rien. Il ne se passait pas un jour sans que les canons ne le fassent. avaient lieu de se féliciter de la bienveillante prévoyance de leur fondateur. Quand Mattins avait été chanté et la messe matinale dite, les Pères s’étaient rassemblés au réfectoire pour petit déjeuner. La vue de la planche, sans parler des heures matinales prescrites par le couvent rituel, suffisait à éveiller chez les bons chanoines un appétit sain pour le repas. Le pain sur la table était de la plus blanche, faite avec du maïs cultivé sur les terres de Falkirk, et cuit dans le four du couvent. Il y avait du lait, du beurre et du fromage des riches pâturages de Linlithgow, saumons et truites de la Tweed, harengs de la Clyde, pigeons des colombiers de l’abbaye, et du lard de leur propre élevage, pour l’un des privilèges des chanoines était un champ libre pour les porcs de l’abbaye sur les noix et le mât de la Bois du roi. Un pot de bonne bière a conclu le repas du matin.

Quand l’heure du dîner arriva, le réfectoire gémit de nouveau sous une multitude de mets substantiels et savoureux, fournis par le réfectionneur diligent des vastes domaines de l’abbaye, et habilement habillé par le cuisinier de couvent. Il y avait des surlonges de bœuf provenant des pâturages de Corstorphine et de Falkland, gigots de mouton des prairies herbeuses de Kintyre et d’Argyll, jarrets de chevreuil de la forêt du Roi à Stirling, la truite de St. Mary’s ou du Loch Leven, la bonne bière de la cuisine de l’Abbaye, et un flacon de Bourgogne ou de Rhénanie, produit de la redevances exigibles par l’abbaye sur les navires arrivant de France ou des Flandres au port de Leith.

Quand l’heure se fit tardive, et que les rochers derrière L’abbaye brillait de rouge dans la lumière du soir, la planche était de nouveau étalée. Vêpres étant et tous les saints dûment honorés, les bons Pères se réunirent de nouveau autour de la et se régalèrent des bonnes choses qu’on y plaçait, avant de se retirer pour se reposer. Ils s’assoupissaient, pour être rompus, dans le cas de certains d’entre eux, par des veillées de minuit ou des oraisons précoces, avec une tranche de cerf ou de cerf, un peu de fruit des vergers de Airth, une chope de vin de la maison, ou une coupe de vin étranger qu’un bon navire, entre Dunkerque et Bordeaux et les ports de Leith et de Perth, avait importé pour le régalement des pères.

Nous pouvons pardonner aux dignes chanoines si avant les déposant pour la nuit sous la protection du Saint Rood, ils cherchèrent à Soulagez la pensée plus grave inspirée par la routine fatigante de la journée en passant une heure dans les divertissements légers et les plaisanteries ; un peu de potins de la ville, par exemple, un accès de raillerie aux dépens d’un frère frêle, récitation de la légende de quelque saint ; ou il peut-être qu’ils se réuniraient autour de quelque voyageur nouvellement arrivé, qui apportait des nouvelles de au-delà du Rhin ou des Alpes, et leur raconta comment se livrait la grande guerre que menait la mitre contre l’empire progressait, et comment le cours de cette lutte capitale avait été signalé par un épisode d’un genre étonnant, dans lequel on avait vu un empereur faire hommage à la majesté du Souverain Pontife, en faisant pénitence, au milieu des neiges de l’hiver, les portes du château de Canossa.


Notes

1. Ensuite d’abord abbé Holyrood. Il a écrit un livre d’homélies et d’épîtres. Monasticon, i. 151.

2. Raconté par Bellenden, le traducteur de Boece, qui est en tête de son histoire : « How King David passed to the huntis on the Croce day in heruest. How he was doung frae his horse by ane wyld hart. And how he foundit the abbay of Halyrudhouse by myracle of the holy Croce. Voir Monasticon, i. 138.

3. L’endroit où l’on dit que le cerf a disparu, le « puits Rood », aujourd’hui connu sous le nom de puits Sainte-Margaret, et qui coule plein et clair comme au temps de David.

4. Voir le tableau de la fondation de l’abbaye de Holyrood dans Monasticon, i. 140-144.

5. C’est curieux car cela montre le changement que a pris place dans les habitudes du hareng depuis l’époque de David. Ce poisson, sacré sans doute par le trafic sur la rivière, ne remonte pas maintenant jusqu’à Greencock.

6. Monasticon, i. 142.

7. Ibid., i. 143.

8. Autant de terre qu’une charrue peut en cultiver en un seul année, estimée à 100 acres.

9. Monasticon, i. 145, 146.

10. Monasticon, i. 146. « Dans l’ancienne Fiscalité des bénéfices ecclésiastiques de l’archidiaconé de Lothian, conservés au Trésor de Durham, et écrit sous le règne d’Édouard Ier, il apparaît parmi les églises appartenant à Holyrood, 'Ecclesia Sanctae Mariae in Campis'' — Prieuré de Coldingham (volume de Surtee), Append. cxii.

11. Bannatyne Miscellany, ii. 24.

12. Monasticon, i. 148.

13. Monasticon, i. 148,

14. Placebo, certaines prières et aves pour le repos de l’âme. Dirge, la complainte chantée sur la tombe.


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