CHAPITRE XVIII


1069-1093 apr. J.-C.

ROYAUME NORVÉGIEN DE LES ORCADES—MARGARET RÉVOLUTIONNE L’ÉCOSSE—LA MORT DE MALCOLM ET MARGARET — ESTIMATION DU CARACTÈRE ET DES SERVICES DE MARGARET.

Nous revenons aux batailles de l’épée. Toutefois, avant de revenir à la les réformes ecclésiastiques de la reine Margaret et les aventures guerrières de Malcolm « Grosse tête », il serait peut-être bon de jeter un coup d’œil sur les parties périphériques de l’Écosse dans le Nord, et prenez note du petit drame qui s’y déroule. Orcades et Le Zetland et les côtes adjacentes ont eu pendant quelques siècles une histoire qui leur est propre. Une variété de causes ont contribué à séparer leur sort, pour un temps, de celui du continent. Dans D’abord, ils se trouvaient éloignés du centre du gouvernement, et n’étaient que parfois Ils avaient soin d’obéir aux ordres qui sortaient du palais royal de Scone, ou de Dunfermline. En second lieu, ils se trouvaient sur la route des Vikings. Quand ces brigands de mer sortirent pour charger leurs vaisseaux d’un butin divers, constitués de biens volés et de misérables captifs, les Orcades et le Zetland ont été les premiers à sentir la main lourde des pillards. Ces îles, d’ailleurs, étaient placées entre deux puissances hostiles, qui se disputaient la possession et la la maîtrise de ceux-ci. Ils avaient Alban d’un côté et la Norvège de l’autre, et ils Il était de bonne politique de se soumettre au capitaine, qu’il fût Ecossais ou Danois, qui prouverait lui-même pour le temps le plus fort. Le roi d’Écosse était le plus proche d’eux. Ils ont été séparé d’Alban par l’étroit Pentland, tandis que la Norvège en était éloignée par l’étroit Pentland. toute la largeur de la mer d’Allemagne. Mais avant que le roi d’Écosse ait pu transporter son armée par des marches lentes et laborieuses à travers les terres jusqu’aux extrémités septentrionales de son royaume, puissante flotte, montée par de féroces guerriers, balayerait la lointaine Norvège, et les insulaires n’avaient pas d’autre choix que de livrer une bataille sans espoir ou d’accepter les Norvégiens ou les Domination danoise. Ainsi, leur allégeance ne cessait d’osciller d’un côté à l’autre de l’océan allemand. Ils restèrent suspendus entre Alban et la Norvège, et leur existence pendant deux ou trois ans siècles était plein de vicissitudes et de calamités. Alban lui-même n’était pas toujours égal près d’eux. Quand le sceptre écossais était faible, Alban se repliait sur la Spey, et le jarl norvégien était maître dans les terres intermédiaires de Caithness et de Sutherland. Et quand ce sceptre reprendrait de la force, Alban s’étendrait vers le nord jusqu’à l’endroit où les grands promontoires de Caithness regardent à travers les eaux du Frith à l’audace les précipices et les falaises qui bordent la côte des Orcades.

Les habitants des Orcades et du Zetland appartenaient à la même race que ceux du continent. Ils étaient membres de la grande Famille picte. Leur religion primitive était le druidisme, c’est-à-dire l’adoration du soleil ou Baal. Ceci, qui était le culte universel des temps primitifs, semble s’être répandu plus large que toute autre religion depuis, si l’on en juge par le fait qu’elle a laissé son s’imprime dans tous les pays. Au cours de sa progression, il atteint ces îles dans le Mer du Nord. Leur situation sûre, leur climat égal et leur dispositions des indigènes les recommanda au druide comme un centre convenable où il d’établir son culte et de développer son système. C’est là qu’il a pu célébrer son horrible et exercer son emprise tyrannique sans être molesté. Dans cette retraite sécurisée, avec les marées de la tempête Pentland comme un rempart, il pouvait exiger ses redevances et ses offrandes, célébrez ses fêtes avec la pompe qui s’impose, et traînez autant de victimes à ses des autels qu’il a choisi d’immoler ou que son dieu a exigés. Les restes grossiers mais massifs de la structures dans lesquelles les prêtres de cette cruelle superstition pratiquaient leurs rites, jusqu’à nos jours, et attestent de la force et de la splendeur avec lesquelles le druidisme a prospéré dans les Orcades dès le plus jeune âge.

Mais la lumière finit par s’ouvrir, et le nuage qui avait si longtemps plané au-dessus de cette région a été dissipé. L’émancipation de ces îles de ce joug terrible fut l’un des premiers fruits des travaux de Colomba. Lorsque l' un grand missionnaire rendit visite à Brude, roi des Pictes du Nord, dans son palais d’Inverness, sollicité et obtenu de lui la promesse qu’il utiliserait son pouvoir pour la protection de tous les missionnaires d’Iona qui pourraient visiter les Orcades dans le cadre d’une tournée d’évangélisation. Dans les missionnaires furent envoyés, et il en résulta que le druide tomba devant le la prédication de la Croix, et les îles devinrent chrétiennes. Leur conversion est consignée dans les chroniques scandinaves, et attestée par les traditions et les monuments commémoratifs qui s’attarder dans ces parties de cette première visite des pères d’Iona. Le zèle missionnaire de Cette fameuse communauté s’ouvrait alors à la première vigueur de son enthousiasme. Des entreprises étaient planifiées vers des pays plus éloignés et comportaient de plus grands risques pour les ceux qui les ont entrepris, que cette expédition aux Orcades, et il aurait été étrange, si, tandis que l’obscurité s’éloignait de la France et de l’Allemagne, la nuit qu’on devrait laisser couver sur un territoire situé à quelques jours de navigation d’Iona. Le Le premier missionnaire à visiter les Orcades fut Cormac, un compagnon de Columba. Sa visite a été fait vers l’an 565.

Christian Orkney s’était levé avec Iona et c’était est tombé avec Iona. De l’autre côté de la mer, les Vikings vinrent, et la condition de ces habitants de la Les îles du Nord ont rapidement changé pour le pire. Lors de ses premières visites, tout ce que le Norseman cherchait le pillage. Dans ses suivantes, il visait à faire des conquêtes. Ayant enfin établi sa domination de ce côté-ci de la mer d’Allemagne, la population païenne de les royaumes norvégien et danois affluèrent pour s’installer dans les Orcades et le Caithness, et Avec cette multitude bâtarde revinrent les anciennes ténèbres. Il s’épaississait à mesure que le le nombre des immigrants païens augmenta, jusqu’à ce qu’enfin les Orcades et les les côtes du continent avaient presque autant besoin de lumière d’Iona que lorsque la première missionnaires de Columba leur rendirent visite. Les Scandinaves ont commencé leurs invasions au début du neuvième siècle dans le pillage d’Iona, et ils les fermèrent au milieu de la treizième à la bataille de Largs, où ils subirent une défaite si décisive que leur Le pouvoir en Écosse a finalement été brisé.

Après un siècle de raids, au cours duquel beaucoup de sang et un grand nombre de misérables captifs transportés de l’autre côté de la mer, Harold Harfager, roi de Norvège, au début du Xe siècle, apparut avec sa flotte dans les mers écossaises. Il était évident que quelque chose de plus que le pillage était maintenant médité. Le monarque norvégien se rendit maître des Orcades. La sujétion des Hébrides suivi. Harold Harfager confia ses nouvelles conquêtes aux soins de ses comtes, qu’il nommé pour gouverner en son nom. Éloignés du centre de l’autorité norvégienne, ces Les gouverneurs oubliaient quelquefois qu’ils étaient députés et vassaux, et qu’ils exerçaient le despotisme un commandement comme s’ils avaient été rois. Eux et leurs descendants gouvernaient le comté de Orcades depuis quelques siècles. Non content d’exercer une influence sur le nord et l’ouest îles, ils devinrent soucieux d’étendre les possessions de leur maître ou les leurs, car il était souvent difficile de dire qui était le vrai roi, le monarque ou le comte vassal. Dans ce but, ils traversèrent le Pentland Firth et annexèrent Caithness et Sutherland à la leurs comtés insulaires. Les sagas scandinaves disent qu’à un moment donné, ils ont étendu leur se balancent au sud jusqu’aux rives du Moray Firth. Mais rien dans l’Ecosse chroniqueurs l’approuve, et nous le regardons comme une apothéose fictive de Les héros scandinaves et l’héroïsme plutôt qu’un fait accompli pour avoir une place donnée dans l’histoire.

Il s’est mal comporté avec le christianisme dans le nord L’Écosse au cours de ces siècles. Les envahisseurs, lorsqu’ils sont entrés dans le pays, et pour certains temps après, étaient encore païens. En conséquence, le premier poids de leur fureur s’abattit sur le chrétiens, que leur religion, cruelle à la fois dans ses instincts et dans ses leur a appris à détruire. Les églises colombiennes ont été rasées, les écoles connectées, tout ce qui avait été conquis lentement et avec du travail pendant les trois siècles qui s’étaient écoulés depuis la visite de Colomba au roi Brude, au cours de laquelle leur conversion avait son essor, était en danger d’être emporté par ce torrent de païens invasion. C’était là une belle occasion offerte aux Culdees de prouver qu’ils étaient sortis de l’ancienne souche, et conservait encore quelque chose du zèle et du courage qui avaient fait face à des hordes barbares, et porta la lumière dans des pays encore plus sombres. Et ils n’étaient pas tout à fait voulant l’occasion. Tandis que les Scandinaves traversaient le Pentland Firth, vers le sud, l’épée à la main, pour tuer, les Culdees se dirigeaient vers le nord pour y jeter le sel de christianisme et guérir ces eaux de désolation à leur source. Le deuxième l’évangélisation, cependant, s’est déroulée lentement par rapport à la première, et le Culdee missionnaires avec beaucoup de labeur n’auraient pas récolté peu de fruits s’il n’y avait pas eu un événement important qui est venu à ce moment-là seconder leurs efforts. C’était la conversion de Norvège elle-même à la foi chrétienne sous le roi Olave Tryggvosson. De l’avis de colons norvégiens, le fait que leur roi et leur nation avaient embrassé le christianisme renforçait considérablement l’argument en faveur de sa vérité, et les disposait à accorder plus d’attention à les instructions de ceux qui cherchaient à les gagner à ce qui était maintenant la religion de leurs compatriotes de l’autre côté de la mer d’Allemagne. De plus, le roi Olave Tryggvosson cherchait à répandre la foi chrétienne parmi ses sujets des Orcades et des Hébrides moyens de sauvegarder ses domaines d’origine. Les colons norvégiens ont conservé dans leur nouvelle leur vieille habitude de vagabonder et leur amour du pillage, et traversaient parfois la en mer lors d’une expédition prédatrice vers la mère patrie. Olave Tryggtvosson a sagement jugé que s’il pouvait les rendre chrétiens, il mettrait fin à ces visites désagréables. Il a envoyé missionnaires de Norvège pour participer avec les Culdees à leur bonne œuvre dans les Orcades l’œuvre d’évangélisation se poursuivait plus rapidement. Par son influence, Sigurd le « Gros », l’un des comtes les plus notables qui gouvernèrent en son nom dans les Orcades, a été amené à accepter le christianisme, et, à la suite de tout cela, par les colons norvégiens des Orcades et du nord de l’Ecosse par les fin du IXe siècle et début du Xe siècle étaient des adhérents nominaux de la l’Église chrétienne. Le changement spirituel opéré sur ces convertis n’ira peut-être pas très loin, mais elle entraînerait sans doute beaucoup d’améliorations politiques et sociales, et contribuer à mélanger et finalement à fusionner les deux peuples.

Il serait inutile de poursuivre des événements minutieux qui se faisaient sur la scène provinciale, et dont l’influence n’était pas sensible au-delà des limites étroites dans lesquelles elles ont été faites. Sigurd le Robuste, dont conversion vient d’être mentionnée, est dit par les sagas scandinaves avoir épousé une fille de Malcolm II, roi d’Ecosse. Il lui naquit, comme il a été rapporté dans un ancien chapitre un fils, qu’il nomma Thorfin. Sigurd tomba lors de la grande bataille de Clontarf en Irlande, en 1014. De la mort de Sigurd date le déclin et la chute de la dynastie norvégienne en Ecosse. La province de Caithness fut prise en possession par les Écossais couronne. L’autorité ténébreuse que les Norvégiens avaient exercée sur Moray et Ross s’évanouit. et le sceptre écossais était tendu jusqu’au Pentland Firth. Caithness a été érigée en un comté par Malcolm II, et donné à son petit-fils, Thorfin, qui fut le fondateur de la l’église de Birsay dans les Orcades.

C’est à peu près à cette époque qu’eut lieu un événement qui n’ont probablement pas attiré l’attention à l’époque, mais qui ont eu des problèmes plus graves que ceux qui ont résultaient de grandes batailles. C’était le mariage de la fille aînée de Malcolm II. à Crinan, abbé de Dunkeld. De ce mariage naquit une race de rois destinés à ne pas d’éteindre, mais de remplacer ou de remplacer l’ancienne Église d’Écosse pour certains siècles par l’importation d’un sacerdoce étranger, avec leurs rites, leurs cérémonies et leurs doctrines d’origine étrangère. Crinan, à qui l’on voit le roi d’Écosse donner sa fille en mariage, était le prince-abbé d’Ecosse, comme l’avait été son grand prédécesseur Colomba le presbytre-abbé de la même terre. Il y avait cependant cette différence entre eux : le Les devoirs de l’abbé d’Iona se situaient dans le domaine spirituel, ceux de son successeur, l’abbé de Dunkeld, dans le domaine militaire. Il avait pris l’épée, et, pour vérifier la Averti du vieux livre, il périt par l’épée, car, comme son prédécesseur dans la chaire de Dunkeld, Crinan tomba au combat en 1045. Il était l’un des plus riches seigneurs temporels de le royaume. Les terres appartenant à l’abbaye de Dunkeld étaient vastes et fertiles, et Leur valeur était encore renforcée par leur position au centre du royaume. À cet égard, riche patrimoine, l’abbé laïc de Dunkeld avait annexé la propriété du monastère de Dull, dans les districts d’Atholl et d’Argyle. De ce mariage naquit Duncan, qui fut puis roi d’Ecosse. De Duncan jaillit Malcolm III, la « Grosse Tête », qui monta sur le trône après l’usurpation de Macbeth. Du mariage de Malcolm Canmore avec Margaret d’Angleterre ont surgi ces rois qui ont donné la touche finale à la transformation de l’Église écossaise, que Malcolm et Margaret avaient inaugurée, le changeant du type Culdee au type romain, et transférant son gouvernement du type Colomban abbé à la chaire des pontifes.

Nous revenons à Malcolm et Margaret. Le conférence avec les pasteurs colombiens dans le palais de Dunfermline est terminée, et Turgot revendique la victoire pour Margaret. Son raisonnement était si convaincant, nous dit Turgot, et ainsi de suite fortement appuyés par les témoignages de l’Ecriture et des Pères, « que personne ne de l’autre côté, il n’y avait qu’un seul mot contre eux. 1 Que les Colombiens étaient réduit au silence, nous pouvons l’accorder. Les chances étaient contre eux. Ces hommes simples ont dû supporter contre le rang royal, l’habileté dialectique exercée et la réputation de caractère saint, et Leurs réponses étaient peut-être moins promptes et leur attitude moins courageuse qu’elles ne l’auraient été si les deux parties avaient été plus égales. Mais être réduit au silence, ce n’est pas être convaincu. Ce n’était sans doute pas le cas. Ce n’est pas vrai non plus ce qu’affirme Turgot, à savoir que « Renonçant à leur obstination et cédant à la raison, ils consentirent volontiers à adopter tout ce que Margaret recommandait. 2 Nous savons que c’est le contraire de la réalité. Les pasteurs colombiens Nous voyons longtemps après avoir célébré leur culte comme leurs pères l’avaient fait, et s’accrocher comme toujours à l’égard de ces « rites » que Turgot dénonce comme « barbare », et qu’il nous dit que les Columbites ont maintenant renoncé. Nous trouvons, de plus, David Ier livrant la même bataille que l’évêque dit que sa mère avait déjà et qui avait définitivement réglé la question pour tous les temps à venir. 3 En vérité, autant que nous le pouvons La conférence semble n’avoir donné que peu ou pas de fruits immédiats. Pas génial Des mesures ont été adoptées en conséquence. L’introduction d’une hiérarchie étrangère, et la La division du royaume en diocèses fut l’œuvre d’un règne ultérieur. Le Cependant, la conférence a été le renversement de la tendance. Cela a finalement apporté de grands changements avec mais ceux-ci sont venus lentement, et après un temps considérable.

Trouvant les pasteurs colombiens obstinés, et leurs troupeaux s’acharnaient à suivre les voies perverses dans lesquelles Colomba les avait laissés tomber, Margaret a changé de tactique. Elle comprit qu’il n’y avait pas grand-chose à gagner à tenir des débats stériles avec les le clergé colombien, et qu’un moyen plus probable d’atteindre son but était de montrer à la La beauté et le faste du culte romain assuraient aux Écossais qu’ils ne pouvaient résister à sa fascination. Sur les conseils de Turgot, son confesseur, elle construisit une superbe église à Dunfermline. 4 Avant son arrivée en Écosse, les églises situées au nord du Forth étaient construites en bois ou acacias, couvert de roseaux. Aux yeux de Margaret, de tels sanctuaires étaient dignes d’une rien d’autre que les rites « barbares » des Colombites. Un temple de pierre qu’elle a fait « pour un mémorial éternel de son nom et de sa dévotion dans le lieu où son des noces avaient eu lieu », raconte M. Turgot. « Cette église, poursuit-il, « Elle s’est embellie de riches présents de toutes sortes, parmi lesquels, comme on le sait, il y avait beaucoup de vases d’or pur et massif, pour le service sacré de l’autel. Elle a également y déposa une croix d’une valeur inestimable, portant la figure du Sauveur, qu’elle avait recouvert de l’or et de l’argent les plus purs constellés de pierres précieuses, un gage, même pour aujourd’hui, de la sincérité de sa foi. Sa chambre n’était jamais dépourvue de tels objets, je veux dire ceux qui se rapportent à la dignité du service divin. C’était le cas c’est-à-dire un atelier d’art sacré ; chapes pour les chantres, chasubles, étoles, nappes d’autel, et d’autres vêtements sacerdotaux et ornements d’église, étaient toujours visibles, soit déjà d’une beauté admirable, ou en cours de préparation. 5

Dans ce passage, Mgr Turgot inconsciemment faire le point sur la piété de Margaret. Elle a travaillé par l’Art, et elle a produit le bien fruits de « chapes, chasubles, étoles et nappes d’autel ». Il l’a aussi peinte idéal d’adoration pris au plus haut. Son « idéal » n’y est pas emprunté qui, puisqu’il a la Divinité pour auteur, contient seul l’autorité définition de l’adoration. Il y est montré qu’il est sévèrement simple et exclusivement spirituel. L’adoration n’est pas de l’or et de l’argent, quelle que soit la somme d’argent. Ce n’est pas non plus de l’art, si habile et si habile soit-il. belle; ce n’est pas non plus un temple, si superbe soit-il ; Ce n’est pas non plus un prêtre, aussi magnifique soit-il Vêtu. L’adoration est la communion de l’âme avec Dieu, directe, immédiate et sans l’intervention d’un prêtre terrestre. Et la religion est ce principe dans le cœur d’où Cette communion jaillit. Il en va de même pour le livre auquel nous nous sommes référés qui définit l’adoration. Ceci lui donne une sublimité qui s’élève bien au-dessus du temple, si grand soit-il, et du prêtre, quel que soit le mystiquement vêtu. À cette véritable et grande conception du culte, la reine Margaret n’avait pas lui releva l’esprit. Elle avait besoin d’un crucifix formé du bois de la vraie croix que sa foi le Crucifié, et un autel de marbre, avec des prêtres en splendide vêtements sacerdotaux devant elle, afin que sa piété brûle et que sa dévotion s’envole. Le les patriarches d’autrefois adoraient sans ces accessoires ; leur autel de l’autel des La pierre de la plaine ouverte de la Palestine n’avait que peu d’importance, mais les dévotions qui s’y accomplissaient ne manquait ni de foi ni de feu. Ce n’était pas au milieu de magnifiques fanes que le zèle s’allumait qui porta Colomban et ses disciples sur une si grande partie de l’Europe dans l’exécution de leur grande mission. La reine Margaret avait vu les pasteurs de Culdee, dans leurs et des cellules au toit de chaume, célébrant leur souper à des tables de bois ; Ceci, dit-elle, n’est pas l’adoration, c’est de la barbarie ; Elle leur montrerait une meilleure voie. Convoquant ses maçons, un superbe l’église s’est levée ; Appelant ses artisans, des vases d’or et d’argent curieusement façonnés prochain; en rassemblant ses dames, c’était merveilleux de voir en peu de temps les réserves de richement des vêtements brodés, qui se dressent pour les épaules sacerdotales, ont été fabriqués ; une équipe de prêtres achevé les préparatifs de Margaret pour bannir les coutumes « barbares » de les Culdees, et les remplaçant par les services élégants d’une église dans laquelle c’était elle veulent plier les Écossais.

C’est une loi universelle que lorsque le vital principe dans un organisme s’affaiblit et commence à se décomposer, le corps transfère ses vitalités à la surface, et se couvre de nouvelles excroissances. Il s’agit d’un effort pour conjurer à l’approche de la dissolution. L’arbre de la forêt, lorsque sa racine est vieille et que son tronc commence à être pourri, ne voulant pas céder sa place et disparaître de la forêt, s’élance avec un effort soudain jeunes pousses et branches pour cacher la pourriture de sa tige, ou il courtise quelque plante parasite qui l’habille d’une verdure qui n’est pas la sienne. Au lieu de la mort, le L’arbre semble renouer avec sa jeunesse. La lampe expirante s’allumera de manière inattendue, et Remplissez la chambre qu’il s’apprête à quitter dans l’obscurité d’une lueur soudaine. Dans l’obéissance à la même loi, races usées, avec la sentence d’extinction soudain dans une prolificité inattendue, et multiplieront leur nombre en proportionnelle à mesure que les constituants de leur existence corporative s’éteignent. Il s’agit là aussi d’une effort de la nature pour conjurer la mort.

La même loi s’applique aux corps ecclésiastique. Quand le principe intérieur et vital de la religion dans les églises est frappé Avec la décomposition naissante, il est certain qu’il y aura une efflorescence extérieure de cérémonies et de Rites. Cette croissance fongique, qui est si susceptible d’envahir les églises qui ont sombré dans la décadence spirituelle, et donner à leur vieillesse desséchée l’aspect d’une jeunesse efflorescente, c’est analogue à l’herbe et à la mousse qui transforment le tronc pourri en une guirlande apparente, et tromper l’œil avec une apparence de santé alors qu’une maladie mortelle s’attaque à la planter. Une Église, vigoureuse et forte au fond, consciente de sa santé et de sa puissance intérieures, est se contentant de demeurer dans le calme sentier du devoir prescrit, et de nourrir sa piété et son zèle par les actes assignés du culte spirituel. Il évite l’effort spasmodique et l’ostentatoire profession. On estime qu’ils ne sont pas nécessaires et qu’ils ne sont donc pas recherchés. Mais lorsqu’il est tourné vers l’intérieur La décomposition s’installe, alors c’est à cela que l’on a recours à des aides et des soutiens extérieurs. Le calme C’est le signe de la paix qui est échangé contre l’agitation et la parade extérieures. L’acceptabilité d’adoration à la Divinité est considéré comme étant dans le rapport de la grandeur du temple en qu’elle accomplit, et les adorateurs, incapables d’agir directement avec les cieux, sont enclins à employer la médiation des autels consacrés, des prêtres descendants apostoliquement, et des rites de vertu mystique et de beauté esthétique. « L’âge », disent les spectateurs, « Que c’est pieux ! L’Église, comme son activité et son zèle s’éveillent ! Il s’agit d’un erreur. Ce qui apparaît comme un merveilleux élan de vie religieuse n’est que les vitalités le cœur frappé au cœur se précipitant aux extrémités, la piété mourante cachant sa décadence sous l’apparence d’une énergie fictive. Le soleil est passé au-dessous de l’horizon, et voilà qu’il y a le rémanence sur les montagnes qui est le signe avant-coureur de l’obscurité à venir.

Les dernières années de Malcolm III. et de la reine Margaret était assombrie par la calamité. Nous avons déjà retracé l’histoire des terribles guerres entre l’Angleterre et l’Écosse au début du règne de Malcolm. À la longue, un La paix fut établie entre les deux royaumes, dont le signataire public était le croix de pierre sur la commune de Stanmoor. Cette paix est restée intacte pendant l’occupation de Malcolm des réformes ecclésiastiques dont sa reine lui avait appris à s’éprendre. Entre-temps, un grand changement s’était opéré en Angleterre. Guillaume le Conquérant s’était rendu à la tombe. Son fils, William Rufus, lui succéda sur le trône. Le nouveau roi d’Angleterre avait des goûts et des occupations différents de ceux de son royal père, et aussi de ceux de son frère monarque d’Ecosse. Il y a moins de probabilité pour cette raison, il faut Pensez aux deux souverains qui entrent en collision. Mais non; Les Passions Maîtresses de la l’âge, l’ambition et la guerre, s’affirment une fois de plus, et obligent l’épée à quitter son fourreau. La cause de la querelle est obscure. Les deux provinces frontalières de Cumbria et Lothian ont été féconds en malentendus ; et les prétentions d’Edgar Aetheling, reine Le frère de Margaret, sur le trône d’Angleterre, tendit parfois les relations entre les Les deux rois. Que le conflit soit né de ces questions ou qu’il ait pris naissance dans une autre cause ne sera jamais connue. Qu’il nous suffise que dans l’ancienne frontière condamnée nous trouvions le Les armées écossaises et anglaises s’affrontent à nouveau. Le roi Malcolm, avec ses deux fils, Édouard et Eadgar avaient pénétré en Angleterre et assiégeaient le château d’Alnwick. Robert de Mowbray et ses hommes d’armes se précipitèrent soudain sur eux, et le roi Malcolm et son fils aîné Edward ont été tués. 6 L’armée écossaise, découragée par la chute du roi, se sépara en beaucoup tombèrent par l’épée, tandis qu’un grand nombre d’entre eux se noyèrent dans la rivière Alne, puis gonflé par les pluies d’hiver. Le lendemain, le corps de Malcolm fut retrouvé parmi les tués par deux paysans qui avaient visité les champs. Plaçant le cadavre royal dans une charrette, ils le transportèrent à Tynemouth, et là l’a enterré. Il a ensuite été exhumé par son fils Alexandre, et à côté de celle de sa reine à Dunfermline. Malcolm n’a pas reçu la sépulture à Iona ; comme dans la vie, comme dans la mort, il était séparé de l’Église de Colomba. Il meurt le 19 Novembre 1093, après avoir régné trente-cinq ans.

S’échappant du champ de bataille, Eadgar porta à sa mère la nouvelle de la mort de son mari et de son fils. La reine Margaret reposait maintenant mourant dans le château d’Édimbourg. Turgot nous livre un récit très touchant de sa dernière jours, comme le lui avait rapporté le prêtre qu’il avait laissé pour la servir lit de mort. Margaret, à notre avis, apparaît sous son meilleur jour lorsqu’elle vient à mourir. Elle a maintenant qu’elle a terminé le jeûne et le lavement des pieds, et, comme une pénitente, tourne son regard vers la croix, que, espérons-le, elle a vu malgré les nombreux obstacles, des aides qu’elle a jugées qu’elle avait laborieusement entassés entre son âme et le Sauveur. Son ses simples paroles, ses larmes, les psaumes qui lui sont maintenant si doux, et les promesses de L’Ecriture sainte changée par elle en prières, nous donne une idée plus élevée de sa piété, et Nous en sommes persuadés qu’elle est plus véritablement d’un caractère que les éloges de Turgot, dans lequel il revendique pour la reine Margaret une sainteté presque parfaite.

Margaret était malade depuis six mois. Et maintenant dans sa chambre de malade sur le rocher du Château, seule et anxieuse, elle ne pouvait s’empêcher suivant en imagination son mari et ses fils jusqu’aux champs fatidiques de la Northumbrie, et se représentant à elle-même ce qui était destiné à être, mais qui n’était que trop littéralement réalisé. Le quatrième jour avant celle où arrivaient des nouvelles du champ de bataille, le jour même où le Les pressentiments de Margaret d’une calamité imminente étaient si forts qu’elle ne put s’empêcher de les communiquer à ses serviteurs. — Peut-être, dit-elle « En ce jour même, une calamité aussi grave peut s’abattre sur le royaume d’Écosse que celle qui a été Il n’y en a pas eu depuis bien des siècles. « La maladie gagnait du terrain, et la mort était imminent », dit l’informateur de Turgot. « Son visage était déjà devenu pâle mort, quand elle m’ordonna de le faire, moi et les autres ministres de l’autel sacré, ainsi que Je devrais me tenir près d’elle et recommander son âme au Christ par nos psaumes. De plus, elle demanda qu’on lui apportât une croix, appelée la Croix Noire, qu’elle a toujours tenu dans la plus grande vénération. Lorsqu’enfin il fut sorti de la poitrine et qu’on lui apporta, elle le reçut avec révérence, et fit de son mieux pour l’embrasser et embrasse-le. Et plusieurs fois elle s’est signée avec. Bien que chaque partie de son corps commençait à se refroidir, aussi longtemps que la chaleur de la vie palpitait dans son cœur, elle persévérant dans la prière. Elle répéta tout le cinquantième psaume, 7 et plaçant la croix devant ses yeux, elle le tenait là avec ses deux mains.

C’est à ce moment-là qu’Eadgar, arriva de la bataille, entra dans sa chambre. Le choc de son message était plus, il le voyait, que le corps émacié devant lui ne pouvait soutenir. Il s’abstint de le dire. Mais Margaret l’a lu sur le visage de son fils. — Je le sais, mon garçon, dit-elle avec un profond soupir. — Je le sais. Elle commença aussitôt la prière de la liturgie de la messe en disant : « Seigneur Jésus-Christ, qui, selon la volonté du Père, par la coopération du Saint-Esprit, as-tu par ta mort donné la vie au monde, délivre-moi », Elle prononçait les mots : « Délivre-moi, dit le narrateur, son âme était libérés des chaînes du corps, et s’en allèrent vers le Christ, l’auteur de la vérité la liberté. 8 Elle rendit le dernier soupir le 16 novembre 1093, quatre jours seulement après que son mari eut tombés au combat sur les rives de l’Alne, en Northumbrie. 9

Le matin et le soir de la la vie était également assombrie par de lourds nuages, entre lesquels brillait un midi de brillance singulière. Elle a exposé au milieu des lumières et des ombres fortes de sa carrière admirable équanimité d’âme et grande stabilité de caractère. Elle avait un grand cœur, d’intelligence, plus studieuse du bonheur des autres que du sien, et tout dévouée à un pays sur le rivage duquel elle avait foulé le rivage comme fugitive et exilée, lorsqu’un prince chevaleresque la prit par la main, et la laissa s’asseoir à côté de lui sur le trône de son royaume. Elle lui rendit son généreux amour par ses sages conseils, et par ses efforts pour affiner et élever les mœurs de sa cour, et améliorer l’habillement et les habitations, et les relations commerciales de ses sujets.

Mais si nous voulions nous faire une juste idée de la influence de Margaret, en bien ou en mal, sur l’Ecosse, nous devons élargir notre vue, et prendre d’autres considérations en compte en plus de ses vertus personnelles et des bienfaits éphémères qui a jailli d’eux. C’est « le bien » qui, nous dit le poète, est enterrés avec les os des hommes, mais ils peuvent être joints avec le « mal » qui vit après eux. Le cours d’une nation peut être fatalement, bien qu’imperceptiblement, et ce n’est qu’après l’écoulement de siècles que la nature de la révolution qu’elle a qu’elle ait été bien comprise, et que son désastreuse issue ait été dûment mesurée. Margaret et L’Écosse en est un exemple. Margaret avait-elle apporté avec elle l’amour de la La foi scripturaire et le simple culte des Écossais, la nation à son dernier âge aurait appelé béni le jour où elle a mis le pied sur son sol. Malheureusement, elle chérissait un préjugés profondément enracinés contre la religion écossaise, et, croyant qu’elle faisait un service acceptable, elle s’efforçait de le supplanter. La révolution qu’elle inaugure est en guerre avec les traditions de la nation, s’opposait au génie du peuple, et tandis qu’il n’a pas fait des Écossais de bons catholiques, cela a fait d’eux de mauvais chrétiens. Le système de croyances irrationnelles introduites par la reine Margaret ont détruit l’intelligence et entravé conscience, et ouvrit ainsi la voie à l’entrée de l’esclavage féodal par lequel il était suivit, et qui prospéra en Écosse avec elle. Il est à noter que les Le catholicisme et le système féodal se sont rejoints. Les principes fondamentaux de la L’Église, comme l’a fait remarquer l’historien Robertson, « prépare et brise l’esprit pour la servitude politique, qui est le fondement le plus solide de la tyrannie civile. 10

Il n’y a pas de plus beaux spectacles que nous puissions contempler que la reine Margaret, si nous restreignons nos regards à ses brillantes vertus et à son héroïsme Austérités. On la voit se déplacer comme un être d’une autre sphère dans la cour de Malcolm, Douce, gracieuse, aimante et gardant son esprit inébranlable au milieu des tempêtes qui faisaient rage autour d’elle dans sa jeunesse, les splendeurs qui brillaient sur elle à midi, et les profondeurs, Des ombres sombres qui se rassemblèrent à nouveau autour d’elle à la fin. Mais nous ne devons pas sacrifier notre jugement au sanctuaire du sentiment, et nous ne fixons pas nos regards sur la gloire passagère d’un moment pour ne pas voir ce qui vient après. Quand nous passons de Margaret la femme à Margaret la reine, et de retracer l’action de sa politique au-delà de la brève période de sa vie Dans les siècles suivants, nous oublions la vision rayonnante dans l’obscurité de l’image qui s’impose maintenant à notre point de vue. C’est le spectacle d’une terre envahie par l’ignorance, d’une sacerdoce riche, dépensier et dominant, et un peuple sombré dans le culte dégradant des fétiches. Cette question avait les changements qui ont été initiés en Écosse par la reine Margaret.

Margaret avait ajouté un royaume à l’empire de mais cent cinquante ans s’écoulèrent avant que Rome ne reconnaisse le don. Nous ne lui reprochons pas d’avoir tardé à décerner ses honneurs là où ils étaient si bien mérité; Nous considérons plutôt le fait comme corroborant en partie ce que nous avons osé faire suggèrent même que les changements opérés par Margaret n’étaient pas très perceptibles ni très marqués de son temps, et que ce n’est qu’un siècle et demi qu’elle a pu d’estimer l’ampleur des services rendus par la reine d’Écosse. À la longue, dans le En 1250, sous le pape Innocent IV, la reine Margaret reçut l’honneur de la canonisation. Il c’est pour les services, et non pour les grâces, que Rome réserve ses plus hautes récompenses. Margaret aurait pu elle était aussi belle qu’Hélène, ou aussi savante qu’Hypatie ou Olympia Morata ; Elle aurait pu être aussi pieuse comme la mère d’Augustin, ou aussi vertueuse que la femme du poète romain ; mais à moins qu’elle n’eût élargi les limites de l’emprise papale par l’adjonction d’un grand royaume, d’un place parmi « ceux qui règnent dans les cieux » ne lui aurait jamais été assignée par ceux dont la prérogative est de dire qui s’assiéra sur les trônes du Valhalla pontifical.


Notes

1. Turgot, Vie de sainte Margaret, p. 51.

2. Turgot, Vie de sainte Margaret, p. 52.

3. Ibid., p. 48 et 49.

4. Fordoun dit que Malcolm a fondé le l’église de Dunfermline bien avant qu’il ne fonde la cathédrale de Durham, ce qu’il fit en 1093.

5. Turgot, Vie de sainte Margaret, pp. 29, 30.

6. John Major dit qu’un soldat lui a offert les clefs du château sur la pointe d’une lance, et que Malcolm, s’approchant imprudemment pour les recevoir, a été percé à travers l’œil. Historia de gestis Scotorum, Lib. iii. casquette. 8.

7. N’est-ce pas là une erreur pour le Psaume cinquante et unième ?

8. Turgot, Vie de sainte Margaret, pp. 75-79.

9. Fordun dit que Margaret est morte à Édimbourg « in castro puellarum », selon la Chronique de Mailross. Wynton dit que le même dans son Origynale Cronikil, plaçant sa mort « Jusqu’à ce que la Castelle de Édimbourg.

10. Histoire de l’Écosse de Robertson, ii. Chapitre 183.


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