CHAPITRE I.


843-860 apr. J.-C.

UNION DES ECOSSAIS ET DES PICTES : RÈGNE DE KENNETH MACALPIN.

Le milieu du neuvième siècle a vu les Scots et les Pictes unis sous le sceptre de Kenneth, le fils d’Alpin. Le l’avènement de cette union fut longtemps différé : elle fut au moins consommée en 843 ; mais même puis il ne reçut pas d’accueil enthousiaste de la part de ceux à qui, comme on aurait pu s’y attendre, Il a apporté un grand accroissement de puissance et de prestige. L’idée de mélanger leur sang pour former une seule nation, et unissant leurs armes pour établir un trône central, et prenant ainsi des engagements pour le maintien de la paix à l’intérieur et l’acquisition d’influence à l’étranger, méritoire, nous semble-t-il, ne paraît pas s’être approuvée aux deux races qui habitait l’unique pays de Calédonie. Ils n’ont eu cette idée que lorsqu’elle est venue à l’esprit forcés par les dures leçons du champ de bataille, une école où il serait Il semble que l’éducation des nations naissantes doive commencer.

Cette union a été précédée et préparée par une série de grandes batailles. La question qui se posait dans ces conflits acharnés était de savoir à laquelle des deux les deux nationalités, les Scots ou les Pictes, appartiendront à la suprématie, et par le droit de gouverner le royaume ? Les guerres menées pour déterminer ce point ont pris fin dans une épreuve de force suprême sur les rives du Tay près de Scone.1

Les fiançailles étaient désespérées. Sept fois les Pictes assaillirent, et sept fois ils furent repoussés. Leur roi, Bred, est tombé dans le piège bataille, et son armure, présentée par la suite à Kenneth MacAlpin, fut envoyée par lui pour être pendue à Icolmkil.2

De ce champ sanglant, les Scots et les Pictes a émergé d’une seule nation. Suprématie, qui avait été l’objectif visé par les combattants jusqu’à a été abandonnée pour la politique plus pratique et plus sage de l’Union. La bataille avait balayé l’un des deux trônes qui avaient jusque-là régné en Calédonie, et l’unique trône qui restait C’était celle du prince dont l’ancêtre, Aidan, avait fait asseoir Columba sur le Lia-Fail, ou Pierre du Destin, et qu’il avait oint comme le premier souverain vraiment indépendant des Scots.

Les Pictes ont clôturé leur carrière lorsqu’ils ont perdu cette bataille. Ils étaient de loin les premiers habitants de la et considérait sans doute les Écossais comme un peuple nouveau. Les Pictes ou les Calédoniens, si pas les premiers, ont été parmi les premières races qui ont trouvé leur chemin vers la Calédonie après son les plaines et les montagnes avaient levé les yeux des eaux du déluge. Pourtant, ce peuple ancien se contentaient de perdre son nom et son record dans les annales d’une race dont l’arrivée dans le Les montagnes de l’Argyllshire ne datent que de cinq siècles. L’attribution de la bataille avait décrété que l’aîné servît le plus jeune, et ils s’inclinèrent devant cette récompense. Pas du sang picte Ni le sang écossais seul, mais les deux courants mêlés, devaient former un seul sang qui devait inspirer la vaillance et mener les batailles de l’avenir. L’Ecosse avait fait un grand pas en avant, et c’était un heureux présage pour la carrière future du peuple uni qu’en prenant ce nouveau départ, ils mettaient l’aide entre les mains de cette race dans laquelle cœurs rayonnaient de la foi de Colomba.

Nous refusons d’ajouter foi aux légendes qui disent que à la bataille succéda un massacre, et que la gloire de la victoire s’obscurcissait et que la renommée de les vainqueurs ternis par l’extermination totale et cruelle du peuple vaincu. C’est vrai Il est vrai, sans doute, qu’à partir de cette époque les Pictes disparaissent, ou presque, de la page de l’histoire. Certains historiens n’ont pu trouver de solution à ce mystère, si ce n’est dans la supposition qu’ils ont été balayés de la surface de leur pays par l’impitoyable et l’épée impitoyable de l’Écossais victorieux. « L’extermination des Pictes. » Fordun, dit Fordun, « était totale et définitive ; Non seulement leurs rois et leurs chefs ont été détruits, mais leur race, leur génération et même leur langue ont échoué.3 C’est trop facile et trop évident une solution du problème pour être la vraie. C’est intrinsèquement très improbable. Si l’option Les Écossais de ce temps-là étaient coupables d’un crime si énorme qu’ils avaient siégé pendant trois siècles pour peu de chose, en vérité, aux pieds du Columba et de ses successeurs. L’acte aurait aussi impolitique qu’elle eût été cruelle. L’heure approchait, lorsqu’un ennemi, que leur pères n’avaient pas su, si féroces que fussent les vautours du pays d’où il venait, envahissent leur pays. Déjà les flottes pirates des Scandinaves commençaient à être sur leurs côtes. Les Écossais, dans ces circonstances, n’auraient pas pu s’engager davantage déplorable erreur que d’étouffer une vaillance qui pourrait leur rendre un jour un bon service sur le champ de bataille. Quand l’envahisseur s’entasser, horde sur horde, sur leur terre, et le choc des épées s’élevait fort, comme les Écossais manqueraient cruellement à ces vaillants guerriers calédoniens, qui, s’ils n’avaient pas été enfermés dans le sommeil de la mort, auraient combattu en et poursuivit le maraudeur scandinave jusqu’à sa galère.

En outre, il faut tenir compte du fait que massacre dans ces circonstances aurait balayé la moitié de la population de l’Ecosse, et laissa la surface du pays en grande partie inoccupée. Pourtant, nous ne sommes pas conscience de toute diminution de la population dans les temps qui suivirent la victoire de Kenneth MacAlpin. L’Ecosse est aussi pleine d’hommes qu’avant. Il ne manque pas de guerriers pour mener ses batailles. D’où viennent ces armées ? Pas seulement des territoires étroits de la Les Écossais de la frontière occidentale, mais de la frontière moins montagneuse et plus densément peuplée districts de l’est et du nord, les régions mêmes qui, dans la supposition d’un massacre, avait été converti en désert. Comment ces régions se sont-elles retrouvées si rapidement peuplées ? Est-ce que les Écossais, par un processus d’accroissement merveilleusement rapide, ont rempli le peu de temps que leur Des terres vides ? Ou bien de nouvelles races renaissaient-elles des cendres des tués pour réparer les ravages de la l’épée ? Ces considérations rendent la théorie dont nous discutons tout à fait insoutenable, et nous obliger à la conclusion, qui est certainement de beaucoup l’alternative la plus agréable, même que les Pictes, bien que le peuple le plus nombreux, acceptèrent loyalement l’attribution de la bataille, et faisant passer le bien de la patrie avant les considérations de race, l’épée, qui avait déjà assez répandu d’inondation, pour être rengainée, et les blessures de leur pays d’être fermé.

Il convient d’ailleurs de noter que le monarque sous lequel nous voyons les races unies commencer leur carrière comme l’unique Écossais nation, était le fils de ce roi Alpin, dont la tête sanglante avait été apposée comme un trophée de les armoiries pictes jusqu’aux portes d’Abernethy. Le déshonneur jeté sur le père fut effacé quand le Fils entra triomphalement dans ces mêmes portes pour remplir le trône d’un peuple uni peuple, et étendit son sceptre de l’ouest à l’est à travers tout le pays, et de la rives du Forth jusqu’au grand courant océanique qui roule entre le promontoire du cap La colère et les précipices des Orcades.

Ce n’est pas toujours que les syndicats ont accompli le champ de bataille est durable. Il arrive parfois que lorsque la pression de l’épée est Les vieilles rivalités et inimitiés éclatent de nouveau, et les nationalités s’unissent pour Un moment se sépare encore, pour se séparer, ce sera peut-être plus largement qu’auparavant. Ce n’était pas le cas de même, cependant, dans l’union entre les Scots et les Pictes sur le champ de bataille le Tay. Il n’est pas non plus difficile de chercher les causes qui ont donné à l’union une permanence. Dans les veines de Kenneth MacAlpin coulait le sang des deux races. Un Écossais par le père et un Picte de la mère, les deux personnes avaient part à lui. De plus, il jouissait du prestige d’avoir été couronné sur le Lia-Fail. Avec cette pierre ont été les traditions de domination et de domination. Ces traditions remontent à des temps reculés époque des monarques irlandais, qui y avaient reçu, dit-on, la consécration. Quoi De plus, cette pierre était censée posséder le pouvoir mystérieux de conférer une sacré et une vertu royale pour l’homme qui a été couronné dessus. C’était la première fois que privilège d’aucun monarque picte de s’asseoir sur cette pierre vénérable. Cet honneur a été réservé aux seuls rois de la nation écossaise. De nos jours, cependant, la cérémonie encore pratiquée, ne compte pas pour grand-chose ; mais à cette époque, c’était la meilleure moitié de la couronnement. Là où était cette pierre, il y avait le souverain légitime, et il y avait le du Royaume, du moins dans la croyance populaire.

Il y avait un autre élément, plus puissant, de cohésion dans l’union dont nous parlons, que le sang qui coulait dans les veines de Kenneth MacAlpin, ou la vertu de l’auguste fauteuil dans lequel son couronnement avait eu lieu lieu. À cette époque, les deux peuples n’avaient qu’une seule foi. Lorsque les Pictes du Nord convertis du druidisme au christianisme par Colomba, la voie a été ouverte pour qu’ils deviennent l’un avec la nation dont le grand missionnaire, en tant qu’Écossais de Dalriade, était membre. Colomba était le véritable apôtre de l’union. Picte et Scot s’étaient assis ensemble à l’école de Iona. Pictes et Scots étaient partis ensemble dans le même groupe missionnaire pour évangéliser les champs de la France et de l’Allemagne ; et s’ils pouvaient être membres de la même église et s’asseoir à la même table eucharistique, ils pourraient certainement se rencontrer dans la même Conseil national, et de rendre hommage au pied du même trône. Après tout, c’était le Rocher d’Iona plutôt que la Pierre de Scone qui était le lien d’union entre les Scots et Pictes.

L’œuvre de l’épée à sa fin, les travaux du législateur doit maintenant commencer. Cette deuxième tâche, on peut l’imaginer, était encore plus difficile que le premier. Au cours de la lutte acharnée pour la suprématie qui s’était déroulée pendant règnes précédents, bien des désordres s’étaient développés, sans doute, qui réclamaient à grands cris correction. Il y avait eu un relâchement des liens de la société dans tout le pays. Dans l' Les Highlands, en particulier les clans, avaient bénéficié d’une plus grande licence que d’habitude, et n’étaient pas faciles à diviser en cours ordonnés et établis. Pourtant, la tentative doit avoir besoin de être faite. Le temps était favorable, car le trône était plus fort qu’il ne l’avait jamais été auparavant Autour d’elle, il y avait maintenant une nation unie. Et Kenneth, disent les chroniqueurs, ne laissa pas l’occasion qui s’offrait, mais consacra la seconde moitié de son règne à réformer les lois, la répression et la punition du crime, et l’amélioration de l’administration de la justice, qu’il n’aurait pas pu accorder de plus grand bienfait à un peuple dont les forces latentes, qui attendait les grandes occasions de l’avenir, rembourserait amplement toutes les peines qu’elle pourrait les discipliner et les réglementer.

De tout temps, la gloire du législateur a considéré par les sages comme surpassant celui du conquérant. Un code d’illumination la jurisprudence vaut plus que cent victoires sur le champ de bataille ; même s’il peut arrive parfois que le rude travail de l’épée doive préparer la voie au calme et à la travail patient de la législation. Les vieux chroniqueurs attribuent à Kenneth le mérite d’en être l’auteur d’un ensemble de lois qu’ils honorent sous le nom de « Code MacAlpin ». Le les exploits de Kenneth sur le champ de bataille sont bien authentifiés, nous ne pouvons parler que hésitant à l’égard de ses travaux au sein du Cabinet. Sans lui attribuer l’œuvre et la célébrité d’un grand législateur ou d’un législateur original, nous pouvons cependant admettre qu’avant de descendre dans le tombeau, il se fit un devoir de laisser derrière lui quelque monument de sa l’industrie et la sagesse. Kenneth ne pouvait guère éviter, devrait-on penser, de faire quelque essai grossier l’élaboration de lois adaptées à l’évolution de la situation de l’Organisation des Nations Unies, ce qu’il y avait de meilleur et de plus sage dans les formes et l’administration des deux peuples.

Des lois de l’Ecosse avant l’époque de Kenneth, nous sommes tout à fait ignorants. On dit qu’ils ont été composés par Ethfin, « fils d’Eugène au nez tordu », et c’est tout ce que nous savons d’eux. Mais notre ignorance n’est pas une preuve qu’il n’y avait pas de code en Écosse jusqu’à ce que Kenneth vienne à la trône. « Partout où la société existe, dit M. Cosmo Innes, la vie et la personne doit être protégée. Partout où il y a des biens, il doit y avoir des règles pour leur la préservation et la transmission. C’est ainsi que dans les plus anciens vestiges de la loi écrite de l’Ecosse, nous trouvons constamment des références à une common law encore plus ancienne. Les lois La question de la terre devait être simple, car, à cette époque, personne n’avait de directement dans le sol ; C’était la propriété de la tribu. Mais comme le peuple vivait de la terre, et l’industrie de base était l’agriculture, il devait y avoir des lois qui réglementaient et définissaient la mesure dans laquelle les membres individuels de la tribu pouvaient utiliser ce sol qui était le propriété commune de tous. La première approximation de la création du droit individuel le sol, autant que nous pouvons le percevoir, était les concessions faites aux monastères de Colomban. Quand une confrérie colombienne a été établie dans un district, une certaine quantité de terre a été donnée par le roi ou le Mormaer. Les frères devaient cultiver la part qui leur était assignée de leurs propres mains ou de celles de leurs convertis. La glèbe monastique était à la fois un moyen de subsistance au monastère, et une ferme modèle qui servait à stimuler et à guider les l’industrie rurale de la population voisine. Ils parsemaient le pays de nations chrétiennes en miniature, exposant à la population païenne environnante toute l’économie de l’environnement. Vie chrétienne civilisée. Ces concessions ne créaient aucun droit individuel sur le sol. Les terres étaient la propriété des Columbites, non pas en tant qu’individus, mais en tant que communauté. Pourtant, tel qu’il est défini Mis à part le territoire tribal, et détenus par une tenure distincte, ils étaient une approximation au système des avoirs personnels, qui a été utilisé par la suite.

La jurisprudence irlandaise était plus avancée que celle de l’Ecosse. Ses arrangements politiques et sociaux ont été réglés à une date antérieure période. Et qu’est-ce qu’il y a de plus probable que les Écossais, lorsqu’ils arrivèrent en Argyll, avec eux quelques-uns des codes irlandais. L’Irlande était leur mère patrie. Ils s’y sont tournés pour leurs modèles dans l’encadrement de l’Église et de l’État. Columba a travaillé sur les mêmes lignes dans l’évangélisation de l’Ecosse, que Patrick adopta lorsque, un siècle auparavant, il traversa la mer pour répandre la lumière du christianisme en Irlande. Nous sommes donc en droit de supposer que le « Code MacAlpin » a vu le jour de l’autre côté de la Manche. Ces débuts ont été la base sur laquelle Kenneth a construit quand, se reposant de ses guerres, Il s’est mis au travail pour légiférer au nom des Nations Unies. Tout ce qui, dans ces anciens codes, était adapté à la nouvelle situation de ses sujets, il le conserverait ; ce qui manquait dans sa propre sagesse les suppléerait ; et de cette façon sans doute le code qui porte son nom ont vu le jour. Il n’en appartient qu’en partie ; une grande partie de l’existence était antérieure à ce qu’il commence sa travail législatif, et beaucoup de choses ont été ajoutées depuis. Le code n’est la composition de personne l’homme, ni la production d’un âge quelconque. Il reflète l’image des différentes époques.

L’esprit du « Code MacAlpin » et la justice de ses promulgations peut être mieux démontrée par quelques exemples.

« Je. Que dans tous les comtés du royaume il devrait y avoir un juge, pour trancher les controverses, bien vu dans les lois ; et que leurs fils doivent être élevés dans l’étude des lois. III. Celui qui est convaincu de vol sera pendu ; et celui qui est coupable de massacre, décapité. IV. Toute femme reconnu coupable d’un crime capital, sera noyé ou enterré vivant. V. Celui qui blasphème Dieu, ou parle irrespectueusement de ses saints, de son roi ou de ses chefs, aura la langue coupée. IV. Celui qui ment à son prochain perdra son épée, et sera exclu de la compagnie de tous les honnêtes gens. VII. Toute personne soupçonnée d’un crime, subira l’enquête de sept sages et des hommes judicieux, ou d’un nombre quelconque de personnes au-dessus, pourvu que le nombre soit impair. IX. Tous les vagabonds, les mendiants robustes et autres personnes oisives, qui peuvent et ne gagnent pas leur gagne-pain, par quelque appel honnête, sera brûlé sur la joue, et fouetté avec Tiges..... XIV. Celui qui fait du tort à son père, par un membre quelconque de son corps, faire couper ce membre, puis le pendre, et le laisser sans sépulture au-dessus du sol. XVI. Tous Les sorcières, les jongleurs et les autres personnes qui ont quelque pacte avec le diable seront brûlées vives. XVII. Aucune semence ne sera semée avant d’avoir été préalablement bien nettoyée de tous les grains nuisibles. XVIII. Celui qui souffre que son pays soit envahi par des mauvaises herbes vénéneuses et nuisibles, paiera pour le première faute, un bœuf pour le bien commun ; pour le second, dix ; et pour le troisième, il sera Il n’a pas été condamné à ses terres. XIX. Si tu trouves ton camarade et ami tué sur le champ de bataille, Enterrer; mais s’il est un ennemi, vous n’êtes pas obligé de le faire. XX. Si l’on trouve une bête errant dans les champs, rendez-le, soit au propriétaire, soit au Tocioderach, soit au chercheur après les voleurs, ou au curé de la paroisse ; et celui qui le garde éveillé pendant trois jours, sera puni comme un voleur. XXIII. Si les kinés de votre voisin tombent dans un combat avec les vôtres, et s’il arrive que l’un d’eux soit tué, si l’on ne sait pas de qui il s’agit qui l’a fait, la vache homyl (ou la vache qui veut des cornes) en sera blâmée ; et l' Le propriétaire de cette vache est responsable des dommages subis par son voisin.

Il y avait sûrement une raison occulte à cela loi. Pourquoi faut-il blâmer la vache que la nature a rendue incapable de commettre ? l’offense, nous ne pouvons même pas la conjecturer, à moins que ce ne soit pour la dédommager Faute de cornes, la vache avait reçu une double dose de querelle et de pugnacité. Le Les lois qui suivent sont sans aucun doute le produit des temps postérieurs au règne de Malcolm Canmore. Aucun missionnaire colomban n’avait besoin de la protection qu’ils offrent à la la personne et la vie des ecclésiastiques. Le Père Colombite pouvait voyager du nord au sud sans le moindre risque de blessure ou d’insulte. Le respect qu’on lui témoignait pour son La moralité et la fonction constituaient une défense plus efficace que n’importe quelle loi. Mais lorsqu’il s’agit de Ces lois étaient nées : il est évident que l’état des choses avait changé. Il s’agit d’un que le clergé était impopulaire, que les rites romains étaient susceptibles d’être méprisé et moqué, et que le sentiment de Colomban, quoi qu’on en pense, façon de l’exprimer, imprégnait encore fortement le peuple écossais.

« XXVII. Autels, églises, oratoires, images des saints, des chapelles, des prêtres et de toutes les personnes ecclésiastiques, vénération. XXXVIII. Fêtes et jours solennels, jeûnes, veilles et toutes autres cérémonies instituée par l’Église, sera ponctuellement observée. XXIX. Celui qui fait du tort à un ecclésiastique, soit en paroles, soit en actes, sera puni de mort. XXX. Tous les sépulcres seront tenus en une grande vénération, et une croix placée sur eux, afin qu’ils ne soient pas foulés aux pieds. Sur. XXXI. Le lieu où un homme sera tué ou enterré sera inachevé pendant sept ans. XXXII. Chaque L’homme sera enterré selon sa qualité. S’il est noble et qu’il a fait de grandes choses actions pour la République, il sera enterré de la manière suivante : Deux cavaliers passez devant lui à l’église ; le premier monté sur un cheval blanc, vêtu de la le plus bel habit du défunt, et portant son armure ; l’autre sera sur un noir cheval, vêtu d’un habit de deuil ; et quand le cadavre doit être enterré, celui qui est en deuil il tournera le dos à l’autel, et pleurera lamentablement la mort de son maître ; puis il reviendra par le même chemin qu’il est venu : l’autre offrira son cheval et son armure à le prêtre ; et ensuite enterrer le cadavre avec tous les rites et cérémonies de la l’Église.4

La majeure partie de ces textes incorporent une d’une sagesse admirable. Certains d’entre eux sont évidemment empruntés aux grands législateurs hébreux, dont le code était bien sûr familier aux enseignants colombiens. Le texte législatif qui condamné l’endroit où le sang innocent avait été versé à redorer pendant sept ans sans être touché par le Labour, était bien fait pour approfondir dans l’esprit populaire l’horreur du meurtre. Ondulation Avec des herbes nuisibles et des mauvaises herbes, il avertissait le voyageur de ne pas se polluer en marchant sur les pieds un endroit si maudit. En ce qui concerne la loi contre la sorcellerie, nous frissonnons quand nous pensons que Pour ce crime imaginaire, le terrible destin de l’incendie a été accordé et infligé. Mais Avant d’accuser nos ancêtres de cruauté, il serait peut-être bon d’y réfléchir jusqu’au bout des ongles. début ou milieu du siècle dernier, le plus haut tribunal judiciaire d’Écosse a jugé la sorcellerie comme un crime, et brûlait les pauvres malheureuses créatures qui en étaient convaincues à la pieu.

Jusqu’à présent, ce vestige de la législation des débuts Jours. Le succès dans les armes peut être une gloire, ou il peut être une infamie. Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre l’autre, dépend entièrement de l’usage que l’on fait de la victoire. Mais le travail de l' législateur ne peut guère être que bénéfique, et par conséquent glorieux. L’homme qui établit un grand et juste principe, et l’incarne dans la loi, est plus grand que le un homme qui gagne cent batailles. Il a fait une œuvre pour toujours. Qu’est-ce que l’épée d’un seul conquérant s’est établi, l’épée d’un autre est renversée ; mais une Vérité, une fois établie, peut ne jamais être perdu. Même si les Portes de l’Erreur lui font la guerre, elles ne peuvent pas le renverser. Il est devenu la possession de la race, et il traverse les âges en régnant et en bénissant humanité.

Les mesures prises par Kenneth lors de cette crise ont été admirablement adapté pour faire s’unir les deux nations, et donner de la stabilité au trône en qu’ils devaient désormais être gouvernés. L’ancien siège des rois d’Écosse se trouvait au milieu de la Montagnes de l’Argyllshire. C’était beaucoup trop éloigné pour le royaume d’Alban, maintenant agrandi. Son maintien aurait affaibli l’autorité centrale, créé des obstacles à la la justice, et l’intelligence différée lorsque, peut-être, le salut du royaume dépendait de sa transmission rapide. En conséquence, Kenneth établit sa capitale à Forteviot, et le vallée de l’Earn. L’endroit était à peu près à égale distance des deux mers. Il se trouvait entre le Les Hautes Terres et les Basses-Terres. Le Tay offrait un accès facile à l’océan. Les observateurs de l' la Tête Rouge pouvait apercevoir le Scandinave et lui signaler rapidement son approche dans le palais royal de Forteviot ; et ce qui n’était peut-être pas la moindre des considérations qui pesaient dans la Kenneth en fixant ici le siège de son gouvernement, c’est que le site se trouvait à l’intérieur de la Les domaines pictes, et la résidence du roi parmi eux aideraient naturellement à Réconcilier cette race courageuse et ancienne, encore sous le coup de la défaite, à la domination de la nouvelle dynastie.

La capitale ecclésiastique, aussi, Kenneth déplacé vers une position intérieure et centrale. Le Rocher au milieu des mers occidentales, si longtemps siège du christianisme écossais, a été échangé contre une petite vallée dans le sud Grampians, entourés de rochers boisés, et arrosés par le Tay. Kenneth a ordonné qu’à Dunkeld devrait être le siège de la primauté écossaise (851). Transmettre à la seconde Iona quelque chose de la sainteté et du prestige de la première, que les Vikings avaient fait Désolé, Kenneth y apporta les reliques de Colomba. 5 Qu’est-ce qui était de meilleur augure ? Pour la renommée de sa nouvelle cathédrale et la prospérité de ses États agrandis, il transporta à travers Drumalban le clergé colomban dont les ancêtres avaient été chassés de son royaume un siècle et demi auparavant parce qu’ils refusaient de se conformer à la politique romaine douane. Ces enseignants religieux, il les désamorça à travers le territoire picte, en plantant de nombreux d’entre eux dans les lieux d’où leurs pères avaient été expulsés. Par cette mesure tolérante Il a fait un acte de réparation pour un grand tort, et a renforcé sa propre influence parmi les son sujet picte.

Un autre symbole d’autorité et de domination qu’il restait à faire sortir et à mettre en évidence devant la nation. C’était le Lia-Fail, ou Fatale Chayre comme l’appelaient les Écossais. Avec le respect dû à un si vénérable symbole de domination, cette pierre a été apportée à Scone, afin que les rois d’Ecosse puissent recevoir la consécration sur elle, et posséder cette sainteté mystérieuse et terrible qui, croyance populaire, appartenait aux monarques qui s’étaient assis dans cet auguste siège. Ces trois-là, les Le Trône, la Primauté et la Pierre de la Consécration étaient regroupés au centre de la et à l’intérieur du territoire picte, afin que les nouveaux sujets de Kenneth puissent se sentir que l’union était complète, et que la monarchie écossaise avait franchi Drumalban, pour ne pas faire un séjour transitoire, mais pour trouver un siège de résidence permanente.

Après ces travaux, la nation écossaise et Son monarque jouit de quelques années de paix. Nous voyons le bon roi vivre des jours tranquilles dans son palais de Forteviot, dans la paisible vallée où s’écoule l’Earn, et sur les hauteurs de Dupplin d’une part, et les gonflements des Ochils de l’autre, si doucement. D’un autre côté, à l’ouest, la longue vue guide l’œil vers l’endroit où Drumalban dresse ses sommets et surplombe les deux nations qu’elle ne divise plus. Nous lisons, en effet, quelques incursions du roi Dans les dernières années de sa vie, Kenneth se rendit dans le pays des Saxons au-delà du Forth, pour cela La rivière était encore la limite sud d’Alban. 6 Mais le récit de ces incursions est si douteuse, et leur portée, même en admettant qu’elles aient eu lieu, Les affaires écossaises sont si insignifiantes qu’elles méritent à peine d’être mentionnées historiquement. Kenneth régna seize ans après l’union des deux nations. Il avait servi son pays aussi bien par sa vaillance sur le champ de bataille que par sa sagesse dans le placard. Il meurt en 860 dans sa vie palais de Forteviot. Sa maladie mortelle était une fistule.

La nouvelle de la mort du roi Kenneth volaient vite au-dessus de l’Ecosse, et partout où ils venaient, ils s’éveillaient sincères et profonde tristesse. Il y avait du deuil à Dalriada, qui, seize ans auparavant, avait vu la fils de l’Alpin massacré descendirent ses montagnes pour commencer cette campagne qui s’était terminée dans une union qui a décrété qu’il n’y aurait plus de bataille entre les Scots et les Pictes. Là était en deuil en Pictavie, qui, bien qu’obligée de s’incliner devant l’épée de Kenneth, avait trouva que son sceptre était juste et équitable. Il y avait du deuil au milieu des collines sauvages de vers le nord jusqu’au rivage de Caithness, car les clans avaient appris que le monarque qui régnait dans les salles de Forteviot n’était pas un conquérant, mais un père. Et maintenant vient son obsèques. Quelle multitude se rassemble aux portes royales de Forteviot ! Mormaer et Toiseach, avec leurs clans respectifs, du Pentland au Forth, sont là, y compris des guerriers qui autrefois, peut-être, s’étaient rassemblés pour lutter contre l’homme dont ils sont maintenant la poussière portant dans un profond chagrin jusqu’à la tombe. Le grand cortège est rassemblé, et se met en marche avec une marche lente et majestueuse, le long de la vallée vers l’ouest. Le pilbroch pousse ses gémissements de malheur, convoquant les habitants d’Hamlet et de Glen pour qu’ils se joignent au cortège funèbre et nombre de ce grand deuil. La procession serpente entre lacs et montagnes qui sont depuis devenus classiques, bien qu’ils aient été alors méconnus par les bardes ou les poètes. De nombreux jours La marche continue, car le chemin est long jusqu’aux sépulcres royaux au milieu des mers occidentales. À Enfin, l’île désolée et solitaire est atteinte. Iona est toujours le fane le plus fier d’Europe, malgré cela, les Vikings l’ont ravagé par le feu et l’épée, et ne lui ont laissé que son nom indestructible. Le plus grand des rois écossais, et même les monarques d’autres pays, laisser comme leur dernière demande d’être emmenés à Iona, et enterrés dans l’île que les le souvenir de Columba comme une présence puissante assombrit encore. On voit arriver la partie funéraire à Port na Churraich ; ils passent le long de la « rue des morts ». 6 et ils déposer les restes de Kenneth dans le lieu de sépulture des rois qui se sont assis sur la pierre du destin. Ils le laissent là, le tonnerre de l’Atlantique chantant son requiem, car les psaumes et les chants ont cessé au milieu des sanctuaires tombés d’Iona.


NOTES

 

1. Voir ante, t. I, p. 360.

2. La Chronique de Huntingdon dit que « Dans sa douzième année, Kenneth rencontra les Pictes sept fois en un jour, et ayant en a détruit beaucoup, s’est confirmé le royaume à lui-même. » – Chron. Pictes et Scots, , p. 209.

3. « Sic quidem non solum reges et duces gentis illius deletis sunt, sed etiam stirps et genus adeo cum idiomatis siu lingua defecisse legitur. » — Scoti Chron., lib. iv. Buchanan limite la disparition de l’espèce les Pictes à ceux qui sont restés en armes contre Kenneth après la grande bataille qui a donné la couronne. Cela gagnerait toutes les fins du conquérant, et nous pouvons conclure sans risque de nous tromper que c’était là toute l’étendue du massacre.

4. Les lois Macalpin. — L’authenticité de Ces lois ont suscité des controverses. Elles sont données dans Boece (Lib. x.). De Boece ils sont passés dans la Concilie de Wilkins (i. 179, 180). Innes a d’abord été un partisan de leur authenticité, mais changea ensuite d’avis en ce qui concerne la sous la forme sous laquelle ils sont donnés par Boece. Ils sont rejetés comme étant l’œuvre de Kenneth MacAlpin par Pinkerton (Enquiry), Hailes (Historical Memorials) et Chalmers (Caledonia). L’opinion la plus probable est celle qui est énoncée dans le texte, même, que ce code est le production de plusieurs âges, Kenneth ajoutant ce qui était requis par son époque et la circonstances de sa nation.

5. Septimo anno regni sui relequias Sancti Columbae transportavit ad ecclesiam quam construxit.—Chron. Pictes et Scots, à la p. 8.

6. Portions de ce chemin, par lesquelles le royal morts ont été transportés de Port na Churraich au lieu de sépulture, existent à ce moment-là. jour.


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