CHAPITRE XIX1093-1124 apr. J.-C. DONALD BANE — ROI EADGAR — ALEXANDRE IER — LA BATAILLE D’ALEXANDRE CONTRE LES ÉVÊQUES : VŒU D’ALEXANDRE ET MONASTÈRE D’INCHCOLM. C’est là qu’arrive ce qui apparaît une nouvelle rupture dans les affaires des Écossais. Malcolm Canmore et sa reine sont mort, et le trône est vacant. La même année (1093) mourut Fothad, évêque de St. Andrews, le dernier des évêques colombiens, laissant vacant le siège ecclésiastique principal de la royaume. Nous voyons l’Église et l’État en Écosse à cette heure sans chef ; et Ce qu’il y avait d’étrange, c’est qu’il n’y avait pas pour le moment ni l’un ni l’autre monarque pour le vide trône, ou évêque pour le siège vacant. Cette double vacance est surprenante si l’on considère que Malcolm avait laissé derrière lui de nombreux fils, et que Margaret en avait fait la principale affaire de sa vie de placer les arrangements ecclésiastiques de son royaume sur ce que qu’elle jugeait convenable. Cette situation était contraire à toutes les prévisions, et pas plus décevant qu’il n’était dangereux pour la paix du royaume. Les symptômes ne manquent pas que la popularité de la famille régnante s’était récemment affaiblie, et que l’attachement de la nation au trône s’affaiblissait. À la mort du roi, nous nous attendons à voir les Écossais prendre le fils aîné survivant de Malcolm, Eadgar, conduisez-le à Scone, et là, oignez-le comme roi. En vertu de la loi en vigueur, Eadgar était l’héritier incontestable de la couronne. Loin de l’être ainsi, les Écossais élurent comme roi le frère du défunt monarque, Donald Bane, ou Donald le White, l’héritier en vertu de l’ancienne loi de la succession royale, qui n’a pas été abrogée. Donald Bane On dit qu’il s’est emparé du trône, mais il n’aurait pas pu le faire s’il n’y avait pas eu un parti puissant de la nation en sa faveur. Nous savons qu’il y en a eu, et nous savons aussi que Ils en firent une raison de rejeter le fils et de choisir le frère du défunt roi qui Malcolm « avait corrompu la discipline de leurs ancêtres ». 1 En adoptant le mesures de sa reine, Malcolm avait offensé le sentiment colomban de la nation. Il avait éveillé un sentiment qui, bien que latent de son vivant, se manifestait maintenant que Il était mort. Ni la vaillance de Malcolm, ni les vertus de Margaret ne purent Les Écossais tolèrent la suppression de leur ancienne église. Cette politique a failli coûter cher La postérité de Malcolm, le trône d’Écosse. En vérité, ils l’ont perdu pour un temps ; et S’ils revenaient en possession, ils ne devaient pas le recouvrer à un acte spontané ou mouvement de repentance de la part de la nation, mais à l’interposition des armes de Angleterre. En dehors des considérations de La politique de Malcolm Canmore et de sa reine était pernicieuse et destructrice. Il fit reculer les Écossais sur leurs pas, et les mit en marche sur un chemin qui, pour eux, ne pouvait avoir d’autre fin que le chaos. Il a frappé à la racine de leur unité en détruisant qui était avant tout et avant toute autre chose le ciment et le lien de leur nation. Il effacé ces traditions qui étaient le récit de grandes actions déjà accomplies, et une perpétuelle à des réalisations encore plus grandes dans le temps à venir, des traditions qui avaient creusé des sillons pour la pensée et des canaux pour l’action, et qui avait imprimé à la nation son une forte individualité, perdre ce qui reviendrait à perdre sa virilité ; traditions, in fine, qui formaient les points de repère de la voie par laquelle les Écossais devaient avancer si leur avenir était d’être dignes de leur passé. La politique de Malcolm a écrasé tous ces monticules et ces Des empreintes inspirantes. Il n’est donc pas étonnant que les Écossais se soient arrêtés quatre siècles dans leur marche. Mais ce n’est pas Malcolm seul qui doit porter le blâme. Les bergers du peuple s’endormirent à leur poste. La nation, il y a lieu de le penser, était devenue apathique et s’était endormie tout en étant enfermé dans le filet de Rome et dans les chaînes de l’esclavage féodal. Les années au cours desquelles Donald Bane a occupé trône furent des années de luttes et de misères. Il n’avait régné que six mois lorsqu’il fut expulsé de son siège par Duncan, un fils de Malcolm issu de son premier mariage. Récupération au bout d’un an. Donald Bane régna encore trois ans, avant d’être finalement chassé de le trône, et Eadgar, fils de Malcolm, s’en empara en partie par armes l’aide que son oncle Edgar Aetheling, qui vivait encore, eut de l’influence pour obtenir de le monarque anglais. Avec Eadgar, que nous voyons maintenant sur le trône de Ecosse (1097), retourna la politique de son père et de sa mère. Il encouragea les Saxons et les nobles normands de s’établir dans son royaume, de les doter de terres, et de les placer dans postes d’influence. Cela donna ombrage à ses sujets écossais, comme cela avait été le cas à l’époque de Malcolm, son père, étant l’une des causes qui contribuèrent à éloigner les cœurs des Écossais de sa maison et de sa dynastie. Les mesures prises par le père et le fils ont affiné la mœurs des Écossais et introduisit un changement de langage, le gaélique commençant maintenant à décliner en désuétude, et le Saxon, c’est-à-dire l’Écossais des plaines, à venir dans sa chambre. Ceux-ci mais ils avaient certains inconvénients qui contrebalançaient eux. Avec la langue saxonne sont venues les institutions saxonnes, et les plantes exotiques le sont rarement vigoureuses ou aussi précieuses que les excroissances indigènes. Eadgar était un homme aimable, mais un dirigeant faible. Il possédait à un degré éminent l’une des qualités de sa mère, qui était la la moins estimable de toutes ses nombreuses dotations. Il avait une piété superstitieuse. Cela s’est avéré être un source d’émoluments pour les moines, et amena Eadgar à se donner aux pieux et aux agréable de restauration de monastères, parmi lesquels se trouvait Coldingham, qui avait ont été détruits par les Danois. En même temps, il donna la ville de Swinton aux moines de Saint-Cuthbert, et imposa aux hommes du Coldinghamshire une taxe annuelle d’un demi-marc de De l’argent pour chaque charrue. 2 Edgar régna neuf ans et mourut sans postérité. Nous rejetons rapidement ces rois dans le sein desquels une éducation anglaise et l’adoption d’un étranger la foi avait corrompu, sinon éteint, le cœur écossais. Alexandre, un autre fils de Marguerite, Ensuite monta sur le trône (1107). Alexandre possédait à un degré encore plus éminent que son frère Edgar la piété caractéristique de sa mère, mais il n’y ajouta rien, comme Edgar, son tempérament gracieux. Son tempérament impétueux et sauvage lui procura parmi les ses contemporains l’épithète de « féroce ». « Il l’était, dit Ailred, l’abbé de Rivaux, qui était son contemporain, « affable et humble envers les moines et les clergé, mais inexprimablement terrible pour ses autres sujets. Lorsque le rapport de son une grande sainteté atteignit les Highlands, quelques jeunes nobles, croyant qu’ils avaient un homme de le « capuchon » sur le trône, jugea l’occasion propice pour régler leur querelles non réglées. Le résultat immédiat a été une flambée de violence. Mais ils ont été promptement détrompés par l’arrivée d’Alexandre au milieu d’eux. Quelques-uns rapides et écrasants Ces esprits turbulents étaient heureux d’être en paix avec leur souverain, et de bon voisinage entre eux. Cette démonstration de vigueur à l’ouverture de son règne procura à lui-même et à son royaume la tranquillité pour le reste de sa vie. L’énergie d’Alexandre se transforma alors en un autre canal. L’exaltation de l’Église était désormais le seul objet auquel son Des travaux ont été dévoués. Cependant, l’Église, qu’Alexandre voulait édifier et exalter, était non pas l’ancienne église de ses ancêtres, mais la nouvelle église que sa mère Marguerite avait fondée en Ecosse. Ses méthodes de travail n’étaient pas non plus les anciennes méthodes colombiennes, c’est-à-dire la transcription les Écritures et les faire circuler parmi ses sujets ; Il s’agissait des modes les plus récents importés de Rome, qui consistait principalement en l’intervention d’un corps de prêtres, qui pouvaient ouvrir le royaume des cieux, et d’accorder la grâce et le salut aux hommes par des rites connus seulement eux-mêmes, ou du moins n’efficaces que dans leurs mains. Alexandre a pris toutes les dispositions nécessaires pour l’entretien convenable et honorable d’hommes dont les services étaient si inestimables. Il rebâtit l’église de Saint-Michel à Scone, et y implanta une colonie de chanoines réguliers de Saint-Augustin (1115) connus sous le nom de chanoines noirs, que lui et sa reine Sibylle, fille de Henri Ier d’Angleterre avait apporté du monastère de Saint-Oswald, près de Pontefract. 3 Il acheva l’abbaye de Dunfermline, que son père avait commencée, et en enrichit considérablement les ressources. Il a doué, de plus l’église de Saint-André, déjà riche, avec les terres de Boar-rink, appelé d’un sanglier épouvantable, la terreur du voisinage, qu’on disait infester ces parties. Winton a décrit la cérémonie caractéristique qui accompagnait le cadeau. La « belle robe d’Arabie » du roi, magnifiquement accoutrée, fut conduite jusqu’à le maître-autel, et son armure turque, son bouclier et sa lance d’argent furent présentés à l’église. 4 On peut dire que le siège épiscopal de Saint-André cessa à ce moment-là d’être un Colomban sans être devenu formellement romain. Il était dans un état de transition, causant beaucoup d’inquiétude et d’ennuis à Alexandre Ier. Le projet de romanisation de la L’Église écossaise était loin de se dérouler sans heurts ; Des difficultés surgissaient à chaque fois pas. Après la mort de l’évêque Fothad, qui, comme nous l’avons vu, s’en alla dans sa tombe La même année que Malcolm et Margaret, le siège épiscopal de St. Andrews resta vacant pendant quatorze ans années. Aucun membre du clergé indigène, semble-t-il, n’était disposé à accepter la dignité, et Le président se mit à mendier. Cela montre, pensons-nous, à quel point le clergé colomben était loin de sympathisant avec les innovations de la reine Marguerite, et que l’élément colomban a conservé une force considérable dans la nation. Enfin Turgot, que nous avons déjà rencontré à la conférence de Dunfermline, fut choisie par Alexandre Ier pour être évêque de St. Andrews. Turgot était d’origine saxonne ; Sa carrière avait été mouvementée, pas plus que son élection à la épiscopal lui apporter une vie plus paisible, car maintenant l’archevêque d’York et le roi Alexandre commença à se quereller au sujet de sa consécration. L’archevêque a revendiqué le droit de consacré comme supérieur ecclésiastique de l’Ecosse, ce qui, affirmait-il, relevait de sa dans la province de York. Le roi refusa de reconnaître sa revendication de juridiction, et La consécration de Turgot se prolongea quelques années. Finalement, on trouva un expédient. Cet expédient était la réserve des droits des deux sièges, et la consécration était De l’avant. C’est à ce moment-là que le premier pas a été fait vers la suppression de la Culdees. À Turgot, lors de sa nomination comme évêque, il reçut le pouvoir sur tous leurs Établissements. « De son temps, lisons-nous, tous les droits des Keledei tout le royaume d’Écosse passa à l’évêché de Saint-André. Son mémoire l’occupation du bureau empêcha Turgot d’user de ce pouvoir, et pendant quelque temps encore, le Les Culdees ont été laissés en possession de leurs droits et de leurs héritages. 5 Turgot trouva sa nouvelle dignité assaillie de difficultés. Des malentendus s’élevèrent entre lui et le roi, et, après un certain temps, l’occupation de son siège épiscopal pendant un an, il s’en démit et retourna à Durham, où il était content de remplir la charge de prieur, qu’il avait occupée avant de quitter cette abbaye pour prendre la mitre de Saint-André. Il ne survécut pas longtemps à sa retraite. Il meurt en 1115.6 Il y eut une autre longue vacance au siège épiscopal de St. Andrews. Enfin, en l’an 1120, Alexandre tourna les yeux vers Cantorbéry à la recherche de un nouvel évêque, mais seulement pour vérifier l’adage selon lequel « on peut aller plus loin et s’en sortir pire. Le monarque écossais croyait qu’il serait maintenant débarrassé de la bataille de la deux juridictions. Le siège d’York, plus proche, avait revendiqué la suprématie des Écossais Mais Cantorbéry, plus éloignée, pensait Alexander, n’avancerait pas une telle revendication. Il n’y a pas d’exemple dans les archives d’un archevêque de Cantorbéry ayant consacré un évêque de St. Andrews, ou d’avoir revendiqué le droit de le faire. En conséquence, le roi Alexandre écrivit à Ralph, archevêque de Cantorbéry, pour lui demander de lui envoyer une personne apte à son siège vacant d’Écosse, car l’évêque de St. Andrews était encore le seul évêque de Écosse; théoriquement, c’était la primauté d’Iona transférée à St. Andrews. À la réception de la lettre, l’archevêque Ralph dépêcha Eadmer, un moine de Cantorbéry, en Écosse monarque. Eadmer était un disciple du grand Anselme, et partageait pleinement l’esprit de son maître des vues élevées sur la juridiction de l’Église, qui avait plus souvent qu’une fois sur lui le froncement de sourcils de son souverain, et l’obligea à quitter le royaume. Sur À l’arrivée d’Eadmer en Écosse, le roi découvrit bientôt qu’il devait se battre La vieille bataille de juridiction recommence, mais sous une forme plus aiguë. Celle de Turgot prétentions menaçaient l’indépendance de l’Église écossaise, mais les prétentions d’Eadmer frappé à l’indépendance du royaume d’Écosse. Il y eut d’abord l’investiture du nouvel évêque. Eadmer refusa de se soumettre à l’investiture laïque, en acceptant l’anneau et la crosse de la part de l' mains du roi. Le différend a été réglé par un compromis. L’évêque élu prit l’anneau du roi en signe de sujétion à Alexandre en temporel. La crosse a été posée sur le l’autel, et de là pris par Eadmer lui-même, en gage de son indépendance dans les spirituels. Vint ensuite la question de la consécration, qui était encore plus cruciale. Eadmer insista pour être consacré par l’archevêque de Cantorbéry, en appuyant son plaidoyer sur la l’allégation selon laquelle le siège de Cantorbéry détenait la primauté sur l’ensemble de la Îles. Cantorbéry avait été le siège d’Augustin, que le pape envoya en Angleterre avec et qui, en vertu de ces pouvoirs, prétendaient gouverner avec une égale autorité de part et d’autre de la la Tweed, et d’être l’autocrate spirituel de toute l’île. Le roi d’Écosse avait pour voir ce qu’était cette revendication et l’état anormal dans lequel elle se trouvait. apporterait son royaume. l’Ecosse présenterait le spectacle contradictoire d’une l’indépendance et la servitude ecclésiastique. Cet état de choses n’allait pas tarder à se produire dans la destruction des deux libertés, et de la suprématie du roi d’Angleterre, ainsi que de l’archevêque de Cantorbéry, sur le royaume d’Écosse. Bien que l’esprit de son mère était forte en lui, Alexandre n’était pas prêt à faire une telle concession à l’arrogance sacerdotale. Un jour, lors d’une entrevue entre le roi et l’évêque, l’affaire a été brusquement et définitivement mise en cause. Eadmer a été demandant la permission d’aller à Cantorbéry et de recevoir la consécration des mains de L’archevêque Ralph. Alexandre protesta en termes clairs qu’il ne permettrait jamais que l’on L’évêque écossais sera soumis au primat d’Angleterre. « Pas pour toute l’Ecosse » répondit Eadmer, « renoncerai-je à être moine de Cantorbéry ? » « Dans ce cas-là, reprit le roi, je n’ai rien gagné à demander à Cantorbéry une l’évêque. Le moine hautain rendit l’anneau au roi, de qui il l’avait reçu et posa la crosse sur l’autel d’où il l’avait prise de sa propre main, et quitta le royaume. Le moine de Cantorbéry avait secoué la poussière de ses pieds et n’était plus là que les ennuis d’Alexandre au sujet de son évêché de St. Andrews n’étaient pas encore au bout. Il fit deux autres tentatives pour pourvoir le siège vacant. Fordun nous a donné deux noms obscurs choisis successivement par le roi pour la dignité, Mais dans chaque cas, l’évêque élu est mort avant la consécration. En vérité, l’épithète « fatal » peut, avec plus de justesse, s’appliquer à la « chaire » de St. Andrews qu’à la « pierre » de Scone. La mort ou la calamité suivent les pas de tous qui ont à voir avec cela. Nous avons vu le roi Alexandre nommer quatre hommes à cette trône, et un seul des quatre a pu y monter, et il n’a eu qu’un seul année. Une cinquième et dernière tentative est faite par le roi pour trouver un évêque. Son choix s’est porté sur sur le prieur des moines augustins, que nous l’avons vu établir à Scone. Préalable Robert des Augustins était un Anglais, mais, connaissant son caractère et ses qualités, Le roi pensait que la sélection était sûre. Il fut consacré en 1124 par l’archevêque de York, les droits des deux sièges étant réservés comme dans le cas de Mgr Turgot. Considérant la contrariété qu’Alexandre avait avec son unique évêque de St. Andrews, nous aurions dû penser qu’il aurait été prudent de ne pas multiplier les fonctionnaires qui étaient susceptibles, une fois installés, de donner des coups de pied contre le pouvoir qui les a créés. Telle n’était cependant pas la conclusion que le roi tirait de son l’expérience des voies des évêques. Au lieu de diminuer, il en augmenta le nombre. À son unique évêché de St. Andrews, il y ajouta les diocèses de Mary et de Dunkeld. Des personnes nommés à ces sièges, nous ne savons rien d’autre que leurs noms. Le diocèse septentrional de Moray était présidé par Grégoire, tandis que Cormac régnait à Dunkeld. Nous n’entendons parler d’aucun litige juridiction découlant de l’un ou l’autre diocèse, d’où nous déduisons que les détenteurs de ces sièges celtiques étaient plus soumis à la volonté royale que les plus puissants et les moins l’évêque de St. Andrews. Le règne d’Alexandre Ier approchait à sa fin sa fin ; Cependant il ne se relâcha pas, mais accéléra plutôt ses efforts pour se rendre compte de l' programme de changement ecclésiastique que sa mère avait conçu, mais qu’elle n’a pas vécu pour mener à bien. dehors. Faire de St. Andrews le Cantorbéry de l’Ecosse, comme Cantorbéry était la Rome de L’Angleterre était l’objet de sa pieuse ambition. Il ne cessa avec une diligence édifiante de monastères, d’importer des moines étrangers, le sol de l’Écosse n’étant pas adapté à la mais pour l’élevage de ce produit spécial, pour recueillir des reliques, pour fournir des vêtements pour les prêtres, et des vases pour le service des églises. À la suite de l' Grâce aux travaux pieux et inlassables d’Alexandre, la terre commença à être nettoyée de la les taches que cinq siècles d’hétérodoxie colombienne lui avaient laissées. Matin et soir, c’est l’air était sanctifié par les doux carillons des mattins et des vêpres qui s’élevaient du couvent ou de la cellule, et flottant au-dessus des bois et du hameau. Ses routes commencèrent à être sanctifiées par les pieds sacrés de Palmer et Pilgrim, chaussés et déchaussés ; et ses rues et chemins ruraux seront bigarrés par Des troupes de révérends, cagoulés et non cagoulés, en robe blanche, ou noire, ou grise, ceintes avec une corde, et ayant un chapelet suspendu à leur ceinture, comme des hommes qui étaient habituellement vigilants à la prière, et prêt à répondre à tout accès soudain de l’humeur dévotionnelle qui pourrait et avait tous les instruments à portée de main pour interdire ou bénir, pour sanctifier le Vivre ou ratatiner les mourants. La terre longtemps coupée, repoussant ses mauvaises herbes colombiennes et revêtue de l’habit romain, se préparait à être reçue sous le prochain règne dans le grande Église de l’Occident. Parmi les derniers des pieux travaux de Alexandre était l’un de ceux qui avaient été faits en accomplissement d’un vœu qu’il avait fait dans des circonstances difficiles. grand péril. Le roi traversait la frontière à Queensferry pour des affaires d’État, lorsqu’un Un violent coup de vent s’éleva dans le sud-ouest et entraîna son vaisseau dans le firth. La fureur de la tempête était telle que le roi et ses serviteurs se donnèrent pour perdus. Alors qu’il était ballotté par les vagues, le roi fit un vœu à saint Columba promettant au saint, s’il le faisait. l’amenait sain et sauf à l’île d’Aemona (Inchcolme), où les matelots travaillaient péniblement pour l’atteindre, il y érigerait un monument qui serait une preuve durable de reconnaissance à son protecteur, et un port et un refuge pour les marins ballottés par la tempête et les naufragés. Ses prières furent exaucées, comme il le croyait, car bientôt, à sa grande surprise et à celle de son Aemona a été rejointe. Le roi, en débarquant, fut accueilli par un érémite, qui était le seul habitant de l’île. Toute la subsistance de cet homme était le lait d’un une seule vache, et les coquillages cueillis sur les rochers ou cueillis sur le bord de la mer. Ceux-ci Le roi et ses serviteurs se contentaient de partager avec les solitaires pendant la Pendant trois jours, la tempête les retint prisonniers dans l’île. Telle est l’histoire telle qu’elle est racontée par Bower, abbé d’Inchgcolme, qui a vu un miracle dans la tempête qui a conduit à la fondation de la monastère. Nous pouvons accepter les faits sans accorder le miracle. Après son départ de l’île, le pieux Le roi fit ce qu’il avait promis. Il jeta les bases d’un monastère sur l’île d’Æmona et la dédia à saint Colomba, par l’interposition duquel il avait été sauvé périssant dans la tempête. Il n’eut cependant pas la satisfaction de voir l’édifice car il mourut l’année suivante (1124), et il échut à son sort son successeur, David Ier, d’exécuter les intentions et d’accomplir le vœu d’Alexandre. 7 Il n’y a plus de tâche reconnaissante le roi David Ier l’aurait-il pu lui assigner. L’immeuble a fait l’objet d’une poursuite diligente. Dans En temps voulu, un noble tas ornait le rocher qui avait abrité Alexandre contre les vagues. Un corps de chanoines augustins fut amené ici et mis en possession, et ainsi Le monastère était amplement doté de terres dans diverses parties du royaume, qu’il y avait ce n’est pas le moindre danger que ses pensionnaires soient jamais réduits à la nécessité d’aller à la recherche de coquillages pour subvenir à leurs besoins, comme le solitaire avait été obligé de le faire que les Le roi trouvé sur l’île lorsqu’il y fut jeté par la tempête. En l’an 1178, le monastère a été confirmée par une bulle du pape Alexandre III. Dans sa Bulle, le Pape prend « la l’église de Saint-Colme’s Inch sous notre protection, et celle de Saint-Pierre. Là Suit une longue liste de privilèges et d’héritages : terres, églises, tofts, multures, pêche, que la bulle du pape Alexandre assure au monastère de perpétuité. 8 Obligations de l’Écosse à l’égard de ce monastère sont considérables. En l’an 1418, nous trouvons Walter Bower occupant sa chaire d’abbé, car Bien qu’à l’origine Inchcolme était un prieuré, il est finalement devenu une abbaye. Éviter les fastes et les plaisirs que son rang d’abbé mettait à sa portée. Bower consacra son temps aux travaux qui ont été fructueuses pour son pays. Il fut le continuateur de l’œuvre de Fordun Scotichronicon, en fait le compilateur de la meilleure moitié de celui-ci, un ouvrage qui est l’un des plus importants sources de l’histoire écossaise. C’était un homme d’une vraie piété, malgré les superstitions qui s’épanouissait tout autour de lui. Il a vu un miracle dans la tempête qui a conduit à la fondation de son monastère, mais nous l’excusons quand nous lisons ses paroles tendres et pathétiques. Rédaction de l' année 1385, il dit : « En cette même année, moi, qui ai composé ces sentences, et qui tout au long des premiers livres, je suis appelé Scripteur, est né dans le monde. Oh! Pour que je puisse avant longtemps, laissez-le dans la pureté. Je meurs tous les jours, en voyant chaque jour qu’une partie de ma vie est enlevée loin. J’ai traversé cinq des grandes périodes de la vie de l’homme ; Et il semble que ce soit le cas comme si le temps passé de ma vie s’était écoulé comme hier ; et pendant que je passe ce temps aujourd’hui même, je la partage avec la mort. Une distinction encore plus grande peut être décernée au monastère de Inchcolme prétend qu’il a donné un martyr à la Réforme. Thomas Forret, mieux connu sous le nom de Vicaire de Dollar, était l’un des chanoines d’Inchcolm. Son caractère pur, sa bienveillance la vie et son destin tragique ont investi sa mémoire d’un intérêt touchant. Alors que dans l' monastère, si invraisemblable que fût l’endroit, il alluma une source dont les eaux étaient plus doux que tout ce qu’il avait goûté jusque-là. Les circonstances de cette découverte ont été les suivantes : assez loin de donner la promesse de résultats aussi heureux que celui qu’ils ont en fin de compte. Une dispute avait éclaté entre les chanoines et l’abbé, le premier affirmant que ce dernier les avait frauduleusement privés d’une partie de leur entretien. Le livre de fondation du monastère a été sollicité. Le livre a été produit, et les chanoines se mirent à sonder cette charte de leurs droits, ne doutant pas qu’elle ne fût leur permettre de faire valoir leur plaidoyer contre leur abbé. L’abbé, cependant, avait l’art d’ôter le livre des canons et de leur donner à la place un volume d’Augustin. Forret s’adonna diligemment à la lecture de ce livre, et y trouva ce qu’il y avait d’infiniment plus précieux pour lui que si elle l’avait fait abbé d’Inchcolme et de tous les monastères de la le royaume en plus. Il l’a vu dans le Chemin de la Vie, par l’obéissance et le sang de Mon Dieu. Forret chercha à communiquer à ses frères chanoines la connaissance de sa grande découverte, afin qu’eux aussi puissent se rendre à la même fontaine et participer avec lui à la joies célestes. L’abbé s’alarma ; Il a vu le fléau de l’hérésie sur le point d’éclater dans son communauté. Le monastère d’Inchcolme, d’une lignée si ancienne et si orthodoxe, une école de Luthéranisme! Plutôt que les vagues le couvriraient, ou le raseraient jusqu’à ses fondements, que que le stigmate de l’hérésie devrait y être apposé. L’abbé, cependant, donna à Forret un congédiement honorable. Il l’envoya au service de l’Église de Dollar, où il ses idées luthériennes dans l’air séquestré des Ochils sans apporter de mal rapport sur son monastère. La suite est bien connue. Le Vicaire du dollar a prêché la doctrine d’une libre justification à ses paroissiens de la vallée du Devon, et après Au cours d’un bref ministère, il a scellé sa doctrine par son sang sur le bûcher. La gloire de la monastère d’Inchcolme, ce n’est pas qu’il ait eu un roi pour fondateur, mais qu’il ait eu un Walter Bower dans la liste de ses abbés, un volume d’Augustin dans sa bibliothèque, et, en dernier lieu, et le plus élevé, un Thomas Forret parmi ses chanoines Notes
1. Buchanan, Hist. Scot., Lib. vii. c. 87. 2. MSS. nationaux, partie i, p. 5 ; Le celtique de Skene Ecosse, ii. 367. 3. Fordun, Scotichron., v. 37. 4. Winton, i. 285, 286. 5. Reeves, British Culdees, p. 36 ; Conciles de Stubb et de Haddan, p. 178. 6. Chronica de Mailros, p. 65 ; Siméon de Durham, p. 208. 7. Les chercheurs du Dr William Ross dans le chartes du monastère d’Inchcolme et de Donbibristle MS. Il n’y a pas de doute que le Le monastère a été fondé par Alexandre Ier en 1023. « Des déclarations, dit le Dr Ross, « se trouvent dans les chartes du monastère, qui indiquent des biens dus par les chanoines remontent jusqu’au règne d’Alexandre Ier. Inchcolme : Notices historiques de la paroisse et du monastère. Par le révérend William Ross, LL.D. Edin., 1885, , p. 61. Un ouvrage qui contient beaucoup d’informations intéressantes, curieuses et originales sur le monastère d’Inchcolme. 8. Inchcolme a été visité et exploré par Sir James Simpson. Le grand médecin, c’est bien connu, soulageait la tension des par des incursions occasionnelles et réussies dans le domaine des antiquaires. Nous trouvons le Dr. William Ross a dit : « Un petit bâtiment dans le jardin de l’abbaye a récemment été a attiré beaucoup d’attention, et a même fait l’objet d’une sorte de restauration, la croyance qu’il s’agit de l’oratoire identique dans lequel l’érémite colomben adorait avant la fondation du monastère. C’est grâce au zèle éclairé de l’antiquaire de Sir James Simpson que cette découverte a été faite. Sur le plan architectural, certaines des plus hautes Les autorités compétentes en la matière ont acquiescé à la conclusion de Sir James. Et ainsi de suite En supposant qu’ils soient corrects, la petite chapelle est probablement la plus ancienne bâtiment au toit de pierre en Ecosse. —Ross, Aberdour et Inchcolme : Être Notices historiques de la paroisse et du monastère, p. 58. Éd., 1885.
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