CHAPITRE XX.


1124-1139 apr. J.-C.

DAVID I. ET LE NOUVEL ÂGE DANS L’EUROPE — LES QUALITÉS ET LES HABITUDES PERSONNELLES DE DAVID — LA GUERRE POUR RESTAURER LA LIGNÉE ANGLO-SAXONNE EN ANGLETERRE — BATAILLE DE L’ÉTENDARD.

Alexandre mourant sans David, le plus jeune des fils de Malcolm Canmore et de la reine Margaret, monta sur le trône (1124). L’avènement de David coïncide avec une grande époque de l’histoire de la Europe. Pendant quelques siècles, l’autorité ecclésiastique s’était lentement mais sûrement gagner sur le pouvoir civil, et saper ses fondements. Sous l’effet insidieux du travail de la première, la sphère dans laquelle les rois devaient exercer leur autorité et les nations Leur indépendance se rétrécissait continuellement, et pendant tout ce temps, le spirituel était un élargissant sans cesse les limites de sa juridiction, et poussant hardiment ses prétentions arrogantes à la souveraineté absolue et suprême.

Ces nobles prétentions sont fondées sur son l’origine et la nature. Elle était spirituelle, et devait prendre le pas sur ce qui était temporel ; Il s’agissait d’une du ciel, et doit donc gouverner, et non pas être gouverné par ce qui n’était que terrestre. Elle prétendait, en effet, pouvoir produire par écrit une charte divine, l’établissant sur l’ensemble de la société mondaine, et ordonnant aux rois et à tous ceux qui ont autorité de obéissez-y. Lorsqu’elle s’est aperçue qu’elle ne pouvait obtenir la soumission des hommes simplement en la proclamation dogmatique de cette vaste prérogative il eut recours à l’épée. Le conflit prolongé et sanglant auquel cette revendication a donné lieu est connu dans l’histoire sous le nom de « La guerre de la mitre contre l’empire. » C’est ce qui s’est passé entre les pontifes d’Italie et les empereurs d’Allemagne. Néanmoins, bien qu’il s’agisse des deux puissances immédiatement concerné, il n’y avait pas un royaume en Europe qui n’eût un intérêt dans la controverse, vu qu’il s’agissait de la subordination de la magistrature civile sur la chrétienté, et l’installation d’une magistrature spirituelle dans sa salle, avec son centre et tête à Rome. C’est ce qui relevait de la revendication du souverain pontife sur la l’investiture des évêques. Il semble plausible et juste que le monarque spirituel de La chrétienté doit nommer ses préfets spirituels et ses magistrats mais un moment de réflexion nous montrera que cet arrangement logeait le gouvernement de la chrétienté, temporelle et spirituelle, dans un seul centre, et ce centre chaise papale.

Cette grande guerre s’était terminée par le triomphe de la mitre. Il n’est pas facile d’appréhender d’un seul coup les dimensions de cette révolution. Il n’y avait pas de a bouleversé le monde. Pendant quelques siècles à venir, c’est l’Église, et non l’empire, qui devait être le chef des nations. Les rois et les empereurs devaient être soumis aux pontifes et aux Évêques. L'« église » devait avoir la pleine liberté d’afficher ce qu’il y avait de pouvoir en pour le bien ou pour le mal. À cette fin, une grande mesure de temps, ainsi que de puissance, a été lui a été accordé. Les luttes qu’elle avait menées lui avaient apporté la domination, non pas pour quelques années, mais pendant trois siècles, et si son aptitude à régner était ce qu’elle prétendait Que le bonheur est grand pour le monde ! L’église devait se tenir à la barre au cours de la monnaie de ces siècles heureux. Les laïcs devaient retirer leurs mains impies de l’administration des affaires. C’est ce qu’ils ont fait. Siècle après siècle, les laïcs sont tombés de plus en plus et plus à l’arrière-plan, tandis que la caste ecclésiastique venait au premier plan, et s’est épanoui dans le pouvoir, la richesse, la grandeur et la grande domination.

C’est au moment même où cette révolution avait été accomplie, et quelques années seulement après le pontife à l’audace et au génie duquel il a été D’un autre côté, David était monté sur le trône d’Ecosse. A-t-il trouvé son Le Royaume du Nord n’a pas été touché par cette révolution ? Éloigné de Rome, et siège d’une église qui, pendant cinq siècles, avait protesté contre ses hypothèses, on aurait pu se laisser aller l’espoir que l’Écosse avait échappé à l’esprit de changement qui régnait à l’étranger. Mais non; le L’élément théocratique imprégnait l’air de toute la chrétienté. Il avait atteint les rivages de L’Écosse avant que David ne prenne possession de son trône. Sa première entrée se fit avec le moine Egbert, par qui Rome remporta sa première victoire dans notre pays, lorsque son émissaire persuada les anciens d’Iona d’incliner la tête et de recevoir sa tonsure, un peu mais d’une grande importance, comme le sont tous les rites de Rome. La porte ainsi entrouverte était par la reine Margaret. Le pape s’était glissé furtivement dans le fauteuil de Colomba sous Egbert, recouvrant le diadème avec le capuchon. Sous Margaret, il entra ouvertement et il planta sa juridiction au cœur du royaume, non sans opposition et des remontrances. Et enfin vint le roi David pour achever le changement que sa mère avait fait. avait inauguré.

Avant d’entrer dans ce qui fut le grand événement de Le règne de David, et le grand labeur de sa vie, contemplons-le comme un homme et comme un homme. comme un roi. Il est sans aucun doute l’un des meilleurs de nos premiers princes. Dans la longue lignée de notre monarques, il y a peu de figures qui attirent si puissamment le regard sur eux, ou qui récompensent ses regard en donnant tant de plaisir. En David vivent quelques-unes des meilleures qualités de sa mère encore une fois. En tant qu’homme, il est capable et sagace. Il est sain dans ses goûts et amusements. Il n’a rien perdu de sa virilité dans le prince : il est courtois dans ses manières, tempérament bienveillant ; Comme sa mère, il s’occupe des pauvres, mais sa compassion et sa charité ne prennent pas la forme de ces services personnels subalternes dans lesquels Margaret enchantée, et qui, tout en exigeant si lourdement son temps et ses forces, ne faisait que Nous craignons peu de chose pour diminuer le paupérisme des États de son mari. L’histoire n’a pas de dont on peut l’accuser. Il n’y a contre lui aucune amitié déshonorée, aucune promesses non respectées, pas de liens familiaux ou sociaux profanés. Il n’a pas été souillé par la trahison ou lâcheté. Il a évité les séductions de la coupe de vin et il s’est gardé intact par les passions les plus basses dans lesquelles trop de monarques ont sombré le caractère et la virilité.

Le roi David était un amoureux de la justice. Dans la mesure où Il pouvait s’en empêcher, aucun de ses sujets ne devait avoir à dire qu’il avait été lésé dans le jugement. Il a mis sa propre main à l’œuvre. Bien qu’il s’agisse de l’une des plus onéreuses, des plus anxieuses et des plus responsable des fonctions de la royauté, il n’a pas fait subir à ses juges toute la fardeau de l’administration des lois. Il partageait le travail avec eux, rendant justice D’autant plus doux, et peut-être plus pur, qu’il venait directement de la main royale. Le La sentence était d’autant plus bienvenue et plus sacrée que la bouche royale l’avait prononcée. Et C’était un administrateur patient et minutieux. On le voit assis aux portes de son palais qui l’attendait pour donner audience au sujet le plus humble, et prononcer son jugement la cause la plus humble. David a hérité de la passion normande pour la chasse. C’était absolu l’ivresse de sauter en selle par une fraîche matinée de septembre, et de dételer chien et faucon, pour s’éloigner, suivi de ses serviteurs, à travers la forêt et la lande, Poursuite du cerf et du chevreuil, et du sanglier. À l’appel du devoir, cependant, il pouvait y renoncer J’aimais beaucoup le sport. Cela arrivait parfois, dit son contemporain et biographe, L’abbé Ailred, quand le roi était en selle et que les faucons se détachaient pour une journée chasse, qu’il viendrait un prétendant avide d’audience de lui. Le gracieux souverain descendait instantanément de cheval, conduisait le requérant dans son cabinet et écoutait patiemment tout en Il a expliqué et fait respecter sa poursuite. Les coursiers furent ramenés à l’écurie, chien et faucon furent remis en laisse, et la chasse qui avait été arrangée et attendue avec impatience avec tant d’anticipations de joie a été reporté au premier jour convenable.

David était le monarque d’un pays riche en toutes sortes de paysages pittoresques, du vallon sombre au milieu des Grampians accidentés à la douces, ouvertes et ensoleillées vallées que le Jed ou le Dee arrosent. C’est à lui que la nature a ouvert ceux sources de jouissance tranquille mais exquise qu’elle enferme du sensualiste et du sybarite. Nous déduisons son appréciation de la beauté du paysage de ses fréquents et de longues pérégrinations à travers ses États. Il regardait son royaume avec les siens yeux. Il s’enquérait de l’état de ses sujets par contact et conversait avec eux en leurs demeures, et la charrue, à leurs métiers, ou au milieu de leurs troupeaux et de leurs troupeaux. Cela exerça et étendit ses facultés d’observation, et lui donna une connaissance plus réelle de la ses sujets au cours d’un seul voyage qu’il n’aurait acquis en un an de les rapports de ses officiers et de ses justiciers.

Tandis que le monarque recueillait ainsi des connaissances, il en même temps récoltant du plaisir. Nous retraçons ses déplacements dans les nombreuses chartes qui qu’il a émis, et qui montrent que, tandis qu’il n’y avait guère de partie de ses États qu’il n’a pas visité, il avait un faible pour certains endroits, et ceux qui étaient les plus marqués par leur caractère naturel. beauté. Il se rendit de temps en temps à la tour de la forêt de Dunfermline, qu’il y attira sans doute par les touchants souvenirs de sa mère plutôt que par la beauté naturelle de dont l’endroit peut se vanter. Stirling était l’une des résidences préférées du monarque. À partir de l' créneaux de son château, il pouvait contempler les riches terres de blé de la Carse, à travers que, dans les labyrinthes argentés, on voyait le Forth s’élancer tranquillement vers l’océan. Tandis que le scintillement incessant de la lumière et de l’ombre sur les Ochils donnait une beauté magique à la grande muraille de la vallée. Il y avait un endroit à portée de l’œil de David pour qu’il aurait tourné avec plus d’intérêt encore que ne l’ont éveillé en lui les riches perspective au-dessous de lui. Mais cet endroit n’avait alors pas de nom, et ne se distinguait absolument pas de le reste de la plaine. Pourtant, il n’en sera pas de même dans les années à venir. L’une des batailles héroïques allume cet endroit, dans un jour futur, en une gloire qui devrait remplir le monde et être une un phare pour énerver le héros et inspirer le patriote pour toujours : Bannockburn !

De nouveau, nous trouvons David à Perth, tenant la cour le les rives du Tibre écossais, au milieu d’un paysage que l’Italie n’a guère quelque chose de plus riche ou de plus romantique à montrer. Anon il se déplace vers l’est à Glammis ou Forfar, où la plus grande des montagnes écossaises est délimitée par la plus grande des montagnes écossaises enchaîne. En dehors de cette immense plaine, le monarque ne pouvait trouver nulle part ailleurs dans cette immense plaine. Écosse. Où d’autre le faucon pourrait-il déployer ses ailes pour un vol plus noble, ou le chien de chasse être Déchaîné pour une course plus longue, ou une carrière de destrier sur une amplitude plus illimitée de plaine de niveau que dans l’espace entre les Grampians et les Sidlaws. De plus, il abondait en gibier de de toutes sortes, et David y venait souvent pour s’adonner au sport pour lequel il était si bien adapté, et dans lequel il prenait tant de plaisir.

Se déplaçant vers le sud, le roi échangeait le Grampians pour les Cheviots pastoraux. Nous le trouvons à Melrose, à Kelso, à Jedburgh, et d’autres endroits sur la frontière. Cette région avait une douceur lyrique et une douceur de paysage qui, pour quelqu’un dont les goûts étaient naturels et purs, offrait un charmant contraste avec le la rudesse des parties septentrionales de l’Ecosse. La lumière du génie, dans les jours qui suivirent, devait glorifier cette région. La ballade et la romance devaient en faire un classique et un personnage historique. Pendant ce temps, il possédait des attraits que David estimait peut-être plus que ces autres gloires substantielles qui, à un âge futur, y ajouteraient leurs attraits. Ses parcs et clairières forestières étaient abondamment approvisionnés en gibier, et si le sport était bon, David ne s’en souciait pas beaucoup que ce soit sur la terre commune ou sur la terre classique qu’il chassait le chevreuil et chassait le sanglier.

Nous trouvons le roi David tenant sa cour sur le château Rocher. Édimbourg, à cette époque, n’avait pas pris une place élevée parmi les villes d’Écosse. Son site était étrangement rude et inégale, et ne promettait pas de devenir jamais le siège d’une grande et magnifique capitale telle qu’elle l’est aujourd’hui. Pourtant, ces difformités apparentes, il serait semblaient être les particularités mêmes qui recommandaient ce site à l’Art comme une scène appropriée pour ses merveilles. Au milieu de ces crêtes rocheuses et de ces précipices, elle pouvait déployer sa puissance, comme nulle part ailleurs, en surmontant les obstacles de la nature, et son habileté à convertir les difficultés en aides, et en transformant la difformité en beauté et en grandeur. Et le a justifié son choix. Les collines sur lesquelles, à l’époque de David, étaient recroquevillées quelques immeubles principalement en bois, flanqués de chaque côté de lochs disgracieux et stagnants, et fermée aux extrémités orientales par un escarpement de rochers, escarpés et élevés, fronça les sourcils à la vue d’une forêt dans laquelle, quiconque s’aventurait à s’égarer, devait rendre compte d’un rencontre possible avec le sanglier, une chance qui, selon la tradition, arriva un jour à David lui-même, sont aujourd’hui le siège de la métropole écossaise. C’est l’un des plus grands de l’art Triomphes. Ici, elle a donné au monde une seconde Athènes, seule la seconde Athéna excelle la première en ce qu’elle a un site plus romantique, une Acropole plus grandiose et un autel dans le au milieu de laquelle il n’y a plus l’inscription : « AU DIEU INCONNU ».

Avant d’entrer dans ce qui était l’œuvre principale de la vie de David, et de l’œuvre qui se rattache le plus souvent à son nom, nous expédier tout ce qui peut valoir la peine d’être raconté dans sa carrière civile et militaire. La passion pour La guerre était encore plus forte chez le Normand que la passion de la chasse. Avec David, c’était le cette dernière passion qui était la plus forte. Mais, bien qu’il soit pacifique dans l’ensemble, nous le trouvons à temps sur le champ de bataille. Sa relation avec la famille royale d’Angleterre l’a amené à ces querelles. Pour juger jusqu’à quel point ces ingérences armées de sa part dans les affaires de son voisins, et qui, dans un cas au moins, s’est attiré sur lui-même la défaite et sur sa terribles destructions, justifiées ou nécessaires, nous devons prêter attention aux ses liens avec la famille royale du royaume du Sud, et le devoir que, dans L’opinion de David, cette connexion lui a été imposée. David et sa sœur Matilda ont fait leurs études en Angleterre. Sa sœur devint l’épouse de Henry I. Henry Beauclerk (le érudit), comme Hume nous dit qu’on l’appelait, à cause de sa connaissance des lettres. C’est là qu’est né à Henri et Mathilde, un fils, qui fut nommé Guillaume, et une fille qui lui donna nom de la mère, Matilda ou Maud. Le prince William mourut à l’âge de dix-huit ans, laissant derrière lui Maud, nièce de David, héritière présomptive du trône d’Angleterre. Maud avait été fiancée (1110) par son père, quoique âgée de huit ans seulement, à l’empereur d’Allemagne, Henri V. À la mort d’Henri Ier (1131), l’impératrice Maud, devenue veuve, fut laissée par elle testament de son père l’héritier de tous ses domaines. Un autre prétendant au trône, cependant, s’avança pour contester les droits de la princesse Maud. C’était Étienne, lui aussi parent du roi David, par sa fille cadette Marie, et un petit-fils de Guillaume le conquérant par sa fille, épouse d’Eustache, comte de Boulogne. Étienne avait longtemps résidé en Angleterre, et, connaissant la répugnance de la noblesse normande pour le règne d’une femme, il s’engagea hardiment s’empara de la couronne, et, levant une armée, il marcha vers le nord avec une grande célérité pour aller à la rencontre David d’Écosse, maintenant en armes pour soutenir le titre de sa nièce, l’impératrice Maud. Il Il était naturel qu’il épouse son côté de la querelle, et sa conduite en le faisant est d’autant plus exempt d’imputation d’intérêt ou de partialité, qu’il était liés à Stephen ainsi qu’à Maud. Il ne doit pas être si facilement justifié par le accusations portées contre lui en raison des barbaries commises par son armée le sa marche dans le Yorkshire. Ces massacres et ces dévastations étaient aussi impolitiques qu’ils l’étaient cruel. Ils enragèrent les puissants barons du nord de l’Angleterre et s’aliénèrent de lui Robert de Brus, Walter l’Espec et bien d’autres, qui, sans cela, auraient sous son étendard, et combattit pour la cause de sa nièce.

Lorsque les deux combattants se rencontrèrent à Durham, ni l’un ni l’autre se sentait prêt à soumettre tout d’un coup la question de la querelle à la décision d’un bataille. Un traité fut conclu entre le roi d’Angleterre et le roi d’Écosse, dans lequel le chef l’article convenu était que le prince Henri, fils du roi David, recevrait l’investiture du comté de Northumberland. La paix conclue, Étienne retourna à Londres, et passa de là à la Normandie, mais ne parvint finalement pas à mettre en œuvre le traité en ce qui concerne la investi du prince Henri avec la Northumbrie, la guerre éclata bientôt de nouveau.

Nous voyons une fois de plus les deux rois à la tête de leurs armées (1138), et le nord de l’Angleterre sur le point d’être arrosé par des torrents de Sang écossais et anglais. De part et d’autre, on a fait preuve de la plus grande diligence pour soldats, et la plus grande célérité pour les transporter à l’endroit où une terrible bataille trancher la querelle. Le roi d’Écosse à la tête de vingt-six mille de ses sujets pénétra en Northumbrie. Les Anglais, ne tinrent aucun compte des vœux humains de David, et renouvela les anciennes déprédations du Northumberland, au grand dégoût des barons du Yorkshire, les anciens compagnons d’armes du monarque écossais. Les nobles offensés se rendirent à l’étendard de l’ennemi. Les deux armées se rencontrèrent à Cutton Moor, près de Northalerton. Ailred de Rivaux nous a donné les discours prononcés de part et d’autre avant l’engagement de la bataille. Ils sont de merveilleux spécimens de rhétorique, si l’on tient compte des hommes dont ils sont issus, et au moment où ils ont été prononcés. Si l’on en juge par ces discours, le Normand Les barons étaient des orateurs aussi distingués que des guerriers redoutables. Leurs discours faire une lecture agréable dans le placard, mais nous pouvons conclure qu’ils n’ont jamais été sur le terrain.

Remarquons la disposition des deux armées. Les forces anglaises étaient les plus petites en nombre, mais les plus riches en ces éléments qui commandent la victoire. Ses mouvements étaient dirigés par l’habileté normande, et ses soldats étaient inspiré par la vaillance normande. L’étendard, qui s’élevait au milieu de l’armée, ajoutait le puissant stimulant du fanatisme aux autres incitations à la vaillance et au courage. Il était si remarquable en son genre qu’il a donné son nom à l’action menée sous son autorité. et qui est connue sous le nom de « bataille de l’étendard ». C’était un grand poteau comme le mât d’un navire, fixé dans une voiture mobile, et portant au sommet d’une grande croix, et au centre de la croix, une boîte d’argent qui renfermait l’hostie consacrée. Au-dessous de la croix, le bannières de saint Pierre d’York, de saint Jean de Beverley et de saint Wilfrid de Ripon, on a vu pour flotter. L’étendard sanctifiait l’armée et la cause pour laquelle elle était en armes, et donnait à chaque soldat l’assurance que, s’il tombait au combat, il trouverait les portes de la Le paradis est ouvert à son admission. La supériorité de son armure lui donnait une Des bases solides de confiance. Cette sainte bannière était principalement l’instrument de Thurstan, archevêque d’York, que l’âge et la maladie seuls empêchèrent de revêtir son armure et de paraître dans la champ.

Autour de l’étendard se trouvait une carrosserie compacte de chevaliers normands, vêtus de la tête aux pieds de cottes de mailles. Le premier rang de l’armée était composé de l’infanterie, ou des hommes d’armes. Ils étaient flanqués de chaque côté par les terribles archers d’Angleterre. Même si les Écossais franchissent les rangs à l’avant et s’en sortent indemnes À travers la pluie mortelle de flèches qui les attendait à droite et à gauche, ils avaient encore à rencontrez la masse rocheuse de la chevalerie normande au centre. Ils doivent se briser en morceaux qu’il n’y avait qu’une masse impénétrable de vaillance et d’acier avant qu’ils pussent s’emparer de l’étendard, et revendiquer la victoire.

Derrière le roi David s’avançait un nombreux, mais quelque peu Hôte hétéroclite, diversement armé. À peine y avait-il un comté entre le Solway et la Spey qui n’avait pas envoyé son contingent à cette guerre. Les membres du clan des Grampians étaient là, maniant la claymore, et couvraient leurs corps du petit bouclier d’osier qui leurs ancêtres s’étaient opposés à l’épée romaine à la bataille de Mons Grampius. Là aussi, étaient les hommes des Midlands écossais et des Lothians avec des lances et des cuirasses. À partir de l' Les îles de l’Ouest sont venues une horde de combattants pour affronter l’ennemi avec leurs haches de guerre. Le Les archers des comtés frontaliers se rassemblèrent sur ce terrain, ainsi que les Bretons de Cumbria. Et là aussi étaient les farouches Galwegiens, brandissant leurs longues piques, et, comme leurs Les ancêtres pictes des âges passés, dédaignant l’utilisation de l’armure défensive et faisant preuve de bravoure d’être à eux pour le courrier. Autour de la route royale, une compagnie sélecte d’Écossais et de Normands chevaliers, ceux-ci le parti de Maud, qui portaient leurs cottes de mailles, sans toutefois destitution de leur bravoure.

Avant d’affronter l’ennemi, cette armée de Diverses nationalités mettaient un point d’honneur à s’installer entre elles. Qui dirigera L’agression ? Les Galwegiens réclamaient à grands cris cet honneur comme leur droit. Le reste de l' L’armée s’y opposa, pour la raison évidente qu’elle risquait trop de s’opposer à des hommes à l’acier normand. — Que les hommes d’armes, dirent les conseillers de la King, « Formez la ligne de front ». Le sang des Galwegiens bouillonnait plus haut que jamais. « Qu’est-ce qu’il y avait de mieux, demandèrent-ils avec dédain, que les Normands de leur courrier à Clitherow ? N’auraient-ils pas envie de jeter leurs manteaux d’acier et de fuir devant nos piquiers ? La controverse s’échauffait à chaque instant, et le roi, pour éviter une querelle, dans un moment si critique, ordonna que le plan de la bataille fût le même que le Galwegiens désirés.

Ils s’élancèrent en avant en criant leur cri de guerre, « Alban, Alban ! » Le front anglais subit le choc des piques nivelées, et Le moment du plus grand danger pour eux était passé. La terrible erreur de placer des Des piquiers dans le fourgon de bataille étaient maintenant aperçus quand il était trop tard. Le long manche de la l’arme qu’ils portaient frissonnait sur le harnais de fer contre lequel elle frappait, et le L’infortuné propriétaire n’avait plus qu’un bâton cassé à la main, à la merci des Anglais épée. Les rangs de derrière s’avancèrent, mais seulement pour voir leurs armes frissonner dans leur et de se tenir désarmés comme leurs camarades en présence de l’ennemi. La confusion sur le front, qui était maintenant grand, gênait sérieusement l’avance des Highlanders et Les Hommes-Îles. Mais rester spectateurs passifs de la mêlée sanglante était plus qu’ils ne l’étaient capable de le faire. Dégainant leurs claymores et brandissant leurs haches de guerre, ils s’élancèrent au-dessus des cadavres des piquiers tombés. Ils ont fait de terribles ravages chez les Anglais mais lorsqu’ils eurent réussi à se frayer un chemin jusqu’au centre du champ de bataille, leur progression fut Arrêté. Les chevaliers normands tinrent bon. Ils ont gardé leur place autour de l’étendard gainé d’acier. Ils reçurent l’attaque de l’ennemi sur la pointe de leurs lances, et Les épées et les haches de guerre de leurs assaillants devinrent inutilisables. Les archers anglais qu’il était venu de fabriquer leur arme, qui était déjà devenue la la terreur du champ de bataille, ressentie par les Écossais. Des deux flancs, ils laissaient s’envoler une averse d’arbres de toile de vergue qui faisaient une exécution terrible. La position des Écossais était maintenant intolérable. Devant eux se trouvait un mur de lances nivelées, à travers lequel ils ne pouvaient pas casser. Au-dessus et autour d’eux, il y avait un nuage de flèches contre lequel leurs claymores et leurs Les haches de guerre étaient impuissantes à les défendre. Atlas! Qu’ils auraient dû être attirés un champ où leur sang devait être versé si librement dans une querelle qui les concernait si peu !

Les combats avaient duré deux heures. Les chiffres qui étaient tombés étaient à peu près égaux des deux côtés, mais il n’y avait pas d’indication précise sur la façon dont le jour s’en irait. En ce moment, cependant, un petit artifice renversa le cours de la fortune contre les Écossais. Un soldat anglais, coupant la tête d’un des nombreux cadavres sur le champ, le tenait en l’air en signe que le roi des Scots avait été tué. L’armée du Nord fut saisi de consternation. Le roi David leva précipitamment sa visière pour montrer à ses soldats qu’il était encore vivant et au milieu d’eux. Mais l’impression produite par l’exposition de L’affreux trophée ne put être défait, et le roi, jugeant inutile de prolonger la effusion de sang, retira ses hommes du champ de bataille. Il a pris sa retraite avec un peu plus de la moitié l’armée qu’il avait amenée avec lui : les autres ne devaient plus revenir.

La perte de la bataille de l’étendard ne semblent pas avoir affaibli la puissance de David, ni abaissé son prestige en tant que grand monarque. Il battit en retraite, mais ne le fit pas complètement, et sa retraite fut conduite dans un style qui n’encouragea pas les Anglais à poursuivre. En vérité, David n’était pas plus heureux de se trouva dans son propre pays qu’Étienne ne le verra hors du sien. Des négociations ont eu lieu peu de temps après, s’ouvrit entre les deux souverains. Les monarques écossais et anglais avaient-ils d’une conférence en première instance, ils auraient pu être épargnés nécessité de rassembler cinquante mille de leurs sujets en armes, et d’enterrer la moitié d’entre eux sur Cutton Moor. Au cours de ces négociations, David obtint, et Étienne concéda, tous les d’autres objets, à l’exception d’un seul, qui avaient incité le premier à entreprendre son expédition dans les Angleterre. Le Cumberland était reconnu, comme par un droit ancien, comme sous le sceptre écossais. Henri, fils du roi David, un jeune homme plein de promesses, mais destiné à mourir de bonne heure, reçut investiture de Northumberland, jusqu’à la rivière Tees, et du comté de Huntingdon. Ce dernier héritage princier émana à Henri par l’intermédiaire de sa mère, la fille du comte Waltheop.

Ce traité fut conclu en 1139. Son jusque-là satisfaisantes pour le roi d’Écosse, mais elles n’incluaient pas C’est sans doute sur ce point qu’il a le plus insisté. Elle ne contenait aucune reconnaissance du droit de sa nièce, l’impératrice Maud, au trône d’Angleterre. Guillaume le Normand avait été placé sur le trône de ce royaume par la bataille d’Hastings. Pour infirmer le verdict de Le roi David avait rassemblé son armée et porté la guerre en Angleterre. Il pensa à expulsez Étienne, et ramenez l’ancienne lignée de princes saxons. Heureusement, il n’a pas pu le faire ce que l’on veut. Avec sa nièce sur le trône d’Angleterre, l’Écosse aurait pu être conquis sans l’interposition des armes, et les deux pays ne firent qu’un, pour la blessure grave et durable de l’un et de l’autre. Ni l’un ni l’autre de ces pays n’avait encore développé son l’individualité, et le moment n’était pas venu pour les deux de prendre place aux côtés de royaumes frères, également indépendants, et mutuellement travailleurs dans la cause de la liberté. Il est vrai, sans doute, que la guerre d’indépendance, avec ses nombreux champs sanglants, aurait été évitée, si les deux couronnes avaient été réunies, mais les intérêts supérieurs de la Le monde exigeait qu’ils restassent séparés pendant quelques siècles encore. Écosse devait être préparée isolément comme un théâtre distinct pour les patriotes et les religieux réalisations de premier ordre. En ce qui concerne l’Angleterre, son sceptre avait besoin d’une main plus forte pour le tenir que le Saxon. Le Normand, à l’esprit fort et obstiné, était tenu de rester à l’intérieur ce pouvoir ecclésiastique qui s’élevait dans l’astuce et l’arrogance qui menaçait à la fois le prince et le sujet. Le Saxon y aurait faiblement succombé et la vassalité du peuple anglais aurait été plus profonde qu’elle ne l’a jamais été même dans les pires temps de la papauté. Le Normand refusait d’avoir un maître dans son propre dominions, et a mené une guerre intermittente contre les présomptions papales tout au long de la à l’époque de la Réforme. Pour faire place à cette race valeureuse, les princes saxons furent et tous les efforts du roi David, soit sur le champ de bataille, soit dans le conseil, chambre, pour effectuer leur restauration, n’a abouti à rien. Le verdict du domaine de Hastings ne pouvait pas être renversé, ni le Normand déplacé du trône vers lequel le le grand Souverain l’avait appelé.


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