CHAPITRE VIII.


PALLADIUS — PÉLAGIANISME — PALLADIUS ENVOYÉ AUX ÉCOSSAIS EN IRLANDE, REJETÉ PAR EUX. MEURT ET EST ENTERRÉ À FORDUN.

PALLADIUS est le nom suivant dans lequel le l’histoire de l’Ecosse se poursuit. Il entre en scène alors que Ninian en disparaît. La vie et les travaux de Palladius sont parmi les plus obscurs que l’histoire ait daignés d’en prendre note. On le voit envoyé de Rome pour une importante mission auprès des Britanniques Îles. Nous ne doutons pas qu’il n’arrive en temps voulu sur nos côtes, mais lorsque nous cherchons ses pas dans notre pays, aucune trace ne peut être découverte de sa présence, et la première monument sur lequel nous voyons qu’il a jamais été en Écosse est son lieu de sépulture à Fordun, dans les Mearns. Un personnage aussi obscur ne pouvait prétendre à figurer sur le Page historique si son nom n’était pas lié à une hérésie notoire qui s’est élevée à cette époque, et qui commençait à corrompre la simplicité et à ternir la gloire primitive de l’Église en Grande-Bretagne.

Il y eut alors une grande fermentation d’idées au centre du monde religieux. C’était maintenant comme lorsque les quatre vents du ciel s’efforçait sur la grande mer, et des créatures d’une forme nouvelle et monstrueuse élevaient leurs la tête au-dessus des vagues. L’apparition du christianisme avait réveillé dans une vie temporaire le énergies usées du monde païen. L’action et l’interaction des Grecs, des Romains, des et l’esprit asiatique, et les luttes des systèmes anciens et expirants pour se greffer sur le vivier du christianisme, et prolonger ainsi leur existence sous un nom nouveau, la naissance de théories nombreuses et diverses dans lesquelles l’Évangile a été modifié, ou métamorphosé, ou tout à fait subvertis. Parmi les autres hérésies qui surgirent à cette époque, il y avait le pélagianisme.

L’exposition du pélagianisme appartient à du théologien plutôt qu’à celle de l’historien. Néanmoins, le besoins de l’histoire exigent que nous offrions une esquisse des traits généraux et du caractère de ce système. Il montrera comment le courant se met en place, et quelles sont les pensées qui occuper les hommes de l’époque, si nous nous occupons un peu de cette question. Le pélagianisme a pour proposition centrale que le libre arbitre de l’homme n’est pas entravé, qu’aucune influence n’entrave ou ne domine son choix entre le bien et le mal, et qu’il a tout le pouvoir qu’il a jamais eu, ou a besoin d’avoir, s’il choisit de le faire, de vouloir et de faire ce qui est spirituellement bon. En bref, cet homme est maintenant aussi parfait qu’Adam l’était lorsqu’il est sorti de la main de son Créateur. On voit d’un coup d’œil que c’est là une doctrine qui ne peut se suffire à elle-même, et qu’elle doit doit être étayé de tous côtés par des idées et des propositions apparentées. Le pélagianisme balaie le tout le domaine de la science théologique, et demande instamment que tous ceux qui travaillent dans ce domaine être mis en harmonie avec lui-même. En d’autres termes, elle exige un remodelage de l’Évangile comme un plan de redressement. Il est clair qu’un homme parfait ne peut avoir connu aucune chute, et c’est Il est tout aussi clair qu’il ne peut avoir besoin d’aucun sauveur. Les auteurs du pélagianisme se sentaient donc eux-mêmes sont tenus, en cohérence, de nier la chute au sens biblique du terme. Ils ont admis qu’Adam avait péché, mais ils soutenaient que les conséquences de son péché étaient qu’il n’a transmis ni culpabilité ni corruption à ses postérité, et que, bien qu’il fût mort, la mort n’était pas un châtiment, mais un mal naturel. Ils enseignaient en outre, comme une conséquence nécessaire de leur doctrine principale et centrale, que tout l’être humain vient au monde avec une nature aussi pure et un désir aussi libre qu’Adam possédés dans l’innocence. Voilà pour le retour en arrière dans le cas du pélagianisme.

En ce qui concerne son aspect avant, il a été vu d’avoir pour conséquences, de ce côté-ci aussi, certaines conséquences très graves. Si l’homme est pas dans l’esclavage de la culpabilité et de la corruption, où est le besoin d’un Rédempteur ? S’il conserve son la perfection originelle, où est le besoin de l’Esprit pour le renouveler. N’est-il pas capable d’épargner lui-même? Son intelligence, aussi claire que celle d’Adam, lui montre ce qui est bon ; sa volonté, comme sans entraves comme l’était celle du premier homme, lui permet de choisir le bien ; il n’a qu’à marcher et il héritera immanquablement de la vie éternelle. Telles sont les conclusions de l' les deux extrêmes de ce système, et aucune autre conclusion ne pouvait avoir une telle position médiane, logiquement et de manière cohérente, sauf ceux-ci : une négation de la chute d’un côté, et une la négation de l’expiation de l’autre. Le pélagianisme était la pensée grecque dans un costume chrétien. L’essence de la théologie de Pélage était le développement éthique de l’homme, comme les Grecs l’enseigna, aboutissant enfin à la perfection, et atteint simplement par ses propres facultés naturelles.

Le pélagianisme était le défi le plus audacieux qui avait encore été rejeté vers le christianisme. Son ascension marque une avancée notable dans la guerre, déjà organisée, dans laquelle l’Évangile était destiné à lutter siècle après siècle pour la la rédemption de la race. Le pélagianisme a été un changement de front dans cette guerre – en vérité, un retour à l’ancien paganisme. Toutes les hérésies antérieures avaient assailli le christianisme depuis le Divin, en attaquant le rang ou la nature ou la personne de son Auteur, le second personne de l’adorable Trinité. Cela a attaqué le christianisme du côté humain, en sous-estimant l’injure faite à l’homme par la Chute, et représentant sa nature comme si parfaite qu’elle n’a pas besoin de renouvellement. La politique suivie jusqu’à présent avait été d’abaisser la Divinité ; Le plan maintenant l’humanité, c’est-à-dire d’élever l’homme dans une position où il devrait n’ont pas besoin de l’aide de la grâce divine. Toutes les hérésies subséquentes sont issues de la pélagienne racine; ils n’ont été que des modifications ou des développements du pélagianisme. Mais nous touchons le à la limite de la théologie polémique, et doit à nouveau revenir dans les lignes de l’histoire.

Les Romains quittèrent notre pays vers le Année 410. Leur départ fut suivi d’un siècle d’obscurité, et pendant cette morne période où nous n’avons pas de guides historiques, ou de guides que nous pouvons suivre, leurs faits sont si peu, et leurs fables sont si nombreuses. C’est au cours de ce siècle que l’hérésie pélagienne a éclaté. Il naquit à Rome, mais il avait pour auteur un natif de la Grande-Bretagne. Cet auteur Il se nommait Morgan, un Gallois, suppose-t-on, qui, selon la coutume de l’époque, avait latinisé son nom en Pélage. [1] Pélage avait pour compagnon de travail l’œuvre de propagation de l’hérésie qui portait son nom à un Irlandais appelé Celleagh, ou Kelly, qui aussi, suivant la mode de l’époque, abandonna l’appellation Hibernian, et a pris le terme plus classique de Coelestius. [2] Morgan et Kelly, ou, comme ils ont choisi de s’appeler maintenant, Pélage et Cœlestius, furent les deux premiers promoteurs de cette hérésie. Mais son véritable auteur, s’il faut en croire Marius Mercator[3], fut Rufin, qui, après avoir inculqué son pernicieux principes dans l’esprit de ses deux disciples des îles Britanniques, recherchés à travers eux pour donner de l’importance à ses opinions alors que lui-même restait à l’arrière-plan.

Morgan et Kelly, ou comme nous le ferons plus tard Pélage et Cœlestius étaient arrivés à Rome avant l’an 400. Son dans le foi, et irréprochables dans la vie, ils furent honorés de l’amitié des hommes éminents alors qu’il vivait dans la métropole de la chrétienté. Leur réputation de talent et d’apprentissage a été génial. Bien que Pélage ait donné son nom à l’hérésie, il n’en était pas le principal propagateur. Ceci une distinction peu enviable échut à son coadjuteur Cœlestius. Ce dernier était d’une naissance noble ; et comme c’était un homme d’une capacité reconnue, et qu’il possédait, en outre, la rapidité l’esprit de ses compatriotes, il se tenait à la tête de la secte comme son princeps facile, et l’interprète le plus réussi de ses principes particuliers. Jérôme, qui était à Rome quand le L’hérésie pélagienne éclata, s’y opposa avec la vigueur qui le caractérisait. Il n’a pas pu trouver de nom pour son mépris à son égard, mais l’épithète cinglante : « puls Scotorum », c’est-à-dire : Porridge écossais, ou flummery irlandais. Morgan, il l’a comparé à Pluton, et Kelly à son chien Cerbère, insinuant en même temps que de ces deux divinités infernales « chien » valait mieux que le « roi », et le « maître plutôt que le disciple de l’hérésiarque. [4]

Pélage et Cœlestius s’en allèrent répandent leurs doctrines à une heure obscure avec des présages du mal à venir. Sur le nord frontière de l’empire, on voyait les Goths vengeurs ; le crépuscule du Moyen Âge était assombrissant déjà le ciel du monde ; et plus inquiétant encore, les « bergers » de l’église sommeillaient à leur poste. Noyés dans les plaisirs mondains, ils ne donnaient aucun avertissement aux troupeaux qu’il était de leur devoir de surveiller. Les deux apôtres du pélagianisme, trouvant le champ libre pour eux, ils divisèrent la chrétienté. Pélage a choisi le L’Orient étant son champ de travail, Coelestius tourna ses pas vers l’Occident. Celui-ci la traversée de la mer annonçait aux fameuses églises d’Afrique qu’il était venu s’émanciper de l’esclavage de la Chute, et de la doctrine affaiblissante de l’incapacité de l’homme à travailler son propre salut. Augustin, qui était alors au zénith de son influence, n’était pas lent à entrer dans les listes contre le prédicateur de ces nouveautés. En présence d’un tel antagoniste, la défaite de Pélage était assurée dès le début. Il n’a pas réussi à planter pélagianisme en Afrique, et se retira du champ de bataille, où il s’attendait à être salué comme un libérateur, et sur lequel il espérait marcher en triomphe. Les églises de L’Afrique, même sous le « Docteur de la grâce », n’a peut-être pas de la grande doctrine de la justification par la foi, comme l’Église l’avait fait jusqu’à Luther Apparu; mais ils n’étaient pas préparés, sur l’ordre de Cœlestius, à accepter une théologie ce qui ne valait guère mieux l’histoire de la Chute qu’une fable, et la doctrine de la le péché originel, une illusion qui prend au piège et affaiblit.

Pélage eut plus de succès en Orient. Là, le pélagianisme était déjà dans l’air. Cet état de choses malheureux était principalement dû à l’enseignement d’Origène dont les vues étaient quelque peu semblables à celles de Pélage. L’évêque de Jérusalem accueillit l’hérésiarque, et dans cette ville même où le grand Sacrifice avait été une doctrine a-t-elle trouvé grâce qui a fait que son offrande était en réalité sans but. Dans un synode tenu peu de temps après à Diospolis, l’ancienne Lydda, les principes de Pélage était déclaré orthodoxe. Ce jugement, cependant, a été renversé par le pape Innocent. Condamné par Innocent, Pélage fut ensuite acquitté par son successeur Zosime. Mais encore une fois Zosime, à l’exposé d’Augustin, rétracta son propre jugement, et finalement condamna Pélage comme hérésiarque. [5] Si peu Le discernement théologique avait les synodes et les évêques de l’époque. Le champion pélagien a été échangé du concile au pape, et d’un pape à l’autre ; Il a été marqué au fer rouge d’hérésie cette heure ; Il a été absous et déclaré orthodoxe le lendemain, et finalement la marque a été réimposé par les mêmes mains qui l’avaient enlevé. Des ecclésiastiques qui montrent si peu confiance en leur propre jugement n’ont vraiment que peu de droits d’exiger la soumission absolue l’un des nôtres.

Pendant ce temps, l’hérésie qui était en train d’être tour à tour approuvée et condamnée à Rome, se répandait dans les pays au nord des Alpes. Il avait infecté les églises de France, et dans ce pays des synodes furent convoqués à l’examiner et prononcer une sentence sur elle. En voyageant encore plus au nord, le pélagianisme atteignit enfin la terre qui avait donné naissance à ses prétendus auteurs. C’était entacher la théologie et l’unité des Églises britannique et écossaise (420 apr. J.-C.), et cette c’est ce qui amène maintenant Palladius sur la scène. La mitre du siège de Rome, car comme mais le diadème n’avait pas encore été atteint, il était maintenant posé sur le front de Célestine. Ce Pape et ce ses conseillers ne pouvaient s’empêcher de voir que les opinions de Pélage, vraies ou fausses, menaçaient l’unité et la stabilité du Siège romain, et ils résolurent d’écarter la nouveaux principes. En conséquence, le pape Célestin dépêcha Palladius pour arrêter les ravages qui Le pélagianisme se faisait dans les églises des îles Britanniques, et les ayant récupérées à orthodoxie, il lui donna le pouvoir de se mettre à leur tête, au moins à la tête de l’un des comme son « premier évêque ». C’est ainsi que nous lisons dans la Chronique de Prosper de Aquitaine, sous l’an 431 : « Palladius est ordonné par le pape Célestin, et envoyé comme le premier évêque des Écossais à croire en Christ. [6] L’homme et sa mission ont si peu pris de l’ampleur dans les années qui ont suivi, que nous pourrions croire les paroles de Prosper comme l’enregistrement d’un mythe, si ce n’était que sa déclaration est répétée et confirmée par les deux Bède et Baronius.

Cette question jette une lumière claire sur la l’état ecclésiastique de notre nation dans les siècles qui précédèrent l’avènement de Palladius, C’est pourquoi nous étudierons un peu de plénitude dans le traitement historique que nous en faisons. Tout le Les historiens de l’époque s’accordent à dire que Palladius a été envoyé comme premier évêque chez les Écossais. Bède, comme nous l’avons dit, en témoigne, et le cardinal Baronius n’en témoigne pas moins explicitement. Les mots de ce dernier sont : « Tous les hommes sont d’accord pour dire que cette nation (les Écossais) Palladius leur premier évêque du pape Célestin » [7] La même autorité dit encore : « De là tu sauras réfuter ceux qui prétendent que Sédulius, le poète chrétien, que le pape Gélase vante tant, avait pour maître Hildebert, archevêque d’Ecosse, pour avoir vu Sedulius lui-même du temps de l’empereur Théodose, comment aurait-il pu avoir pour maître Hildebert archevêque d’Ecosse, voyant qu’il n’y avait pas encore d’archevêque ordonné en Ecosse, et Palladius est sans conteste affirmé avoir été le premier évêque de cette nation. [8] La même chose est affirmée dans un fragment de la « Vie de saint Kentigern ». Le vénérable Palladius, dit l’écrivain, « le premier évêque des Scoti, qui fut envoyé, en l’an de l’incarnation, 431, par le pape Célestin, comme le premier évêque des Ecossais, qui a cru. [9] Dans le même but, les Centuriateurs de Magdebourg, qui, parlant du Ve siècle, disent : « Les Écossais n’étaient pas non plus sans église à cette époque. Voyant que Palladius avait été envoyé comme premier évêque de Célestin. [10] Tous les écrivains anciens sont d’accord avec cela de notre propre pays. « Avant l’avènement de Palladius, dit Fordun, le Les Écossais, suivant la coutume de l’église primitive, avaient des docteurs de la foi et dispensateurs des sacrements qui n’étaient que des presbytres ou des moines. [11] Et John Major dit : « Les Écossais ont été instruits la foi par des prêtres et des moines sans évêques. [12] Le courant des témoignages de ce fait se poursuit sans interruption jusqu’à nos jours, mais pour le retracer plus loin devaient amasser une abondance superflue de preuves. Il n’altère en rien le sens, ou affaiblir la force de ces déclarations, de quelque côté que l’on se trouve de la mer d’Irlande, placera les Écossais. Jusqu’à ce que Palladius apparaisse parmi eux, un évêque diocésain était inconnu à eux ; et comme il fut le premier, il fut le dernier évêque des Écossais pendant longtemps ; car, comme nous le verrons dans la suite, bien des siècles s’écoulèrent avant qu’un second parût.

Venons-en maintenant à la Question épineuse : Dans quel pays Palladius a-t-il été envoyé ? Nous n’hésitons pas à répondre que l’Écosse où Palladius fut envoyé était l’Écosse du Ve siècle, la siècle dans lequel Prosper d’Aquitaine a écrit. L’Écosse du Ve siècle, c’était l’Irlande. L’Écosse d’aujourd’hui était connue à cette époque sous le nom d’Albanie. Car, comme le remarque l’évêque Usher, « Il ne peut être produit de l’ensemble des onze premiers siècles un seul écrivain qui a appelé l’Albanie par le nom de Scotia. [13] Et « quiconque, dit le Dr Todd, lit les œuvres de Bède et Adamnan n’aura pas besoin qu’on lui dise que, même à leur époque, la Nouvelle-Écosse il n’y a pas d’autre pays que l’Irlande, et les Écossais d’autre peuple que les habitants de l’Irlande. [14] Nous avons déjà montré que les Écossais avaient une d’origine commune avec les autres races qui descendaient des régions du nord, nouvelle et fraîche, et des idées libres du passé, pour commencer les temps modernes sur des bases plus larges. que les Grecs et les Romains qui les ont précédés.

Nous considérons qu’il s’agit d’une question à propos de laquelle il y a Il n’y a guère de doute que Palladius a été envoyé en Irlande. À l’époque, il n’y avait pas de Les Écossais en Ecosse. Des bandes pionnières d’Écossais avaient déjà traversé la Manche et planté des dans les montagnes de l’Argyleshire. Ils ont été accueillis par les Pictes pour l’amour de de l’aide qu’ils leur apportaient dans les incursions et les raids auxquels ils se livraient. Picte et Scot combattu sous la même bannière contre leurs ennemis les Romains, ou joignirent leurs armes rarement dans une attaque commune contre leurs voisins, les Britanniques, de l’autre côté de la la muraille romaine. Mais, comme nous l’avons déjà dit, les Romains, un peu avant cette époque, avaient parvint à semer la dissension entre les Scots et les Pictes, et il en résulta que les Écossais avaient trouvé commode de quitter l’Écosse, ou en avaient été chassés par la force. La mission de Palladius eut lieu dans l’intervalle entre leur expulsion et leur retour, et cela ne fait aucun doute que les Écossais, auxquels Célestin, en 431 apr. J.-C., envoya Palladius comme leur « premier évêque », étaient ceux d’Irlande, la Scotia de l’époque. Prospérer dit, en presque autant de mots, que l’Irlande fut le théâtre de la mission de Palladius, lorsqu’il écrit dans un autre endroit : « Ayant ordonné un évêque aux Écossais, tandis qu’il (Célestin) étudié pour préserver la Grande-Bretagne romaine catholique, il a rendu l’île barbare chrétienne. [15] Les paroles de Prosper peuvent en effet être tenues pour s’appliquent à la partie septentrionale et barbare de l’Ecosse, par opposition à sa partie méridionale et romaine, mais il est beaucoup plus probable qu’il a l’Irlande dans les yeux.

Sur la présentation de Prosper donc, les Écossais en Irlande croyaient déjà en Christ. Nous ne voyons pas ce qui devrait gêner l’Irlande l’Évangile dès l’Angleterre et l’Écosse. Il est plus proche de l’Espagne, où Le christianisme a été implanté à l’époque des apôtres, plus que ne l’est l’Ecosse. La navigation à travers du cap Finisterre, l’ancien Promontorium Celticum, au sud de l’Irlande est direct et courte. Les côtes et les ports de l’Irlande, nous apprend Tacite, étaient mieux connus en son temps au marchand étranger que ceux de la Grande-Bretagne. Commerçants de Cartage et du Nord L’Afrique et même le Levant plus lointain leur rendaient fréquemment visite. Si le commerçant pourrait trouver son chemin jusqu’à ce rivage, pourquoi pas aussi le héraut de l’Évangile ? Que l’Irlande ne pas être christianisée jusqu’au Ve siècle, c’est incroyable, pourrait-on dire impossible. De l’Irlande vint Cœlestius, apportant de là une foi pure pour l’avoir corrompu à Rome. De ce même pays sont venus encore de plus grands théologiens et Sedulius, c’est-à-dire Shiel. Sedulius, qui était un contemporain de Coelestius, était parmi les théologiens les plus accomplis de son temps : c’était un poète latin élégant, et un adversaire zélé du pélagianisme. « Sedulius le prêtre, dit Trithemius, « était un Écossais ». Il parle de lui-même comme de « Sedulius Scotigena », c’est-à-dire d’un né en Ecosse. Ayant quitté le Scotia de l’époque, c’est-à-dire l’Irlande, il parcourut la France et d’autres pays, et finalement s’installa en Italie, où sa riche érudition et sa Le beau génie lui a valu de nombreux admirateurs. Ses hymnes, nous informe le Dr Lanigan, étaient souvent utilisé dans les services religieux, et parmi ses écrits en prose se trouve un commentaire sur tous les épîtres de Paul, intitulées " Collectaneum de Sedulius, un Écossais d’Irlande, » ouvrage qui n’est pas indigne de prendre sa place dans aucune bibliothèque théologique protestante de nos jours. Un l’Église qui pouvait envoyer un homme si richement doué des dons de génie et d’érudition ne devait pas avoir une place médiocre parmi ses sœurs du Ve siècle.

Mais les Ecossais d’Irlande avaient ouvert leur oreilles au chant de sirène du pélagianisme, et étaient attirés dans une voie qui promet beaucoup au début, mais c’est l’amertume à la fin, celle de se sauver soi-même. Célestin, voyant le danger auquel ils étaient exposés, envoya Palladius de Rome à la tête de l’armée retour aux anciennes méthodes. C’est ce qu’on a supposé, bien qu’aucun écrivain antique ne dise que Palladius est venu combattre le pélagianisme. Le souverain pontife avait un autre but en vue, quoique moins ouvertement avoué, celui de briser les Écossais au frein d’une bride romaine et d’empêcher s’échappant de sous sa crosse dans les jours à venir. Les Écossais ont probablement deviné le vrai l’inquiétude affectée de Célestine, et d’où l’accueil froid qu’ils semblent d’avoir donné son missionnaire. Depuis le moment où Palladius entreprend son voyage, nous n’obtenez que de faibles et sombres aperçus de lui. Aucun évêque ou église ne le salue d’ailleurs. Nous poursuivons les démarches douteuses de ce « premier évêque » des Ecosses à travers le des chroniqueurs successifs, pour s’apercevoir qu’il est enveloppé dans les brume de légende, et nous sommes conscients d’une pointe de pitié pour quelqu’un qui était venu si loin, et rencontré une telle diversité de fortunes, à la recherche d’une mitre, au moins d’un diocèse, qui Après tout, il n’a pas réussi à trouver. Les premières traditions irlandaises indiquent Wicklow comme l’endroit où Palladius a débarqué. [16] À partir de ce moment, il tourna ses pas vers l’intérieur des terres. Mais encore une fois, nous perdons toute trace de lui. Il ne fait pas de convertis que nous que nous pouvons découvrir. Il ne trouve pas de troupeau sur lequel exercer son autorité épiscopale, ni de troupeau prêts à le recevoir comme leur berger.

Les autorités qui suivent nous disent dans que la mission de Palladius fut un échec, et que la même année qui vit son arrivée en Irlande l’a vu en prendre la retraite. Celles des habitants de cette pays qui étaient déjà chrétiens déclinèrent son autorité, étant jaloux probablement de son étant venus leur imposer un joug étranger, et un joug qu’ils ont par-dessus tous les autres détesté, et avec raison. De Rome, les Écossais n’avaient reçu que la guerre et la guerre. Persécutions. Ils ne redoutaient pas moins ses missionnaires que ses soldats. Cela avait coûté cher à l’époque beaucoup de souffrance pour résister à l’imposition de son joug politique, et ils n’étaient pas d’humeur de courber le cou devant sa tyrannie ecclésiastique. Rome qu’ils en étaient venus à considérer comme la symbole d’intrigue, de force et d’ambition sans bornes. Ses évêques, ils le savaient, étaient suivant les traces de ses empereurs, et cherchaient à saisir l’universel gouvernement de l’Église et de devenir l’unique évêque du monde ecclésiastique César avait été le seul roi de la politique. Tels étaient les sentiments avec lesquels les Écossais de ce jour-là ont été inspirés vers Rome. Il est probable que Palladius n’était pas là depuis une heure en leur compagnie, jusqu’à ce qu’il découvrît où en était l’affaire, et qu’il vit qu’en aucun caractère, il ne pourrait-il s’approcher des Ecossais, ce qui serait moins bienvenu ou plus disgracieux que celui de missionnaire ou évêque du Pape. Comme le corbeau de l’arche ; il sort du pied de la chaire pontificale, mais il ne revient pas, et l’explication de la question se trouve dans la point que nous avons soulevé : la méfiance des Écossais à l’égard des envoyés romains.

En ce qui concerne les habitants de l’Irlande qui étaient encore païennes, c’est-à-dire les descendants de la race qui a été trouvée occupant le comté à l’arrivée des Écossais, « Dieu l’en empêcha » — que c’est Palladius, dit la première Vie de saint Patrick, « car ceux-là non plus féroces et sauvages reçoivent sa doctrine avec empressement, et lui-même n’a pas voulu dépenser temps dans un pays qui n’est pas le sien, mais revenant de là à celui qui l’a envoyé, ayant commencé son Franchissant la première marée, peu de son voyage ayant été accompli, il mourut dans le territoire des Bretons. [17]

Les Écossais refusèrent de le recevoir, et L’Irlande païenne, il ne l’a pas évangélisée. Palladius n’était pas homme à faire cela. Il lui manquait le la foi et le courage nécessaires à une telle œuvre. Le pape Célestin pourrait l’élever à la dignité de la mitre, il ne pouvait le couronner de la plus haute gloire de la conversion de l’Irlande. L’ancien sacerdoce druidique de cette île était encore puissant, plus puissant qu’en soit l’Angleterre, soit l’Ecosse. Les Romains étaient de grands iconoclastes quand les chênes druidiques ou les autels étaient préoccupés ; et donc une vaste démolition de cercles de pierres et de bosquets sacrés en Grande-Bretagne et Calédonie ; mais les Romains n’avaient jamais été en Irlande ; et, par conséquent, il n’y a pas de hache ou de marteau avait été élevé sur les arbres consacrés, et les dolmens sacrificiels de cette à moins qu’il ne s’agisse de celui d’un Écossais iconoclaste, et donc du sacerdoce d’Irlande a conservé une grande partie de son influence et de son pouvoir anciens. C’est ainsi que la tâche de christianiser l’Irlande païenne est vraiment redoutable. Quand Palladius secoua la poussière de ses pieds contre les Écossais qui l’avaient rejeté comme leur évêque, comme ils l’ont manifestement fait, il pouvait s’est tourné vers les Irlandais païens, mais son cœur lui a manqué, quand il a pensé à quel point il était dangereux l’entreprise le prouverait. Les Anakim du paganisme irlandais étaient « féroces et sauvage, dit un vieux chroniqueur Muirchu, et prêt à laver dans le sang tout l’affront qui pourrait être offert à leurs divinités druidiques », et ainsi Palladius quitta « ces quelques brebis dans le désert », il avait été désigné pour les nourrir, les tourner et les s’enfuit devant un pays où, sans doute, il se repentit d’être jamais entré. « Il a franchi la ligne la mer, dit l’autorité citée ci-dessus, et finit ses jours dans le territoires des Bretons.

Dans la deuxième et la cinquième vie de saint Patrick, un récit semblable est donné de la mission de Palladius, à cette exception près, que « les territoires des Bretons » sont changés en « les territoires de les Pictes. [18] L’endroit précis dans le territoires des Pictes où mourut l’infortuné député du pape Célestin est fixé par un autre biographe ancien. La Scholie sur l’Hymne de Fiacc, donnée par Colgan en a collection des Vies de saint Patrick, parlant de Palladius, dit : « Il n’était pas bien reçu par le peuple, mais fut forcé de contourner la côte d’Irlande vers le nord, jusqu’à ce que, poussé par une grande tempête, il atteignît l’extrémité de Moidhaidh vers le au sud, où il fonda l’église de Fordun, et Pledi y est son nom. [19] En harmonie avec ces affirmations, il y a une biographie, datant probablement d’environ 900 apr. J.-C. Cet écrivain fait prendre la mort de Palladius à Fordun en Ecosse, et ajoute quelques détails qui ne se trouvent pas dans les autres récits. Il dit que Célestine, lorsqu’il l’envoya en Irlande, lui confia les reliques de « les bienheureux Pierre et Paul », qu’il débarqua à Leinster, qu’il était d’un chef nommé Garrchon, qu’il fonda néanmoins trois églises, y déposant les ossements des apôtres, et certains livres que le Pape avait donnés et que, « peu de temps après, Palladius mourut dans la plaine de Girgin, dans un lieu qui s’appelle Fordun. Girgin ou Maghgherginn était le nom irlandais des Mearns. [20] Un de ses biographes, non pas réticent peut-être, à honoré celui qui avait supporté tant d’humiliations, affirme que Palladius « reçut la couronne du martyre » à Fordun. Même cette compensation lui a été refusée dans tous les cas. probablement, car les Pictes du sud de cette époque étaient chrétiens.

La mission de Palladius est un enchevêtrement bien qu’une histoire intéressante. C’est aux Ecossais d’Irlande qu’il est envoyé, et pourtant il est chez les Pictes des Mearns, seulement que nous trouvons des monuments de lui. Si Palladius a mis parti d’Irlande pour se rendre à Rome, son premier port de débarquement serait le Pays de Galles, ou le nord de la France. Au lieu de cela, nous le trouvons arrivant sur la côte est de l’Écosse. Il s’agissait d’une de s’écarter de sa route s’il voulait retourner dans la ville éternelle. Il faut qu’il y ait y sont pour quelque raison. Palladius ne serait naturellement pas pressé de comparaître devant son maître. Il n’avait rien à dire au pape Célestin, si ce n’est que sa mission avait échoué : les Écossais qu’il espérait amener à ses pieds apostoliques l’avaient repoussé comme leur évêque, et que les Irlandais païens s’accrochaient encore à leurs idoles. Palladius pourrait penser qu’il est bon de laisser un autre porte ces fâcheuses nouvelles à Rome. Pendant ce temps, comme certains de ses biographes le laissent entendre, expulsé par Garrchon, il se dirigea vers le nord dans l’espoir de trouver dans quelque autre partie de l' l’Irlande, une tribu qui pourrait lui souhaiter la bienvenue, et dont la conversion à la foi chrétienne pourrait étendre la gloire du Siège pontifical et racheter sa propre mission d’un échec total. Il n’y a pas non plus d’invraisemblance dans l’affirmation selon laquelle, alors qu’il était ainsi engagé, il a été pris dans l’un d’eux tempêtes de l’Atlantique, et transportées à travers le Pentland Firth, et le long de la côte de L’Écosse vers le sud, et débarqua finalement sur la côte du Kincardineshire. Quel que soit le causes qui ont opéré, et qu’il est maintenant impossible de découvrir, il ne peut y avoir de doute que Palladius, après des années d’errances, poursuivi tantôt par de farouches chefs irlandais, tantôt par de féroces chefs irlandais, tantôt par des chefs irlandais, par les tempêtes du ciel, s’établit à Fordun, dans les Mearns ; et là, près de la l’endroit où, selon une théorie, Galgacus a fait cette noble position qui a arrêté la l’avance des Romains vers le nord, le premier évêque envoyé de Rome aux Ecossais, mettre fin à sa carrière, et passer ses dernières années, très probablement, en paix.

Le village de Fordun est situé sur un éperon des Grampians, regardant avec douceur les plaines bien cultivées des Mearns, sans doute moins féconde alors qu’aujourd’hui. C’est l’endroit qui a donné du repos à la « pieds parcourus » de Palladius. Tous les anciens chroniqueurs le disent d’une seule voix. Et si l’unanimité singulière de leur témoignage avait besoin d’être corroborée davantage, nous l’avons dans la chaîne des preuves, en partie monumentales et en partie traditionnelles, qui Le jour de Palladius à la nôtre. Dans le cimetière de l’église de Fordun se trouve une petite maison des plus anciennes aspect. Son mur épais, son toit bas et sa petite fenêtre, à travers laquelle le soleil lutte avec pas grand succès pour dissiper l’obscurité de l’intérieur, le rendre plus semblable à une grotte qu’à une sanctuaire. Cet édifice, qu’on peut croire élevé au temps de Palladius, jouit de la réputation traditionnelle d’être sa chapelle. Ici, dit-on, l’image de la « saint » a été conservé, que des foules de pèlerins du parti le plus éloigné de L’Ecosse, année après année, est venue adorer. C’est ce qu’affirme Camerarius sur l’autorité de Polydore Virgile. Et Baronius aussi. Il nous dit qu'« ils ont fait l’honneur de les reliques de Palladius qui sont enterrées dans les Mearns, une province d’Écosse. [21] Dans un coin du jardin du presbytère se trouve un puits qui porte le nom de Paddy’s Well. [22] et le marché qui se tient chaque année à Fordun s’appelle la foire de Paddy, ou, dans le langage vulgaire de la « Paddy Fair ». Ce dernier point est la preuve la plus forte qu’une église et une fête en l’honneur de Palladius existait autrefois ici. Les fêtes de l’église romane étaient toujours suivies d’une foire, et parfois elles étaient à la fois fête et foire. À la fin de l’année, Réforme Ils ont été abolis dans leur caractère religieux d’une fête, mais conservés dans leur forme laïque d’une foire, et donc ici le festival est abandonné, mais la foire est Continué. [23]

Une autre circonstance dans l’histoire de Palladius doit être remarqué. Il est certainement émouvant de réfléchir à cela à l’endroit où le « premier évêque des Ecossais » est venu rendre le dernier soupir, l’un des plus anciens et des plus anciens Les plus nobles de nos réformateurs ont été les premiers à voir le jour. Couché doucement dans la vallée au-dessous de Fordun, à environ un mille de là, se trouve Pittarrow. Fordun et Pittarrow ! Le premier donna un tombeau à Palladius ; le second un berceau de George Wishart.


Notes

1. Mor est le mot gallois pour mer, qui est Pélagus en latin. 

2. Coelestius est le latin pour Celleagh. 

3. Voir Dupin sous Mercator. 

4. O’Conner, Rerum Hibernicarum, vol. i., Prol. t. I., p. 74 ; Baronius Annal, cent. v.

5. Les trois jugements sont infaillibles les principes du Syllabus de 1864 et le décret du Concile Vatican de 1870. 

6. Ad Scotos in Christum credentes ordonnées a Papa Celestino Palladius, et primus episcopus mittitur. 455 apr. J.-C. 

7. Primum vero eam gentem a Cælestino papa episcopum habiusse Palladium omnes consentiunt.—Baron. Ann. 42D, Tom. t. VI, p. 587. Côlon. 1609. 

8. Ex son autem habes quibus redarguas asserentes Sedulium Christianum poetam quem tantopore Gelasius laudat habuisse præceptorem Hildebertum Scotorum archiepiscopum : etinam cum ipsæ Sedulius ad Theodosii imperatoris tempora referatur quo modo usus esse potuit Hildeberto, Scotorum Archiepiscopo preceptore, si nullus adhuc ordinatus erat in Scotia archiepiscopus et Palladius absque Controversia primus dicatur ejus gentis artistes. Ibid.

9. L’évêque Forbes, Vie de saint KentigernHistoriens de l’Écosse, vol. V, p. 1.26. 

10. Centur, Magd., t. II, cent. v. cap. 2, p. 10. Basileæ, 1624. 

11. Ante cujus (Palladii) adventum habebant Scoti fidei doctores, ac sacramentorum ministratores, prerbyteros sulummodo vel monachos, ritum sequentes ecclesiæ primitivæ. — Fordun, lib. III. C. 8. 

12. Per sacerdotes et monachos, sine episcopis Scoti in fide erudiebantur. Major, Die Gestis Scotorum, lib. II., cap. 2 , p. 2. 53. Edin. 1740.

13. Huissier, De Primord, c. 16. 

14. Todd, Vie de saint Patrick, p. 14. 282.

15. Et ortlinato Scotis episcopo, dum Romanam insulam studet servare Catholicam, fecit etiam barbaram Christianam. Prospérer Cont. Collat., A.D. 432. Voir Skene’s Celtic Scotland, vol. II, p. 5. 

16. La scolie sur l’hymne de Fiacc. Langue source L’irlandais dans le manuscrit du couvent Saint-lsidore, à Rome. 

17. Écrit par Muirchu vers l’an 700 de notre ère, et conservé dans le Livre d’Armagh, 800 apr. J.-C. 

18. Dr Todd, Vie de saint Patrick, p. 288. 

19. Ibid., p. 290. 

20. Todd, Vie de saint Patrick, pp. 294, 295, Skene’s Celtic Scotland, vol. II, pp. 27-29. 

21. Magno honore prosequentes ejus reliquias in Mernia Scotiæ provincia collocatus. Baron., Annales. Ann., dans. 31, cent. v., c 2. 

22. Statis. Acct. of Scotland, vol. t. IV, p. 499. Nous citons le « Compte Statistique » en même temps que nous pouvons indiquer que nous avons nous-mêmes vu et examiné sur place les objets que nous décrivons ci-dessus. 

23. Le Dr Skene, qui ne veut pas admettre que Palladius a toujours été en Ecosse, dans son savant ouvrage, l’Ecosse celtique, suppose que l’église de Fordun a été construite par Teranus, un disciple de Palladius, et dédié à son maître, et qu’il apportait les reliques de son maître d’Irlande ou de Galloway à Fordun : une hypothèse peu probable.


Note de l’éditeur

Le pélagianisme a commencé à Rome. Il est le fondement même de la papauté. En ce temps-là, un homme commença à s’exalter comme Dieu et s’asseoir dans le temple de Dieu en s’appelant lui-même Dieu. Morgan et Kelly n’étaient que des dupes cette Grande Apostasie (II Thessaloniciens 2 :4).

Après l’expulsion de Palladius, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser qu’il s’est dirigé vers Alban et l’église qui a envoyé St. Patrick en Irlande, pour trouver un moyen d’arrêter l’évangélisation de l’Irlande. Saint-Patrick parle de certains anciens qui sont venus de Grande-Bretagne avec une accusation de péché qu’il s’était engagé à 15 ans. Elle a failli détruire le ministère de Patrick, comme il nous le dit dans sa Confession.


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