CHAPITRE XIV.APERÇUS DE L’ÉGLISE COLOMBIENNE AU MOYEN ÂGE, LA CONTROVERSE DE PÂQUES, LA CHUTE D’IONA. À une continuité d’action et d’influence de la part de l’Église de Colomban jours de son fondateur à l’époque de la Réforme est un travail particulièrement engageant, mais c’est une de celles dont la difficulté est au moins égale à son intérêt. Les traces que cette l’Église a laissé dans les archives écrites du pays où elle a prospéré et qu’elle a rachetés de la barbarie sont faibles, et parfois ils ne sont même pas discernables. C’est vrai l’invasion et la guerre qui viennent au front, et la religion de l’Ecosse primitive tombe dans l’arrière-plan. Les scribes experts et industrieux qui fleurissaient dans le sixième et le deuxième siècles suivants ne semblent pas s’être beaucoup préoccupés des histoire. Ils n’ont pas prévu, ou s’ils ont prévu, ils n’ont pas pris les moyens de satisfaire, désir intense que leurs fils d’un an éprouveraient de savoir quel genre de pays était l’Écosse en ce qui concerne les ordonnances de l’Église et la religion de sa famille dix ou douze siècles auparavant ils ont ouvert les yeux sur elle. Ces hommes étaient trop occupés transcrivant des copies de la parole de Dieu pour l’instruction de leurs troupeaux et de leurs l’évangélisation de leur nation — car chaque monastère avait son scriptorium — beaucoup de temps à ce qui n’avait pas de rapport avec la grande et spéciale œuvre de leur époque. Et quand le Il vint un temps où les places des scribes colombiens furent prises par un autre et très différent classe d’hommes de plume, qui connaissaient peu de choses sur Colomba, et ne se souciaient pas d’en rappeler les bienfaits il avait conféré à l’Écosse – le passé était autorisé à disparaître de l’esprit des hommes. C’est ainsi qu’il est arrivé que, depuis la fin du XIe siècle jusqu’à l’ouverture du la seizième Écosse ecclésiastique, c’est-à-dire dans le sens colomban et évangélique, est comparativement un blanc. Pourtant, il n’admet pas un instant de doute que le grand Institut missionnaire implanté par Colomba au milieu du VIe siècle siècle (563), et dont nous trouvons parlé pour la première fois sous le règne du roi Grégoire (vers 880) comme « l’Église écossaise », gardait son pied dans le pays, au milieu de mormaers rebelles et de Vikings ravageurs, soulageant les misères qu’il ne pouvait et de son siège caché à la fondation de la nationalité écossaise, de siècle en siècle, un flot perpétuel d’influence civilisatrice, qui fit plus de cimenter la nation en une seule, que l’union de son sang, ou l’union de ses et qui, pour ses hommes individuels, était une foi purificatrice dans la vie, et une espérance sûre dans la vie. mort; soit que leurs derniers moments se passassent sur le lit de paix, soit, comme C’est arrivé trop souvent, sur le champ de bataille. Alors que nous traversons les siècles qui interviennent entre l’union des Pictes et des Scots et le règne de Malcolm Canmore, et encore ces qui séparent le règne de Malcolm de celui de Jacques V, nous allumons par intervalles sur le traces historiques de l’ancienne église écossaise, et la retrouver, qu’elle existe dans un forme organisée, comme pendant la première des deux périodes que nous avons mentionnées, ou petites communautés, et simplement tolérées, comme au cours de la deuxième période, reposant encore sur ses anciennes fondations, et en maintenant indéfectiblement une attitude de protestation contre Rome. Enfermés dans les cloîtres de St. Andrews et de Lochleven, ou dans des lieux plus éloignés et plus éloignés. obscurs, dépouillés de leurs terres et faits pensionnaires sur la prime royale, ces solitaires Les Colombiens refusèrent néanmoins d’être enfermés dans l’église que la reine Marguerite avait érigée et qui avait sa tête sur les Sept Collines. Eux, au contraire, se glorifiaient de retrouver leur descente à cette vénérable église qui avait son berceau à Iona. Construisons le ligne historique dans la mesure où les maigres matériaux à notre service le mettaient en notre pouvoir. L’âge d’or de l’Église colombienne L’Écosse s’étend du milieu du VIe siècle à la fin du VIIe siècle. Ceux-ci cent cinquante ans furent éminemment la période de formation de la nation écossaise. Ils a imprimé sur son caractère et sur ses destinées cette empreinte ineffaçable que les siècles suivants n’a contribué qu’à se développer ou à s’approfondir, et que la nation conserve encore. Les événements qui se sont déroulés ont rendu cette période célèbre étaient en effet remarquables. Ils ont été la fondation de la grande mission l’école d’Iona ; l’établissement de l’indépendance nationale des Écossais ; le conversion des Pictes du Nord au christianisme ; et l’implantation de maisons annexes de la Columbite Institute dans tout le pays afin d’opérer une pénétration, plus ou moins complète, de toute la terre avec des influences civilisatrices et christianisantes. Il y a Il n’y a peut-être pas de période d’égale durée dans l’histoire de notre pays qui témoigne d’une telle un changement immense et si salutaire dans sa condition que ce siècle et demi a vu s’y est appliquée. Il a trouvé les Écossais dans une barbarie relative, il les a laissés dans le jouissance de la lumière des lettres et des bienfaits supérieurs de la religion. De plus, il a tiré ses fils avec un zèle qui les envoyait en foule dans des pays lointains pour répandre la la connaissance de la Parole de Dieu et la renommée de ce pays qui faisait tant pour le faire circuler parmi les nations du nord de l’Europe. Avec un tel éclat brillait le début de la jour de l’église d’Iona. Le premier reflux dans la fortune de cette Église a eu lieu sous la présidence d’Adamnan. Adamnan était essentiellement un homme superstitieux. Nous lui devons des remerciements pour sa Vie de Colomba ; nous lui aurions dû encore Des remerciements plus chaleureux s’il s’était montré aussi soucieux de maintenir la théologie pure et sans souillure d’Iona comme il devait publier la renommée de son fondateur. Adamnan a rendu visite à la Northumbrie à une époque où le romanisme de Cantorbéry et l’évangélisation d’Iona étaient aux prises avec l’un l’autre pour la maîtrise de cette partie de la Grande-Bretagne. Prédisposé à cela, Adamnan attrapa l’infection étrangère, et de retour dans son monastère de l’île, il chercha à persuader son frères « anciens » de remettre un peu de leur singularité, et de se conformer aux certains usages qu’il avait vus dans le Midi, et qui n’avaient pas peu saisi son fantaisie. Ces coutumes n’avaient pas une grande importance en elles-mêmes, mais elles en tiraient de l’importance du fait qu’ils étaient universellement considérés comme des symboles de vassalité à la Voir. Non seulement Adamnan n’a pas réussi à convaincre ses frères de renoncer à leur indépendance en l’adoption de ces coutumes nouvelles et étrangères ; Il éveilla en eux une telle méfiance à l’égard de son sincérité, et une telle irritation contre lui-même, qu’il jugea prudent de se retirer le monastère, bien qu’ils fussent abbés, et se retirèrent en Irlande. À partir de cet événement datent les chute d’Iona. Avec l’ouverture du VIIIe siècle vient décadence dans l’Église colombienne. Calamité après calamité qui se succèdent rapidement maintenant Iona, et une institution qui avait rempli l’Europe du Nord de ses disciples et de ses Sa renommée n’était pas longtemps moralement défunte, et ses bâtiments une ruine noircie. Premier L’unité de sa famille a été brisée par des dissensions internes et des brûlures de cœur. Il s’agissait d’une l’héritage qu’Adamnan leur a laissé. Trois ans après la mort d’Admanan (704), nous trouvons la première fois deux abbés présidant Iona. Un certain Ducadh, du nom de Ducadh, était un descendant de Conall Gulban, la tribu à laquelle appartenait Columba. L’autre provenait d’une ligne avec laquelle Le fondateur de l’abbaye n’avait aucun lien, et dans lequel jusqu’à présent aucun abbé ne s’était levé. Nous ne peut l’expliquer par aucune autre supposition que celle d’un schisme à Iona, occasionné par la tentative d’Adamnan d’introduire les coutumes romaines dans la confrérie. Il y avait clairement des deux partis, chacun avec un abbé à sa tête : un parti romanisant, et un parti qui adhéraient aux anciennes traditions de leur Église, c’est-à-dire à la règle et à la théologie Columba. Ce double gouvernement s’est poursuivi jusqu’à la chute d’Iona. Le prochain événement calamiteux de l’histoire de l’Église de Colomban était la perversion de Nectan ou Naiton, roi des Pictes, en l’an 710. Naiton, éclairé par des lettres que lui envoya l’abbé de Jarrow, en Northumbrie, vit que lui et sa nation s’étaient gravement trompés sur la question de Pâques. Ils avaient toujours célébrant la fête de la résurrection de notre Seigneur au mauvais jour. Il vit, aussi que cette grande transgression nationale a été aggravée par la tonsure hétérodoxe en usage parmi son clergé. Ils se rasèrent la tête comme Colomba et ses frères avaient tondu la leur, c’est-à-dire d’une oreille à l’autre sur le front, et non sur la couronne, comme Rome l’exigeait d’elle Prêtres. Le monarque donna immédiatement des ordres de réforme sur ces deux points. Dans son Les dominations de Pâques ne doivent être célébrées que d’après le calcul romain, et clerc avec la tête tondue autrement que d’après le modèle romain. Naiton aussi commander. Le décret a eu ce bon effet : il a fait ressortir la fidélité et le courage de les pasteurs colombiens dans la région des Pictes. La conformité exigée n’était pas difficiles : ceux-ci, même avec quelque apparence de raison, pourraient être considérés comme de peu d’importance, Ils n’impliquaient aucun abandon d’un principe de croyance, mais seulement un changement de rite extérieur. Le le clergé du Nord aurait pu s’abriter à l’exemple d’Adamnan, qui avait persuadé certains des frères de l’institution mère d’Iona de se joindre à ces douane. Ils diront peut-être que nous pouvons certainement faire, sur l’ordre de notre roi, ce que ces autres ont fait sur l’ordre de leur abbé. Mais non, le clergé picte a pris une position différente et beaucoup plus plus sérieuse de la question. Ils considéraient le respect de l’arrêté royal comme une l’abandon de leurs anciennes traditions et l’abandon de la position qu’ils occupaient protestataires contre une église qui devenait arrogante en proportion de ce qu’elle était se corrompirent, et ils résolurent plutôt que d’être coupables d’une conduite si indigne et si indigne. déshonorant, de braver le châtiment de la désobéissance à l’ordre royal. Cette sanction a été expulsion des domaines de Naiton. Tout le corps du clergé du Nord fut chassé à travers Drumalban par le roi, et s’établirent dans les territoires des Écossais.1 Aucun détail ne nous est donné sur ce grand exode. Nos historiens ne semblent pas en avoir découvert l’importance, et ils l’ont écartée avec une simple mention du simple fait. Il nous semble, au contraire, laisser entrer une flot de lumière sur l’état de l’Église et de la nation écossaises au VIIIe siècle. C’est vrai l’une des plus significatives, car c’est sans aucun doute l’une des époques les plus nobles de l’histoire de notre église primitive. C’est avec une surprise admirative et une profonde gratitude que nous assistons à cette grand sacrifice à la conscience. Nous y lisons la force d’un principe, un dévouement à et la volonté de se battre pour la cause de la vérité, ce qui atteste la présence dans l’église de Columba d’une vie vigoureuse et d’un esprit de martyre. Et Plus loin, nous pouvons raisonner du désintéressement et de la dévotion des pasteurs à la piété et la connaissance des troupeaux qu’ils paissaient. Dans les humbles cabanes du peuple, Quelles que soient les vies menées dans la salle de Mormaer, il devait y avoir beaucoup de belles exemples de piété et de vertu. Bien qu’aucun détail n’ait été donné, nous pouvons Imaginez les privations, les sacrifices et les souffrances qui en découlaient nécessairement sur un bannissement forcé à une échelle aussi grande. Les tissus monastiques, les maisons, chapelles, écoles, que les premiers pasteurs colombites qui s’établirent dans ces régions avaient élevés de leurs propres mains, les champs autour de leurs établissements ont été gagnés sur le désert par leur culture assidue, la jeunesse qui avait grandi sous leurs yeux, et qu’ils avaient instruits dans la connaissance des lettres, des troupeaux qu’ils aimaient tendrement, des cimetières ceux qu’ils avaient conduits dans le chemin de la vie dormaient dans l’espérance d’une résurrection meilleure, De tout cela, l’édit persécuteur du roi Naiton les sépara de force. La douleur de Laisser tant d’objets aimés a été suivi par les difficultés inhérentes à la formation de nouveaux dans une région éloignée et moins hospitalière du pays. Plus nous réfléchissons à ce que nous voyons maintenant se produire en Ecosse, plus nous sommes convaincus que l’Église de Colomba était encore une puissance dans le pays, et avait encore quelques siècles d’utilité devant elle. Une église capable d’un tel acte d’héroïsme méritait l’amour et recevait sans aucun doute le le respect de la population. L’arrivée des exilés colombites du nord montagnes de l’ouest des Scots a dû contribuer à fortifier les mains de ceux qui qui, dans les territoires situés à l’ouest de Drumalban, cherchaient à se tenir sur « la d’anciens chemins. Mais leur exode a dû malheureusement tendre à l’appauvrissement spirituel du nord et de l’est de l’Ecosse. On ne nous dit pas à qui s’adressent les déserteurs les troupeaux se tournaient vers l’instruction après que leurs pasteurs aient été conduits à travers Drumalban. Peut-être Naiton leur envoyait des clercs dont la tête était tondue selon la coutume approuvée, si leur Les qualifications n’étaient que minces. Peut-être en trouvera-t-il parmi les Pictes du sud, où Adamnan avait fondé quelques monastères sur une base plus relâchée, et là où l’on peut présumer que son l’influence et l’esprit se faisaient plus sentir que sur le territoire des Pictes du Nord, qui était le siège principal des plus anciennes maisons colombiennes. Les terres qui avaient appartenu aux exilés Le clergé serait saisi par des laïcs, et leurs devoirs spirituels seraient confiés à des clercs qui s’était conformé. C’est ce qui s’est produit dans un cas antérieur d’expulsion, mais à plus petite échelle. Lorsque les missionnaires d’Iona furent expulsés de Lindisferne, environ quatre-vingts Des années auparavant, leurs biens temporels avaient été accaparés par des laïcs qui s’y étaient prêtres ignorants et immoraux dans leur chambre, et la conséquence était, comme Bède nous l’apprend, une épidémie de désordres épouvantables dans l’abbaye et les couvents de Northumbrie. 2 Si nous avions un Bède parmi les Pictes du Nord pour nous dire ce qui s’est passé après l’expulsion du clergé colombien, Il est probable que nous aurions dû nous présenter à nouveau le triste tableau de la Northumbrie. Nous aurions dû lire l’ignorance et l’immoralité, les bergers négligents et les troupeaux affamés, qui commencèrent dès lors à se répandre en Pictavie. Ce que nous savons, c’est que les confusions civiles et les Des troubles survinrent immédiatement après l’expatriation du clergé par Naiton. Là La paix régnait entre les Pictes et les Scots depuis un siècle. L’épée était rengainée lorsque le La conversion des Pictes du Nord par Colomba a fait des deux nations une seule foi. Mais aujourd’hui, « la guerre aux portes » et des batailles acharnées recommencèrent à faire rage entre les Pictes et les La lutte se poursuivit jusqu’à ce que l’union des deux nations eut lieu, lorsque l’épée fut de nouveau remis dans son fourreau, et les descendants du clergé colomban qui avaient chassés par Naiton furent invités à retraverser Drumalban, et à reprendre leurs fonctions en ce qui avait été la Pictavie, mais qui était maintenant l’Ecosse, Nous devons nous tourner vers quelques-uns quelques instants à une autre affaire. La controverse autour de Pâques est l’une des plus célèbres de l’histoire de la Saint-Sylvestre. l’histoire ecclésiastique. C’était éminemment l’un des champs de bataille entre l’Orient et la Guerre. Les Églises occidentales dans les premiers siècles. La controverse atteignit l’Écosse au huitième siècle. siècle, ayant été amené ici par les romanisants de Cantorbéry, qui voulaient imposer leur mode de célébration au clergé colombien. C’était la porte par laquelle le les disciples de Colomba entreraient dans la grande Église d’Occident. Mais comme la majorité des Les colombites n’avaient aucun désir d’être inclus dans le pale, ou d’avoir un lien étroit avec eux. l’évêque romain, ils refusèrent de se soumettre à un rite qui était universellement interprété comme un insigne de la servitude romaine. La polémique fut donc aussi vive que dans les l’Ecosse comme dans les églises d’Asie et d’Europe. Il est nécessaire que nous comprenions un peu du bien-fondé de cette question. Tous les chrétiens commémorent la résurrection de notre Seigneur lorsqu’ils observent le sabbat ou le premier jour de la semaine comme un jour de repos sacré et le culte sacré. De nombreux chrétiens racontent que, dans l’observance du sabbat hebdomadaire, ils s’acquittent de toutes les obligations qui leur sont imposées à cet égard dans le Nouveau Testament. Mais depuis le IIe siècle, l’Église, en plus de cette célébration hebdomadaire, commémoré la résurrection de notre Seigneur dans une grande fête annuelle, à l’exemple de les Juifs, qui célébraient leur Pâque une fois par an, en commémoration de leur naissance en tant que nation dans leur délivrance de l’esclavage égyptien. Il a été jugé convenable que cette fête devrait être observée par toutes les Églises chrétiennes du monde entier le même jour. Il s’agissait d’une C’est à ce moment-là que la division et les conflits sont entrés. L’Église d’Orient a célébré Pâques le même jour le jour où les Juifs avaient célébré la Pâque ; c’est-à-dire qu’ils l’ont gardé le quatorzième jour de la première lune après l’équinoxe de printemps, même si ce jour devrait être un jour ordinaire jour de la semaine. L’Église d’Occident, d’autre part, observait Pâques un sabbat, ou premier jour de la semaine, c’est-à-dire le jour où Notre-Seigneur s’est levé, et jamais un jour de semaine. Le premier Le sabbat après le quatorzième jour de la lune printanière ou pascale était le jour de la observance. L’Église d’Orient invoquait l’exemple des Juifs, qui n’observaient que la Pâque le quatorzième jour du mois de Nisan, mais l’Église d’Occident refusa l’autorité de ce et a dénoncé les chrétiens d’Orient pour avoir célébré la résurrection Ils considéraient que le mauvais jour était presque un crime odieux comme s’ils avaient nié le fait de la résurrection tout court. Des conférences ont eu lieu entre les pays de l’Est et de l’Ouest. Des églises, des ambassades ont été échangées, des excommunications ont été menacées, mais le scandale de deux célébrations différentes n’a pas été supprimée. La guerre se poursuivit jusqu’à ce que Constantin monte sur le trône, et fit passer un décret au concile de Nice, ordonnant que dorénavant Pâques ne doivent être observés à l’Est et à l’Ouest que le Sabbat, ou le premier jour de la semaine. 3 Même la conformité parfaite n’a pas été atteinte. Un nouveau point apparut, qui continua pendant plusieurs siècles à agiter toute la chrétienté, et toutes les tentatives de trouver une base d’ajustement. L’autorité du Conseil de Nice ne pouvait pas contrôler les lois qui régissent les « temps et les saisons » et travailler en harmonie avec leur décret. Il n’était pas nécessaire d’avoir une grande connaissance des mouvements de la corps célestes de percevoir qu’une seule fois dans un long cycle d’années de la résurrection de notre Seigneur tombent précisément le même jour ; et à moins que le Le « temps » de Pâques a été rendu mobile, selon une règle, en correspondance exacte avec les lois planétaires, les chrétiens, qu’ils soient en Orient ou en Occident, n’auraient pu la satisfaction de penser que plus d’une ou deux fois dans leur vie, c’était leur pouvoir de célébrer Pâques le vrai jour, et de jouir de la plénitude de ses Avantages. Il peut leur arriver d’avoir raison une fois dans un cycle de dix-neuf ans, ou une fois dans un cycle de quatre-vingt-quatre ans, mais ils n’osaient pas espérer davantage. Comment la règle devait-elle être déterminé par lequel les églises devaient marcher ? Quel cycle d’années doit s’écouler avant que le La pleine lune de Pâques tomberait le même jour ? La science astronomique au service de la L’âge était à peine suffisant pour permettre aux hommes de l’époque de répondre à cette question. Néanmoins, des tentatives répétées ont été faites pour découvrir un cycle qui devrait éliminer tous les divergences et d’unir l’Église d’Orient et d’Occident dans une grande célébration qui devrait pour toujours ce scandale. L’Église de Rome croyait avoir découvert la base de la Célébration pascale en un cycle de quatre-vingt-quatre ans. Elle a suivi ce calcul jusqu’à au VIe siècle. Elle s’aperçut cependant, après cette longue observation, qu’après tout elle était par erreur. Les lunes ne tourneraient pas selon son canon comme elles auraient dû et auraient dû si son canon avait été d’une exactitude infaillible. Mais ce n’était pas infailliblement exact. Le Le concile qui a décrété l’infaillibilité était encore treize siècles au-dessous de l’horizon. Les célébrations des Églises d’Orient et d’Occident n’étaient pas harmonisées, pas plus que la guerre entre eux s’est terminé. Victor d’Aquitaine aborda ensuite le problème. Il a fait l’épreuve de son l’habileté à concilier les méthodes de calcul romaines et alexandrines. Il s’approcha de la que n’importe lequel de ses prédécesseurs, mais même son canon des lunes pascales n’a pas d’éteindre toutes les divergences, ni de réconcilier les deux Églises. Cependant, il n’y a pas eu de solution désespéré. En l’an 567, Denys le Mineur dressa une table pascale sur la base d’une cycle de dix-neuf ans, qui a eu le mérite d’éteindre toutes les inexactitudes et Divergences. Il a été accepté par Rome et les églises d’Orient, et à partir de ce moment La guerre languissait et finit par expirer, et l’on voyait maintenant l’imposant spectacle de tous Les chrétiens du monde entier observant la fête de Pâques le même jour, et témoignant d’une manière unanime le grand fait de la résurrection de notre Seigneur, pierre angulaire du christianisme. Mais il y avait des gens obscurs ou obstinés hommes du Nord hérétique qui s’accrochaient encore à leurs anciennes coutumes et marchaient à l’encontre de à l’Église universelle. Les Écossais avaient reçu leur christianisme de la l’Orient, et avec lui le « temps » de la célébration de Pâques. Ils ont été Quartodécimans, comme on disait, c’est-à-dire les hommes du quatorzième jour. Leurs pratiques correspondait à la table pascale d’Anatolius, évêque de Laodicée en Syrie, qui avait, en l’an 277, a rédigé un canon sur la base du cycle de dix-neuf ans dans lequel le 19e Mars était considéré comme l’équinoxe de printemps. 4 Mais cela déplut à l’Église qui maintenant se disait « mère et maîtresse de toutes les Églises ». Elle ne pouvait tolérer la moindre déviation de sa propre pratique, et en conséquence envoyait, comme nous l’avons vu, son agents des Ecossais, avec ses « ciseaux » dans une main, et son « pascal » dans l’autre, pour leur imposer l’uniformité. Possible le clergé colomban n’aurait pas opposé une résistance très vigoureuse à la nouvelle « tonsure » ou à la la nouvelle « Pâques » n’eût été le sens que Rome donnait à ces Questions. Ils étaient les symboles de la soumission, et donc les « anciens » de la Les Écossais ne permettraient pas à Rome de leur tondre la tête, ni de leur dicter quoi que ce soit en matière de Pâques. Ils avaient été libres jusqu’à présent, et ils maintiendraient leur liberté. La bataille entre Iona et Rome était venu au centre ici. Tels étaient les deux articles de l’insurrection ou la chute de l’Église de Colomban. Nous avons vu Colman, que Bède reconnaît avoir « un grand évêque et un prédicateur éloquent », quitta sa charge d’abbé de Lindisferne et ses frères évangélistes quittèrent leurs champs de mission en Northumbrie que de se soumettre à ces coutumes compromettantes. Rome ne les suivit que dans leur propre pays pour faire face à une rebuffade semblable. Lorsqu’elle a donné ses ordres par l’intermédiaire du roi Naiton, nous avons vu le Le clergé picte se lève en corps et quitte son pays plutôt que de posséder Rome comme son maîtresse. Quand Adaman chercha à attirer les anciens d’Iona dans ces nouvelles voies, ils s’empressèrent de le faire répudièrent ses propositions, et le désavouèrent comme leur abbé. Quand Egbert en 717 visita Iona Dans une mission semblable, cachant son dessein malhonnête sous une grande apparence de sainteté, il prévalait, il est vrai, sur les pensionnaires du monastère qui étaient venus remplir les places autrefois occupée par des hommes plus dignes, pour se conformer à la Pâques romaine, et, deux ans après, pour recevoir la tonsure coronale ou romaine. Ainsi les tables pascale et les ciseaux du Pape triomphait dans l’institution mère, mais la victoire ici n’avait que peu d’importance. Le sceptre avait déjà quitté Iona ces « anciens » dégénérés obéissaient à l’évêque romain. Iona n’était plus la puissance qui la guidait et la gouvernait aux VIe et VIIe siècles. Le vrai Iona, la vie, la piété, l’indépendance que le terme symbolique « Iona » s’était transmise aux institutions filles du continent, qui se trouvaient debout lorsque l’institution mère est tombée. Iona était maintenant une maison divisée contre elle-même ; il avait deux abbés, comme Rome avait autrefois deux papes. Le vacarme de la dissension se faisait entendre plus souvent qu’en elle que le chant du psaume. Il cherchait à servir deux maîtres en mêlant les traditions de Columba avec les coutumes du Pape. Il a traîné une existence sans honneur jusqu’à la fin du siècle. Ses abbés se succédèrent rapidement jusqu’à la tombe. Popish Les historiens se sont efforcés de découvrir et d’enregistrer leurs noms. C’est un travail infructueux que nous ne les suivrons pas. L’Écosse ne doit rien à ces hommes et est prête à oublier eux. Alors que l’institution mère était devenue comme un arbre dont la sève est desséchée et dont le la feuille est flétrie, les branches qui en avaient jailli dans son âge florissant étaient s’étendant largement et loin sur les royaumes. Dans quel pays de l’Europe septentrionale se trouvaient les Culdee missionnaires à ce moment-là qu’on ne pouvait pas rencontrer ? Iona, la vraie Iona, n’était pas le monastère, ou l’île, ou la petite troupe de « vieillards » qui portent maintenant la tonsure romaine ; c’était la grande armée de prédicateurs qui traversait la France, l’Allemagne et le Rhin provinces et envahissant même l’Italie, et entretenant une grande et victorieuse guerre contre les ténèbres païennes d’où certains de ces pays n’étaient pas encore sortis, ainsi que les ténèbres papales qui s’insinuaient sur les autres. En donnant cette armée d’évangélistes à Chrétienté, quel grand service Iona avait-elle rendu au monde ! C’est dans ce but qu’Iona avait ont été ressuscités. Son travail était maintenant accompli. La corruption s’était emparée de la société mère stock; et s’il était devenu disgracieux, sans feuilles, et avait cessé de produire, qui se souvenait de Colomba et des « anciens » de l’âge d’or d’Iona, mais Il a dit : « Que cette institution défunte soit soustraite à la vue des hommes. » Cette fiat sortit pour abattre l’arbre stérile. De l’autre côté de la mer, le Viking est venu pour exécuter ce phrase. Il l’a fait d’une manière cruelle comme ses manières l’étaient. En 795, les Danois tombèrent sur Iona et la dévastèrent. En 802 Leurs hordes revinrent, et il fut réduit en cendres. C’était le bois d’origine monastère que Colomba et ses douze compagnons avaient élevé à leur arrivée dans le l’île qui était maintenant livrée aux flammes. Quatre ans plus tard (806), les Danois payèrent Iona une autre visite et lui a porté le coup de grâce. 5 À cette occasion, toute sa communauté fut passée au fil de l’épée, et Seul l’abbé Cellach s’échappa pour dire au peuple d’Irlande que le fameux monastère de Colomba était tombé, était tombé, et n’était plus qu’un tas de cendres. Notes 1. Chron. Pictes et Scots, p. 74 ; 717 apr. J.-C. Expulsio familiae Ie trans dorsum Britanniae a Nectono reg. Le celtique de Skene Ecosse, vol. ii. p. 117 et 178. 2. Prier, Hist., i. 195. 3. Socrate, Hist. Eccl., i. 9 ; Eusèbe, Vita Const., iii. 17. 4. L’Histoire de la Église catholique d’Écosse, vol. i. 135 Edin., 1887. 5. Annales d’Ulster, Ann. 806. « Familia Iae Occiasa est a gentibus. |